EA SPORTS F1 25, une master class ? [Test]

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La F1 n’a jamais été autant à la mode et EA Sports F1 25 compte bien en profiter en nous proposant la simulation la plus complète jamais sortie. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le jeu est lié avec le film F1 qui doit sortir dans le mois avec Brad Pitt comme acteur. L’opus précédent avait voulu faire basculer la licence vers le grand public en proposant un gameplay un peu plus arcade et des sensations plus simplifiées à moins de supprimer toutes les aides à la conduite. Cela avait fait grincer les dents les puristes mais Codemasters et EA Sports ne font que suivre l’évolution et les demandes des joueurs. Dois-je rappeler que Milestones avec sa licence MotoGP fait de même ? Bref un mode carrière surgonflé, le retour du mode Point de Rupture qui ajoute du sel à la licence il est temps de voir si EA Sports F1 25 mérite le détour !

Conditions de test : J’ai effectué le test du jeu via une version PS5 fournie par l’éditeur. J’ai pu jouer un peu plus de 35 heures ce qui m’a permis de faire plusieurs saisons en mode carrière et de terminer le mode Point de Rupture ou Breaking Point pour les anglophones.

Il est de retour !

Je suis obligé de commencer ce test d’EA Sports F1 25 par le mode Point de Rupture qui est de retour avec un troisième épisode qui remet sur le devant de la scène Callie Mayer, Aiden Jackson et Devon Butler qui prend la place de son méchant papa en tant que propriétaire de l’écurie. Cet épisode 3 est la suite des deux précédents et pour les nouveaux venus, pas de panique, un rappel est proposé en début de mode à l’instar de ce qui se fait pour les séries entre chaque saison. En parlant de mise en scène, j’adore celle de Point de Rupture qui reprend celle du film Drive to Survive. J’aime bien les interview face caméra des protagonistes qui donnent le contexte du chapitre que l’on va jouer par la suite !

Point de rupture est une sorte de mode histoire, ce qui est original pour une simulation sportive, qui va nous proposer de suivre une saison de F1 avec, à chaque fois une mise en scène lors de chaque GP. On incarnera de manière alternative les deux pilotes de l’écurie fictive Konnersports et il faudra remplir des défis ou conditions pour valider le chapitre. Par exemple, le GP commence alors que Callie subit une avarie moteur, le but sera de résister aux assauts d’Hamilton pour ensuite rentrer au stand et enfin revenir en course pour terminer 5ème ou mieux. C’est assez bien fichu et le scénario est assez prenant bien qu’intimiste. En effet l’histoire tourne principalement sur la vie des personnages en dehors du paddock.

Le scénario est cohérent et le mode est plaisant à jouer. Je retrouverai toujours des petites choses à chipoter. Tout d’abord les interviews en fin de GP restent toujours aussi fades avec des récompenses convenues et d’autres plus tranchées. Je trouve dommage que ces interviews n’aient que peu d’impact sur la suite de l’aventure et le rapport entre les personnages. Idem, le mode indique en début que certaines de nos décisions influent sur la suite mais en fait ce n’est qu’en surface et cela ne joue que sur une ligne de dialogue ou un message supplémentaire… Je vais également rêver plus grand en pestant sur l’absence de chemins alternatifs. Ok on a des conditions à remplir mais il aurait été intéressant d’imaginer si pour une fois les conditions n’étaient pas remplies ou si l’on dépassait l’objectif. Cela ajouterait une rejouabilité énorme !

Une carrière complète à tous les niveaux !

EA Sports F1 25 ne se contente pas de se reposer sur les acquis de son aîné. On peut faire une carrière pilote, une carrière manager ou encore une carrière avec deux pilotes de la même écurie qu’il faut donc gérer. On peut commencer par la F2 ou directement en F1 dans une écurie fictive ou une existante, avec un pilote créé de toute pièce ou un officiel. Pour ma part j’ai commencé avec le jeune Piastri que j’aime bien au sein de McLaren. Pour le coup, on ne se contente pas d’enchaîner bêtement les weekends de course et EA Sports F 25 propose moultes choses à faire entre. Il faut gérer son équipe de RD et lancer les améliorations qui sont disponibles étant précisé qu’il existe une probabilité d’échec. Il faut également s’occuper de notre équipe de spécialistes qui nous donnent des objectifs à remplir et ainsi débloquer des ressources nécessaires à notre évolution.

