Monster Jam Showdown ce sont des voitures customisées avec des roues énormes dignes de tracteurs qui pèsent pas moins de 5 tonnes et qui servent à écraser des voitures, faire des figures et accessoirement des courses. En clair ce n’est pas du tout ma came ! On dira que c’est vraiment l’Amérique profonde (oui vous pouvez entendre une connotation péjorative). En plus je n’ai pas été forcément convaincu que ce soit par Monster Jam Steel Titans 2 ou encore Monster Trucks Championship. Pourtant je me suis laissé convaincre par le simple fait que le jeu soit développe par Milestone qui est quand même une référence dès que l’on touche aux jeux vidéo de sports automobiles. Voyons si ils font mieux que les gars de chez Teyon (Monster Trucks Championship) ou Rainbow Studios (Monster Jam Steel Titans 2).
Le test a été réalisé sur Nintendo Switch sur télévision et en mode nomade. Mode solo effectué à plus de 80% mais l’intégralité du contenu a pu être vu (vous comprendrez à la lecture du test). Bonne lecture !
L’accessibilité avant tout !
Milestone est reconnu pour son expérience dans les jeux de sport automobile car les gars ont su populariser le genre en l’ouvrant au plus grand nombre ! Oui les puristes crieront aux scandales mais ils pourront toujours désactiver toutes les aides que propose Monster Jam Showdown. Tout est prévu : assistance au virage, au dérapage, équilibre dans les airs même l’accélération automatique de la partie. C’est con mais ça permet de profiter du jeu, de monter la difficulté de l’IA en clair de s’amuser. Surtout que la conduite des Monster truck est assez particulière… Dans un Monster Truck, les directions des roues arrières et avant sont indépendants l’une de l’autre. Il est donc possible de braquer les roues avant à droite et les roues arrières à gauche. Cela permet de faire des figures particulières et emblématiques du genre et je pense en premier lieu au donut (le truck tourne sur lui même et on obtient la forme d’un donut une fois la trace faite. En course, cela permet de prendre des virages serrés sans freiner et sans déraper tout est question de stratégie. Donc l’usage d’aides pour se faire au jeu et à sa direction particulière ne fait pas de mal.



Au delà des aides et j’ai l’impression que c’est une constante pour le jeu de Monster Truck, l’IA n’est pas très relevée et ce même si vous n’abusez pas des aides. Franchement j’ai plutôt eu un bon feeling pour la direction du truck pour tout ce qui est course ou encore course d’obstacles. J’ai bien pigé le truc des roues avant et arrière pour les virages et les sensations de conduite sont plutôt bonnes, tout comme les sensations de vitesse ! Petite précision, on parle de monstres de 5 tonnes qui ne dépassent pas les 90 km/h donc il faut quand même relativiser les sensations de vitesse : quand le véhicule n’avance pas tu n’as pas de sensation ! J’ai également bien senti le poids des engins sur les épreuves de freestyle pour faire les figures et je reste bluffé sur la puissance dégagée par les moteurs pour donner autant de vélocité !



Des choix dans le contenu !
Vu que le genre est quand même une niche que ce soit pour le public ou pour ce qu’il propose, il est difficile pour les gars de Milestone de proposer quelques choses de consistant et de cohérent. Je suis sérieux ! Mis à part les quelques forains ambulants qui proposent des spectacles qui sont des Canadry de ce qui se fait aux US, en France on a rien ! Bon et bien c’est pareil dans les autres pays ! Franchement, il n’y a qu’aux US que ce « sport » prospère (tout comme le catch, le rodéo ou encore la country…). Monster Jam Showdown propose avant tout un gros mode solo axé sur une foultitude d’épreuves à faire ! Ici pas de scénario (dommage) mais une carte des US (vous voyez qu’il n’y a que là-bas que cela prospère) découpée en trois régions : Colorade pour la forêt, la Vallée de la mort pour le désert et l’Alaska pour la neige : ouf on a le sacrosaint triptique !

