Immortals of Aveum [Test]

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Immortals of Aveum est enfin là et c’est un énorme pari pour les développeurs Ascendant Studios ! On parle quand même de mec qui étaient bien calé dans des gros studios et qui se sont se dits un jour : « viens on se barre, on monte notre studio et on fait un jeu AAA comme on voudrait qu’il soit« . Assurément les mecs sont bien couillus ! Genre tu es sur des jeux estampillés COD, Dead Space ou encore Bioshock et tu plaques tout pour faire ton truc ça mérite le coup de chapeau. Le jeu a été annoncé récemment mais il est quand même le fruit de 5 ans de travail et 5 ans dans le jeux vidéo c’est long peut être trop… Oui on a connu bien des projets au développement trop long qui ont fini par être abandonnés. Bref Immortals of Aveum est là et il a intérêt à être à la hauteur avec toutes les promesses faites au cours des différentes annonces et vidéos ! Après mon long voyage sur Aveum je peux vous donner mon sentiment sur ce AAA d’un studio « indé« .

Sortez les popcorns !

L’histoire d’Immortals of Aveum prend place dans un monde imaginaire nommé Aveum. Le monde est ravagé par la « Guerre éternelle« . Il s’agit d’un conflit qui dure depuis des millénaires et qui oppose les Royaumes pour le contrôle de la magie. Les Royaumes sont matériellement séparés par « l’Entaille » une sorte de gouffre sans fond. Au fil de la guerre, les royaumes se sont réduits à deux super puissances : Lucium (les gentils) et Rasharn (les méchants qui font du mal à tout le monde). Du côté Lucium on trouve l’Ordre des Lumières dirigé par la Général Kirkan et du côté de Rasharn c’est le vilain Sandrakk assisté de son bras droit « La Main« . Dans chaque armée on trouve des magiciens appelés Magnis et des soldats de base genre toi et moi.

Dans ce bordel, on incarne Jak qui est un adolescent des rues de Seren. Il vit en bande avec sa meilleure amie et trois jeunes enfants qu’ils ont sous leur protection. La bande m’a rappelé les enfants perdus de Peter Pan pour vous donner une image. Seren est attaquée ou plutôt détruite par Sandrakk qui tue également les amis de Jak. Celui-ci perd le contrôle type Goku qui voit Krilin mourir et se surprend à avoir des capacités magiques. En fait Jak est un Instable c’est à dire un Sans Lueur (ceux sont des moldus comme dans Harry Potter) qui ne maitrise pas la magie et donc ne peut devenir un Magni. Il est laissé pour mort par Sandrakk et il est récupéré par Kirkan qui le forme et le fait entre dans l’armée des Immortels.

On retrouve Jak 5 ans après alors que Lucium est au bord de la défaite car Sandrakk a découvert des pouvoirs qui permettent de manipuler l’Entaille qui s’agrandit de plus en plus. Jak est devenu un Magni aguerri qui de plus est capable de manipuler les trois types de magie (je l’expliquerai en parlant du gameplay) alors que normalement un Magni ne maitrise qu’une magie. Il va donc falloir lutter contre Sandrakk et trouver comment ramener la paix à Aveum.

Le scénario est très Hollywood et la mise en scène suit parfaitement le ton donné ! Rien que la scène d’intro rappelle ce que l’on peut trouver dans le 7ème art : une bonne grosse scène d’intro suivie d’un générique long qui présente l’équipe et on finit par le nom en gros au milieu de l’écran. Moi qui aime bien me poser devant un film bien badasse avec une réalisation qui envoie type film de Michael Bay, j’ai été servi par Immortals of Aveum ! Si la réalisation est inégale pour tout ce qui est cinématique et cut scène c’est impeccable ! Surtout que l’action n’est pas coupée toute les deux minutes, on fait notre bon bout de chemin et tout d’un coup on a un enchaînement de scènes qui font progresser la narration.

Cela peut paraître simpliste mais personnellement, j’en ai marre de faire des jeux qui nous arrêtent toutes les 30 secondes pour nous faire regarder le paysage avec un dialogue plus que convenu ! En tout cas j’ai bien suivi l’histoire qui au demeurant m’a accroché. J’ai eu droit aux twists et autres révélations classiques mais c’est bien appuyé par des dialogues très bien doublés ! Je l’indique mais il faut savoir que les doubleurs / acteurs ont prêté leurs traits pour la modélisation des personnages et les ressemblances sont bluffantes ! Du coup les dialogues paraissent réalistes avec les réactions des personnages et les intonations de voix. Immortals of Aveum s’est également faire dans l’humour et le second degré, encore un fois, comme le cinéma américain sait le faire. Je repense à la mention du bierepong avant de partir au combat (oui on a tous joué à ce jeu d’alcool).