Au fil de notre progression, il faudra gérer la rivalité avec notre coéquipier mais également la rivalité avec les autres pilotes de la grille qui peut tourner au vinaigre en cas d’accrochage sur la piste. Il faudra même gérer les négociations en toute confidentialité lorsque la concurrence vient tenter de nous débaucher lorsque nos résultats sont bons. Oui le mode carrière est vraiment complet et pour peu que l’on choisisse le mode allégé, les saisons s’enchaînent très vite ! Et encore je ne parle que mode carrière pilote, pour le mode manager il faut en plus gérer tous l’aspect RH, finances, sponsor en clair une autre expérience de jeu ! EA Sports F1 25 vendait cela comme un tout nouveau mode Ecurie à part entière et forcé de constater que c’est bien le cas !

Je ne pensais pas dire cela d’une simulation de F1 mais ce que propose EA Sports F1 25 en terme de contenu est vraiment exceptionnel. De base je n’avais jamais autant accroché au mode carrière pilote mais l’ajout de la position propriétaire d’écurie est un plus à relever. Comme si cela ne suffisait pas, le jeu propose également les modes classiques mais aussi des modes défis dans lequel il faudra se confronter à une légende (pour le moment Hamilton) ou encore les circuits inversés qui donnent des sensations différentes et un sentiment de nouveauté par rapport au contenu officiel.

Une réalisation « à la FIFA »

J’ai toujours déploré que les autres simulations faisaient office de parent pauvre par rapport aux simulations de foot vis à vis de la réalisation. On a progressé ces dernières années au niveau de la modélisation des voitures et des circuits qui sont criant de vérité. Mention spéciale pour les scènes tirées du mode Point de Rupture qui mélangent images virtuelles et scènes réelles capturées. Un effort a également été fait sur la modélisation des pilotes que l’on reconnaît enfin d’un simple coup d’œil. EA Sports F1 25 utilise le même moteur graphique que son aîné, ne vous attendez donc pas à une claque graphique néanmoins j’ai senti que les développeurs ont fait un réel effort et maitrisent de mieux en mieux le moteur. Les effets météo restent cependant à mon goût trop discrets.

Là où EA Sports F1 25 innove, c’est sur l’emballage ! J’en ai marre de ces simulations aux menus austères et à l’ambiance triste et pour cet opus j’ai bien senti la patte qu’EA peut mettre dans sa simulation de foot ! Les menus sont bien organisés avec une mise en forme de qualité ! On sent l’upgrade ! Que dire de l’aspect son ! Déjà on a droit à une véritable playlist dans les menus avec des vrais sons composés parfois spécialement pour le jeu ! C’est un véritable bonheur pour les oreilles et pour le coup ça pimpe la licence ! Avoir la même qualité et attention que peut propose un FIFA pour une simulation de sports automobiles ça fait vraiment plaisir et j’aimerai qu’EA reprenne en main TOUTES les simulations de sports !

Toujours aussi accessible !

Je parle d’une simulation, il serait de bon ton que je parle du gameplay. J’ai beau enchainer les simulations auto/moto, je me considère toujours comme un béotien en la matière. Je joue dorénavant en normal et j’ai supprimé quasiment toutes aides même si je pense ne pouvoir me passer de l’anti patinage car je suis trop brute sur les gâchettes… EA Sports F1 25 propose une grosse quantité d’aides à paramétrer jusqu’à avoir le pilotage automatique (pour le coup j’ai du mal à saisir l’intérêt…). Au final, n’importe qui peut s’essayer au jeu et prendre du plaisir tout en progressant. Je ne pensais pas mais finalement après une saison j’ai drastiquement monté le niveau de l’IA adverse histoire d’avoir des courses un peu plus serrées.

Il est également possible de se perdre dans les réglages des voitures mais pour le coup, c’est bien trop pointu pour moi. Là encore, il y en a pour tous et tous les goûts et je pense que les pros vont se régaler à préparer la voiture pour chaque circuit et prévoir une stratégie développée. J’y reviens mais ceux qui se plaignent du fait que la licence se tourne un peu plus vers l’arcade se trompent à mon avis. Le but est de vendre des galettes et pour se faire il faut toucher un public vaste et je pense pas que ceux qui règlent la hauteur de la monoplace au millimètre près constituent le plus gros des joueurs. Pour ma part j’ai trouvé les sensations plutôt bonnes et assez réalistes bien que parfois j’ai l’impression que la monoplace collait trop à la piste et répondait trop bien au regard des vitesses (ou alors je deviens vraiment bon…)