Test Jars, un puzzle game sombre et mélancolique !

Test Jars, un puzzle game sombre et mélancolique !

Temps de lecture : 8 minutes

Daedalic éditeur très prolixe de jeux indé revient en ce mois d’Halloween avec un jeu totalement dans le thème : Jars ! Je dis totalement dans le thème car le jeu est sombre avec sa patte graphique particulière et qui n’est pas sans rappeler l’univers de Tim Burton, son thème triste et son gameplay qui met en scène des araignées, des chauves souris, des rats et autres nuisibles que l’on peut trouver dans une maison peu entretenue. Loin de nous conter une histoire profonde avec des personnages étoffés, Jars est avant tout une sorte de puzzle game / tower defense avec des niveaux courts qui semble parfaitement adapté au support Nintendo Switch. Il est temps de vérifier si on peut s’amuser en étant l’enfant du placard…

Victor : l’enfant du placard

Le jeu ne nous dit pas grand chose en terme de scénario. On va suivre l’histoire de Victor qui s’amuse comme il peut dans les différents endroits de la maison et surtout dans la cave moisie de ses parents et qui va découvrir les secrets qui y sont enfouis. C’est le speech de base et si le jeu propose de courtes cinématiques entre chaque chapitre et parfois à la fin d’un niveau clé, l’histoire évolue très peu excepté sur le dernier… J’ai trouvé ça très maigre ce qui est dommage vu la DA du jeu qui aurait pu proposer une histoire un peu plus construite et torturée. Cette DA n’est pas sans rappeler l’univers de Tim Burton comme je l’ai dit en intro. On a droit à des dessins à la main de bonne qualité mais très sombre. L’ensemble du jeu se fait d’ailleurs dans une ambiance triste, c’est ce qu’à ressenti Madame Piwi en me regardant jouer.

Techniquement le jeu tient la route avec des tableaux entièrement dessinés à la main. Les ennemis tout comme nos alliés sont bien animés quoique sommaires et une nouvelle fois tout est dessiné à la main. Chaque niveau est un tableau que l’on doit réussir. On a va parcourir 5 lieux différents et notamment, les étagères, les escaliers de la cave ou encore le réfrigérateur. Si cela est bien fait, je trouve que cela manque de variété. On passe d’un monde à l’autre et seul un élément ou deux du décor nous font savoir que l’on est dans un environnement différent. C’est très peu et cela va accentuer le sentiment de répétitivité auquel le jeu n’échappe pas. L’aspect sonore est lui aussi très sommaire et une nouvelle fois c’est dommage car ce qui est fait est top mais j’en aurai voulu plus ! Les bruitages sont très basiques mais les deux mélodies que le jeu comporte sont vraiment bien fichues et se marient à merveille avec la DA et l’esprit du jeu. Le problème c’est qu’il n’y en a que deux : une pour les niveaux et une pour les interludes. Quand vous bloquez sur un niveau, vous tiquez très vite sur la musique répétitive.

On combat les nuisibles !

Le concept du jeu est très simple. On débute un tableau et l’objectif est de casser tous les pots qu’il y a, de vaincre les nuisibles qui peuvent en sortir et de protéger le ou les coffres du niveau. Simple sur le papier mais manette en main les choses se corsent. On a des pots marqué d’un trèfle ce qui signifie que l’on va trouver un allié ou un objet nous aidant à battre les montres, des pots marqués d’une chauve souris desquels sortiront des nuisibles et le reste des pots n’est pas marqués il faut donc les casser pour savoir ce qu’ils renferment et c’est là que ça se complique. Si on n’a pas de chance, on casse des pots dans lesquels il n’y a que des méchants, on se retrouve submergé et le drame commence. En cas d’échec on peut recommencer le niveau mais attention le contenu des pots est généré aléatoirement… Chaque niveau est court et si l’on sent que ça part mal on peut toujours recommencer ou mettre avance rapide pour voir si, sur un malentendu, ça passe.

Il ne faut pas se tromper !

Les nuisibles sont variés et présentent chacun des dangers différents ce qui donne au jeu une dimension tower defense : il va falloir protéger les coffres et pour se faire placer nos défenses intelligemment. Les niveaux sont étagés et alors que les nuisibles peuvent prendre une échelle pour passer d’un étage à l’autre, nos défenseurs, à l’exception des volants, restent toujours sur le même étage : on peut donc se retrouver avec les défenses en haut alors que les ennemis attaquent en bas ce qui donne un joli game over ! Les ennemis sont variés : chauve souris, rats, puceron, araignées, sorte de masse noire avec un rouleau à pâtisserie. Pour se défendre, on pourra déployer des hérissons, des moustiques, des grosses mouches, des sortes de gribouillis. Bien sûr chaque unité est plus efficace contre un certain type d’ennemi et est plus faible face à un autre ce qui ajoute une dimension stratégique au jeu. On peut également trouver dans des pots des objets de soutien : une flechette que l’on peut lancer pour faire du dégât, de la glue pour stopper temporairement les ennemis ou encore des bulles qui peuvent téléporter nos unités d’un endroit à un autre ce qui est pratique notamment pour les faires changer d’étage.

