Assassin’s Creed Shadow, voilà un jeu qui a cristallisé beaucoup d’attentes, de critiques (souvent à tort). Il est enfin arrivé et je rends à César ce qui lui appartient en disant que j’ai pu y jouer 15 jours avant sa sortie via une version fournie par Ubisoft. J’ai donc pu explorer en long en large et en travers le Japon proposé par les studios d’Ubisoft Québec. Je vous le dis tout net si vous espérez des débats stériles sur la véracité des personnages ou sur le wokisme du jeu, vous pouvez passer votre chemin, je n’en ai strictement rien à faire pour rester poli ! Ce qui est intéressant c’est de parler du jeu en lui même, de ce qu’il propose en terme de gameplay, de maniabilité, de réalisation, de scénario, de narration. Voir du woke ou pas woke dans un jeu faut être vraiment frappé du bulbe ou tenter de faire de l’audience en surfant sur la mode. Cette parenthèse faite, je dois aussi confesser le fait que depuis Assassin’s Creed III (il me semble) je n’ai fait aucun jeu de la licence ! Donc je n’ai pas joué à Origin ni à Odiysey ou même Black Flag. Je risque donc de m’extasier ou de m’apitoyer sur des points qui sont présents dans la licence depuis un bail. Ne me jetez donc pas la pierre Pierre ! Bon il est temps de se lancer dans l’exploration du Japon version Ubisoft !
Conditions de test : j’ai effectué le test via une version numérique Xbox fournie par Ubisoft que je remercie chaleureusement parce que ma maman m’a appris à être poli ! J’ai pu jouer plus de 50 heures de jeu. Cela m’a permis de terminer l’histoire principale que je me suis mis à rusher au bout de 40 heures car je me suis aperçu que si je faisais tout le contenu annexe je vous proposerai un test l’an prochain… Du coup vous comprendrez que je n’ai pas fait tout le contenu secondaire. Je me suis focalisé sur les quêtes qui m’intéressaient à savoir, les groupes annexes à éliminer (parce que je suis un bourrin) et les histoires personnelle de Yasuké et Naoé, j’ai en effet trouvé les deux personnages attachant l’un par sa quête et l’autre par son histoire antérieure personnelle.
Chêne et roseau ou plutôt bambou et cerisier !
Pour ceux qui ne le savent pas, c’est à dire ceux qui vivent sur Mars ou au fin d’une grotte depuis plusieurs années, Assassin’s Creed Shadow se déroule au XVI ème siècle dans un Japon médiéval mais qui amorce sa transformation. J’ai repris la fable du Chêne et du roseau adaptée version Japon car on va suivre l’aventure de deux héros : Naoe et Yasuké. Ces deux personnages sont diamétralement opposés. A ma gauche : Naoé, jeune femme menue qui parait limite inoffensive mais qui est en fait une shinobi du village d’Iga qui a été détruit par le seigneur Nobunaga et qui cherche à se venger. A ma droite Yasuké de son vrai nom Djogo, ramené en tant qu’esclave par les jésuites qui cherchent à répandre le christianisme au Japon et pour se faire, cherche la protection du seigneur Nobunaga.
