Je fais parti de ceux que l’on peut qualifier de gogos et qui attendait de pied ferme ce Suicide Squad : Kill the Justice League. Certes certaines informations et avis disposant d’une grande audience ont permis une sorte de bashing du jeu avant même sa sortie. C’est quand même dingue de s’en prendre à un jeu qui n’est pas sorti et dont on n’a pas pu avoir une expérience intégrale ou du moins approfondie des mécaniques de jeu et de leurs évolutions. Bref pour ma part, autant je ne suis pas fan de la Justice League autant la Suicide Squad (le film) m’a bien fait marrer avec ce côté décalé des anti-héros qui sauvent le monde quand on ne peut plus que compter sur eux… Oui ça doit être mon côté « bon public » car on n’est d’accord on ne parle pas d’un chef d’œuvre du 7ème art ! Du coup quand on m’annonce un jeu officiel avec Rocksteady Studios derrière et… j’ai du mal à résister ! C’est donc avec un bon entrain que je me suis lancé dans ce Suicide Squad : Kill the Justice League !
Un départ en fanfare ou presque !
Le jeu démarre sur la Task Force X que j’appellerai par la suite Suicide Squad qui déambule dans un Metropolis en ruine et qui cherche à arrêter un certain Brainiac. Bon ça me met directement au cœur de l’action et ça permet de tester les 4 protagonistes de l’équipe et de commencer à se faire une idée de nos préférés. Là mon cœur se brise ! J’adore Harley Queen mais son système de déplacement via le grappin de Batman que l’on agrippe à un drone qui nous accompagne : j’ai énormément de mal ! Je trouve que le drone se place de manière aléatoire et nous empêche de prendre la trajectoire souhaitée. C’est dommage car le système paraît être peu ou prou celui de la série des Batman Arkham mais mon souvenir est bien meilleur !
Je continue sur Boomerang qui est un personnage qui me fait ni chaud ni froid et qui peut se téléporter via son… boomerang justement ! On lance le boomerang et on se téléporte au moment ou il revient. Sur le papier c’est pas mal mais manette en main, j’ai trouvé cela horrible ! Impossible pour moi de bien timer un saut je poppe soit trop loin soit trop court : problématique dans un jeu qui demande d’être en mouvement constant ! J’en suis déjà à deux personnages qui ne me conviennent pas, en tout cas pour ce qui est déplacement.
J’enchaîne avec King Shark qui, de prime abord peut paraître lourdaud sauf que pas du tout ! Il dispose d’un saut vertical qui le projette très haut en l’air et d’un saut un peu plus horizontal le tout couplé avec la possibilité de faire trois saut aériens. Franchement ça fait le café et je trouve les commandes assez intuitives. La possibilité de s’écraser au sol est un plus que ce soit pour bien sauter ou pour attaquer. Je termine sur Deadshot qui est clairement mon petit chouchou ! Je vais la faire simple : il a un jet pack… que dire de plus ? Certes l’autonomie est réduite mais on peut le refroidir une fois par vol et il suffit de toucher le sol une seconde pour le réinitialiser. Bref en terme de déplacement c’est royal ! Il offre la précision et l’endurance ! Petite précision, tous les personnages ont la possibilité de sprinter sur les murs à la manière d’un Spiderman histoire de rendre les déplacements en combat encore plus nerveux !
J’en reviens à mon histoire. Suicide Squad : Kill the Justice League démarre sur les chapeaux de roue en nous offrant de tester les personnages au max de leurs capacités. C’est jouissif sauf que ce n’est qu’un tutoriel qui tire du coup sur la longueur ! Je commence à me prendre au rythme et là bam ! Arrêt sur image, écran noir, mention flashback « 7 jours plus tôt » et on retrouve nos quatre guignols attachés dans la prison d’Arkham confrontés à Waller de la Task Force qui leur explique que le monde a sombré la Justice League n’est plus et il ne reste plus que vous pour sauver le monde de Brainiac qui est le nouveau grand méchant loup. Après une scène totalement what the fuck mais qui annonce clairement la couleur, les 4 anti héros se sont tous injectés une bombe dans le crâne et peuvent donc travailler pour Waller ! Oui je vous passe les détails de la bombe mais la scène vaut vraiment le coup !
