Onimusha 2 Samurai’s Destiny, un remastered dispensable ? [Test]

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Alors que Capcom a annoncé le prochain opus de la licence avec Onimusha: Way of the Sword prévu pour 2026, l’éditeur nous propose les remastered des précédents opus histoire de nous faire patienter et de remettre au goût du jour sa licence. Après Onimusha Warlords c’est au tour de Onimusha 2 Samurai’s Destiny. J’ai bien conscience qu’il ne s’agit que d’un remastered mais après celui de Dead Rising, je suis en droit de rêver non ? J’aime rêver mais je dois dire que Onimusha 2 Samurai’s Destiny m’a ramené à la dure réalité…

Test Onimusha Warlords, résultat d’un bond en arrière de 18 ans.

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Conditions de test : J’ai effectué le test sur Xbox Series X via une version fournie par Capcom (Merci Cyril et Nicolas pour la confiance)

2002 c’est loin !

Avant tout chose, je veux préciser que Onimusha 2 Samurai’s Destiny lors de sa sortie en 2002 avait mis une claque à tout le monde ! Capcom utilisait sa science sur la 3D précalculée pour nous proposer des décors magnifiques pour l’époque. Le jeu ajoutait également bien plus de profondeur au niveau du scénario mais également du gameplay avec l’ajout de plusieurs personnages, plusieurs armes et un système de contre / parade. A l’époque c’était génial. Puis sont passées plus de 20 années avec des jeux qui ont marqué l’histoire et qui ont apporté leur contribution à l’expérience vidéoludique. Capcom a même abandonné sa 3D précalculée pour sa licence Resident Evil afin de lui donner un côté plus action. Je commence cette avis par cette longue disgression car Onimusha 2 Samurai’s Destiny est un remastered au sens strict du terme et qui n’apporte qu’un rendu HD supplémentaire et quelques très légères feature dans le gameplay...

Il faut le préciser car si c’était un titre intéressant en 2002, aujourd’hui je reste un peu plus dubitatif… C’est particulièrement le gameplay qui me gêne le plus. Il y a l’ajout de la maniabilité simplifiée. Il faut savoir qu’en 2002, on dirigeait le personnage au pad et le haut sert à avancer quelle que soit l’orientation de notre personnage c’est un coup à prendre mais ça se fait. Avec ce remastered on peut diriger avec le stick ce qui est bien plus ergonomique le problème est que l’on évolue dans des décors en 3D précalculée avec des changements de caméra fréquents. Il n’est pas rare de faire la navette entre deux écrans car l’angle de caméra change de sens d’un plan à l’autre ce qui nous ramène en arrière. C’est problématique car souvent les ennemis se trouvent dans ces angles morts et Onimusha 2 Samurai’s Destiny est d’une difficulté redoutable !

Autre nouveauté mais qui n’est pas pleinement exploitée : le changement d’arme. A l’époque, pour changer d’arme il fallait passer par le menu (pour les fans de Resident Evil, c’est l’inventaire). C’est assez rébarbatif et depuis les jeux ont innové. Onimusha 2 Samurai’s Destiny propose un système de changement d’arme rapide sauf qu’il ne fonctionne que pour passer de l’arme de corps à corps à celle de jet. Pour changer entre les armes d’un même type, il faut passer par le menu… Devinez quel changement on utilise le plus ? Dernière nouveauté dans le gameplay, l’ajout de la difficulté « Enfer »… Ceux qui n’ont jamais joué à la licence peuvent ne pas comprendre mais Onimusha 2 Samurai’s Destiny est difficile de base ! Juste le mode normal peut se montrer être une torture ! Pourquoi ajouter un tel mode ? Pour ceux qui aiment passer leurs soirées à se faire fouetter avec un objet en plastique dans la bouche voir ailleurs ?

Un classique qui a pris un coup de vieux !

Onimusha 2 Samurai’s Destiny repose sur un gameplay solide du jeu d’action de base. On se retrouve à éclater du démon à tour de bras avec notre Katana ou mieux en mode démon. Il faut parcourir les niveaux en résolvant des énigmes (les mêmes que l’on trouve dans Resident Evil rassurez vous). Au fil de notre progression, on rencontre des boss avec des paterns fixes qui peuvent se montrer retords. Un bon jeu à l’ancienne finalement ! Cependant et comme je le disais au début, le jeu a vieilli, peut être même trop vieilli. Il se montre très répétitif et ce dès la première heure de jeu ! Notre personnage n’a, au départ, aucun pouvoir et du coup on se retrouve à répéter le même mouvement et les ennemis sont des sacs à PV à moins de placer des finish moove ce qui peut s’avérer compliquer en présence de plusieurs ennemis et une maniabilité pas très précise…

Le sentiment de répétitivité ne se dissipe pas par la suite car si on acquiert différents pouvoirs et mouvements, encore une fois c’est limité ! Ce n’est pas à la hauteur d’un Devil May Cry premier du nom par exemple et pour rester sur le même éditeur ! Pourtant DMC est sorti un an avant Onimusha 2 Samurai’s Destiny. Le jeu reste très rigide dans ses déplacements et dans son gameplay en général. On reste quand même sur un jeu avec des zones très restreintes qui nous demande de faire des allers retours en mettant les objets aux bons endroits pour débloquer le chemin. La fait est que les jeux ont évolué et quoiqu’il en soit si Onimusha 2 Samurai’s Destiny était un jeu excellent à sa sortie, il n’est pas non plus devenu une référence du genre car il ne faisait que reprendre les idées de différents opus déjà sorti en les assaisonnant façon Japon féodal.

Onimusha 2 Samurai’s Destiny mise avant tout sur son ambiance et sa DA. Là encore le jeu a vieilli. L’effet HD ne suffit pas à faire disparaître les ravages du temps ! Les environnements ne sont pas dingues et j’ai retrouvé par endroit un aliasing embêtant outre des textures pas nettes… Que dire de la modélisation des personnages… Si notre héros a eu droit à un traitement de faveur, c’est bien le seul et le bestiaire fait peine à voir que ce soit dans son apparence ou dans son animation. L’aspect son reste honorable même si là encore on se repose sur le travail original sans apporter de nouvelles touches. Si les musiques passent, j’aurai aimé que les bruitages soient un peu plus travaillés notamment les râles de douleurs des ennemis ou les cris poussés lors des coups. Pour le coup, les plus vieux se retrouveront dans leur chambre d’ado en 2002…