Harry Potter: Champions de Quidditch plaisant mais confus [Test]

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Warner Bros Games s’est payé la licence Harry Potter et ils entendent bien en profiter au maximum ! Après un Hogwarts Legacy qui m’a énormément plu en reprenant tous l’univers tiré des romans pour en faire un jeu original c’est au tour de Harry Potter: Champions de Quidditch de débarquer à la rentrée. Quand je lisais les romans étant plus petit, les scène de Quidditch me vendaient du rêve. J’imaginais des trucs sans limite et je rêvais d’avoir un jeu sur le sujet. Bon j’ai du me contenter des jeux édités par Electronic Arts avec une qualité que je qualifierai de relative si je veux rester poli. Il aurait fallu que j’attende d’avoir 40 ans pour enfin gouter à ce petit plaisir honteux ! Autant vous dire que les attentes étaient énormes lorsque j’ai lancé le jeu !

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Le Quidditch un sport à part…

Quand je me suis lancé dans Harry Potter: Champions de Quidditch, je me suis tout de suite demandé comment les développeurs ont pu caler tout le gameplay sur une manette sans perdre le joueur. Je m’explique… Dans n’importe quel simulation de sport collectif, tous les joueurs poursuivent un même but ou sont intéressés par la même chose à savoir : le ballon et marquer plus de points que d’en prendre. On a un ballon ou une balle pas 6 balles de 3 types différents et qui ont chacune leur fonction vous me suivez ? Un petit rappel des règles de Quidditch s’impose. Cela se joue sur des balais avec deux équipes qui s’affrontent. Pour l’emporter il faut marquer des buts avec trois souaffles qui sont des ballons à envoyer dans l’un des trois anneaux de l’équipe adverse et qui font office de but ou de panier. Chaque but rapportant 10 points. Le match se termine lorsqu’une équipe attrape une balle dénommée le vif d’or et qui donne 150 points d’un coup. Au milieu on a deux balles appelées cognard qui n’ont que pour seul but de fracasser au hasard les joueurs.

Vous suivez ? Je continue donc… Chaque équipe est composée de 7 joueurs. Le gardien protège les anneaux, trois poursuiveurs marquent les buts, deux batteurs s’occupent des cognards et enfin l’attrapeur (dans les romans c’est Harry Potter) qui se charge d’attraper le vif d’or. Le problème est que chaque joueur a une fonction propre et un objectif différent de ses coéquipiers et cela peut être un casse tête pour adapter le tout dans une manette. Harry Potter: Champions de Quidditch propose quelques variations dans les règles. Attraper le vif d’or ne met pas fin au match et rapporte 30 points. Le match se termine quand une équipe atteint 100 points. Les batteurs peuvent « invoquer » les cognards pour ensuite les envoyer sur un adversaire et au lieu d’être deux dans l’équipe (comme les jumeaux Weasley) ici on n’a qu’un batteur. ça peut paraître anodin mais du coup ça donne de l’intérêt au poste de batteur et d’une manière générale ça évite de réduire le gameplay à la course au vif d’or.

Manette en main ça fonctionne plutôt bien après un tutoriel ludique quoique un poil long… Pour changer d’un type de joueur à un autre on utilise le pad directionnel. Ensuite chaque joueur a ses spécificités. Le poursuiveur se charge du souaffle et se joue comme un joueur de foot : passe tir accélération, esquive et en bonus la possibilité de filer un coup de pied à un adversaire. Le gardien reste proche des anneaux et passe de l’un à l’autre avec une simple pression sur le stick. Le batteur sert à frapper un poursuiveur trop proche de notre but ou l’attrapeur trop proche du vif d’or. L’attrapeur a un gameplay spécifique qui consiste à repérer le vif d’or et à le suivre en passant dans des anneaux qu’il laisse pour s’en rapprocher.

