Running Fable, pourquoi comment quoi ?!? [Test]

Temps de lecture : 6 minutes

C’est l’été et je continue avec les jeux indé (ça rime). Aujourd’hui je m’attaque à Running Fable de chez Seashell Studio qui fait l’édition et le développement, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Running Fable est un jeu à petit prix, 7,49 euros de nos jours pour un jeu c’est donné ! Genre tu fumes tu économises un paquet de clopes et tu peux te payer le jeu avec un paquet de bonbons c’est top… Enfin encore faut-il que le jeu vaille le coup même pour moi de 10 balles. Le jeu est quand même destiné aux plus petits (PEGI 3) et il faut voir si les petits bouts de chou vont s’amuser avec… ça !

C’est pour qui en fait ?

Comme je l’ai dit en intro, Running Fable s’adresse à priori aux tout petits. On a une classification PEGI 3 et le jeu est tout « mignon » : comprendre on fait des courses avec des lapins et des tortues qui posent des pièges qui font boum et nous font voir les étoiles. Donc oui que c’est miiiiignon ! ça c’est l’idée que je me suis fait en lisant le résumé et en regardant la jaquette du jeu et quelques screens. Manette en main j’ai déchanté. Pourquoi ? Parce que c’est un calvaire de bout en bout ! Il n’y a rien à garder c’est juste impressionnant de faire aussi mal les choses ! Après une heure de jeu, je n’avais même pas peur d’une visite chez le proctologue ! Le concept du jeu est simple : arriver premier à l’issue de trois courses. On gagne des points en fonction de notre position et en fonction de l’efficacité de nos pièges…

Running Fable propose une dimension qu’il (ce n’est pas moi) auto juge stratégique. Au début de chaque course, on a 90 secondes pour placer nos pièges sur le circuit. Lorsque les ennemis se prennent dedans, ils ralentissent et on marque des points. Le problème est que placer les pièges est une purge en raison d’une maniabilité totalement aux fraises ! Impossible d’être précis avec le stick pour placer les pièges. C’est incroyable d’avoir une maniabilité aussi imprécise et c’est énonciateur de la maniabilité en course c’est vous dire ! Du coup après seulement deux courses j’ai placé les pièges comme j’ai pu à l’arrache surtout que la map n’est pas lisible. Génial le jeu propose de l’originalité mais on ne peut l’exploiter car techniquement c’est impossible !

Mais attends que je te cause des courses ! Juste le départ, la caméra n’est pas centrée sur la course !!! Il faut la bouger pour voir dans la bonne direction sinon c’est direct le mur ! C’est pas possible les développeurs n’ont pas pris la peine de finir leur jeu ! Je me suis demandé s’ils l’avaient même testé ?! C’est pas possible après seulement 5 minutes on sait que c’est une catastrophe injouable ! Donc la course démarre et première réaction la caméra n’est pas collée au dos de nos personnages !!! On tourne la caméra ne tourne pas ! Je répète : on tourne la caméra ne tourne pas !!! En 2023 !!! ça fait plus de 30 ans que Mario Kart existe !

Donc la caméra est totalement à la ramasse mais si seulement ce n’était que ça… La maniabilité de Running Fable est ratée de bout en bout ! En course il faut maintenir le bouton Y pour courir vite et notre personnage tourne comme s’il avait des savonnettes collées sous les pieds ! C’est horrible ! Il ne faut pas non plus mettre de côté la technique du jeu que je qualifierai d’à chier ! Les éléments de décors s’affichent moins de deux mètres devant nous y compris pour les pièges ce qui est embêtant pour un jeu de course…

Cerise sur le McDo, Running Fable est extrêmement dur et punitif. Tu tombes dans l’eau tu recommences trois plombes en arrière impossible de rattraper les adversaires et tu tombes souvent dans Running Fable. Tu prends un piège c’est foutu ! En fait le jeu est impossible à faire contre l’IA. Il y a bien un mode online mais va trouver d’autres maso dans mon genre sur un tel jeu… Finalement le jeu ne s’adresse pas du tout aux plus jeunes, ils s’adressent à… personne en fait ! Sauf si vous aimez souffrir et pleurer des larmes de sang devant un tel emballage, vous n’aimerez pas Running Fable…

Mes yeux, mes oreilles, mes pourquoi…

Vous l’aurez compris ce n’est pas la réalisation qui va sauver Running Fable. Déjà le problème d’affichage est rédhibitoire. D’une manière générale, le jeu est moche, très moche ! Les textures sont baveuses et floues. Le jeu ralentit énormément dès que l’on a deux personnages à l’écran. Les effets sont… datés et encore je suis gentil. En fait ils sont ridicules. Après c’est dur de bien modéliser des circuits lorsque l’on en propose une tonne… Je déconne bien évidemment ! Running Fable propose en tout 6 circuits… Même pour 8 balles c’est du foutage de gueule !

Bordel, je peux paraître dur mais je n’exagère rien ! Et franchement vu que c’est 7,49 euros, en fait je vous conseille de le prendre et vous pourrez dire que vous avez joué à un des pires jeux du jeu vidéo ! Je termine par un mot sur le son ? Pour être franc je l’ai coupé… Les musiques sont dingues mais dans le mauvais sens du terme. C’est une cacophonie ! Elles font plus mal aux tympans qu’autre chose ! Les bruitages sont tout comme les graphismes : ridicules. Le problème est que je suis arrivé à un tel stade d’énervement / déception que je vois tout noir au bout d’un moment…

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Nintendo ni Seashell Studio !) ou ICI SWITCH ou ICI XBOX SERIES X / XBOX ONE.

Le test a été réalisé avec une version presse digitale Nintendo Switch offerte par Games Branding (Merci Ahmed !).