Bêta Skull and Bones, mieux que Disney ? [Test]

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Je n’avais pas du tout prévu de faire un article sur la bêta de Skull and Bones et puis ayant le temps ce dimanche je me suis dit pourquoi pas ! Je ne suis pas un panneau publicitaire d’Ubisoft avec lesquels je n’ai aucun relation (c’est d’ailleurs les seuls et ce n’est pas faute d’avoir essayé mais à croire que je suis blacklisté !). Du coup je donne cet avis par pure envie et surtout parce que j’attends avec impatience le jeu ! Malgré la longueur et les déboires de son développement, mon attente ne faiblit pas. Je ne sais pas comment l’expliquer, je suis excité comme un gosse. Je ne suis pas un fan de piraterie ni de batailles navales et pourtant. A chaque phase de la bêta que j’ai pu faire j’ai été conquis par le contenu proposé et j’ai même eu l’impression que les changements allaient dans ce que je voulais. Bref cette troisième phase (et dernière ?) proposait 6 heures de jeu et je ne voulais pas passer à côté.

L’océan indien pour terrain de jeux

On oublie Jack Sparrow et les pirates des caraïbes et on dit bonjour à l’océan indien ! Cela peut paraître surprenant mais pas tant que ça si l’on sait que les pirates ont pas mal sévi sur les côtes de l’Afrique et de l’Inde (la route de la soie). Au passage, ils existent encore de nos jours principalement sur les côtes est de l’Afrique où il est d’ailleurs déconseillé de se balader en croisière… On va donc prendre les commandes d’un pirate lambda qui va voir son destin bouleversé suite à un combat qui tourne mal et qui voit le bateau sur lequel il officie couler. Il décide donc de devenir capitaine et part accompagné de deux bonzes à Saint Anne qui est le repère des pirates où se trouve Scully qui serait (pas sûr vu que ce n’est que la bêta) le big boss des pirates.

Le concept est simple, il va falloir enchaîner les missions pour gagner en infamie et gravir les échelons. Notre personnage veut devenir calife à la place du calife ce qui va donc sous entendre virer le chef. Pour cette version de la bêta, Skull and Bones était intégralement en anglais dans les voix et le texte, du coup c’est un peu chiadé de tout comprendre entre le langage marin d’antan et les accents bien prononcés. Les personnages que l’on rencontre sont pour certains hauts en couleurs avec un caractère bien trempé ou une absence totale de charisme (je pense à l’officier corrompu de la marine royale). Cela reste plaisant même si pour le coup, la bêta ne proposait pas de scènes marquantes entre les personnages. Il n’empêche que malgré la courte durée de 6 heures, il ne m’a pas fallu longtemps pour être immergé dans l’ambiance proposée par Skull and Bones et la réalisation n’y est pas pour rien.

Une réalisation bluffante avec des défauts à gommer

Il s’agit d’une bêta et donc j’ai pu rencontrer des bugs allant du crash pur et simple qui demande à tout relancer à des ralentissements sur des phases de combats ou lorsque l’on entre dans des zones balisées. Certains textures ont également eu du mal à s’afficher mais quand même je suis sur le cul par rapport au niveau graphique du jeu. C’est vraiment impressionnant surtout pour les phases de navigation. J’ai vraiment senti que les développeurs ont mis le paquet en détaillant au maximum notre navire, en donnant des effets de vagues vraiment crédibles. Lorsque l’on prend le temps de s’aventurer en pleine mer et que l’on affronte une tempête, le réalisme est vraiment saisissant ! Je suis un peu plus déçu au niveau des effets d’explosion lors des batailles et de l’absence de destruction réelle des bateaux. Excepté les zones sensibles, les impacts ne laissent pas de trace sur les navires et c’est dommage.

Ce serait un point à creuser même si je sais bien que le temps est trop court pour revoir des points comme cela qui demandent trop de travail alors que l’on essore déjà les développeurs, il n’est pas question d’en rajouter une couche. Les lieux que l’on explore à pied manquent également de détails et de vie à l’exception de Saint Anne. Les camps avancés sur les îles lointaines sont vraiment tristounets. Les intéractions avec les PNJ et les points d’intérêts méritent également d’être revus. Encore une fois c’est un bêta donc on ne sait pas ce qu’il y aura finalement dans le jeu mais l’écran noir lorsque l’on veut parler à un PNJ c’est moyen ou encore les dialogues avec les avants postes via notre bateau manquent d’une petite cut scene ou au moins une animation. Ce sont des détails mais il est vrai que ça casse un peu l’immersion tout comme les nombreux temps de chargement aussi courts soient-ils.

L’ambiance sonore de Skull and Bones est vraiment top en anglais en tout cas puisqu’il s’agissait de la seule langue proposée. En tout cas les personnages sont vraiment bien doublés et comme je l’ai déjà dit les accents procurent vraiment un dépaysement et une immersion exceptionnels. Mention spéciale une nouvelle fois lorsque l’on est en mer et que notre équipage chante : je me suis vraiment pris pour Jack Sparrow, genre avec la BO du film en tête… Les musiques ne sont pas trop présentes et j’ai envi de dire que c’est tant mieux. Vraiment il ne se passe pas une seconde sans que l’on ait un bruit venant de l’environnement ou des consignes d’équipages. J’ai vraiment l’impression de passer pour une groupie mais je suis fan !