Chaque région se découpe elle même en trois-quatre zones et dans chaque zone, on retrouve des épreuves à accomplir. Dès le départ, les trois régions sont ouvertes ce qui nous permet de profiter de tous les environnements. Dans chaque zone, plusieurs épreuves sont proposées, je dirai que de manière constante, on a entre 15 et 20 épreuves différentes de disponibles. Cela permet de ne pas être bloqué et nous donne une certaine liberté dans nos choix : comme se focaliser sur un type d’épreuve précis car on a chopé le coup de main. Les épreuves sont très nombreuses et peut être même trop nombreuses ! Excepté pour certaines courses vers la fin du mode solo, une épreuve ne dure pas plus de 4 minutes, on les enchaîne vite très vite et d’autres nouvelles se débloquent et apparaissent !

Le problème est que Monster Jam Showdown ne propose « que » 6 types d’épreuves différents et certains se ressemblent énormément. On a la course classique sur 3 tours il faut arriver premier. Puis le mode horde qui se déroule sur un circuit (repris du mode course) et le but et de rattraper les autres voitures avant la fin du chrono et donc de finir premier. Le mode super 8 qui est une course sur un petit circuit en forme de 8 et donc vous pouvez percuter les concurrents à chaque croisement. Le showdown est une course sur trois tours en un contre un, cela fait office de boss puisqu’à chaque fois on se mesure à un Truck emblématique. Voilà déjà 4 types qui se ressemblent énormément !


Il y a le mode freestyle qui se déroule dans un stade et qui consiste à se comporter comme Tony Hawk dans un skate park sauf que là on est aux commandes d’un 5 tonnes. Il faut donc enchaîner les figures pour faire monter son score au maximum dans les deux minutes qui nous sont imparties. J’ai découvert qu’il existait un nombre impressionnant de figures possibles : roue avant, roue arrière, deux roues côtés, back flip, front flip, donut, 180°, 360°, c’est dingue tout ce que l’on peut faire ! Comme je le disais, la maniabilité est bonne et il est facile de faire des combos de malade avec un peu d’entraînement. Enfin on retrouve le Head To Heat qui est un duel : chacun sur un mini circuit miroir et le but est de franchir la ligne le premier. Ici pas question de vitesse mais de maniabilité en gérant les virages, les sauts et les dérapages.



Beaucoup d’épreuves mais j’ai eu un gros sentiment de répétitivité. On passe les épreuves qui nous débloquent des jetons qui permettent d’accéder à des boss et ainsi débloquer de nouveaux Monsters Truck. Cela se limite strictement à ça. C’est dommage, j’aurai aimé un peu plus de personnalisation pour les véhicules. On peut seulement débloquer des niveaux qui donnent des buffs pour le mode freestyle (boost de points). C’est maigre. Alors oui on peut personnaliser notre carte de joueur : fond, titre et emblème comme pour COD sauf que je suis pas dans un COD et j’ai pas envi d’y être. On peut afficher nos trois monster préférés dans le garage et c’est tout. Monster Jam Showdown propose un énorme mode solo mais seulement en terme d’épreuves ça manque à côté de personnalisation ou de développement d’une carrière.


Alors Monster Jam Showdown propose bien un mode online sauf que… Comme vous vous en doutez vu la tardiveté de publication du test, j’ai joué au jeu tardivement et donc il m’a été trèèèès difficile de trouver des joueurs pour faire une course. Les joueurs qui restent sont les fans qui doivent passer leur weekend au stade pour voir les voitures en vrai… Je vous laisse imaginer la danse que vous allez prendre. Difficile donc de donner un avis sur le mode online du jeu malgré le cross proposé.

Du fun sans complexe !
C’est quelque chose de récurrent que je reproche aux jeux de Monster, l’austérité qui s’en dégage alors qu’en vrai c’est un sport fun limite barré et qui en tout cas ne se prend pas au sérieux : non quand tu conduits un truc de 5 tonnes pour écraser des voitures, tu ne peux pas te prendre au sérieux. Milestone l’a parfaitement compris et forcé de constater que Monster Jam Showdown dégage énormément de fun. Cela commence par cette voix off en début et en fin d’épreuve, que j’ai même trouvé caricaturale avec son ton grave et poussé (un peu comme celle de Michael Buffer, speaker des matchs de boxe célèbre, mais en plus grave).

