En cette période pré estivale j’ai un retard de dingue je vais pas me le cacher alors que les jeux et les conventions pleuvent. Je vais donc me consacrer sur les jeux auxquels je peux jouer ! Lorsque j’entends Street Fighter je pense à Street Fighter 2 Turbo sur Snes et ses parties en versus. On a tous eu un pote qui spammait le Ha-Do-Ken de Ryu ou le Sonic Boom de Guile… Après je dois dire que j’ai perdu de vue la série pour renouer le contact avec le 5ème opus assez sympathique et ses ajouts de contenu réguliers. Voilà donc Street Fighter 6 et ses promesses dont une accessibilité ultra ouverte et une sorte d’open world pour le mode solo qui vient s’ajouter à l’éternel mode arcade. Après avoir passé pas mal d’heures sur le jeu, je me dis qu’il est temps de vous faire part de mes impressions dans ce test réalisé par un amateur des jeux de baston.

Simple comme bonjour
Je vais commencer par ce qui peut intéresser le plus grand nombre qui n’est pas forcément des pros de jeux de baston à maitriser les quarts de cercle et autre double inputs pour enchainer des combos dévastateurs. Street Fighter 6 propose 3 maniabilités différentes. La première dite dynamique est totalement anecdotique vu que c’est l’IA qui joue pour vous. La seconde est la classique que l’on retrouve dans tout jeu de baston : chaque coup spécial demande une manip plus ou moins complexe pour être sorti. La dernière est la moderne et permet et n’importe qui de profiter du jeu ou du moins des coups spéciaux de chaque personnage pour ainsi se concentrer sur les combos.

Cette dernière maniabilité est vraiment accessible et permet à n’importe qui de pouvoir se mesurer à un pote qui maîtrise le jeu. Même mon petit de 6 ans a réussi à me saouler : oui il a osé prendre Ryu et mitrailler le bouton Y qui permet de sortir le Ha do Ken… Attention, cette feature n’est pas disponible en ligne, il ne faut pas abuser non plus. La maniabilité permet de sortir les coups spéciaux mais cela ne fait pas tout. Pour bien gérer ses combats, il faut faire attention à sa jauge de vie (merci captain !) mais aussi à sa jauge de Drive et Super art. La jauge de Drive sert énormément mais il faut absolument éviter de la vider entièrement au risque d’être assommé au moindre coup et de prendre cher…

La jauge de Drive sert à briser la garde d’un adversaire qui se protège trop, absorber un coup pour frapper immédiatement derrière, se protéger d’un coup spécial voir même le parer avec un timing parfait qui offre un avantage pour le coup suivant. Il faut vraiment prendre en compte ces coups qui donnent un peu plus de peps aux combats. Pour ma part je ne suis pas un pro loin de là, j’ai tendance à trop attaquer et ne pas savoir temporiser par moment et je me fais donc éclater sur les combats en ligne. J’ai vu des manips de malade qui permettait au gars en face de casser le distance tout en pouvant m’enchainer en premier et ce, même si je lâchais un super coup. Tout ça pour dire que Street Fighter 6 ravira également les pros qui, malgré les aides, auront toujours l’avantage.


La jauge de super art se charge en fonction des coups pris et reçus et des combos effectués. Cela permet, en fonction du niveau de remplissage, de balancer un coup plus ou moins violent qui bouffe plus de la moitié de la barre de vie pour peu qu’en plus vous soyez à moins de 25% de vie, de quoi renverser un match ! Pour le reste c’est du classique avec des matchs en 2D avec des coups légers moyens forts que l’on ajuste pour faire des combos. Street Fighter 6 n’en reste pas moins difficile à maitriser. Je m’en suis vite aperçu en faisant des combats en ligne. On a intérêt à trouver son perso et à le jouer souvent histoire de bien le maitriser. Le roaster est conséquent avec 18 personnages aux styles variés. J’ai bien aimé la description rapide qui indique la difficulté à manipuler le personnage. Je n’ai pas été étonné de voir que les personnages historiques sont classés comme les plus difficiles à gérer avec le boss du mode solo.

J’ai bien aimé Luke, qui fait office de guide dans le mode solo et qui avait été introduit avec le précédent opus. Il offre un bon compromis et reste facile à jouer à mi distance avec pas mal de coups rapide qui cassent la garde. Marisa est pas mal également dans son style. Pour les classiques, j’ai été ravi de retrouver Chun Li et Ken qui envoie toujours du pâté avec un chara design qui m’a bien plu mais je reviendrai plus tard sur l’esthétique du jeu. Je préfère enchainer sur le contenu.