J’avais peur mais au final c’est assez simple. On choppe vite le truc pour intercepter les souaffles ou les joueurs adverses, se faire des passes jusqu’au but pour ensuite marquer. Je trouve cependant que l’action est confuse à certains moments et particulièrement en défense. Il m’a été difficile d’appréhender la trajectoire de l’adversaire de loin et ensuite il est trop tard pour rectifier. Si l’esquive fonctionne très facilement, il est en revanche plus compliquer de frapper un autre joueur et je ne parle même pas de renvoyer un cognard sur un adversaire… Autre petit hic, si on peut changer de type de joueur avec le pad pour changer d’un poursuiveur à un autre il faut l’avoir dans son champ de vision. C’est assez galère et si toute l’équipe s’est pris un vent, il est impossible de rattraper le coup…

Après une bonne série de match, j’ai bien choppé le coup et les match s’enchainaient comme un bon FIFA. Il faut prendre en compte les variations dans les règles. Pour ce qui est du vif d’or, j’ai préféré laisser faire mon attrapeur tout seul et vers la fin s’il était devant je prenais les commandes pour assurer le coup. Les batteurs sont utilisés principalement après un but que l’on marque histoire de ralentir un joueur étant précisé que chaque joueur a une barre de vie, pour chaque coup il est arrêté un instant et lorsque sa vie tombe à zéro, il est KO et l’équipe est alors en infériorité numérique durant un temps plus long. Je ne vais vous mentir, j’ai passé 80% de mon temps à contrôler les poursuiveurs. L’usage du gardien est vraiment très optionnel et s’apparente comme une punition et le batteur a un rôle trop limité à mon gout.

Lorsque l’on joue seul, je ne vous cache pas qu’il vaut mieux être aidé par l’IA et pour le coup c’est plutôt équilibré, nos coéquipiers ne sont pas des manches par rapport à l’équipe adverse même à haut niveau de difficulté. Il est évident que plus on grimpe dans la difficulté plus cela demande de switcher souvent et vite entre les différents types de joueurs mais pour cela Harry Potter: Champions de Quidditch nous aide et nous pousse en ce sens. Malgré ce, à au niveau de difficulté, certains matchs tournent au bordel très vite ! Les indications à l’écran ne sont pas forcément claire et j’ai souvent perdu le fil à ne plus savoir ou est le souaffle ! Dommage qu’un bouton permettant de faire un 180° n’est pas été prévu cela aurait pu aider à la tache ! Il arrive des moments où on a l’impression de se faire dominer sans que l’on puisse reprendre le fil du match. Je sens bien que les développeurs ont fait de leur mieux pour pose et adapter le tout et dans l’ensemble c’est réussi mais il reste des points à perfectionner. Pour un premier jet Harry Potter : Champions de Quidditch est convainquant.

Un contenu un poil limité

Harry Potter : Champions de Quidditch se montre un peu chiche à mon goût en terme de contenu. Le jeu propose un mode solo qui se compose seulement d’un tutoriel et de trois tournois. Le tutoriel se passe à la maison des Weasley et sert à voir les bases. On a ensuite le tournoi de l’école de Poudlard qui oppose les maisons de l’école en deux étapes : une première sous forme de poule et un seconde sous forme de tableau final. Le problème est que cela nous fait rencontrer trois fois les mêmes équipes et que cela est un peu répétitif. Ensuite on a le tournoi des trois sorciers qui oppose Poudlard à l’école de Beaux Bâtons et celle de Durmstrang (tiré du 4ème livre) et qui utilise le même fonctionnement que le précédent tournoi mais en plus court puisqu’il n’y a que trois équipes.

Enfin, on a la coupe du monde qui nous propose de choisir la nation de notre choix pour être champions. Encore une fois, on a un système de poule puis un tableau final. Sauf que les équipes ne changent pas puisqu’on joue avec les joueurs que l’on a personnalisé au début du jeu. Seuls les skins changent donc… A chaque match, on gagne de l’expérience qui débloque des éléments de cosmétiques. En clair j’ai vite tourné en rond ! C’est dommage, les développeurs auraient pu tenter d’inclure une sorte de championnat plus long ou alors de scénariser certains éléments comme le font les jeux de F1 ou de moto. Il y avait donc des idées mais je trouve qu’Unbroken Studios n’a pas poussé plus que cela.

