Fairy Tail 2, pour les fans du manga ? [Test]

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On va clôturer l’année avec Fairy Tail 2 de Koei Tecmo ! Le jeu est tiré du manga éponyme et n’est pas la suite de Fairy Tail 1 sorti en 2020. J’avais eu l’occasion de tester le premier qui ne m’avait pas pleinement convaincu. Le jeu était un J-RPG au tour par tour à l’ancienne qui s’est révélé être vite répétitif dans ses combats et mécaniques de jeu et un manque de liberté. La réalisation n’était pas non plus exceptionnelle où en tout cas pas au niveau de ce propose un éditeur comme Koei Tecmo (pour rappel derrière des licences comme Dead or Alive ou encore Dynasty warriors). Pour cette suite, les développeurs, Gust, nous promettent pas mal de nouveauté dont un système de combat un peu plus travaillé et au goût du jour. Après avoir terminé ce nouvel arc narratif, je peux vous donner mon avis !

Conditions de test : Fairy Tail 2 a été testé sur Nintendo Switch en mode docké et nomade. J’ai joué un peu plus de 20 heures ce qui m’a permis de terminer le jeu et explorer environ 90% du contenu secondaire.

Test Fairy Tail, une adaptation respectable ?

Sans un mot !

J’avais confessé ne jamais avoir lu le manga pourtant édité de 2006 à 2017 et aujourd’hui terminé. J’aurai pu rattraper mon retard durant les quatre années qui se sont écoulés mais non (en fait je me suis lancé dans One Piece et Spy X family…). Pour le premier opus, j’avais râlé que rien ne nous soit expliqué. Du coup pour Fairy Tail 2, les développeurs l’ont compris et… n’ont rien changé et n’expliquent rien ! Franchement si vous n’avez jamais lu le manga, vous allez saigner du nez ! On peut réussir à suivre l’histoire principale mais un passage sur Wikipédia s’impose ! Surtout que Fairy Tail 2 ne commence pas au début de l’histoire non !!! Il raconte l’arc narratif n°18, l’arc d’Arbaless ! L’arc 18 autant vous dire que la guilde de Fairy Tail est bien formée et même dispersée pour mieux se reformer…

Je fais le fanfaron mais si je n’avais pas fait des recherches (encore une fois merci Wikipédia !) je ne l’aurai pas su ! C’est quand même assez frustrant et faire une petite intro qui résume l’histoire du manga en 4 écrans à lire ça ne casse pas trois pattes à un canard si ? L’histoire prend place dans le Royaume de Fiore qui est composé d’êtres humains lambda comme vous et moi et de ceux qui savent manipuler la magie. Ces êtres se rassemblent en guilde qui prospère en accomplissant des missions et en protégeant les honnêtes citoyens. Parmi ces guildes, il y a celle nommée Fairy Tail qui est bien évidemment celle que l’on devra diriger ou plutôt protéger pour le coup. Cette guilde compte dans ses rangs Natsu Dragnir, Lucy Heartfilia, Happy, Erza Scarlett, Grey Fullbuster, Carla, Wendy…

Dans Fairy Tail 2, il va falloir faire face à Zeref ainsi que ses 12 généraux, nommés les 12 Spriggan. Les spriggan sont des mages capables de passer en « God mode » et donc de vaincre n’importe quel magicien qui s’opposent à eux. Le but de Zeref et de récupérer le Fairy Heart, qui est une magie à la puissance infinie, contenu dans le Royaume de Fiore au QG de la guilde de Fairy Tail ! Nos héros sont donc en situation de siège et il va falloir lutter contre l’invasion. Tous les personnages ont une histoire commune y compris le héros principal, Natsu, et le méchant Zeref. J’y reviens mais c’est frustrant de ne pas avoir plus d’explication pour comprendre toute les interactions. Par exemple lors d’un dialogue on évoque le démon « END » qui n’est autre que Natsu, heureusement que ce point est abordé dans le premier opus sinon je n’aurai rien compris et pourtant c’est un dialogue ultra important entre les deux antagonistes principaux du jeu !

Une réalisation un peu feignante…

Quand tu as comme support un manga tu te dois de le respecter et de l’utiliser au maximum. Fairy Tail 2 respecte parfaitement le manga, on retrouve les mêmes dessins et la même colorisation par rapport aux animés. C’est propre mais je ne peux m’empêcher de penser cela très minimaliste. On n’a droit qu’à très peu de cinématique ou cut scène animée (il m’a fallu une seule main pour les compter…). Tout passe par de lecture d’écrans fixes ou des dialogues in game avec des personnages avec très peu d’animations voir pas du tout… J’ai été déçu sur cet aspect alors même que le scénario propose des moments de dramaturgie assez fort ou des combats ô combien importants mais ça manque d’une belle mise en scène avec de l’animé qui donne plus de profondeur. Pour moi c’est un peu de la feignantise et il aurait fallu proposer plus et mieux surtout quand les fans du manga attendent une suite depuis 4 ans.

J’ai retrouvé cette forme de feignantise dans la réalisation de Fairy Tail 2 in game. Les combats sont bien fichus avec des personnages bien modélisés et un bestiaire assez varié proposant des adversaires graphiquement intéressants. Les effets sont bien présents sans être gênants et certaines animations de coups spéciaux sont bien réussies. Je vais chipoter en disant qu’il y a un peu trop d’animations à mon goût ce qui a tendance à rallonger les combats qui sont parfois bien assez longs sans. Pour le coup la réalisation et la mise en scène des combats ont été bien travaillées. On sent que l’on se trouve au cœur du gameplay et que les développeurs y ont mis le paquet.