De l’arcade et de l’open world…
Oui je vais parler du contenu et principalement de l’expérience solo offerte par Street Fighter 6. Pour le mode en ligne on a le Battle Hub qui est assez bien fichu. Sous la forme d’une salle d’arcade avec les joueurs qui s’affrontent sur des bornes d’arcade comme dans la réalité. Il est possible de regarder les matchs, de se mettre en liste d’attente ou de chercher directement un adversaire. Il n’y a pas à dire les salons sont remplis et il est facile de trouver un adversaire histoire de se prendre une rouste. Cela étant dit j’ai résumé le mode online… Le mode versus est bien fichu avec pas mal d’options pour personnaliser les combats avec l’intervention d’un taureau (qui fait vraiment mal) ou de bombes voir même de bornes électriques à éviter à tout prix. ça donne de la variation et encore une fois cela permet de rendre le jeu un peu plus accessible ou du moins surprenant.

Pour le mode solo, on a le sempiternel mode arcade qui propose un enchainement de 6 à 12 combats selon notre envie avec un personnage de notre choix. Cela permet de découvrir l’histoire personnelle de chaque personnage au travers de deux vignettes et quatre ligne de dialogue, non je n’exagère pas. On débloque ainsi des art books que je trouve totalement dispensable mais passons. Le mode arcade permet de se faire la main sur Street Fighter 6 qui propose également des tutoriels détaillés qui précisent le temps nécessaire pours les faire, c’est d’ailleurs la première fois que je vois ça… Et enfin le mode World Tour qui est une sorte de gros mode histoire en semi open world, même Street Fighter 6 succombe à cette mode…

On personnalise notre avatar via un outil assez poussé qui permet de faire tout et n’importe et surtout n’importe quoi… Tu veux un personnage avec une tête ridicule un corps monstrueux et des bras élastique : c’est possible ! Attention quand même car cela joue sur les zones de frappes et de contact en combat. Plus ton personnage est énorme plus il est facile de le toucher. Ceci fait on rencontre Luke qui dirige une salle de boxe et qui propose un entraînement afin que ses élèves trouvent « leur force » et ainsi être des combattants avec des pouvoirs spéciaux. Bon l’histoire est assez ridicule et ne sert que de prétexte à un rite initiatique au cours duquel on rencontre les personnages principaux du jeux qui vont nous apprendre leur style et donc leur coup. C‘est un des points intéressant du mode car plus on va progresser dans le jeu plus on va débloquer de nouveaux coups que l’on va mixer. Il sera possible d’avoir le style de Chun-Li avec les chope de Marisa tout en gardant un petit Ha do Ken histoire de se sortir d’un mauvais pas.



Le mode permet ainsi de se faire son personnage parfait. Bien évidemment cela ne se fait pas dans un claquement de doigts. En plus de l’histoire principale, World Tour propose pas mal de quêtes secondaires et de combats de rue avec quasiment toutes les personnes que l’on croise et qui font monter l’affinité avec les personnages emblématiques. faisant office de maître de la force C’est bien fichu et cela offre un contenu assez monstrueux pour peu que vous ayez envie de tout débloquer. Après c’est vite répétitif surtout lorsque l’on progresse dans l’histoire et que rentre dans la danse les membres de gangs qui nous poursuivent pour déclencher un combat à 5 contre 1. Le problème n’est pas la difficulté au contraire le jeu est très simple ! Le problème c’est qu’ils sont trop et qu’il devient vite impossible de faire 5 pas sans se faire un combat qui ne sert à rien sauf ramasser trois piécettes pour acheter de nouveaux équipements.

Je m’aperçois que je n’ai pas parler du semi open world offert par Street Fighter 6. Il s’agit principalement de Metro City même si de nouveaux environnements s’offriront à nous pour rencontrer les personnages du jeu. On pourra ainsi visiter l’Italie avec Marisa, la Grande Bretagne, le Brésil, le Japon. A chaque fois j’ai trouvé les environnements très caricaturaux peut être trop à mon gout. Pour ce qui est de Metro City, c’est assez basique. On peut interagir avec quasiment tous les PNJ pour parler ou se bastonner et gagner de l’expérience. Visiter des boutiques, explorer les lieux histoire de trouver des lieux cachés pour débloquer des coffres qui donnent des pièces d’équipement ou des objets à donner aux maîtres pour monter l’affinité. C’est très basique mais c’est fonctionne malgré une grosse répétitivité et un scénario ridicule et qui a du mal à progresser…