Nobunaga va se prendre de curiosité pour Yasuké qui est le premier homme noir que l’on voit au Japon et décide de le récupérer aux jésuites pour le libérer et en faire son fidèle second en qualité de samurai, ça s’appelle l’ascenseur social ! J’ai dit que je n’entrai pas dans le débat du samurai noir mais quand je vois d’énormes saucisses sur les réseaux je me dois d’intervenir. Il faut savoir que Yasuké a véritablement existé tout comme le seigneur Nobunaga et que ce que nous compte Assassin’s Creed Shadow est proche de la réalité. Ce n’est pas moi qui le dit c’est france info ! Je vous mets en lien un article sorti en 2020 soit bien avant la shit storm que s’est pris le jeu : L’histoire (vraie) de Yasuké, le samouraï d’origine africaine. Je vous conseille cependant de faire au moins l’intro du jeu avant de lire l’article sinon vous allez vous spoiler l’histoire du jeu…
Alors il est évident que les développeurs ont pris des libertés avec l’histoire, on parle d’un jeu vidéo quand même. Même un biopic ne peut pas coller à 100% à la réalité : la vie n’est pas un film ! Alors comment pourrait on le reprocher à un jeu vidéo ? Bref je suis quand même tenu par quelques règles d’embargo (oui je suis transparent) qui m’interdisent de dévoiler certains aspects de l’histoire. Le problème est que cela arrive très vite dans le jeu ! Donc je vous dirai simplement que nos deux héros se retrouvent réunis. Naoe poursuit sa quête de vengeance et cherche à vaincre le Shinbakufu qui est une organisation secrète qui est responsable de la mort de sa famille et qui a volé une boite mystérieuse que Naoe devait protéger. Yasuké lui cherche des réponses propre à lui et surtout suit Naoe dans un intérêt personnel que l’on découvre tard dans l’aventure.
Vous l’aurez compris, Naoe fera le roseau avec son agilité et ses qualités d’assassin et Yasuké le chêne doté d’une force brute incroyable et qui est inébranlable en combat. Vous sentez déjà les différences dans le gameplay arriver n’est ce pas ? Ce qui est fort c’est que les rôles s’inversent dans les cinématiques et cut scènes. Yasuké est souvent en retrait et n’ose prendre la parole sauf lorsqu’on lui demande alors que Naoe s’impose et n’hésite pas à les poser sur la table comme je le dis vulgairement. Pour le coup, j’ai préféré diriger Naoe mais je me suis bien plus attaché à Yasuké et à son histoire que j’ai eu envie de connaître très vite ! J’ai trouvé cette impression assez paradoxale.
Des personnages qui prennent le pas sur l’histoire
Assassin’s Creed Shadow brille pour mettre en avant ses personnages. Ils sont au centre de tout ce qui peut paraître normal de prime abord sauf que l’on en oublie le background de la licence. Ok je n’ai pas joué à tous les jeux de la licence et même aux derniers mais j’ai un vague souvenir sur l’histoire principale de la série qui met en scène une guilde d’assassins qui se battent contre les templiers afin de les empêcher de prendre possession d’artefacts qui leurs permettraient de diriger le monde. Toujours de mémoire (vraiment), il me semble qu’ils avaient choisi le héros principal qui vit de nos jours pour l’intégrer dans l’animus sorte de machine / processus qui nous permet de revivre des éléments du passé via la mémoire de l’ADN. Je fais vraiment avec mes souvenirs pour vous retranscrire avec sincérité ma connaissance de la licence.
Bon beh cette dimension est quasiment absente d’Assassin’s Creed Shadow… C’est bizarre car le jeu commence sur une voix off qui nous explique ce qu’est l’animus, ce que l’on attend de nous avant de lancer la séquence « historique » qui nous propulse pendant plus de 50 heures pour ma part dans le Japon ancien. C’est d’autant plus bizarre que le jeu propose un hub central qui reprend les jeux de la série avec un résumé et que l’on peut même lancer pour peu que l’on en soit propriétaire sur la console. Donc, on nous met en avant l’animus et les autres jeux de la série pour au final ne raccrocher aucun wagon avec l’histoire proposée par Assassin’s Creed Shadow. Avouez que c’est bizarre… Pour être honnête on a bien une séquence qui nous parle des templiers mais il faut attendre très longtemps et la séquence n’excède pas une heure trente ce qui est peu comparé au reste du jeu.
