Until Dawn fait partie des jeux pour lesquels je suis totalement passé à côté lors de leur sortie originale. Pourtant le jeu a été bien accueilli par la critique ainsi que les joueurs et il donne même un nouveau souffle aux jeux narratifs. Car oui Until Dawn est un jeu narratif, les fameux jeux dont on est à 90% spectateurs. Je vous avoue que ce n’est pas forcément ma tasse de thé et pourtant je sais de quoi je parle moi qui suis même allé jusqu’à testé des jeux FMV ! Bien qu’il s’agisse d’un remaster et donc pas d’ajout significatif, je vous prie de m’excuser si je passe à côté des nouveautés ou si je m’extasie sur un truc déjà vu dans l’original mais justement je n’ai pas fait l’original ! Il est donc temps que je vous donne mon avis sur cette découverte.
Conditions de test : J’ai joué une bonne vingtaine d’heures au jeu ce qui m’a permis de le terminer plusieurs fois afin d’expérimenter les choix et leurs conséquences. Il est certain que je n’ai pas exploité tous les choix tant ils paraissent nombreux. J’ai fait le choix de ne pas illustré le test avec des captures au delà du chapitre 5 histoire de vous laisser la surprise s’agissant d’un jeu essentiellement scénaristique.
Souviens toi l’hiver dernier
Oui la référence est facile car Until Dawn rend hommage aux slashers des années 90’s / 2000’s. On prend un groupe d’amis, on ajoute un psychopathe à leur trousse et on regarde qui survit durant la nuit. Je n’exagère pas c’est le concept du jeu ! ça commence par un groupe d’amis en vacances dans le chalet des parents (blindés) de l’un deux. Dans ce groupe on trouve Joshua Washington et ses deux sœurs jumelles, Hannah et Beth. Un soir certains membres du groupe font une blague de mauvais goût à Hannah. Cette dernière se barre en forêt, sous la neige et en pleine nuit… Sa sœur part à sa recherche mais les deux sont poursuivies par un homme et tombent du haut d’une falaise… Voilà pour la partie hiver dernier. Il ne s’agit que du prologue qui fait office de petit tutoriel pour la suite du jeu.


Histoire de bien rendre hommage aux scénarios débiles des films du genre d’époque, l’histoire se poursuit un an jour pour jour après ce drame. Joshua le frère survivant décide d’inviter le même groupe histoire de faire la fête et d’oublier… Le mec fait ça alors que ses sœurs sont toujours portées disparues… On va donc retrouver Michael le BG dragueur qui est en couple avec Jessica la populaire du lycée, Ashley la timide, Christopher le rigolo qui aimerait bien se mettre avec Ashley, Samantha, Emily l’ex de Michael qui est en couple avec Mattew le sportif. Oui on retrouve le casting caricatural des films d’époque ! Comme si cela ne suffisait pas alors qu’il n’y pas d’électricité que le chalet est fermé et que tout le monde n’est pas arrivé le groupe pense déjà à se séparer. C’est plus facile faisons des groupes de deux puis de un… Pour un hommage, le scénario est particulièrement bien réussi !

Je vous ai posé la base du scénario mais vous l’aurez compris c’est par la suite que tout par en cacahuète avec l’arrivée d’un mystérieux tueur… Histoire de parachever l’œuvre, on ajoute une touche de surnaturel sur fond de malédiction amérindienne ! Oui tout y est ! J’ai plutôt bien accroché à l’histoire qui se déroule via l’histoire principale mais également par les collectibles disséminés sur notre parcours et qui font office d’indices pour comprendre un peu mieux le puzzle. Bien évidemment ça reste digne d’un nanard mais c’est voulu et réussi à mon goût. Mêmes les révélations sont clichées au possible et finalement j’ai eu un sourire aux lèvres en les découvrant.

Comme tout bon slasher, on va avoir droit à du gore dans les morts des personnages en fonction de nos choix mais également au cours de notre périple. Oui les personnages vont souffrir et plus on progresse dans le jeu plus la tension augmente et les souffrances aussi. Pour le coup j’ai trouvé le démarrage vraiment long en raison du genre d’Until Dawn. Sur les 10 chapitres qui composent le jeu hors prologue, je dirai que le jeu démarre véritablement à partir du chapitre 5 tout simplement car le joueur est principalement passif et que les 4 premiers chapitres servent à poser l’histoire et nous mettre dans l’ambiance. Sur 10 heures de jeu cela représente tout de même 4 bonne heures pour ceux qui aiment se balader et fouiner dans les moindres recoins afin de trouver tous les indices.

Until Dawn propose cependant une histoire dans l’histoire. Entre chaque chapitre on a droit à un interlude dans lequel on incarne une personne dont le sexe ne nous est pas précisé face à un psychiatre bizarre ou du moins particulier. A chaque fois, il s’agit de répondre à ses questions tout en observant qu’au fil des entretiens son bureau se dégrade grandement au point de devenir anxiogène. Si le personnage du psy est une nouvelle fois caricatural, ces entretiens sont intrigants à tel point que l’on hâte d’en savoir plus même si les choix fait au cours de ces interludes n’influencent pas l’histoire principale du jeu. Attention cependant, les choix peuvent modifier certains éléments de décor.



