Dead Rising premier du nom a une place privilégiée dans mon cœur de gamer. Moment nostalgie perso, pendant mes études je me suis écarté un poil des jeux vidéo genre deux trois ans. Quand j’y suis revenu je me suis acheté une Xbox 360 et le jeu dead rising que j’ai encore d’ailleurs en bon collectionneur que je suis. ça été un choc pour moi : enfin un bon jeu de zombies depuis Resident Evil et oh coïncidence, le jeu était développé par Capcom. Bref fin de l’histoire et tout ça pour vous expliquer que lorsque j’ai appris l’annonce de ce Dead Rising Deluxe Remaster, j’ai failli tomber de ma chaise ! Je ne tenais plus en place à l’idée de retrouver Frank West, le chasseur de scoop, dans ce Mall envahi de zombies et de psychopathes ! J’avais adoré le concept du jeu avec le temps qui file et surtout l’ambiance série B totalement assumée ! 18 ans après le revoilà et je vous donne mon avis en détail sur ce retour en grâce !

Dead Rising Deluxe Remaster et non remake
Je vais crever l’abcès, comme son nom l’indique Dead Rising Deluxe Remaster. Un remaster reprend le jeu de base et se contente de remettre les graphisme à neuf. On a le remaster de feignasse qui consiste à juste porter le jeu sur une nouvelle console, le remaster travaillé qui modifie un peu plus les décors et le complet qui se permet d’ajouter quelques passages inédits. A côté on a le remake qui consiste à reprendre le jeu de base et à le retravailler en intégralité on touche du doigt une réinterprétation du jeu de base. Les remakes de la saga Resident Evil (tient encore Capcom) en sont le parfait exemple. Je fais cette précision car j’ai lu de tout au sujet du jeu y compris le fait qu’il s’agirait d’un remake. Dead Rising Deluxe Remaster est le remaster le plus travaillé que j’ai eu l’occasion de voir.


Je vais être clair Dead Rising Deluxe Remaster n’est pas un remake ! L’esthétique du jeu a été intégralement revue puisque le jeu tourne sur le moteur graphique développé par Capcom le RE Engine. D’ailleurs, les développeurs ont repris certains zombies que l’on trouve dans les remakes de Resident Evil. Pour le coup, la claque graphique par rapport au support original est bien présente. Il y a également d’autres ajouts comme le doublage en français ou encore la possibilité de tirer tout en se déplaçant. Ces apports n’étaient pas essentiel d’autant que dans Dead Rising Deluxe Remaster il vaut mieux privilégier une arme de main plutôt qu’un pistolet.

Excepté ces apports, Dead Rising Deluxe Remaster est similaire à son aîné que ce soit dans son cheminement, dans la construction de son environnement, l’emplacement des PNJ, des armes, l’apparition des scoops ou des psychopathes… Tout est identique au premier et c’est en ça que le jeu reste seulement un remaster aussi travaillé soit-il. Si les décors ont été intégralement refaits, on reconnaît les lieux au premier coup d’œil qui sont similaires. Moi qui avait poncé le jeu original, je n’ai pas été dépaysé et je me suis même souvenu du cheminement optimal pour sauver un max de personnage et qui est toujours valide ! Il n’en demeure pas moins que même si l’on a déjà fait le jeu, ce remaster vaut le coup simplement car il n’y aucun autre jeu qui propose la même expérience et puis j’admets avoir sorti ma madeleine de Proust.


Une histoire de série B
Dead Rising Deluxe Remaster propose une histoire digne des plus grands nanards de série B. Je dis ça de manière très affectueuse car les développeurs ont la bonne idée d’intégrer tous les classiques du genre. On incarne Frank West, un journaliste de bas étage à la recherche du scoop de sa vie. Après une bonne information il décide de se rendre dans le Colorado et plus précisément à Willamette une petit bourgade perdue dans laquelle il ne se passe jamais rien. Toute ressemblance avec Raccon City n’est que pure coïncidence même si cela met en scène des zombies et que c’est également développé par Capcom. Comme la ville est sous quarantaine et que les routes pour y accéder sont bloquées par l’arme, le bougre se paye un pilote d’hélicoptère pour survoler la ville… Bien sûr et normal…