L’histoire même d’Assassin’s Creed Shadow prise seule ne m’a pas particulièrement marqué. Je l’ai suivi avec plaisir, la narration est bonne mais encore une fois, j’étais plus focalisé sur les réactions des personnages principaux qui peuvent donner des informations sur leur passé et leurs motivations que sur la trame principale. Ce qui n’aide pas non plus c’est la narration que j’ai trouvé un peu saccadée ou en tout cas inégale. Je m’explique… On démarre sur les chapeaux de roue avec la mise en scène de Yasuké suivie de l’attaque du village de Naoe, sa fuite et son combat perdu d’avance contre les combattants du Shinbakufu qui conduit à la mort de son maître. Les personnages principaux se mettent en place, nos héros se réunissent. Cela représente 10-15 heures de jeu puis c’est le calme plat durant 30-35 heures de jeu et tout s’accélère sur les 3 dernières heures. Du coup, j’avoue avoir perdu le fil de la trame durant ses 30 heures de jeu surtout qu’Assassin’s Creed Shadow propose une tonne de contenu secondaire qui peut devenir obligatoire au fil de notre progression.
C’est grand le Japon médiéval mais aussi animé !
L’histoire blablabla les personnages blablabla et sinon le jeu il est comment ? J’y viens soyez patient ! Assassin’s Creed Shadow m’a surpris à bien des égards tout en me laissant en terrain connu. Tout d’abord j’ai retrouvé un monde ouvert divisé en plusieurs zones de niveaux. C’est typique des productions Ubisoft. Du coup oui on peut aller ou on veut mais dans certaines zones, c’est le one shot assuré sur le premier ennemi de base… On est quand même limité mais ça fonctionne et puis il y a tellement de chose à faire dans une zone que l’on monte vite en niveau. Mon premier réflexe a été de trouvé un point de vue d’aigle « à l’ancienne » et je ne me suis pas trompé, ils sont bien présents sauf que le fonctionnement est différent. La zone autour n’est pas automatiquement et totalement dévoilée. Certains points d’intérêts n’apparaîtront que lorsque l’on passe à côté ce qui oblige à explorer.
Pour un gars comme moi, c’est la mort assurée ! Moi qui aime explorer, je me suis perdu pendant des heures dans la première zone du jeu à vouloir tout découvrir et tout faire… Le pire c’est qu’Assassin’s Creed Shadow est un peu comme une bobine de fil sans fin… On commence à tirer pour un simple temple et puis on se retrouve à l’autre bout de la zone à détourner une caisse de ravitaillement deux heures plus tard… Je ne dis pas que c’est mal au contraire ! Autre point positif, on n’est pas nécessairement pris par la main pour l’exploration. Certes on peut ajouter des options de guidage mais le hub est épuré et cela fait du bien. D’ailleurs j’ai bien aimé la nécessité d’explorer d’enquêter et de découvrir des objets de quêtes au détour de notre exploration qui nous seront utiles bien plus tard. ça joue beaucoup sur le sentiment de liberté et de découverte qui est associé. J’ai également aimé la présentation des quêtes principales et annexes dans le menu principal sous forme de tableau qui regroupe les informations.
Pour explorer on retrouve le parkour qui est toujours bien fichu même si j’ai eu du mal au début, je commence à me faire vieux. Le parkour se fait bien évidemment avec Naoe, ce qui m’amène à la dualité de gameplay. Naoe est agile est du coup privilégie le parkour et l’assassinat en discrétion. Je dirai qu’il s’agit du gameplay de base de la licence. Yasuké est une brute épaisse qui a du mal à se hisser en haut d’un mur. Cependant certains points de vue sont faisables avec lui et sauter tout en haut vaut le coup (en plus d’un succès). On va l’utiliser lorsque l’on est confronté à une masse d’ennemis et que l’on est repéré. Au final il est possible de faire le jeu avec Naoe tout le temps et d’utiliser Yasuké que pour certaines phases de combat quand le jeu nous le suggère ou nous y oblige carrément. C’est à peu près ce que j’ai fait car l’exploration est bien plus simple avec Naoe qui a un grappin…
Je tiens à préciser quelque chose d’important sur la progression et l’accès aux personnages. Si au début du jeu on prend les combats de Yasuké sur une séquence on passe très vite à Naoe et ce pour un moment plus ou moins long selon le type de joueur que vous êtes. Pour ma part et comme j’aime explorer, je n’ai eu accès à Yasuké qu’après plus de 20 heures de jeu ! Je pense que cet accès retardé à une influence sur notre attachement au personnage pour les phases de gameplay. Après plus de 20 heures de jeu, j’ai eu l’impression d’avoir un autre jeu une fois Yasuké dans les mains que ce soit pour l’exploration ou pour les combats, j’ai vraiment ressenti une différence. Cela a nécessairement influencé mon intérêt pour le gameplay de Naoe. D’un autre côté cela préserve aussi le gameplay de base de la série !