Une histoire de choix
Until Dawn est essentiellement un jeu narratif. Il faut comprendre par là que l’essentiel du gameplay passe par des choix à faire entre plusieurs options à certains moments du jeu. Certains peuvent être anodins alors qu’ils ont une grosse influence beaucoup plus loin dans le jeu. Les choix peuvent intervenir au cours des dialogues entre les personnages ou en interagissant avec certains éléments du décor. Dans tous les cas les choix influent sur les traits de caractère du personnage dirigé. Il s’agit donc de sa balader dans le décor pour se rendre au point voulu afin de débloquer la scène suivante. C’est assez sommaire et comme je l’ai dit plus haut, les premiers chapitres sont assez pénibles car on a strictement rien à faire si ce n’est faire trois pauvres choix qui n’ont pas d’influence sur la trame principale (excepté un seul).

On se contente donc de marcher et de chercher un peu partout histoire de trouver les indices car il n’y a que ça à faire. Problème, j’ai bien écrit « marcher » car oui les personnages ne peuvent pas courir ! ça rend le rythme encore plus lent ! J’avoue même avoir un peu craqué moi qui aime chercher partout, j’ai tracé en ligne droite ! Je n’en pouvais plus de voir chaque personnage se trainer ! C’est dommage car il y a pas mal de collectibles à trouver qui donnent des indices sur l’histoire. Au delà, on a des totems de vérité qui sont des prémonitions sur l’avenir et qui donne surtout des indices sur les choix à faire pour éviter de voir notre personnage mourir. Il existe des totems de différentes sortes. Until Dawn propose bien quelques QTE mais encore une fois elles sont très rares lors des premiers chapitres car elles interviennent souvent dans les moments de courses poursuite ou de tensions intenses et au début beh c’est l’encéphalogramme plat !



Puis vient enfin le chapitre 5 ou plutôt la fin du chapitre 4 et la première mort. A partir de là tout va s’enchainer plus rapidement et on va voir nos personnages survivre ou mourir en fonction de nos choix précédents mais également de nos réussites à certaines QTE. Until Dawn est réussi sur ce point avec les nombreuses alternatives et donc fins qu’il propose. Si on voit les conséquences de nos premiers choix, en même temps on continue de faire des choix qui ont également des conséquences et mieux on va devoir faire des choix dans nos choix (je ne sais pas si vous arrivez à me suivre). C’est bien fichu et le jeu nous propose un récap de nos choix et les conséquences qu’ils ont eu sur la suite du scénario afin de ne pas faire les mêmes sur la partie suivante. Si l’on veut sauver le max, il est certain qu’il faut s’y reprendre à plusieurs fois ce qui donne une rejouabilité au titre.



Une réalisation en mode cinéma
Techniquement Until Dawn est bien réalisé. Les décors sont bien détaillés, j’ai bien apprécié les environnements extérieurs avec les traces dans la neige assez réaliste. Pour ce qui est des intérieurs je suis un peu plus mitigé. J’ai trouvé par exemple que le chalet manquait d’attention au niveau du hall principal et des chambres. Si les personnages sont bien modélisés, je reste dubitatif sur le syndrome du regard vide. J’ai vraiment eu du mal et c’est dommage car Until Dawn repose essentiellement sur les cut scènes et cinématiques qui déroulent le scénario. C’est quand même dommage de faire un jeu qui mise sur la mise en scène justement et un certain jeu d’acteur et d’avoir parfois l’impression de se retrouver devant des coquilles vides…



Au niveau sonore, je donne une mention spéciale à la musique d’intro de partie. Until Dawn est pensée comme un film et cette première séquence en est l’illustration parfaite ! On a droit à un véritable générique à l’instar d’un film avec présentation des acteurs. J’ai adoré la chanson et pour info elle s’intitule « Out of The Shadows ». J’ai trouvé qu’elle mettait tout de suite dans l’ambiance en lançant le jeu sur les chapeaux de roue ! Le doublage des personnages est plutôt bon bien que certains dialogues manquent de reliefs.
Until Dawn

Editeur : Sony Interactive Entertainment
Développeur : Ballistic Moon
Catégorie : Action aventure
Prix : 69,99 €
Classification : PEGI 18
Long à démarrer !
C’est comme cela que je résumerai Until Dawn en trois mots. Les 5 premiers chapitres ont été particulièrement éprouvant pour moi avec un rythme très lent et très peu d’action à réaliser. On se contente d’être spectateur de la trame qui se met en place. Puis vient le chapitre 5 et tout s’accélère et c’est bien mieux ! Le jeu propose de nombreux choix qui modifient le cheminement et qui oblige à faire plusieurs parties si l’on veux exploiter tous les possibles. Si Until Dawn rend hommage aux slashers d’époque à leur scénario nanardesque, bizarrement, je trouve qu’au niveau du scénario et de la mise en scène, c’est une master class ! En tout cas c’est une expérience de jeu que je ne peux que recommander à ceux qui ne l’ont jamais fait !
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Le test a été réalisé avec une version presse digitale PS5 offerte par Reset PR (Merci Julien !).