Sephonie, un coup d’essai ? [Test]

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L’été est calme du côté des AAA et AA (et c’est pas plus mal !) ce qui laisse de la place aux jeux indé qui pointent le bout de leur nez. Chaque année c’est l’occasion de découvrir une petite pépite ou du moins un jeu qui vaut le détour vu le fameux rapport qualité / prix. Sephonie est un jeu que j’ai découvert sur le tard, et plus précisément à l’occasion de sa sortie. Edité par Ratalaika Games qui propose des jeux dans des genres différents et développé par Analgesic (désolé mais comment peut on choisir un nom pareil ?!), Sephonie m’a paru assez mystérieux dans son speech et du coup je me suis dit pourquoi pas… Je spoile un peu mais pour la pépité indé de l’été il va encore falloir patienter.

Une narration originale mais hachée

Sephonie commence sur une créature extra terrestre qui se fait une balade en train… Au départ, le bouzin (oui il a vraiment la tête d’un bouzin) ne sait pas trop ce qu’il fait ni même qui il est ce qui est embêtant lorsque l’on est le narrateur du jeu… En fait on apprend très vite que c’est l’esprit d’une île. Une île sur laquelle se sont rendues trois scientifiques et bien évidemment nous allons diriger l’une d’entre elles. Le jeu narre donc une histoire passée que l’on vit au moment où elle est raconté. C’est une façon d’associer le geste ou plutôt les images à la parole. Nos scientifiques arrivent sur l’île sauf que leur bateau coule et que l’une d’elle est blessée. Il va donc falloir explorer l’île pour trouver une solution afin de repartir saines et sauves (oui les scientifiques sont trois femmes, ça va encore déplaire aux mysogines de service que l’on emmer*** tous très fort !).

On peut penser que le jeu contera une simple histoire d’aventure comme on en a vu des tonnes sauf qu’en fait des thèmes bien plus riches vont être abordés comme les liens familiaux ou encore la place des amis voir même les répercussions de nos actions sur notre environnement. Oui Sephonie interroge le problème est que ces interrogations interviennent après de très longues phases d’exploration et ne sont pas forcément la suite logique de ce que l’on vient de faire. En fait et je vais y revenir plus tard, la progression est tellement chaotique, la maniabilité horrible que j’ai lâché la narration, trop occupé à serrer les dents. Au delà, les personnages ont le charisme d’une moule (ou d’une huitre en fonction de vos préférences) et il est difficile de s’attacher à eux.

C’est flou et moche…

La scène d’intro annonce la couleur : Sephonie est moche de bout en bout ! L’extraterrestre qui fait office de narrateur est risible ! Les scientifiques se différencient principalement par leur couleur de vêtement vu que la modélisation est très approximative et encore j’ai l’impression d’insulter la notion d’approximation en écrivant cela… Lorsque l’on se lance dans le jeu ce n’est pas pire car on est déjà quasiment au fond du seau, mais ça reste bien dégueulasse ! Les éléments de décor sont encore une fois modélisés à l’arrache et ont du mal à s’afficher, les textures sont baveuses et le pire c’est qu’il n’y aucune animation dans le décor ! Au niveau de la qualité je dirai que c’est du niveau d’un mauvais jeu sur Nintendo 64 genre Superman 64 si vous voyez le genre (mais si vous voyez !).

Mais si le jeu n’était que moche passe encore ! Le problème est qu’il est bien bugué ! Je n’ai jamais trouvé un jeu où il était aussi facile de sortir en dehors des zones programmées : out of the bound comme on dit. Au bout de seulement 20 minutes de jeu, j’avais réussi à le faire buguer en sortant des limites du jeu ! Le pire c’est que ça de fait en jouant normalement sans chercher spécialement à casser le jeu !

… et en plus injouable !

Niveau gameplay, Sephonie mélange exploration avec parkour (oubliez Dying Light ou autre Assassin’s Creed…) entrecoupée de phase d’énigmes ou plutôt de puzzle qui ne sont pas sans rappeler Tetris. j’ai envie de dire que ces dernières phases sauvent (pour ce qu’il y a à sauver) le jeu… Pour ce qui est de l’exploration avec le parkour, je vais la faire simple : c’est encore une fois raté ! Ne serait ce que courir sur un mur (c’est la première habilité que l’on a) est un exploit ! A l’heure où j’écris ces lignes je rate la manip deux fois sur trois… et j’ai fini le jeu !!!! Je ne comprends pas si ce sont les input que je fais mal, la vitesse ou l’angle d’attaque du mur (oui je me suis même posé cette question). Le problème est que lorsque l’on tombe c’est réapparition bien loin histoire de tout se refader !

C’est donc un calvaire de se mouvoir dans le monde de Sephonie qui n’est pas petit ! C’est un point positif du jeu ! Les lieux à explorer sont vastes et recèlent de pas mal de collectibles ou objectifs secondaires qui donnent un background au jeu. Nouveau problème : le jeu est très chiche en explications et indications et très souvent on explore sans savoir ce que l’on chercher ni même où on doit aller. C’est légèrement embêtant pour ne pas dire autre chose. Tu te farcis une série de saut de l’enfer tout ça pour… rien car ce n’est pas là où il faut aller… J’adore ou pas !!!!

Heureusement que l’on a quelque phase de puzzle à la Tetris ! Certains trouveront cela très basique et répétitif et ils n’auront pas tort sauf que c’est, selon moi, la seule mécanique de gameplay réussie ! J’ai vécu chacun de ses moments comme une bouffée d’air frais dans le calvaire de l’exploration ! Concrètement il faut caler un maximum de pièces d’une même couleur pour faire un gros score et baisser les « point de vie » de l’adversaire (qui est un animal de l’île). Si on se bloque, on perd une vie sachant que l’on a jusqu’à trois vie pour atteindre le score voulu. Oui c’est simple et répétitif mais ça fonctionne ! Ceux qui veulent du challenge pourront augmenter la difficulté. Sepohonie propose alors de bons casse têtes avec un bon challenge. J’en étais limite à demander à ce que les développeurs enlèvent tout le reste pour ne proposer que ça : mon avis n’aurait été que meilleur !

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Nintendo ni Ratalaika Games !) ICI PS5 / PS4 ou ICI SWITCH ou ICI XBOX SERIES X / XBOX ONE.

Le test a été réalisé avec une version presse digitale Nintendo Switch offerte par PR Hound (Merci Derek !).