Oui j’ai pris mon temps pour faire le DLC de Resident Evil 4 – Separate Ways mais si vous suivez les avis que je publie, vous savez que le quatrième opus est loin d’être mon préféré dans une licence pour laquelle je suis fan. Si RE 4 était excellent (tout comme son Remake) j’ai du mal à ne pas me dire que c’est cet opus qui signe le déclin de la saga avec une action très présente, l’apparition d’un marchand, la multiplication des armes et la possibilité de toutes les améliorer. Je suis désolé mais c’était une amorce pour la suite que beaucoup décrient alors que se sont les mêmes qui érigent le 4 en meilleur opus de la saga. Bref Ada Wong rentre dans la danse et j’ai envie de dire enfin car, comme beaucoup, je pensais que ce DLC serait directement intégré dans le jeu de base, mais les développeurs ont préféré écouter le groupe ABBA chanter (tu ne l’as pas ? je t’aide : money money money !).
My name is Wong, Ada Wong !
Pour les deux qui ont vécu sur la lune ou sur Mars les 20 dernières années (et encore) qui est Ada Wong ? C’est un personnage secondaire qui a fait sa première apparition dans Resident Evil 2 premier du nom dans le scénario de Léon. A l’époque, on a découvert une femme ultra badasse, mystérieuse et qui vient et part un peu comme Batman. Dans Resident Evil 2 sa fin paraissait tragique vu que tout le monde pensait qu’elle était morte dans une chute de plusieurs dizaines de mètres au fond du laboratoire souterrain. Capcom avait trouvé le moyen de la laisser en filigrane dans RE 3 et RE Code Veronica au moyen de note qu’il fallait trouver. Cela avait donc surpris tout le monde de la revoir à l’écran bien en vie et encore une fois pour aider Léon !
Resident Evil 4 – Separate Ways n’est pas un vulgaire DLC qui se contente de nous faire repasser dans des lieux déjà connus limite dans les pas de Léon. C’est un véritable deuxième scénario qui vient compléter le premier. Capcom avait déjà fait l’expérience avec réussite justement avec Resident Evil 2 et les scénarios de Claire et de Léon à faire dans l’ordre que l’on souhaitait. Les scénarios sont en fait les faces d’une même pièce et ensemble, ils permettent d’appréhender toute l’intrigue de l’opus. Je reste toujours sur le cul de voir que si la cloche du village qui sonne au début lorsque Léon a attaqué par les villageois, c’est Ada qui le fait justement pour aider Léon.
Resident Evil 4 nous fait suivre les pérégrinations de Léon devenu agent d’élite qui vient sauver la fille du président des USA. Au cours de notre aventure, on va croiser à plusieurs reprises Ada Wong sauf que l’on ne connait pas vraiment ses motivations, pour qui elle bosse ou alors on doute de ce qui est avancé vu que le personnage n’est pas ce que l’on pourrait qualifier de « gars sûr ». Dans Resident Evil 4 – Separate Ways, Wesker, l’employeur d’Ada, apparaît très vite à l’écran. Luis a également un rôle différent et on s’aperçoit que sa relation est plus profonde avec Ada qu’avec Léon. Même si déjà avec Léon on s’aperçoit que Luis est un bon gars, avec Ada on s’aperçoit que c’est le genre de gars à qui on peut confier sa vie ! On est également rassuré car si Ada bosse pour les méchants, au fond d’elle un petit cœur tout mou bât et c’est ce qui fait qu’elle choisit le bon côté au final.
Une route différente pour plus d’action !
Vous l’aurez compris Resident Evil 4 – Separate Ways ne se contente pas de nous faire revivre le même cheminement avec un nouveau personnage. Tout est différent et pour cause, Ada est déjà bien dans la place avant l’arrivée de Léon. On va quand même retrouver des endroits traversés avec Léon sauf qu’on ne les voit pas dans le même ordre et parfois l’architecture et ou la disposition des pièces est différente justement en raison d’un évènement dans la trame de Léon qui s’est déroulé ou pas ! Pour exemple, on ne visite le village qu’après la maison de maître et le château.