Un gameplay grandement simplifié !

Pour ceux qui n’ont pas fait les précédents versions tests, il faut savoir qu’au départ le craft était bien développé peut être trop à mon goût ! Il faut se faire un bateau mais il faut également l’équiper en canon en défense et en cosmétique si on a du rab (jamais !). C’était un véritable calvaire pour obtenir les ressources en nombre suffisant et malgré le peu de progression, on s’apercevait qu’il y avait beaucoup de ressources différents de quoi devenir fou ! Cerise sur le gâteau si on se faisait couler… beh on perdait tout ! Il fallait se refaire un bateau en intégralité !

Gros changement puisque pour cette version de Skull and Bones, en 6 heures j’ai eu le temps de me faire les 4 premiers bateau du jeu et le tout bien équipés ! C’est un véritable plaisir et on ne passe pas un temps fou à collecter les ressources. L’équipement dépend de la classe de votre bateau et de son niveau. Plus on progresse plus on a le choix : canons avant/arrière, sur les côtés, équipements donnant des buffs, défenses avant et arrière, ajouts de cargos pour prendre plus de choses. On peut vraiment se faire un vrai navire de guerre sans forcer. J’ai même eu le temps et les ressources pour personnaliser l’apparence de mes bateaux. Sur ce dernier point j’ai trouvé que ça manquait d’un peu de choix mais encore une fois ce n’est qu’une bêta.

La mort est bien moins punitive puisque l’on repart avec notre bateau mais sans sa cargaison qu’il est possible de récupérer en choisissant de payer pour apparaître non loin et ainsi remettre la main dessus avant d’autres joueurs. Les combats sont également simples. Il suffit de se caler avec la bonne orientation et de viser les points faibles des bateaux ennemis tout en anticipant les tirs adverses. On choppe vite le coup de main et il est possible d’écourter les combats en empochant un bonus au passage en partant à l’abordage. On a droit à une cut scène rapide qui mériterait un peu de variation.

Skull and Bones ne proposent pas que des combats contre des navires, il est également possible d’attaquer des avants postes d’autres factions. Il faut alors détruire les bâtiments principaux, les tours de garde et les bateaux qui arrivent en gravissant les paliers de l’attaque. Bien sûr le niveau d’hostilité augmente et il faut alors tenir le cout face à une flotte conséquente. C’est le genre d’attaque que l’on peut faire à plusieurs et sur ce point il était facile de trouver des joueurs pour se lancer dans de telles attaques. Malgré un gameplay simplifié, le jeu a l’air de proposer pas mal d’activités différentes que j’ai hâte de découvrir plus en détail avec la sortie finale du jeu…

Un contenu qui s’annonce conséquent

La bêta proposait une carte pas forcément énorme où alors je n’ai pas eu le temps de l’explorer jusqu’aux limites mais lorsque l’on observe les bords de l’écran on peut espérer un terrain de jeu vaste ! Ce que j’attends surtout ce sont des activités variées au delà de la trame principale du jeu. Pour celle-ci, j’ai essayé d’aller le plus loin possible et je n’ai pas été déçu. Si les premières quêtes s’apparentent à des quêtes fed ex du style chercher des ressources qui se trouvent à tels endroits ou sur tels navires à piller, cela se conclut en apothéose avec l’attaque de la Forteresse de Fort Louis défendue par la Marine Royale anglaise avec le bateau du capitaine Scully !

Pour les quêtes secondaires, il faut généralement ramener un type d’objet à un PNJ… Grrr ! Heureusement que l’on trouve un peu de variété dans l’attaque des bases (voir plus haut), les contrats de mercenaires qui donnent des batailles assez chiadées ou encore les cartes au trésor. Il faut trouver un trésor via quelques indications et une carte qui indique le trésor via une croix (beh quoi c’est le monde des pirates !). Ce que j’attends de voir en détail c’est la gestion des factions. J’ai eu l’impression que l’on pouvait faire ce que l’on voulait, ça n’influence en rien les relations exceptés au cours des 5 minutes qui suivent le combat (impossible de s’approcher des camps). Chaque activité, chaque combat, au delà de nous rapporter des ressources, font gagner de l’infamie qui est l’expérience du jeu. Plus on gagne de l’infamie plus on débloque les possibilités d’achats auprès des marchands ou de crafts sauf que…

Pour fabriquer ou faire fabriquer il ne suffit pas d’avoir l’infamie adéquate, il faut également trouver le plan « bleu » qui débloque sa construction. Cela sous entend d’explorer un minimum et du coup on peut débloquer des équipements sans avoir fait les précédents. Si le nombre de ressource a été simplifié, j’ai l’impression d’avoir été limité par ces fameux plans. Surtout que pour certains il faut accomplir des missions loin d’être dingues et dont je me serai bien passé ! Bref 6 heures c’est trop peu pour explorer le jeu totalement et on a l’impression de passer à côté de certaines choses. J’aurai préféré un temps de jeu illimité mais en limitant et en l’indiquant l’accès au contenu pour cause de bêta.