Comme je suis un bourrin, j’ai combattu et j’ai trouvé pour le coup les combats bien plus présents. Comme je l’ai dit, cela fait un bail que je n’avais pas fait un jeu de la licence et donc j’étais resté sur la nécessité de rester caché au maximum pour avoir la chance d’éliminer une cible. Cette option est toujours possible mais Assassin’s Creed Shadow propose également une dimension plus brutale y compris avec Naoe. Fréquemment on peut combattre plusieurs ennemis. Les personnages disposent d’une parade, d’une esquive, d’un coup faible, un coup fort et de coups spéciaux. C’est plutôt sympa, surtout avec Yasuké, mais j’ai quand même trouvé l’IA un peu faiblarde et pourtant je ne suis pas un foudre de guerre ! J’ai eu souvent l’impression que les ennemis faisaient la queue pour que je les embroche un par un. Rare sont les attaques simultanées de plusieurs ennemis exceptés pour ceux à distance.
C’est dommage car si les combats sont nombreux, ils sont également répétitifs. On a bien différentes armes et capacités à notre disposition mais encore une fois, l’IA un peu faible (sauf en niveau max de difficulté) fait que l’on n’a pas besoin d’utiliser toutes les capacités à fond. C’est dommage mais je dirai que la répétitivité est un peu l’ennemi numéro 1 d’Assassin’s Creed Shadow en raison du contenu monstrueux qu’il propose ! Difficile de proposer plus de 80 heures de gameplay sans tourner en rond au niveau des activités. Justement les activités si elles sont nombreuses, elles en sont pas folichonnes ! A l’exception des châteaux à nettoyer pour gagner du butin légendaire, les autres activités se révèlent être très voir trop zen…
Au menu… pas grand chose enfin rien de mémorable ! Comme je l’ai dit, on va trouver des temples dans lesquels il faudra soit trouver des pages de journal soit prier devant des autels avec une animation qui dure une dizaine de secondes. C’est d’un chiant ! On a aussi des activités de méditations avec Naoe et de kata avec Yasuké. A chaque fois il faut appuyer sur les touches adéquates au bon moment comme un jeu de rythme. Il y a également des points d’intérêts auxquels on peut faire une offrande ou encore une prière ! Vous me direz que ce n’est que du contenu annexe et qu’il suffit de ne pas le faire oui mais… Ces activités donnent des points de connaissances qui sont absolument nécessaires pour débloquer les différents stades d’arbres de compétences. Vous pouvez monter de niveau et avoir 100 points de compétences si vous ne débloquez pas les différents niveaux des arbres, cela ne sert à rien !
Du coup c’est assez laborieux pour progresser et utiliser la vision d’aigle durant de longues minutes pour repérer les autels ou des pages perdues cela ne m’a pas trop amusé. Autre chose que je n’ai pas trouvé commode : notre base ! Je ne sais pas si les précédents opus proposaient cette mécanique de gameplay mais Assassin’s Creed Shadow propose tout une mécanique de base avec des alliés à gérer. Dans cette base on trouve notamment une forge utile pour améliorer, démonter ou graver nos équipements. Il y a également un conseil de guerre qui permet d’avoir plus de contrebandiers pour détourner des marchandises, marchandises utile pour construire et améliorer notre base ! Et j’en viens à la galère : c’est long !!! Il faut collecter une masse de fourniture pour améliorer les bâtiments. Pour les fournitures, il faut fouiller les bases que l’on nettoie et surtout envoyer des contrebandiers détourner des marchandises sauf que l’on est limité par le nombre et qu’ils se renouvellent au changement de saison, il ne faut pas espérer faire une série de châteaux car très rapidement on ne peut plus détourner les marchandises… Sinon l’idée est plutôt pas mal mais j’ai été surpris de la retrouver dans un Assassin’s Creed. Du coup je ne m’y suis pas penché plus que ça bien que l’on puisse tout personnaliser y compris d’un point de vue esthétique.