Street Fighter 6 est aussi un J-RPG avec ce mode World Tour. Bon je m’emballe un peu ! Notre personnage gagne de l’expérience et il est ainsi possible de lui faire gagner de nouvelles aptitudes selon les arbres de compétences. Il faudra cependant faire des choix car il n’est pas possible de tout débloquer même si l’on peut revenir en arrière en cas d’évolution de notre style de jeu moyennant beaucoup d’or ! En plus de cela, notre personnage dispose de stats qui montent automatiquement mais qui ont le mérite d’être détaillées. On peut cependant influer dessus via les compétences que l’on choisit mais aussi notre équipement. Et oui on peut équiper notre personnage via le système de tenue que l’on achète en boutique ou que l’on débloque si l’on réussit des défis en combats. C’est donc assez complet comme mode pour un jeu de baston et surtout c’est très original ! Pour ma part j’ai été conquis surtout que vu mon niveau je ne vais pas forcément vers le mode online.

Des combats de toute beauté
Techniquement je dirai que Street Fighter 6 se scinde en deux jeux distincts. D’un côté on a les combats de base que ce soit en mode versus, online ou même arcade et parfois ceux du World Tour. Je trouve que les arènes sont bien modélisées et elles m’ont fait voir du pays ! Après certains arrières plans manquent d’éléments ou d’animations qui leur sont propres, des trucs qui marquent ou qui te donnent envie de rejouer sur la même arène. Je me suis lancé dans du versus avec un pote et on a trouvé que l’on faisait vite le tour des arènes (faut dire que l’on a enchaîné les combats aussi). C’est sympa bien fait mais je suis resté sur ma faim.


Au niveau des personnages, j’ai bien aimé le chara design qui est parfois éloigné de l’image que j’avais des personnages plus pixélisés sous 16 bits. Je vais râler mais tout n’est pas pas parfait mais c’est une histoire de goût. Par exemple, j’ai trouvé que Chun-Li manquait de charisme, limite transparente par rapport à un Ryu ou un Ken. Honda est vraiment différent, plus polissé. On aime où on aime pas mais je trouve que l’ensemble est parfaitement cohérent. J’ai un peu été déçu par les nouveaux venus que je trouve un peu fades y compris dans leur caractère que l’on aperçoit dans les rares cut scènes que propose le jeu.

Au delà de la DA, les perso sont bien modélisés et les combats sont bien fluides. J’aime bien les « poses » prises par les perso au moment d’un coup usant du Drive. Les coups spéciaux proposent de jolis effets de lumière mais surtout Street Fighter 6 retranscrit bien la puissance des coups portés. C’est pour le côté positif ou plutôt pour le premier jeu. Ensuite, il y a l’autre versant, celui constitué par le monde semi ouvert du World Tour et le Hub du online. Les deux font vraiment cheap ! J’ai trouvé que les environnements faisaient datés et n’étaient pas au niveau des combats. Dans le World Tour, la distance d’affichage fait peur… On sent que l’équipe de développement est plus douée pour faire des jeux de baston que des mini J-RPG ! L’aspect sonore n’est pas en reste. Les bruitages sont percutants et j’ai surtout aimé la possibilité d’ajouter un ou deux commentateurs qui donnent une dimension « Live Tv » aux affrontements. Dommage que l’on n’ait pas nos commentateurs français préférés !



Street Fighter 6

Editeur : Capcom
Développeur : Capcom
Catégorie : Baston
Prix : 69,99 €
Classification : PEGI 12
La baston pour tous !
Je suis pas un fan des jeux de baston et je me suis surpris en remplissant les jauges de la rubrique test. Oui le jeu est beau, j’ai bien aimé le chara design donné aux personnages historiques même si cela peut faire râler certains. Le jeu est super accessible avec les différentes maniabilités et du coup tout le monde peut vite s’amuser et réussir des enchaînement qui restent inaccessibles habituellement. Le contenu est conséquent avec un mode solo World Tour qui est loin d’être parfait mais qui innove et qui change de la traditionnelle expérience arcade des jeux de baston. Street Fighter 6 est une belle réussite et arrive à faire dans le fan service tout en étant pas exclusif. Maintenant j’attends avec impatience la sortie de son rival Mortal Kombat 1 annoncé récemment…
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Le test a été réalisé avec une version presse digitale Xbox offerte par Warning Up et Capcom (Merci Nicolas et Cyril !).
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