J’ai découvert la licence Little Nightmares totalement par hasard ! Pour l’anecdote, j’ai trouvé la Six edition du premier du nom en solde dans mon micromania du coin genre l’affaire à 10 balles. Comme je suis collectionneur et que je trouve la figurine mignonne je me suis dit pourquoi pas… J’ai alors découvert un jeu surprenant que j’ai quasiment fait d’une traite ! Est ensuite sorti le 2 et puis aujourd’hui c’est au tour de Little Nightmares III ! En bon gogo que je suis, mon édition collector était réservée depuis un bail et dès que j’ai plus poser mes sales paluches (enfin en ce moment c’est plutôt ma sale paluche) dessus je me suis tout de suite lancé dans l’aventure de Low et Alone ! Je ne pensais pas vous proposer un test aussi rapidement, mais comme ses prédécesseurs, je n’en ai fait qu’une bouchée et malheureusement, je ne m’attendais pas à un plaisir d’aussi courte durée…
Conditions de test : J’ai effectué le test sur PS5 avec une version achetée par mes soins (la mirror édition pour les curieux). J’ai joué au jeu un peu plus de 6 heures ce qui m’a permis de le finir une première fois et de le relancer avec l’autre personnage histoire de voir les différences de gameplay et si cela jouait sur l’histoire. C’est donc un avis complet que je vous livre !
Une narration sans aucune explication
Pour ceux qui ne connaissent pas la licence, il faut savoir que chaque jeu est très mystérieux dans son scénario et la narration de ce dernier. Durant le jeu, très peu d’indices nous sont donnés et Little Nightmares III ne fait pas exception à la règle ! C’est limite au joueur de s’imaginer sa propre histoire ! Little Nightmares III nous propose de suivre les aventures de deux jeunes enfants : Low un petit garçon avec son masque de corbeau et Alone, une petite fille en combinaison verte et des couettes. Les deux enfants sont pris au piège dans la Spirale, un monde rempli d’illusions situé dans le Nulle-Part. Le but est de parvenir à la sortie sachant que chaque illusion sont reliées entre elles par un miroir.


Ce que je vous ai décrit là, c’est le synopsis du jeu qui est donné par les développeurs depuis l’annonce du jeu mais je vais être clair : dans Little Nightmares III manette en main, pas une seule fois les noms des personnages sont cités, tout comme le lieu dans lequel ils se trouvent, tout comme le but qu’ils recherchent. C’est vraiment au joueur de s’inventer son histoire. Dans Little Nightmares III ce n’est pas chose aisée car, par exemple dans le 1, les différents niveaux avaient une logique entre eux et on pouvait comprendre via les indications visuelles. Ici on passe d’un château dans le sable à une usine de bonbons puis une fête foraine et enfin une maison délabrée… Dur de comprendre ce qui relie ses univers entre eux mais aussi aux personnages car, pour rappel, on vit leurs cauchemars qui sont la transposition des difficultés qu’ils rencontrent dans la vie réelle. Oui Little Nightmares III est assez métaphorique et d’avantage d’explications n’auraient pas été de refus !





Si on a un minuscule indice à la fin du deuxième niveau, il faut attendre la toute dernière scène du jeu pour avoir la confirmation de nos soupçons ou la découverte ultime. Je ne spoilerai rien, mais la réponse est courte et pour le coup elle m’a laissé sur ma faim. En tout cas, la réponse donnée appelle, selon moi, une suite et cela tombe bien car un DLC est déjà prévu… Si c’est le cas, je trouve cela dommage car au final avec le jeu seul, l’histoire principale n’est pas terminée et l’usage du DLC est détourné. Pour moi un DLC sert à approfondir des points ou des personnages secondaires à l’histoire principale pas de mettre un point final à ladite histoire…


Une ambiance toujours aussi parfaite !
Attention, je commence par là : je suis fan de la licence et de son univers inspiré de celui de Tim Burton mais aussi de celui de La Cité des enfants perdus (soyons fiers de nos talents français). Ok ce genre d’inspiration est à la mode et nous est vendu à toutes les sauces même les plus indigestes. Sauf que dans le cas de Little Nightmares III c’est parfaitement maitrisé de A à Z. On est directement balancé dans le jeu sans aucune explication et pourtant on se prend à avancer et à chercher des réponses à nos questions ! Les décors sont magnifiques, bien détaillé. L’univers proposé est parfaitement cohérent malgré le manque de liant entre chaque niveau. Une fois dans le niveau tout est « logique » même si le terme n’est pas forcément adapté car on est dans des cauchemars d’enfants donc la logique…





Cela a beau être des cauchemars d’enfants et des monstres d’enfants cela n’en reste pas moins effrayant et stressant ! Les monstres ont un côté malaisant, j’ai par exemple eu du mal avec la surveillante aux multiples bras. Little Nightmares III propose des phases de poursuites, qui, s’en être difficile, m’ont mis la rate au court bouillon ! Je vivais à 100% les péripéties de Low et Alone ! Je me suis immergé dans les décors et dans l’ambiance que dégage le jeu : ambiance qui repose sur une bande son de qualité ! Au delà des musiques parfaitement choisies et travaillées, chaque bruitage est pensé et donne de la crédibilité et de la profondeur à l’univers ! Parfois le silence nous accompagne de longues minutes mais cela est également pensé comme cela ! Little Nightmares III arrive à me faire vivre une sorte de balade calme et paisible tout en poussant mon palpitant sur de brefs instants sans que cela ne dérange. Le jeu joue avec le rythme d’une manière bluffante !