L’ensemble fait que l’on a l’impression d’être devant un « nouveau » jeu. J’utilise les guillemets car le gameplay de RE 4 Remake est bien présent et il a même été boostée à l’adrénaline et aux hormones ! Je me suis toujours demandé comment Ada arrivait toujours à s’en sortir sans jamais être prise au dépourvu. C’est très simple : c’est Vin Diesel dans Fast and Furious mais au féminin ! Ok c’est une mercenaire sur entraînée sauf que l’on a vu des militaires et des unités spéciales se faire dessus et être décimée par des hordes de zombies ou de monstres génétiquement modifiés. Tout cela ne fait pas peur à notre héroïne parce qu’elle est badasse ! On découvre l’existence des zombies et alors tant qu’on peut leur tirer dessus. Tu rencontre un monstre qui ne meurt jamais et qui est capable de se téléporter : attends que je trouve la bonne arme… C’est un peu exagéré et on retrouve le sel scénaristique de la licence : le côté série B.
Donc, il va falloir s’extirper de ce petit village espagnol zombifié à grands coups de pétoires et surtout de grappin ! Tout comme Léon, Ada est surarmée : pistolet, fusil mitrailleur, pompe, sniper, lance carreau explosif, grenade, lance roquette… Il y a de quoi faire et je dirai même que c’est trop étant donné que le DLC se fait en un peu moins de 6 heures en normal. On acquiert donc continuellement de nouvelles armes qui n’ont pas forcément toute leur utilité justement car l’aventure est trop courte. Je trouve que cela a un côté too much. Encore une fois, l’inventaire se remplit très vite et on a pas besoin de tout.
En plus des armes, Ada Wong dispose d’un grappin. C’est l’équipement qui lui permet d’arriver de nulle part et de repartir on ne sait où… Le grappin prend une place prépondérante dans Resident Evil 4 – Separate Ways. Il sert à l’exploration puisqu’il permet d’accéder à des zones interdites à Léon et qui sont pour certaines cachées. Il est également utile en combat puisqu’il permet de se projeter sur un ennemi et lui coller un coup de pied dévastateur : double effet Kisscool ! Tu casses la distance et en plus tu mets au sol les ennemis. ça rajoute encore plus d’action et cela rend Ada encore plus badasse que Léon. Dans l’autre sens, il m’a permis de me sortir de situations tendues notamment combat de boss ou gros gunfights.
A l’instar du jeu principal, Resident Evil 4 – Separate Ways est assurément tourné vers l’action et n’est plus un survival horror. Le marchand est bien présent avec ses quêtes secondaires et sa boutique qui permet d’acquérir des soins des munitions au delà de la possibilité d’améliorer ses armes. Comme je l’ai dit plus haut, il y en a tellement que l’on ne sait plus où donner de la tête ! Pour un DLC, le contenu est quand même présent si l’on veut faire tous les nouveaux défis qui y sont associés et qui permettent de débloquer des bonus en new game plus.
Une réalisation qui ne change pas
Resident Evil 4 – Separate Ways n’est pas moche, je ne me permettrai pas de dire cela. Il a la même qualité que RE 4. Je trouve cependant que l’on est en bout de course au niveau moteur graphique. C’est toujours très propre mais la claque graphique n’est plus forcément là. Oui j’ai pris l’habitude de manger du caviar et maintenant je suis blazé et j’en veux plus et alors ? Là où les gars de Capcom sont forts, c’est pour la mise en scène surtout au niveau des boss ! On perd le côté ambiance pesante malgré l’environnement et on tombe dans le block buster qui multiplie les effets spéciaux à outrance.
Pour ce qui est du son, c’est toujours un plaisir d’entendre les doublages anglais malgré un décalage labial prononcé sur certaines scènes. La spatialisation des sons est impeccable surtout avec un casque ce qui permet de s’immerger totalement dans l’action.
Resident Evil 4 – Separate Ways
Editeur : Capcom
Développeur : Capcom
Catégorie : Action aventure
Prix : 9,99 €
Classification : PEGI 18
Un peu d’adrénaline supplémentaire ?
Resident Evil 4 – Separate Ways est un petit bonbon acidulé que j’ai pris la peine de savourer. Pas pour un survival horror comme la licence m’y a habitué à ses débuts mais comme un action horror boosté aux hormones et sacrément jouissif ! Le scénario de série B appuyé par une super mise en scène au rythme soutenu m’a bien accroché. Au niveau du gameplay, on reste sur celui proposé par la série des Remake mais avec plus de rythme et d’action. C’est un bel hommage au jeu originel et maintenant que la boucle est bouclée il serait temps que les gars de Capcom se penchent sur un remake de Resident Evil Code Veronica !!!
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Le test a été réalisé avec une version presse digitale PS4 offerte par Warning Up et Capcom (Merci Nicolas et Cyril !).