Les personnages avant l’histoire
Oui pour moi, Suicide Squad : Kill the Justice League brille surtout par la place qu’il offre aux 4 héros qui n’en sont pas ! Le scénario est complétement annexe ce qui compte c’est de voir le comportement, les réactions diamétralement opposées de chaque personnage qui néanmoins se rapprochent au fil de l’aventure. J’ai retrouvé l’esprit de la Suicide Squad et j’en étais ravi ! Même Boomerang que je trouvais moyen a réussi petit à petit à me faire rire. Oui je suis « bon public » oui j’aime le second degré et j’aime le trash donc j’en ai eu pour mon argent ! Sans trahir le scénario, mais une scène me revient après avoir battu Flash il est étendu au sol et Boomerang ne trouve rien d’autre que de vouloir pisser sur son cadavre un autre l’empêche et là on part sur la taille du sexe de Boomerang qui est trèèès bien doté par la nature selon Harley Queen… Oui c’est basique mais ça me fait rire ce côté complètement décalé avec des répliques que l’on attend pas et d’autres totalement prévisibles…
Après il est vrai que je n’aurai pas dit non à un scénario un peu plus travaillé ou moins convenu et surtout mieux expliqué ! On me dit dans l’oreillette que Suicide Squad : Kill the Justice League est la suite directe de la trilogie de Batman Arkham… Je répond ok mais dans quelle dimension ? Enfin je me suis arrêté sur Batman qui est mort ou qui fait croire à sa mort et je reprend sur Métropolis en cendre et Batman en vie pas gentil mais en vie ! Bref j’ai encore raté un épisode mais je dois dire que j’arrive à saturation de ces univers qui sont développé sur des supports différents. Bientôt il faudra Bac+12 pour comprendre Marvel et DC suit le même chemin… Je m’égare… Donc le grand méchant c’est Brainiac qui a corrompu toute la Justice League à l’exception de Wonder Woman. Notre mission est simple tuer la Justice League pour ensuite tuer Brainiac. C’est bon on a bien compris le titre du jeu non parce que pour les non anglophones kill ça veut dire tuer…
On va donc être confronté à chaque membre de la Justice League et les renvoyer ad patre : Flash, Batman, Supeman, Green Lantern… Ils vont tous y passer ! Au cours de notre aventure on va croiser d’autres vilains qui vont s’associer, non sans contrainte à nous. C’est l’occasion de voir le Pingouin, Poison Ivy, Lex Luthor ou encore Toy Boy. Ces personnages vont être l’occasion de débloquer du nouvel équipement via des missions secondaires qu’ils pourrons nous confier. Comme c’est Rocksteady, l’homme mystère sera partout présent dans Métropolis via ses énigmes, ses trophées ou encore ses épreuves.
Des premières sensations au top…
Mais revenons à l’aventure ! Passé le tutoriel un poil long on débarque, enfin, dans Metropolis. Pour le coup les développeurs ne se sont pas foutus de nous puisque c’est un véritable open world qui nous est offert sans restriction. C’est vraiment cool et Metropolis brille de mille feux ! J’insiste le jeu offre des paysages magnifiques et la ville est superbement modélisée. Au début, je ne sais pas pourquoi je n’étais pas convaincu et puis petit à petit j’ai du reconnaître que le jeu est beau ! Les personnages sont également parfaitement modélisés que ce soit en jeu ou dans les cut scenes ou cinématiques. Le seul point négatif et que j’ai trouvé dans un jeu également estampillé Warner Bros Games : les regards totalement vides des personnages. Encore une fois j’ai eu l’impression que les personnages avaient les yeux vides de toute expression. Dommage car ils sont bien doublés mais ce manque d’expression gâche l’impression d’ensemble.