Après un rapide tour de ville et prise de photos qui confirment que la ville est en proie à des zombies, Frank West décide de faire demi tour et de rentrer chez lui… Non je déconne ! Il choisit de faire l’inverse de ce que ferait tout personne douée de raison ! Il demande à son pilote de le déposer sur le toit du mall de la ville et lui demande de revenir sous 72 heures, le même pilote qu’il ne connaissait pas la veille… Normal je vous dis ! Comme par hasard c’est dans ce lieu que se trouve l’équipe d’enquête du ministère de la santé ! Comme par hasard c’est dans ce lieu que se trouvent tous les personnages en lien avec l’épidémie ! Le hasard fait bien les choses ! Bien évidemment on ne passe pas à côté de la référence au film Zombie de Roméro qui se déroule dans un centre commercial…

Vous l’aurez compris le scénario de Dead Rising deluxe Remaster est complètement loufoque et blindé de raccourcis voir même d’incohérence sauf que cela est voulu (en tout cas ça l’était à l’époque) et c’est réussi ! Je ne vais pas spoiler le scénario mais rien ne va se passer comme prévu, vraiment rien… En tout cas l’histoire se suit bien via une mise en scène digne des séries B avec des silences trop longs, des révélations que l’on voit venir à des kilomètres mais j’ai apprécié. Le côté nanard passe également par tous les personnages que l’on rencontre. Les zombies mis de côté, je ne sais pas qui citer en premier les survivants ou les psychopathes ?


Les uns comme les autres, ils sont tous clichés au possible. Du côté des survivants, on aura la nana qui ne peut pas marcher, celle qui a peur au moindre bruit, le mec qui ne pense qu’à bouffer, celui qui se croit plus fort que tout le monde… C’est encore mieux du côté des psychopathes. Si Dead Rising propose une histoire principale, il brille surtout par son contenu secondaire, les scoops à chercher qui font office de quêtes secondaires et surtout les rencontres avec les psychopathes qui font office de boss. Ils sont à chaque fois haut en couleur et font référence à de nombreux films d’horreur.


On a la flic qui se croit au dessus de tout, l’ex soldat qui s’en prend à tout ceux qui ne sont pas militaire, le groupe d’évadés de prison qui jouent avec un SUV de l’armée dans le parc du mall, le pyromane qui a été harcelé, et mon préféré le clown et ses tronçonneuses à main… J’en oublierai même la secte qui envahit le centre commercial ! J’ai envi de tous les citer mais ils sont tellement nombreux et je vous laisse le plaisir de les découvrir. A chaque fois ce sont des personnages avec une histoire personnelle complètement barrée qui ont pété un câble et qui massacrent tous survivants qu’ils trouvent… Malgré leur côté gore et dangereux, certains m’ont au final paru touchant…




Un fil directeur et beaucoup de temps libre
Si vous n’avez pas compris lorsque j’ai développé le scénario, Dead Rising Deluxe Remaster nous demande de survivre durant 72 heures dans le centre commercial. Bien évidemment on ne va pas attendre que le temps passe en se tournant les pouces. Il va tout d’abord falloir enquêter sur les évènements qui ont conduit à cette épidémie. Il s’agit de la trame principale qui prend la forme de dossiers qui nous demandent de nous rendre à des endroits précis à une heure précise pour rencontrer une personne ou déclencher la suite des évènements. Pour se déplacer c’est simple : on descend dans le centre commercial et on survit au milieu des zombies et des psychopathes que l’on peut croiser. Je précise que le centre commercial fait office d’open world dont l’intégralité est accessible dès le début du jeu.



Si par malheur, on rate un dossier, pas de panique cela ne signifie pas un game over. Le reste des dossiers sera impossible à accomplir et il faudra arriver au bout du temps pour voir une des fins que propose Dead Rising Deluxe Remaster. Oui il existe plusieurs fins, 7 pour être précis ! ça offre une certaine rejouabilité. Toutes les fins sont en lien seulement avec la trame principale et certaines s’obtiennent en fonction d’un petit détail dans le scénario. De toute façon, si vous voulez réussir tous les défis que relèvent le jeu et notamment sauver tous les survivants du centre commercial, il faudra faire et refaire le jeu pour monter Frank en niveaux (qui conserve son expérience d’une partie à l’autre y compris en cas de mort). En effet certaines quêtes secondaires sont impossibles à réaliser si on n’est pas assez puissant ou endurant.