ça se poursuit avec la présence de tous les Monsters Truck emblématiques et qui ont réellement existés, de ceux qui ont gagné des épreuves à ceux qui sont utilisés pour des show tv. On a le fossoyeur, le mégalodon en forme de requin, le D-Max, le zombie avec ses bras sur le côté, bref ils sont tous présents et c’est fun ! L’ambiance sur les circuits est également de mise avec des feux d’artifices à chaque saut, des éléments à détruire pour le fun. Oui Monster Jam Showdown retranscrit parfaitement l’esprit du Monster Jam et je reconnais y avoir pris un plaisir coupable…

Une réalisation hétérogène
Parlons de ce qui fâche : la réalisation ! En fait ce n’est pas mauvais, il y a même du bon mais d’une manière générale, je n’ai pas été convaincu. Je pense que le fait de jouer sur Nintendo Switch y joue pour beaucoup ! C’est un choix de ma part, j’avais envie de voir ce que cela donnait car je suis curieux vu les performances de la machine de Big N. Du côté positif, on retrouve la modélisation des Monsters qui est assez convainquant surtout que le jeu propose une gestion des dégâts avec une carrosserie qui part en lambeau au fil de nos chocs. C’est bien fichu et ça donne un côté réaliste au jeu. Monster Jam Showdown propose des environnements variés bien que classiques. Certains sont plus réussis que d’autres. Les stades sont jolis mais il ne faut pas trop s’attarder sur l’arrière plan et le public…




Après on retrouve des textures qui bavent, des défauts d’affichage et un jeu pas forcément fluide dans les moments chauds qui mettent en scène plusieurs Monsters. Encore une fois, je pense que cela est propre à la switch et à ses limitations techniques. Certaines portions de circuits sont bien détaillées alors que d’autres sont désespérément vides. Monster Jam Showdown souffle le chaud et le froid pour la réalisation. Si pour moi l’aspect de la route laisse à désirer, comme par exemple la boue qui ne se soulève jamais même en plein dérapage, j’ai été en revanche surpris par la qualité de l’effet de la pluie sur l’écran.



Côté son là encore c’est du chaud-froid. Je l’ai dit j’ai bien apprécié la voix off en début et fin d’évènement et j’aurai aimé qu’elle soit plus présente pendant la course ! Non pas que la BO soit mauvaise mais j’ai trouvé que cela ronronnait… Un peu comme les bruits de moteur. Ok j’ai joué pas mal en nomade mais quand même ça n’empêche pas d’avoir des bruits de moteurs plus présent surtout vu la puissance des bousins que l’on conduit ! Malgré ces aspects négatifs ai-je été choqué par la réalisation du titre ? Non car j’ai joué sur Switch. J’aurai été plus sévère si j’avais trouvé les mêmes défauts sur PS5 ou Xbox surtout vu le talent de Milestone. Cela ne m’a en tout cas pas empêché de passer un bon moment sur le jeu !
Monster Jam Showdown

Editeur : Plaion
Développeur : Milestone
Catégorie : Course
Prix : 49,99 €
Classification : PEGI 3
Enfin une bonne adaptation !
Bon au final oui Monster Jam Showdown présente pas mal de défauts : une réalisation moyenne (sur Switch), un mode solo consistant mais un poil répétitif et un manque de possibilité pour la personnalisation des véhicules cependant Monster Jam Showdown est pour moi le meilleur jeu de Monsters. Les sensations de conduite sont vraiment bonnes et avec les différentes options on peut choisir entre une simulation ou un jeu plus arcade. J’ai également bien aimé l’ambiance qui se dégage du jeu : c’est fun et les gars de Milestone ont donné un côté décomplexé mais assumé ! C’est cet aspect qui m’a le plus plu et qui m’a donné envi de prolonger au max l’expérience de jeu. En fait comme pour la licence Hot wheels, les développeurs italiens ont réussi à donner une super ambiance originale qui nous tient devant l’écran. Si vous êtes fans du genre foncez les yeux fermés, pour les autres c’est une expérience de conduite originale.
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Nintendo ni Plaion !) ICI PS5 / PS4 ou ICI SWITCH ou ICI XBOX SERIES X / XBOX ONE.
Le test a été réalisé avec une version presse offerte par Plaion (Merci la dream team !).
0 thoughts on “Monster Jam Showdown, du fun en grosses roues [Test]”