Comme j’aime le répéter avec un mépris plein d’affection, il est temps de plonger dans l’Amérique profonde, de se servir une bière insipide et sans saveur et de gonfler les muscles : place aux Monster Trucks !!! Je ne suis pas un aficionado de la discipline au contraire j’ai du mal à comprendre comment, en dehors des USA, on peut s’intéresser à ce genre de sport automobile. Je me souviens de mon test de Monster Trucks Championships pour lequel j’avais écrit qu’en France, les évènements touchant les Monster Trucks se font en rase campagne entre une botte de paille et une bouse de vache avec Jacqueline qui tente de tenir la chiée de gosses qui l’accompagnent… On est très loin des stades US dans lesquels on pourrait croiser une Eva Longoria ou Terry Hatcher (je vois les références que j’ai et je me dis que j’ai pris un sacré coup de vieux…). Bref voyons ce que vaut ce Monster Jam Steel Titans 2 que je pourrai comparer à l’opus de Nacon et Teyon !
Il est comment mon Truck ?
Comme je l’ai dit, je vais pouvoir comparer Monster Jam 2 avec Monster Trucks Championship (si un jour on m’avait dit que je pourrai comparer deux jeux de trucks, je ne l’aurai pas cru…). Franchement j’ai été au début agréablement surpris par Monster Jam 2 et j’ai trouvé dans l’ensemble la qualité graphique supérieure à son concurrent. Que ce soient les environnements ou les trucks, la modélisation est bien meilleure ! Je n’ai pas eu droit à des textures baveuses ou des effets de flous. Bon après il faut rendre à César ce qui lui appartient et préciser que Monster Jam 2 est moins fourni visuellement parlant que Championship ! Les environnements des courses manquent d’éléments et le peu présent sont les mêmes que les développeurs ont copié / collé X fois ! Monster Jam 2 bénéficie en revanche d’une mise en scène ce que n’avait tout simplement pas Championship. Bon on ne parle quand même pas d’une scénarisation du mode carrière mais on a droit dès le départ à un tuto avec une voix VF avec l’accent québécois (et là je dis pourquoi ?) et les épreuves sont proposées en grandes pompes avec une petite scène d’intro. Championship quant à lui ne proposait strictement rien au niveau de la mise en scène. C’est donc avantage Monster Jam 2 au niveau réalisation graphique !
Au niveau son, franchement le jeu ne laissera aucun souvenir impérissable. Les musiques vont bien avec le sport plein de testostérone mais on ne les entend pas tant que ça puisque les bruits des moteurs (qui se ressemblent tous) sont très présents et quand je dis très présents c’est que l’on entend que ça. On n’entend même pas le bruit des pneus (ou très peu). Passé deux heures de jeu avec un casque, vous avez la tête comme un camion (arf facile celle-là !). Non je n’ai rien de plus à dire sur cet aspect tant il a été délaissé par les développeurs.
Une carrière plus sombre tu meurs !
Niveau contenu, je reste un peu dubitatif et je vous avoue qu’il m’a fallu plus de trente minutes pour comprendre le système (oui je suis lent) et encore je n’ai pas tout compris même après avoir « terminé » (pas à 100%) le jeu… Je n’avais pas fait le premier opus et le jeu nous balance dans le grand bain sans prendre de gants ! On commence direct par un tutoriel qui nous apprend les commandes de base et, première surprise, pas un mot sur les figures ! Le tutoriel de Championship m’avait paru long mais au moins, à la fin, je pouvais faire toutes les figures que je voulais et je me régalais. Ici excepté comment accélérer, freiner, diriger et faire un salto on ne nous dit rien et puis en fait je m’apercevrais que le jeu se veut plus sérieux que l’opus de Nacon et donc je pourrais donc oublier les épreuves freestyles endiablées… Une fois le tuto accompli on se retrouve dans une sorte d’open world qui est un hub dans lequel il n’y a rien à faire à part se balader et ramasser 5 pièces dans chaque zone pour débloquer un truck… On a bien quelques tricks particuliers à faire mais c’est tout et ce hub central n’est aucunement justifié surtout que, je vous le donner en mille, la carrière est scindée en chapitre qui se lance… via le bouton start !!!