Après raté un évènement de la trame principale, il faut le faire exprès, c’est à dire se concentrer sur un défi ou une mission secondaire pour platiner le jeu. Je dénombre qu’un seul moment chaud dans la trame principale et encore si vous êtes concentré vous vous êtes préparés en amont. Je dois dire que Dead Rising Deluxe Remaster est plus simple que l’original tout simplement grâce à la sauvegarde automatique. Dans l’original, on ne pouvait sauvegarder que dans les salles de repos ou dans la planque (à la Resident Evil mais sans les machines à écrire et la limitation de rubans encreurs) ce qui rendait la mort ou l’échec très punitif. Avec le système de sauvegarde automatique, on peut reprendre quelques minutes avant (max 15 minutes) ce qui permet de modifier son trajet ou de faire des choix différents.

Vous l’aurez compris, la quête principale n’est pas difficile et constitue une sorte de fil rouge ou de vaste tutoriel. En effet dans la trame principale, vous toucherez du doigt tout ce que peut proposer le : sauvetage de survivants, combats de psychopathes, course contre le temps, transport d’objet. Cependant cela ne reste qu’un amuse bouche car le sel de Dead Rising Deluxe Remaster repose sur ses quêtes annexes. Je vous l’ai dit entre les dossiers principaux vous avez du temps libre. Ce temps libre vous pouvez l’utiliser pour trainer dans le centre commercial et ainsi percer ses secrets ou faire les quêtes secondaires qu’Otis, un PNJ qui est un agent de sécu du centre, vous donne.

Généralement Otis vous appelle sur votre talkie pour vous dire qu’il a repéré un survivant dans une boutique ou une personne dangereuse, synonyme de psychopathe, dans une autre. A l’annonce de la quête, un temps démarre pour celle-ci et comme pour la trame principale vous êtes libre d’accomplir la quête ou de laisser crever le survivant en regardant le temps s’écouler. Il ne faut pas croire, mais certaines quêtes annexes donnent un bel avantage pour toute la suite de l’aventure. Pour ne pas spoiler, je vous donne la quête secondaire hors de contrôle qui apparaît dans la première de jeu. Il s’agira de combattre un psychopathe (je vous laisse la surprise) pour sauver un survivant sauf que le survivant va surtout nous débloquer un raccourci qui permet de se rendre à l’autre bout du centre en 2 secondes au lieu de le traverser en intégralité !

Au delà des quêtes annoncées par Otis, le centre commercial propose pas mal de secret ou scoop qui ne sont pas annoncés par les PNJ. Il existe pas mal d’armes cachées qui réapparaissent à chaque passage dans la zone et bien évidemment ces armes sont les meilleures. Il y a des survivants ou des psychopathes qui n’apparaissent qu’à certains moments et pour un temps limité. Au delà, Dead Rising Deluxe Remaster propose énormément d’interactions avec l’environnement : tout peut être une arme, une tenue ou un soin. Alors pour le coup, si à l’époque le jeu était ultra novateur sur cet aspect, aujourd’hui cela apparaît comme le minimum syndical.

Vous l’aurez compris, si Dead Rising Deluxe Remaster se finit assez rapidement, la rejouabilité est à mon sens énorme ! Le centre commercial regorge de choses à faire, de secret à trouver et on est totalement libre de nos mouvements ce qui fait qu’aucune partie ne ressemble à la précédente excepté pour le fil directeur. De plus si vous voulez tout trouver et tout faire, il faudra au minimum finir le jeu une bonne dizaine de fois (déjà 7 fins différentes et ajouter quelques runs bonus pour faire les photos de tous les points d’intérêts). Comme je l’ai dit Frank gagne de l’expérience en sauvant les survivants, tuant les psychopathes et en effectuant des photo (car de base notre personnage est un photographe) des survivants et des points d’intérêt le tout pour gagner des PP. Le personnage gagne ainsi en niveau et débloque un slot de santé ou d’inventaire supplémentaire, plus de force ou de vitesse ou encore une nouvelle technique de combat (comme le suplex, je vous l’ai dit que le jeu était barré). Cette montée en niveau est nécessaire si vous souhaitez pouvoir tout faire.