Cependant, que dire des phases d’exploration… Les décors sont vraiment minimalistes et ont un côté daté. Ils sont désespérément vide de PNJ ! On en trouve parfois un qui est synonyme de mission secondaire puisque c’est le seul moyen utilisé par les développeurs pour les insérer… On parcourt des zones plus vides les unes que les autres et la seule chose que l’on croise se sont les ennemis qui attendent, sans bouger, que l’on croise leur chemin pour lancer le combat… Je veux bien le côté à l’ancienne mais là on a aussi un côté Wish du J-RPG…

Au niveau son, les musiques sont bien fournies et variées. Elles correspondent parfaitement à l’action à l’écran et donne plus de profondeur au scénario vu que la mise en scène ne le fait pas. Les voix sont uniquement en japonais mais avec une traduction française ! Je trouve quand même dommage de ne pas avoir un doublage anglais surtout avec un éditeur comme Koei Tecmo. J’aime bien la voix jap de Natsu mais j’ai toujours du mal avec les voix féminines trop aigues et caricaturales à mon goût à l’exception d’Ezra (mais c’est parce qu’elle est badasse). Globalement, l’aspect sonore de Fairy Tail 2 reste très réussi.

Toujours aussi simple et dirigiste

Au niveau du gameplay, Fairy Tail 2 est un J-RPG à l’ancienne mais qui a su évoluer par rapport à son ainé. Je dis à l’ancienne puisqu’on parcourt des zones assez restreintes pour ne pas dire des couloirs on l’on croise des ennemis. Les combats se déclenchent au contact des ennemis, un peu comme les anciens FF. ça a du charme mais également un côté vieillot. On a notre équipe de 3 combattants que l’on peut choisir contre un nombre indéfini d’ennemis, cela dépend du nombre présent au moment du déclenchement du combat.

En combat, fini le tour par tour, Final fantasy est passé par là et maintenant on a droit à des combats en temps réel. Concrètement, il faut frapper l’ennemi avec notre coup de base ce qui charge notre jauge de coups spéciaux. On peut ensuite se lâcher sachant que l’on peut faire plusieurs coups spéciaux d’affilé. L’essentiel passe par la préparation avant le combat en choisissant des personnages qui rendent les adversaires vulnérables ce qui permet de faire tomber leur jauge de garde plus vite pour entamer leur jauge de vie. Cela vaut surtout contre les boss, les trash mob on se contente de les bourriner.

Les combats deviennent vite répétitif car si Fairy Tail 2 offre des zones assez grandes à parcourir, il n’y a pas grand chose à y faire. Comme je l’ai dit précédemment, elles sont désespéremment vides et excepté quelques ennemis on n’a rien à y faire. Sauf que Fairy Tail 2 est simple trop simple y compris lorsque l’on met la difficulté à fond. Si vous prenez le temps d’explorer les zones pour ramasser le peu de collectibles qu’elles offrent, vous êtes vite bien stuffé et surtout avec un bon niveau par rapport aux adversaires qui ne changent pas sur une même zone. On n’a bien des pierres à casser pour améliorer nos lacrimas sorte d’amulette qui donnent des buffs à nos personnages. Il y a également des sortes de moggs à débusquer pour avoir des équipements supplémentaires aux feux de camp que l’on débloque. Cependant ces items ne sont pas dingues et les récompenses non plus.

L’exploration est donc sommaire et les combats se succèdent vite ! Ils deviennent longs en raison des animations que l’on ne peut pas passer et on se contente de refaire les mêmes coups, les plus efficaces pour vite en terminer. Pire, plus tard, je me suis pris à esquiver les combats car en plus ils ne me rapportaient rien en expérience… Dans la deuxième partie du jeu, j’ai l’impression que Fairy Tail 2 était un boss rush ! C’est une suite que j’ai trouvé sans fin de boss ! Les combats sont longs car ce sont des sacs à PV en plus d’une garde de malade ! Là encore on fait les mêmes coups, on tanke ceux du boss, on switche de personnages si les jauges de vie sont trop basses jusqu’à la victoire. Le bit est simple utiliser la faiblesse de l’ennemi pour déclencher une attaque à deux ou mieux une attaque totale qui bouffe une bonne partie de la vie du boss. ça manque de variétéq et limite de suspens…

Je dois dire que ce boss rush bien que longuet ne m’a pas déplu car je préfère cela aux petits combats contre les trash mob dont l’esthétique et les compétences ne sont pas bien élevées. ça fait passer le jeu plus vite et l’histoire se suit mieux. Je suis quand même surpris que le jeu soit aussi court ! Seulement 15 heures pour voir la fin et quelque heures de plus pour glaner les trois quatre collectibles qui m’intéressaient. De mémoire, il m’a fallu le double pour Fairy Tail 2.

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez ni Sony ni Nintendo ni Koei Tecmo !) ICI PS5 / PS4 ou ICI SWITCH.

Le test a été réalisé avec une version presse PS4 offerte par Plaion (Merci la dream team !).