Heureusement qu’excepté la forge, le reste de la base est dispensable ! Oui la forge est absolument nécessaire car nos personnages peuvent être équipés de différentes pièces et disposent de trois / quatres armes différentes. Ces armes peuvent être améliorées au fil de notre progression via la forge. C’est assez utile lorsque l’on a du bon équipement légendaire. Sur ce point Assassin’s Creed Shadow ne nous abonde pas de loot inutile. Certes les coffres sont partout mais on peut simplement se focaliser sur les coffres légendaires que l’on obtient lorsque l’on nettoie des bases ennemies. Si on prend la peine d’explorer, on est très vite bien équipé et cela fait la différence en combat !
Vous l’aurez compris à la lecture de ce test décousu que je me suis totalement perdu dans ce Assassin’s Creed Shadow. Je pense même que pour le moment le test est à l’image de mon expérience : je ne savais plus ou donner de la tête ! C’est assez grisant et bien évidemment tout n’est pas parfait. Je me suis quand même bien perdu et comme je l’ai dit en intro 50 heures pour finir le jeu et je suis loin d’avoir terminé le contenu secondaire qui ne m’attire pas forcément mais j’ai envie de pousser certaines quêtes annexes avec des PNJ secondaires pour lesquels je n’ai pas eu un mot… Il faut dire qu’il ne m’ont pas spécialement marqué à l’exception du petit gosse Junjiro. J’ai quand même du pousser un peu en ligne droite mes dix dernières heures de jeu histoire de vous proposer un test dans les temps.
Une immersion magnifique mais perfectible
La réalisation d’Assassin’s Creed Shadow est vraiment magnifique ! On est vraiment face à un blockbuster AAA donc comment pourrait-il en être autrement ? J’étais un peu dubitatif sur les premières heures de jeu avec quelques phénomènes de clipping mais ils ont quasiment tous disparu avec la mise à jour sortie la veille de la sortie du jeu. Les gars d’Ubisoft nous proposent un vaste open world à parcourir avec de très beaux panoramas pour les vues d’aigle. Je me permets peut être de dire que parfois il est trop grand. On parcourt des distances non négligeables sans pour autant avoir des points d’intérêts digne de ce nom. Les villes sont bien étendues et se distinguent via leur style même si les quartiers pauvres se ressemblent tous. Le jeu est ultra fluide en combat même si la caméra en fait parfois qu’à sa tête !
J’ai cependant eu l’impression que le level design n’était pas forcément adapté à la mécanique de parkour que ce soit en ville ou dans la nature. En ville, on trouve peu de bâtiments hauts avec un toit. Comme je l’ai dit, je me suis arrêté à Assassin’s Creed époque Italie Renaissance et donc des bâtiments qui offrent une foultitude de possibilités. J’ai donc été surpris par les villes et villages qui sont beaucoup plus horizontaux. Excepté pour les châteaux et pour les temples on se retrouve vite à se balader comme un simple civil au milieu des allées. Oui ça donne un côté plus terre à terre mais je préfère avoir dans les mains un super assassin membre d’une guilde secrétaire qui vole de toit en toit.
Pour ce qui est des déplacements dans la nature, là encore le cheval est à privilégier en suivant les sentiers prévus. Courir dans la forêt ou tenter de gravir une montagne se révèle presque impossible. C’est dommage quand on passe après des jeux comme Horizon ou Ghost Of Tsushima. Les développeurs ont prévu des chemins et il est impossible de passer ailleurs. On se retrouve bloqué dans des arbres ou à glisser sur une surface alors que la seconde d’avant on montait crème. C’est assez ambivalent, on nous pousse à explorer mais tout en restant dans les chemins prévus à cet effet.
