Fae Farm est le second jeu du studio Phoenix Labs après Dauntless (qui a connu son succès). Le studio est composé d’anciens de chez Riot Games et voilà qu’ils nous proposent un jeu de simulation / gestion / aventure autour d’une ferme le tout emballé dans un paquet aux allures très enfantine. Les gars sont donc loin de leur zone de confort. Si je trouvais le jeu mignon, je dois avouer que j’y suis un peu allé à reculons : je sentais un jeu trop simplifié qui pourrait faire office pour les plus jeunes d’initiation aux jeux de gestion. Il est temps de vérifier si mes a priori étaient fondés !
Bienvenue au pays de la mignonnerie !
Fae Farm commence sur l’édition de notre personnage. Il est certains que l’on ne fera pas un personnage à notre image puisqu’au mieux on fait un personnage qui ressemble à un Mii. D’emblée le jeu donne le ton : on est sur quelque chose de léger et surtout de très mignon ! Passée la création, on arrive sur Azoria. Il s’agit d’une île sur laquelle nous nous sommes échouées. Les habitants de l’île vivent tous en harmonie entre eux et avec la magie. Bien évidemment tous les habitants sont gentils et sont ravis de vous accueillir et de vous aider dans votre installation. Azoria est l’île aux enfants mais sans Casimir. Franchement j’aurai croisé les Teletubbies je n’aurai pas été choqué.

En tout cas cette légèreté et cette mignonnerie font énormément de bien ! Seulement voilà tout n’est pas rose ! Quelque chose s’est déréglée avec la magie avec l’apparition de tourbillons qui empêchent les bateaux de partir, l’apparition de ronces ou de brouillard qui empêchent les habitants de se balader librement (oui leur vie est dure). Comme tout le monde est très gentil avec nous, on se dit que ce serait peut être cool de leur renvoyer l’ascenseur. Il va falloir être le sauveur d’Azoria en menant l’enquête sur ces phénomènes et résoudre les problèmes.

Si Fae Farm est classé PEGI7, je pense que c’est surtout en raison de ces mécaniques de gameplay un peu complexe. On me dit dans l’oreillette que ce critère n’est pas pris en compte pour la classification. Alors je ne comprends pas… Fae farm peut être mis dans les mains des plus jeunes : le jeu n’est que de l’amour et de la bienveillance ! Les seules actes de violences que l’on peut voir c’est lorsque l’on frappe les ennemis dans les donjons, ennemis qui ne sont que des objets du quotidien animés (coucou Fantasia). Mon petit s’est lancé dans le jeu et il est tombé amoureux ! C’est simple, mignon et chaque réussite même la plus petite est très gratifiante.

La DA de Fae farm est à destination des plus jeunes. Le monde d’Azoria est très coloré et excepté quelques lieux sombres comme les bois lugubres (qui portent bien leur nom du coup) les couleurs choisies sont « joyeuses ». Encore une fois on est sur des décors enfantins mais très travaillés. Les personnages sont modélisés en version « mini » ce qui ajoute encore plus de mignonnerie (décidemment le terme sera le fil rouge du test). Il ne faut pas le voir comme un défaut bien au contraire ! Fae farm est apaisant et il fait du bien. Tu rentres du boulot et tu as envie de tuer tout le monde tu joues 30 minutes à Fae farm et tu te transforme en machine à calins.

Fermier mais pas que !
J’aime les jeux de gestion et au départ je me disais que Fae Farm proposerait une expérience simplifiée en la matière. Je me suis mis le doigt dans l’œil jusqu’au coude ! Le contenu et les activités proposés par Fae Farm est monstrueux ! Il va falloir faire pousser des plantes, des fleurs, s’occuper de nos animaux, récupérer des matières premières comme bois, pierre, fruits, feuilles de thé pour ensuite cuisiner, faire des éléments de décoration, raffiner des métaux précieux… Il faudra également pêcher, chasser les papillons et autres insectes. Cela ne vous suffit pas, vous pourrez également discuter avec les PNJ histoire de nouer des amitiés, avoir des romances et même vous marier ! Pour le coup la liberté est totale et les histoires ne sont pas seulement hétéros ! Je vous le dis Fae Farm n’est qu’amour !

Ce n’est pas fini ! Fae farm propose une trame principale qui se termine en 30 heures tout de même (c’est le temps que j’y ai passé mais j’avoue avoir pas mal fait d’activités annexes). Pour ceux qui en veulent toujours plus, le jeu propose une foultitude de quêtes secondaires, de contrats, de travaux de métier qui consistent généralement à ramener un matériaux brut ou un produit élaboré défini. Si vous voulez faire tout cela vous allez vraiment passer votre vie sur le jeu ! Le pire (ou plutôt le meilleur) c’est que c’est bien fichu car les quêtes sont souvent courtes et du coup Fae Farm devient addictif. Je me suis retrouvé à penser : « tiens j’ai 30 minutes je vais jouer comme ça je vais récolter mes aubergines et j’irai voir Eddy pour changer la canne à pêche« …

Avec toutes ces activités, il y a de quoi perdre la tête sauf que Phoenix Labs a eu la bonne idée de scénariser son jeu ! Je dis bonne idée car sur les trois, quatre premiers chapitres, cela permet d’avoir une sorte de tutoriel qui pose les bases du jeu. Cela évite d’être lâché comme une merde et advienne que pourra. Après je trouve que Fae Farm peut s’améliorer sur certains points : tout n’est pas forcément expliqué et le jeu ne nous prévient pas forcément sur les nouvelles possibilités qui s’offrent à nous. Deux exemples concrets, au fil de ma progression je ne m »étais pas aperçu que je pouvais construire de nouveaux bâtiments. En fait il faut régulièrement faire le curieux et fouiller dans les menus (qui ne sont pas forcément des plus ergonomiques) pour vérifier si on n’a pas accès à de nouvelles « technologies » susceptibles de faire progresser notre ferme. Autre exemple, j’ai bloqué sur une quête de construction d’objets floraux tout simplement car je ne savais pas comment les faire et à aucun moment le jeu m’a indiqué comment faire !