De la magie, du shoot, du loot, des compétences…

Si on parlait du gameplay d’Immortals of Aveum ? Il va falloir que je retrousse mes manches tellement il y a des choses à dire… Je commence par la base : le genre. Je dirai qu’il s’agit d’un fast FPS à l’instar d’un Doom. Une grosse partie du gameplay repose sur des gun fights extrêmement nerveux qui ne peuvent que rappeler le précité. Jak a un double saut suivi de la possibilité de léviter sur quelques mètres, une esquive, un bouclier, trois types de magies différentes que l’on change en un clin d’œil, des sorts évolués appelé fureurs, des sorts de servitudes que j’assimilerai à des gadgets, une attaque spéciale appelée sort de dominance et enfin les impulsions qui sont les évolutions des servitudes… ça en fait des possibilités pour les gun fights non ?

Au delà de toutes ses possibilités il faut être constamment en mouvement ! Comme pour Doom on ne peut pas viser il faut faire avec le réticule et le positionner correctement sans pouvoir zoomer. Je l’ai dit Jak maîtrise les trois types de magie et on passe de l’une à l’autre via une simple pression sur Y. Les magies se tirent via le gantelet que l’on a équipé. En fait il se comporte comme des armes classiques que l’on peut trouver dans tout FPS, on tire on recharge et on switch en fonction de la situation et des ennemis. Le bestiaire est assez varié et les ennemis ont des sensibilités aux magies. La dessus ce n’est pas difficile : ennemi bleu = magie bleue, ennemi rouge = magie rouge… Du coup lors des combats on ne cesse de sauter, esquiver changer d’arme et déployer son bouclier tout en décochant des pruneaux de magie bien sentis !

Le jeu est assez exigeant et ce dès le mode normal ! Il faut bien maitriser les types de magie et le level design pour sortir indemne des combats. Etrangement les combats de boss paraissent plus simple car souvent on n’est face qu’à un seul ennemi avec des paterns fixes qu’il est facile d’anticiper. Pour ceux qui veulent des combats épiques et bien tendus comme ceux de God of War avec les Valkyries sachez qu’Immortals of Aveum propose le même type de combats. Il existe 6 passages éthérés écarlates, sorte de portail qui conduisent dans le monde parallèle de la magie. A chaque fois, il faudra battre un super magni qui est accompagné des pires monstres que l’on rencontre dans le jeu ! J’ai eu le même sentiment que pour les combats de GOW ! La difficulté est monstrueuse et je vous conseille de finir le jeu avant de tenter ces passages (ça fait parti du new game plus).

Immortals of Aveum ce n’est pas qu’une succession de combats, il y a aussi de l’exploration avec beaucoup de phases de plateformes qui nécessitent l’usage de la lévitation et du grappin. Pour sa trame principale, le jeu est scindé en chapitres. On suit l’histoire en progressant dans la zone qui est un couloir qui s’élargit par moment. C’est lors de ces élargissements que l’on peut progresser mais attention, beaucoup de passage ne pourront qu’être visité qu’une fois les compétences acquises et il en est de même pour la résolution des énigmes qui sont bien tordues ! Certaines d’entres elles m’ont retourné le cerveau ! Il faut bien observer, utiliser les bonnes magies ou équipements au bon endroit dans le bon ordre et parfois dans un timing limité ! Les développeurs ont su faire preuve d’ingéniosité (ou de cruauté) pour les énigmes ! Vous l’aurez compris, il y a pas mal de back tracking dans Immortals of Aveum et on est libre de l’exploration en utilisant les portails qui nous ramènent aux zones déjà visitées. Les zones ne seront pas vides d’ennemis au contraire ils seront bien présents et plus forts que lors de notre premier passage !

Cela peut paraître chiant mais je vous rassure on n’est pas obligé d’explorer totalement les zones on peut se contenter d’aller tout droit sans jamais revenir en arrière. Ce qui est dommage c’est que l’on passe à côté de pas mal d’équipement et d’or et d’arcanum qui permet de débloquer les talents dans l’arbre de compétences pour améliorer nos magies et obtenir de nouveaux sorts. J’attaque ainsi la dimension J-RPG d’Immortals of Aveum. Chaque magie dispose de son arbre de compétences qui est très bien fournis. Il est ainsi possible de forger notre magicien adapté à notre style de jeu. Il faut quand même que je vous parle des différents types de magie ! La magie écarlate c’est la violence et la destruction : elle fait des dégâts de zone. La magie azurée c’est la force et la précision : elle fait de gros dégâts ciblés. La magie c’est celle de la vie et de la mort : elle donne des états aux ennemis. J’ai particulièrement utilisé la magie azurée en prenant de la distance et dès que les lieux étaient fermés j’ai abusé du combo grappin pour attirer l’ennemi à moi (comme dans Scorpion dans MK) suivi d’une grenade à bout portant : efficacité garantie !