Je suis donc resté sur ma faim malgré les quelques éléments de personnalisation esthétique et améliorations des personnages et des balais. Oui Harry Potter : Champions de Quidditch repose essentiellement sur un système de défis à remplir. Ils sont nombreux et peuvent se montrer chiader pour certains. Le but est de réussir des actions générales ou spécifiques à certains postes pour soit débloquer de la monnaie pour améliorer les balais soit donner des compétences pour améliorer un type de joueur. Rien de dingue, il est très facile d’améliorer les balais au max et pour les compétences, excepté pour les poursuiveurs que l’on joue tout le temps, elles ne donnent pas un avantage de dingue. Vous l’aurez compris, vous n’allez pas passer une après midi entière devant Harry Potter : Champions de Quidditch, le jeu s’apprécie d’avantage pour un match de temps en temps.

Reste le mode multijoueur uniquement en ligne ce qui est dommage. Les serveurs ne sont pas forcément remplis et on joue souvent avec les mêmes. En multi, on ne peut choisir que deux postes pour éviter de squatter les postes intéressants et laisser celui de gardien au collègue. Les matchs sont plus intenses qu’en solo et pour cause, certains joueurs doivent y passer leur vie !!! Je râle sur l’absence de local même si je me dis que ce n’est pas plus mal car vu le bordel et le manque de lisibilité en solo, je ne veux pas imaginer avec un écran splitté…

Pas les mêmes moyens qu’Hogwarts Legacy

Pour ce qui est de la réalisation, je ne vais pas vous mentir, Harry Potter : Champions de Quidditch est très en deçà d’un Hogwarts Legacy ! On n’est clairement pas sur un AAA. Rien de dérangeant mais il est certains que les décors en pâtissent. Pourtant le jeu propose véritablement que quatre environnements qui varient en fonction du temps : pluie ou neige. La pluie est pas mal réalisée et la neige ne fait que recouvrir le décor. J’ai été très déçu par la modélisation du public qui est selon moi faite à l’arrache ou du moins à minima. ça manque très clairement de vie et même de près le résultat est loin d’être folichon. Le stade de la coupe du monde tire son épingle du jeu car il paraît plus grand, plus impressionnant et surtout rempli. J’ai également bien aimé la DA de l’arène de Durmstrang.

Harry Potter : Champions de Quidditch tourne plutôt bien (j’ai effectué le test sur Xbox Series X). Je n’ai pas constaté de ralentissement même si je trouve que l’accélération manque de sensations. Les effets sont assez simplistes et le jeu galère sur les transitions. Par exemple lorsqu’un joueur est KO, l’animation n’est pas d’un seul tenant, elle coupe pour montrer le joueur tomber au sol. Les dialogues de début de match buguent pas mal également. Le personnage apparaît, la boite de dialogue s’ouvre mais rien ne se passe, écran noir et le match commence. Cela m’est arrivé plusieurs fois comme si les développeurs avaient oublié d’intégrer la séquence. Plus problématique les fautes d’orthographe dans les boites de dialogues et la voix (française) la reprend sans sourciller…

Niveau son, on a droit à quelques musiques issues de l’univers d’Harry Potter entre les match et dans les menus. Cela reste anecdotique et pour rappel Harry Potter : Champions de Quidditch est un jeu de sport donc à l’instar des autres jeux du même genre on ne vient pas pour cela (même si FIFA met un point d’honneur à nous proposer une bonne BO). Les bruitages en match sont cohérents mais limités, on retrouve le même que vous preniez un coup de pied ou un cognard. En revanche les commentaires laissent clairement à désirer. Déjà que pour un FIFA j’ai du mal… Dans Harry Potter : Champions de Quidditch, je dirai qu’ils sont quasiment absent et quand ils sont là, ils sont souvent hors de propos. J’ai l’impression que seulement 4 répliques ont été enregistrées et qu’elles sortent quand ça le veut bien. Mention spéciale lorsque l’on tire au but et que le commentateur dit l’inverse : on encaisse un but…

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Warner Bros Games !) ICI PS5 / PS4 ou ICI XBOX SERIES X / XBOX ONE.

Le test a été réalisé avec une version presse digitale Xbox offerte par Kickpush Agency (Merci Elodie !).