Comme tout grand open world, il y a des choses à redire. Les PNJ ne sont pas forcément bien vivants et ils sont surtout reproduits à l’identique d’un village à l’autre. C’est ce qui se fait dans 99% des jeux en open world. Pourtant les décors sont extrêmement bien détaillés bien que pour moi la nature manque de vie. Attention, le jeu propose un cycle de météo et de saison. Pour ce qui est de la météo, c’est assez bluffant il faut le dire. Cela ne joue pas sur le gameplay mais au niveau de l’immersion cela joue énormément ! Les tempêtes sont vraiment impressionnantes avec une visibilité qui diminue et une atmosphère plus pesante. Pour ce qui est des saisons, je trouve que la mécanique n’est pas assez exploitée. Cela change certes les paysages et joue sur les traces que l’on peut laisser mais j’ai comme l’impression que les développeurs auraient pu en tirer plus.
En tout cas l’ensemble donne un monde assez cohérent et plutôt immersif surtout lorsque l’on choisit dans les paramètres les langues originales. Sur ce point les dialogues sont vraiment bien doublés et les acteurs ont effectués de belles performances. La bande son est également bien raccord avec le thème et son époque. Oui je me suis bien imaginé dans ce Japon traditionnel. Impossible toutefois de ne pas comparer Assassin’s creed Shadow à Ghost of Tsushima au niveau de l’immersion et pour le coup je ne sais pas quoi penser. On a des jeux qui ne proposent pas les mêmes activités, pas la même approche. Je ne dis pas que l’une est meilleure que l’autre elles sont simplement différentes. Je dirai que j’ai trouvé Ghost of Tsushima plus zen dans son ambiance générale.
Assassin's Creed Shadow 79,99
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Graphismes - 90%90%
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Son - 90%90%
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Gameplay - 85%85%
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Durée de vie - 92%92%
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Kiff personnel - 90%90%
Assassin's Creed Shadow, les assassins au Japon
Assassin’s Creed Shadow était attendu au tournant et pour moi le virage est plus que bien négocié ! Pas de doute Ubisoft a envoyé du lourd avec ce AAA à la réalisation exceptionnelle ! C’est magnifique et c’est fluide ce qui reste une très belle performance lorsque l’on offre un open world aussi vaste. On reste dans les classiques de la série avec des mécaniques de gameplay qui ont assuré son succès mais il y a l’ajout de nombreuses idées : les saisons, la base… Les deux personnages permettent également d’avoir des gameplay différents et on peut jongler entre furtivité et brutalité. Ce voyage dans les terrains du Japon traditionnel et médiéval donne un coup de sang neuf à la série qui sort des ambiances mythologiques. Tout n’est pas parfait. Les fans de la licence trouveront que le jeu s’éloigne de l’histoire originelle de la série en laissant moins de place aux assassins et aux templiers. Il y a également un problème que je retrouve régulièrement dans les productions d’Ubisoft : l’IA des ennemis. Il faut faire avec mais il est vrai qu’un IA plus travaillée aurait donné de meilleurs combats. Je ne vais quand même pas bouder mon plaisir. C’est assurément un jeu à essayer pour se faire une bonne idée. Assassin’s Creed Shadow divise entre les fans de la série, les haters, ceux qui n’y connaissent rien mais qui veulent qu’Ubisoft se plantent sans que l’on sache pourquoi… Il faut féliciter le travail des développeurs qui se sont déchirés pour produire un AAA de qualité. 2025 Démarre très fort et nous ne sommes qu’en mars et d’autres grosses sorties sont à venir !
- Un contenu monstrueux
- L'exploration libre et le sentiment de découverte
- La brutalité des combats et des exécutions
- Une réalisation graphique qui en met plein la vue !
- Un doublage japonais au top
- Une belle immersion dans le Japon…
- Le côté J-RPG bien calibré
- Une nouvelle direction pour la série ?
- L'IA faiblarde
- Les activités répétitives ET obligatoires
- La progression pour notre base
- La narration en dents de scie
- … qui reste perfectible sur certains points