Comme je l’ai dit nos magies se tirent via le gantelet et on a un gantelet équipé pour chaque magie si tu as suivi on a… 3 gantelets à équiper ! J’en viens à la partie équipement car il faut bien équiper Jak. Au delà de nos trois gantelets, on peut ajouter deux anneaux, un totem et un bracelet. Chaque pièce est classée en fonction de la rareté (d’ordinaire à légendaire) et du niveau et chaque pièce donnent des buffs différents. Plus de 200 pièces d’équipement différentes il y a de quoi trouver son bonheur !

Pour les gantelets on retrouve la même classification sauf qu’en plus pour chaque magie, on a trois types de tirs différents. Il faut donc bien choisir son équipement en fonction de son style de jeu. Ne m’en voulez pas j’en détaille qu’un seul. Pour la magie azurée on a le choix entre le tir chargé (cadence de tir bonne avec dégât moyens) l’arc électrique qui transperce les ennemis ou le javelot qui est un genre de sniper (donc cadence de tir lente mais dégât et portée monstrueux !). Finalement pour un jeu que l’on décrit de prime abord comme un fast FPS bourrin, Immortals of Aveum se montre plus tactique et réfléchi !

Cette opulence d’équipement n’est pas superflues. Immortals of Aveum peut se finir en 15 heures en ligne droite et vous pouvez doubler le temps pour un 100%. J’ai déjà parler des passages éthérés écarlates qui proposent des combats de folies mais il y a également les passages éthérés classiques qui proposent soit des défis de combats abordables soit des défis de plateformes/énigmes. A chaque fois une récompenses est à la clé : de l’équipement ou des ressources pour acheter ou améliorer notre équipement car non content d’avoir le choix on peut améliorer l’équipement via des forges que l’on trouve en jeu. Il y a vraiment de quoi faire et on ne s’ennuie jamais car à chaque passage on retrouve des combats à faire et comme je l’ai dit il faudra faire des retours en arrière car pas mal de passages ou d’énigmes ne peuvent être résolus qu’après avoir progresser et acquis certaines compétences via la trame principale (je pense aux manalignes mais je n’en dis pas plus à vous de découvrir).

Immortals of Aveum au rang des AAA

Il est temps de parler de la réalisation… J’en ai vu passer des conneries… Nia nia nia c’est pas au niveau des AAA, nia nia nia c’est en 720p et 30FPS, nia nia nia y a des textures c’est totalement inacceptable, nia nia nia je suis jamais satisfait et j’ai toujours besoin de me plaindre sur des choses que je ne connais pas… J’avoue que depuis l’arrivée des nouvelles consoles, on ne voit pas forcément la différence en termes de réalisation. Je me souviens lorsque l’on est passé des consoles 8bit à 16 bit ou de 16 à 32 à chaque fois c’était une claque visuelle. D’un autre côté, on arrive à un tel niveau de réalisation que les différences sont moins flagrantes. Bref pour en revenir à Immortals of Aveum, j’ai trouvé qu’il n’avait rien à envier aux autres AAA.

J’ai déjà eu l’occasion de le dire, mais au niveau de la mise en scène des cinématiques et des cut scènes c’est vraiment top et on est vraiment au cœur de l’action. Le doublage des personnages est vraiment bon et j’ai été un peu déçu de relever un décalage labial plus ou moins prononcé (j’ai mis la VF). Après bien sûr que tout n’est pas parfait mais quel jeu avec un contenu conséquent peut l’être ? Il est évident que par moment les textures ont du mal à s’afficher ou s’affichent mais avec un rendu pas des plus nets. Pour comparer je dirai que ça correspond à quelques fautes d’orthographe sur un devoir de 20 pages : il a des coquilles mais au final c’est très bon ! On n’est pas sur un torchon qui n’a ni queue ni tête ou qui part en hors sujet. Et puis je commence à avoir vraiment marre de ces jugements qui ne reposent que sur des détails (car pour moi ça reste des détails) de réalisation. Oui on peut toujours faire mieux avec plus de temps et plus d’argent mais c’est une course sans fin. Clairement la réalisation d’Immortals of Aveum n’a pas à rougir par rapport à des gros studios comme Capcom, Square Enix…

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Electronic Arts !) ICI PS5 ou ICI XBOX SERIES X

Le test a été réalisé avec une version presse digitale Xbox offerte par Reset PR (Merci Melissa !).