On va donc enchainer les chapitres qui sont une succession d’épreuves constituant un championnat. Chaque épreuve est très courte, moins de trois minutes, mais surtout j’ai trouvé ces épreuves insipides et sans saveur. D’abord le jeu est très simple même en difficile et puis dites vous que vous pouvez recommencer une épreuve à l’infini sans pénalité donc autant ne pas se priver ! Ensuite, le jeu propose beaucoup d’épreuves mais elles n’ont aucune cohérence dans un même championnat… On a de la destruction qui consiste à foncer dans tous les obstacles pour faire du score, de la course classique, du freestyle très limité et dans lequel il est difficile de faire de jolies figures à l’instar de Championship qui proposait un esprit « Tony Hawk » pour les tricks. On retrouve les drags races, duel sur un circuit symétrique, mais qui sont cette fois d’un chiant ! C’est simple vous faites trois tours sur un cercle… Au final on enchaîne pour débloquer le chapitre suivant et les trucks qui vont avec, 38 tout de même ! Là encore, le système des trucks est bizarre, ils montent en niveau augmentant ainsi une stat de manière automatique ce qui rend le jeu hyper facile une fois un truck au niveau max… En revanche n’espérez pas personnaliser votre truck que ce soit pour la mécanique ou l’esthétique, Monster Trucks Championship le permettait… D’une manière générale, la carrière est bien moins développée, pas de sponsor, pas d’équipe mécanique, juste des épreuves et basta ! Je ne parle que du mode carrière puisque si Monster Jam 2 propose du multi, il n’y a personne sur les serveurs… Au niveau donc du contenu, Monster Trucks Championship l’emporte par un joli direct du droit !
De l’officiel mais où est le fun ?
En fait, il m’a fallu deux bonnes heures de jeu pour comprendre pourquoi je n’arrivais pas à me plonger dans le jeu et pourquoi je trouvais les épreuves sans saveur. C’est vrai le jeu est quand même nerveux, les épreuves courtes, on ne bloque quasiment jamais et le jeu ne me pique pas les yeux contrairement à Championship. Et pourtant je ne sais pas j’avais du mal à accrocher et puis j’ai compris en rebranchant carrément Championship (oui je suis allé au bout du concept !) : il manque un esprit fun décontracté, quelque chose qui assume le concept jusqu’au bout. Monster Jam 2 se contente de proposer le contenu officiel sans ajout complémentaire. Comme je l’ai dit précédemment, dans Championship on avait un esprit Tony Hawk dans l’écriture du score, dans le multiplicateur, dans le fait d’avoir un level design un poil exagéré mais qui permettait de réaliser une combinaison de touches pour réaliser des figures avec plus ou moins de précision… Monster Jam est beaucoup plus ancré dans la réalité au point de rendre les épreuves de freestyle tristes et ennuyeuses. Les courses ne sont pas de tout repos non plus en raison de la maniabilité plus que capricieuse du jeu. On gère roues avant / arrière avec les sticks gauche / droite mais le truck a tendance à avoir un comportement défiant la gravité sur des obstacles pourtant anecdotiques…
Alors oui, il y a de quoi faire surtout si vous voulez le 100% partout ce qui passe par monter les niveaux des trucks et donc refaire les évènements. Le jeu plaira avant tout aux fans qui suivent le sport à la tv et les stars qu’il comporte. A ce sujet, les légendes sont bien présentes Grave Digger. Mais une nouvelle fois, cela s’adresse aux fans et les joueurs curieux comme moi resteront indifférents. Pour ma part j’aurai préféré une personnalisation des véhicules plutôt qu’une augmentation automatique d’une stat à chaque passage de niveau.
Conclusion
Monster Jam Steel Titans 2 est une expérience « sympathique » mais qui s’adresse avant tout aux fans de la discipline avec le contenu officiel. Pour ma part je regrette un manque de côté décalé donnant un poil plus de fun et de pêche au jeu. La succession d’épreuves, bien que différentes à chaque fois, n’empêche pas qu’une certaine monotonie s’installe. Si ce numéro 2 innove en apportant un mode multijoueur, c’est dommage que les serveurs soient quasi désert et donc inutilisables, on pourra toujours se rabattre sur le local.
Positif
- Graphiquement pas mal
- Un gros mode carrière
- Le contenu officiel
Négatif
- Un manque de fun
- Personne sur le multi
- Physique particulière…
Satisfaction du Piwi 58 %
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Sony ni Nintendo ni Microsoft ni THQ Nordic !) ICI PS4 ou ICI Switch ou ICI XBOX ONE.
- Date de sortie : 2 mars 2021
- Editeur : THQ Nordic
- Développeur : Rainbow Studios
- Catégorie : Simulation course
- Prix : 39,99 €
- Classification : PEGI 3
Le test a été réalisé avec une version presse PS4 offerte par Dead Good Media (Merci Matt !).