La ville est bien modélisée et dispose d’un cycle jour nuit avec un météo évolutive assez convainquant. C’est donc un plaisir de parcourir la ville surtout avec un personnage comme Deadshot mais il y a un mais ! La ville est vide de toute activité ! Normal me direz vous ça colle au scénario vu que la population de la ville a été réduite à néant, on ne croise que des factions de Brainiac que l’on est libre de combattre. Sauf que la ville est également vide de toute activité pour nous ! Au départ, je me suis dit c’est le début c’est normal, ça met du temps à se débloquer. Il est vrai que les personnages secondaires arrivent au compte goutte et ceux sont eux qui donnent des missions secondaires. Je ne me souviens plus de l’ordre exact mais on a Hack (l’IA de Waller) qui nous donne des missions, le Pingouin, Toy Boy, Poison Ivy et Lex Luthor.
Du coup je me contente de suivre la trame principale et de faire la ou les 2 missions annexes qui me sont proposées. Je dois reconnaître que je prends pas mal de plaisir. Le gun fights sont nerveux et obligent à toujours être en mouvement et c’est un régal avec Deadshot et Shark ! Le gameplay est assez recherché avec la notion de combo et de coups spéciaux. On ne se contente pas d’user de nos armes bêtement. Chaque personnage dispose d’un coup « suicide » et d’un coup acrobatique. Ces coups spéciaux permettent de cibler un ennemis ou un groupe d’ennemis et de les tuer en un coup (sauf pour les brutes). Bien sur on a une arme principale et une arme secondaire, un coup au corps à corps et des grenades à lancer.
Au fil de la progression on débloque de nouvelles capacités comme les afflictions données par Poison Ivy qui permettent de donner des états aux ennemis : glace, feu ou encore électricité. Il ne faut pas oublier les combos qui permettent de remplis nos jauges de coups spéciaux. J’ai l’impression d’en oublier mais il y a beaucoup de spécificités à exploiter pour se rendre les combats plus faciles. Par exemple faire des dégâts sur un ennemi et faire un coup spécifiques lorsque le jeu nous y invite pour que l’ennemi droppe du bouclier ou des munitions. Le jeu propose des combats intéressants avec un bestiaire varié qui va nous pousser dans nos retranchements surtout sur les dernières missions annexes qui proposent une difficulté supérieure à celle de la trame principale.
Je me prends également au jeu du loot et de l’évolution des personnages. Chaque personnage a trois arbres de compétences à débloquer au fil de notre montée en niveau. Contrairement à d’autres jeux, je n’ai pas eu l’impression que les compétences donnaient un avantage énorme en combat. Souvent ce sont des compétences passives ou des compétences à activer sous certaines conditions donc pas forcément évidentes. Pour ce qui est du loot, on a pas mal de pièces à équiper et le loot se fait de manière aléatoire. Après je ne sais pas si je suis chanceux mais en début de partie j’ai droppé deux fusils d’assaut une lourde et un snipe en légendaire et j’ai fait l’intégralité du jeu avec… Bizarre mais je ne vais pas cracher dessus… Après j’ai apprécié l’équipement Luthor qui fonctionne en set et qui débloque des buffs assez dingues pour que l’on ait un set complet !
… et une répétitivité qui pointe le bout de son nez
J’enchaîne j’enchaîne donc mais je me rend compte que j’arrive au bout de la trame de Suicide Squad Kill the Justice League et les missions ne sont pas pléthore… C’est un point qui m’a énormément déçu ! Très peu de missions et surtout, elles se ressemblent toutes dans leur gameplay. Il faut se rendre à un endroit précis et soit défendre des zones en tuant des ennemis, soit collecter des informations en tuant des ennemis, soit collecter des éléments toujours en tuant des ennemis ou encore secourir trois quatre otages en tuant des ennemis… Oui c’est toujours la même chose et je vous rassure (ou pas) la trame principal est du même acabit ! On va dans un lieu cinématique, on dézingue de l’ennemi cinématique et on repart… C’est très maigre en terme de contenu et j’espère vraiment que les DLC à venir vont modifier la donne car dans le fond, Suicide Squad Kill The Justice League dispose d’un sacré potentiel.