Parce que Fae Farm n’est pas qu’un simple jeu de gestion. Sous ses airs tout mignon tout gentil, le soft propose une profondeur remarquable ! Si on peut cuisiner, construire, scier créer, le nombre de chose qui nous est possible de créer m’a mis sur le cul ! Surtout que plus l’on progresse plus les produits à faire sont travaillés : comprendre qu’il ne suffit pas de mettre les légumes sur le feu pour se faire une salade croquante complète ! Par contre il y a le revers de la médaille de cette profondeur et cette richesse : la répétitivité ! Oui on peut ramasser une multitude de choses mais plus on progresse plus la quantité nécessaire augmente et malheureusement notre inventaire est limité ! Oui notre réserve est infinie mais il faut faire beaucoup d’aller retour entre notre ferme et l’extérieur et notamment les donjons !


Venons en aux donjons, Fae Farm est scénarisé donc les développeurs ont réussi à caler l’exploration de donjons. L’exploration est pour le coup basique il faut trouver l’interrupteur qui permet d’ouvrir la porte et accéder au niveau suivant et c’est la même chose sur 25 niveaux. Au milieu quelques ennemis ridiculement faciles à vaincre. C’est surtout dans les donjons que l’on trouve les ressources les plus intéressantes et il faudra donc miner, creuser découper durant de longues heures pour récolter toutes les ressources nécessaires à notre progression. Chaque action coute de l’endurance et il faut donc prévoir de quoi se sustenter. Du coup on a moins de place dans l’inventaire ce qui multiplie les allers retours c’est un cercle vicieux et surtout pour moi le gros point noir du jeu !

Heureusement que le monde d’Azoria n’est pas grand et qu’il est possible de débloquer des téléporteurs directement à notre ferme pour peu que l’on ait les ressources adéquates… Fae Farm reste très addictif et si l’on veut bien progresser, chaque journée suit une rigueur militaire. Finalement c’est le propre des jeux de gestion et Fae Farm est parfaitement dans les clous ! Du coup malgré son aspect mignon, le jeu ne s’adresse pas forcément aux plus jeunes qui risquent de caler passés le chapitre trois (l’aventure compte 8 chapitres). Il y a tellement de chose à faire que l’on se perd et j’ai oublié de vous parler du système de saisons. C’est un jeu de gestion de ferme vous ne croyez pas que les développeurs allaient oublier cet aspect. En fonction des saisons, il n’est pas possible de faire pousser telle culture ou de retrouver telle plante dans la nature. Il faut donc prévoir ! Je suis persuadé que j’oublie de vous parler de pleins de chose mais j’ai l’impression que c’est sans fin et c’est tant mieux, je ne peux que vous conseiller d’essayer pour vous faire une idée !


Une réalisation dans les standards Switch
Niveau réalisation, Fae farm est très propre. Si le monde d’Azoria n’est pas vaste il reste bien détaillé ! Les quartiers de la ville sont vraiment soignés et j’ai bien apprécié les changements dans les environnements et les jeux de lumières en fonction du moment de la journée et de la saison. Vraiment les gars de Phoenix Labs nous ont pondu un joli soft et peuvent être fiers de leur boulot. Quelques légers ralentissements sont à noter sur les grosses animations et j’ai trouvé les temps de chargement un poil plus longs que la moyenne. Niveau son ça reste basique et j’ai l’impression d’entendre la pioche casser du cailloux lorsque je vais me coucher…
Fae Farm

Editeur : Phoenix Labs
Développeur : Phoenix Labs
Catégorie : Multijoueur, RPG, Simulation, Aventure
Prix : 59,99 €
Classification : PEGI 7
Vivement la suite !
Fae farm est un grand kiff ! Comme je l’ai dit c’est de la mignonnerie et de la légèreté en boite et mon dieu que ça fait du bien ! Au delà de l’ambiance apaisante et relaxante, le jeu montre une richesse qui m’a surpris et qui m’a rendu accro comme tout bon jeu de gestion sait le faire ! Si au moment où je rédige ces lignes j’ai fini l’intrigue principale mais pas toutes les quêtes secondaires, j’attends avec impatience la suite car les développeurs ont annoncé des ajouts de quêtes et de personnages qui plus est gratuits ! Je ne peux que conseiller Fae Farm qui est pour moi la bonne surprise de cette rentrée ! Après un été calme, il aura fallu attendre la rentrée pour que la scène indé se réveille !
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Nintendo ni Phoenix Labs !) ICI SWITCH
Le test a été réalisé avec une version presse digitale Nintendo Switch offerte par Kickpush Agency (Merci Elodie !).
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