Avec tout ça, je me rends compte que je ne vous ai pas parlé des zombies, c’est dire à quel point ils sont au second plan et font office de décor. Le centre est infesté mais les zombies ne sont pas une menace sérieuse. Comme je l’ai dit, n’importe quel objet peut faire office d’arme : tronçonneuse à main, parasol, club de golf avec ses balles, pistolet et même une tondeuse à gazon. Dead Rising Deluxe Remaster est surtout un exutoire ! Si dans Resident Evil on esquive et on compte les balles, dans Dead Rising Deluxe Remaster on fonce dans le tas et c’est une véritable boucherie. Le jeu propose un compteur des zombies tués et en fin de partie vous dépasserez allègrement les 2000 ! Je ne vous raconte pas si vous prenez le temps de faire un tour de voiture dans les souterrains du centre commercial…



Dead Rising de luxe Remaster
Pour le coup les gars de Capcom ne se sont pas foutus de nous et nous offre un Dead Rising Deluxe Remaster avec une esthétique magnifique. L’original était déjà une prouesse en soi. Pour rappel il est sorti en 2006 et les technologies n’étaient pas celles d’aujourd’hui et imaginez la gourmandise du jeu pour afficher tous les zombies à l’écran ! Dans cette version, c’est assez bluffant de voir cela même si j’ai eu à certains moments un affichage tardif avec des zombies qui apparaissaient à moins de 5 mètres de moi. En tout cas le jeu tourne parfaitement bien et vous pouvez oublier les ralentissements de l’époque !

Graphiquement, le jeu tourne sur RE Engine, il est donc très propre. Alors oui les développeurs ont repris les sprites des zombies de Resident Evil et alors ? Les décors sont propres même s’ils n’atteignent pas le niveau de détails d’un remake de Resident Evil. Je trouve que certaines zones comme le parc extérieur, le cinéma ou les souterrains ont eu moins de soin que les parties boutiques du centre. D’une manière générale c’est du solide avec en plus un cycle jour nuit qui modifie les éclairages et les lumières des zonesEn terme d’animations et de personnages, si les zombies sont bien détaillés et surtout bien animés surtout lorsqu’il s’agit de les couper en morceaux, les survivants font un peu cheap à côté.




Au niveau son, on retrouve celui d’origine. J’aime bien la BO très série B (mention spéciale à la musique des évadés dans le parc j’adore son intro !). Le principal apport de ce remaster est l’ajout du doublage en français. Très franchement à l’époque cela ne m’avait pas choqué de n’avoir les voix qu’en anglais. Pour le coup j’ai fait le jeu en français et c’est plutôt pas mal. Les voix ont un côté nanardesque mais elles sont moins caricaturales que les voix anglaises.
Dead Rising Deluxe Remaster

Editeur : Capcom
Développeur : Capcom
Catégorie : Action aventure
Prix : 49,99 €
Classification : PEGI 18
Un pur exutoire !
Dead Rising est pour moi une longue et vieille histoire d’amour ! A moins que les développeurs de chez Capcom aient tout modifié le jeu, il était certain que cela allait matché avec moi ! C’est confirmé Dead Rising Deluxe Remaster est toujours aussi fendard ! ça fait du bien d’avoir un jeu qui ne se prend pas au sérieux et dont le principal soucis est de proposer de « l’Entertainment ». C’est assurément réussi et le passage sur le RE Engine, une véritable cure de jouvence ! Pour une fois je trouve le remaster opportun vu l’ancienneté du jeu et surtout vu son concept qui n’a jamais été repris à l’identique. C’est donc un grand oui pour moi surtout que le jeu n’est pas vendu au prix fort ! J’ai bien conscience de la sortie d’Astro Bot sur le même mois mais en fonction de vos goûts, Dead Rising Deluxe Remaster mérite amplement sa place de jeu du mois ! J’insiste c’est vraiment un jeu à faire sur lequel vous passerez un très bon moment !
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Capcom !) ICI PS5 ou ICI XBOX SERIES X.
Le test a été réalisé avec une version presse digitale PS5 offerte par Warning Up et Capcom (Merci Nicolas et Cyril !).