Il reste bien sûr les activités de l’homme mystère mais c’est à 90% des collectibles à ramasser… On a des énigmes que l’homme mystère nous dicte lorsque l’on passe à proximité du lieu à scanner pour résoudre les énigmes. J’assimile cela à de la collecte détournée. Il y a les trophées à chercher dans toute la ville : next ! Enfin on a les défis de l’homme mystère qui consiste à faire un parcours donné dans un temps imparti. Intéressant surtout qu’il faut préférer certains personnages en fonction du parcours. Ok c’est du contenu en plus mais je dirai que normalement c’est le genre d’activités qui vient en toute fin quand on veut faire le 100%.
Ensuite le jeu propose des contrats. Rien de folichons et passé la moitié du jeu on s’aperçoit que c’est toujours la même chose : tuer 5 ennemis en glissant, 10 ennemis dans tel quartier, appliquer une affliction à 10 ennemis, tuer des snipers, des brutes… Bref pas de quoi sauter au plafond. Les récompenses ne sont pas folles également : un peu d’expérience, un peu d’argent et puis c’est tout ! Au passage l’argent ne sert pas à grand chose puisque les marchands ne proposent pas armes / équipements qui nous poussent à l’achat. Surtout que le jeu est trèèès généreux en termes de loot !
Les combats de boss qui consistent à combattre les membres de la Justice League viennent casser un peu la monotonie avec des combats « différents » mais j’ai l’impression qu’il y avait mieux à faire. Les combats sont soit impressionnants soit intéressants mais pas les deux en même temps… Je m’explique le combat contre Batman est magnifique mais d’une simplicité déconcertante. A l’inverse ceux contre Green Lantern et Superman sont vraiment chiadés mais nos adversaires manquent de m’impressionner et pourtant bordel je me bats contre Superman !!! Par moment, les développeurs ont ajouté des séquences « originales » mais je m’en serai bien passé ! Je pense notamment à ce passage dans le noir avec une lampe très basse consommation qui n’éclaire pas au delà d’un mètre… Pourquoi ??? A quel moment les dev se sont dits putain c’est vachement bien on garde ?
Suicide Squad : Kill the Justice League
Editeur : Warner Bros Games
Développeur : Rocksteady Studios
Catégorie : Action aventure
Prix : 79,99 €
Classification : PEGI 18
Un contenu à développer et à varier
J’ai adoré l’esprit donné à Suicide Squad : Kill the Justice League ! C’est con mais je me suis attaché à ses personnages via leur stupidité et leur comportement totalement psychopathe qui détonne. Le scénario passe au second plan et alors ? Le jeu brille de mille feux, je ne vais pas vous mentir Metropolis est magnifique surtout sur les plans paysages. Le jeu est fluide même en combat malgré le florilège d’effets. Il y en a tellement que parfois on peut perdre en lisibilité. Les 4 personnages donnent des sensations radicalement différentes que ce soit pour les déplacements ou les combats. Les combats sont bien nerveux et prenants avec une nécessité de bien se déplacer et d’user de la verticalité des niveaux. Là où Suicide Squad : Kill the Justice League pêche, c’est par son contenu ! L’aventure se boucle assez rapidement et les missions annexes sont peu nombreuses et surtout répétitives avec des objectifs qui ne changent pas. Il n’empêche que j’ai pu avoir une très bonne expérience de jeu. Il y a un sacré potentiel et il faut le développer je suis curieux de voir les DLC avec surtout le premier qui ajoute le Joker !
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Le test a été réalisé avec une version presse digitale Xbox offerte par Kickpush Agency (Merci Elodie et Clotilde !).