Plus on progresse plus ça se complique

Le jeu est bien prenant et si il faut un petit temps d’adaptation, la maniabilité tient la route même si je ne comprends pas pourquoi, alors que l’on a une tablette tactile, la fonction tactile n’est pas utilisée alors même que le genre y correspond parfaitement ! C’est un des points noirs du jeu et ce manque d’ergonomie se ressent énormément dans le laboratoire qui nous permet d’améliorer nos unités : oui vous pouvez pimper vos moustiques et autre grosse mouche à m*** et ça, ça n’a pas de prix ! Vous pouvez ajouter des mutations pour augmenter leur attaque, leur défense, leur vitesse ou encore leur donner un buff en cas de mort ou de combat. Si dans les premiers mondes, on peut se passer du laboratoire, lorsque l’on commence à arriver au réfrigérateur, il vaut mieux bien choisir ses unités et bien les améliorer. Là encore le jeu se rajoute une dimension stratégique. Je vous donne un petit conseil qui m’a permis de faire le jeu sans trop de difficulté (enfin je me comprends) : le moustique c’est la vie !!! L’unité est efficace contre tous les ennemis à l’exception du rat et si vous booster sa défense et sa vitesse vous avez alors une véritable machine à tuer !

Les expériences sont importantes
J’achète tout !

J’ai été agréablement surpris par Jars, je ne m’attendais pas à un gameplay aussi recherché alors même que le jeu se présentait comme simple d’accès. Mais il y a un mais ! Le contenu est assez conséquent avec 5 mondes et en moyenne 30 niveaux par monde vous avez compris l’ampleur de la tache qui vous attend sauf que j’ai eu l’impression que les développeurs ont fait du contenu pour faire du contenu. Le level design évolue avec l’ajout de mécaniques qui changent l’angle d’attaque : des réserves à protéger, des portes à ouvrir pour libérer un accès, des réserves à protéger pour gagner plus de points à dépenser en boutique, des lumières à activer pour rendre vos unités électriques et donc les rendre plus fortes ; sauf que dans un monde, les niveaux évoluent très peu et on a très vite l’impression de faire toujours la même chose vu que les niveaux sont très courts ! Plus de 30 niveaux par monde c’est trop surtout que les graphismes restent les mêmes comme je l’ai dit plus haut.

Trop de niveaux dans un monde…

Le contenu est d’autant plus énorme qu’en plus du mode histoire on a un mode héros qui se débloquent en fonction de notre progression dans l’histoire. Dans ce mode, on ne brise pas les jarres en mettant notre curseur dessus mais on dirige un héros qui doit casser les pots et combattre les nuisibles ou découvrir des alliés pour lui prêter main forte. Entre chaque niveau, on acquiert des compétences supplémentaires mais il faut également choisir des malus qui rendent le jeu plus difficile. Le but est de gagner des pièces que l’on pourra dépenser dans la boutique du mode histoire. Ce mode ajoute du contenu mais là encore le sentiment de répétitivité apparaît.

Conclusion

Jars est surprenant et attirant dans sa présentation et son gameplay. On est dans l’archétype parfait du jeu indé qui cherche à se démarquer par l’originalité et les gars de Mousetrap Games y sont parfaitement arrivés. Le jeu est prenant et on ressent une certaine satisfaction à réussir les tableaux qui nous sont proposés surtout que sous ses airs à ne pas y toucher, Jars est plus stratégique qu’il n’y paraît ! Je relève quand même deux points noirs : la répétitivité qui résulte du manque de renouvellement des décors, de la BO et des niveaux quasiment identiques dans un même niveau et un manque d’ergonomie dans la maniabilité avec une fonction tactile non utilisée. Malgré ce, je vous recommande de tester ce jeu indé qui mériterait de sortir sur les autres plateformes histoire de toucher un public plus grand.

Positif

  • Un gameplay original
  • La DA avec les mélodies
  • Gros contenu

Négatif 

  • Répétitif
  • Manque de variété au niveau des graphismes et de la BO
  • La fonction tactile aurait été bienvenue !

Satisfaction du Piwi 70 %

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Nintendo ni Daedalic !) ICI SWITCH

  • Date de sortie : 20 octobre 2021
  • Editeur : Daedalic Entertainment
  • Développeur : Mousetrap Games
  • Catégorie : Tower defense
  • Prix : 29,99 €
  • Classification : PEGI 7

Le test a été réalisé avec une version presse digitale PS4 offerte par Warning Up (Merci Nicolas !).

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