Un gameplay simple… peut être trop ?
Little Nightmares III c’est une sorte de jeu qui permet au joueur de prendre le temps d’observer ou de ressentir les sensations. Du coup, le gameplay est allégé. Le jeu est un mélange de plateforme et d’énigmes / puzzle. Je trouve qu’une telle description peut être trompeuse car ce n’est pas si simple que cela. Little Nightmares III introduit une mécanique de coopération. Bon ça c’est sur le papier car la coop ne peut se faire qu’en ligne et non en écran splité, je trouve que cela est une hérésie mais passons. Lorsque l’on joue solo, il faut choisir entre un des deux personnages et on ne peut changer par la suite. C’est dommage et je pense qu’il aurait été intéressant de laisser la possibilité de changer de personnages en pleine action via une simple touche. Cela aurait permis d’ajouter des idées de gameplay ou de level design.


Pour ma première partie, j’ai choisi d’incarner, Alone, la petite fille. Elle dispose d’une clé pour actionner certains mécanismes et peut pousser certains objets alors que Low dispose d’un arc pour tirer sur des objets lointains. J’ai eu bon nez car finalement l’usage de Low est bien plus épisodique qu’Alone ! Je pensais qu’au fil du jeu, cela s’équilibrerai mais non. La sensation est d’autant plus étrange que j’ai eu l’impression que le personnage central c’est Low et non Alone… Bizarre donc que celui soit en retrait au niveau du gameplay. Une fois le personnage choisit le but sera de parvenir à la fin du niveau en trouvant comment progresser.


Little Nightmare III fait comme pour son scénario : il nous laisse seul sans aucune indication. Il faut observer le décor et voir avec quel élément on peut agir et comment. Il faudra ainsi bouger des objets, activer des mécanismes, rechercher des batteries, tirer sur des leviers pour débloquer le passage et ainsi progresser. Rassurez vous, tout est très simple et si la première heure peut paraître désarçonnant, on capte très vite le concept et on progresse sans mal. Je trouve dommage que la difficulté ne s’élève pas un peu plus et qu’il n’y ait aucune interaction entre les personnages : celui que l’on ne dirige pas fait les actions quasiment seul. Pour le coup, je trouve cela trop léger et je suis resté sur ma faim. Des mécaniques de gameplay ne sont pas suffisamment exploitées : elles apparaissent au détour d’un niveau sur 5/10 minutes et puis plus rien : je pense au parapluie, à la lampe torche ou encore à la peluche qui permet d’accéder à une version parallèle du monde dans lequel on se trouve avec des décors différents.


Pour ce qui est de l’aspect plateforme, là aussi ce n’est pas de la plateforme comme on a l’habitude de l’imaginer. Ce n’est pas un Mario ou Rayman loin de la ! On a quelque phase de sauts mais cela est complètement anecdotique et il n’y aucune difficulté. Ce sont par contre de très belles phases de poursuite que j’ai évoqué précédemment qui ont retenues mon attention. Régulièrement dans chaque niveau, on a des phases d’infiltrations mais également, et surtout, de poursuites ! L’antagoniste principal du niveau, qui parfois fait office de boss, nous poursuit sur une courte phase. Il faut alors courir vite et faire les bonnes actions dans un temps qui peut être très court ! Je suis mort très souvent sur ces phases de poursuite mais heureusement le jeu n’est pas du tout punitif !



C’est un des aspects négatifs du jeu pour moi : Little Nightmares III est trop simple ! Comme je l’ai dit, on ne reste pas bloqué longtemps sauf à ne pas voir un interrupteur qui crève pourtant l’écran. Ensuite la mort n’est pas punitive. Si l’on meurt, le jeu reprend juste au début de la séquence. Certaines phases de poursuite ou de combat pousse à connaître par coeur la scène car le timing est serré mais ce n’est pas usant de recommencer vu que les séquences sont courtes. Au final, le jeu ne propose que 4 niveaux qui se bouclent une première fois en un peu moins de 4 heures ! C’est vraiment peu et la rejouabilité n’est pas forcément au rendez-vous car refaire l’histoire avec l’autre personnage n’apporte aucun plus et collecter toutes les poupées est très facile sans apporter quoique ce soit…

Little Nightmares III

Editeur : Bandai Namco Entertainment
Développeur : Supermassive Games
Catégorie : Action / Aventure
Prix : 39,99 €
Plateformes : PS5 / Xbox / Nintendo Switch
Je ne veux pas me réveiller !
J’ai été vraiment enchanté par Little Nightmares III, ce n’est pas difficile car je suis fan de la licence. Le jeu fait ce qu’il sait faire avec des décors, une ambiance sonore et une DA quasiment parfaite ! J’ai trouvé le jeu très immersif. Au niveau du gameplay, il reste toujours aussi simple mais je reste bluffé par le talent des développeurs à jouer sur le rythme du jeu. On a l’impression d’être en balade et pourtant les coups de stress sont nombreux et réussis. Ce qui est dommage c’est que le réveil arrive vite même trop vite car après seulement 4 heures de jeu on voit les crédits de fin… C’est vraiment dommage car le jeu propose de belles idées de gameplay ou de level design qui ne sont pas suffisamment utilisés sur la durée. Et puis carton rouge pour le DLC qui pourrait clore un scénario que le jeu principal ne fait pas !
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