Comme je le disais dans un test précédent, on approche de Noël et donc il faut placer les produits tirés des licences visant un public très jeune. Tout parent qui se respecte a entendu au moins une fois les histoires de Dora l’exploratrice qui apprend aux enfants à compter et à parler anglais (et un peu espagnol). Aujourd’hui elle revient sous la forme d’un jeu vidéo : Dora : Sauvetage en forêt tropicale ! Alors on va se détendre tout de suite car pour le coup, il s’agit d’un type de jeu particulier car il ne se contente pas de proposer des mécaniques basiques de gameplay, il a également une dimension éducative puisque on a droit à des leçons de langues et même un peu plus ! Voyons si Dora : Sauvetage en forêt tropicale vaut la peine d’être sous le sapin de votre petite tête blonde.
Conditions de test : J’ai effectué le test sur Xbox avec une version fournie par l’éditeur et Agence LU6.1 que je remercie ! J’ai joué à Dora : Sauvetage en forêt tropicale sept heures. Cela peut paraître peut mais je tiens à préciser qu’il s’agit d’un jeu à destination des plus jeunes. J’ai donc joué le temps de voir toutes les mécaniques de gameplay proposées.
Adibou es-tu là ?
Lorsque j’ai lancé Dora : Sauvetage en forêt tropicale, j’ai immédiatement pensé à la licence Adibou sortie d’abord sur PC. Pour les plus vieux d’entres nous, il s’agit du seul que les parents voulaient bien nous laisser jouer… C’était plus de l’éducatif que du jeu vidéo : exercice de math, de français, d’histoire, le tout sur fond de jeux vidéo pour nous aider à avaler la pilule. Dora : Sauvetage en forêt tropicale n’est finalement pas cela, on a d’abord une histoire qui met en scène Dora et Babouche qui tentent d’arrêter les plans de Chipeur et redonner vie à l’Arbre des Alebrijes. Entreront en scène au fil de l’aventure tous les amis du duo fétiches : Tico, Isa, Benny, du Grand Poulet Rouge et d’Ale. On est sur une histoire pour les 4/5 ans donc tout est joli tout est beau et surtout tout est mignon !
L’histoire ne va pas plus loin et je ne vous spoile pas la fin si je vous dis que tout est bien qui finit bien et tout le monde finit ami… Une fois l’histoire comprise, on se lance dans le jeu et on va alors parcourir 5 environnements dans lesquels on pourra réaliser des défis, trouver des indices, résoudre des énigmes et trouver des collectibles. Pour le coup on perd la dimension éducative. Concernant l’anglais et l’espagnol, ils ne sont vus que sur certains mots durant les phrases de dialogues au cours desquelles les personnages lancent une phrase en anglais. En fait le côté éducatif passe surtout par l’explication des mécaniques de jeu. Chacune est clairement expliquée et imagée. On prend littéralement le joueur par la main.
Ensuite, Dora : Sauvetage en forêt tropicale consiste à parcourir les niveaux qui s’offrent à nous. Ils sont au nombre de 13 auxquels on peut ajouter 3 jeux bonus. Dans chaque niveau on pourra collecter des feuilles (entre 350 et presque 800 selon le niveau), 6 graines d’arbre des Alebrijes et 6 Alebrijes pour faire le niveau à 100%. Attention seules les graines pourront toutes être collectées lors du premier passage. En effet certains passages nécessitent des capacités que l’on débloque plus tard ce qui signifie revenir plus tard et donc une rejouabilité. Dans le niveau, il faudra ouvrir des portes en déclenchant les interrupteurs à temps ou à levier, réparer les objets de nos amis qui bloquent le chemin en trouvant des pièces. Je reconnais que c’est assez répétitif mais c’est un jeu pour les 4-5 ans. Les jeux bonus quant à eux, sont plus dirigés vers l’aspect course. On a droit à une course de voiture ou encore une poursuite avec un nuage.
Au niveau des capacités, elles permettent de faire apparaître des éléments de level design qui donnent accès à de nouveaux endroits. Dora trouvera ainsi un arrosoir qui permet de faire grandir les plantes pour s’en servir de tremplin ou de liane, construire des montgolfières pour parcourir des trous ou des montagnes, pousser des rochers qui détruisent des éléments du décor… Tout est simple et indiqué. Dans chaque niveau, on aura droit à des sortes d’énigme qui sont des questions auxquelles un enfant de 3 ans peut répondre : que faut-il pour manger un bol ou un ballon ? Il faudra aussi compter sur Chiper qui tentera de nous voler et pour lequel il faudra appuyer sur les boutons adéquats afin de lui dire 3 fois : Chiper arrête de chiper, réplique culte de la série au passage. Dora : Sauvetage en forêt tropicale pense à faire du fan service pour des enfants de 4 ans.
Dora : Sauvetage en forêt tropicale prend le temps d’expliquer et d’initier les plus petits aux mécaniques de base que l’on peut trouver dans n’importe quel jeu vidéo d’action/aventure : les sauts sur plateforme fixes puis mouvantes puis temporaire, l’ouverture des portes par l’activation d’interrupteur, la recherche et la combinaison d’objet pour progresser et pour ceux qui sont un peu plus vieux, une dimension Metroidvania avec du backtracking à faire sur les niveaux. C’est bien fait et vu la quasi absence de difficulté, ce n’est pas frustrant pour un enfant. Ce qui est dommage c’est la maniabilité que j’ai trouvé assez imprécise notamment sur la gestion des sauts et une sensation de flottement qui complique la gestion de la longueur du saut. Le jeu m’a surpris par son contenu. Moi qui pensait le faire en moins de 2 heures, j’ai été surpris du temps passé nécessaire à collecter tout ce qu’il y a à prendre. Ce qui signifie que pour un enfant de 4-5 ans, cela promet de longues heures de jeu pour peu qu’il ne se lasse pas de la répétitivité du jeu.
Une réalisation haute en couleur
Nous sommes dans le monde de Dora ce qui signifie de belles couleurs partout pour les tout-petits et Dora : Sauvetage en forêt tropicale reprend ce même code couleur… Cela plait aux enfants, moins à un adulte comme moi. Déjà juste la tenue de Dora me fait partir en crise d’épilepsie. J’ai trouvé que les environnements que l’on parcourt manquaient de diversité. Je reste déçu par la réalisation et la qualité graphique du soft. Les décors sont assez répétitifs, les éléments manquent de netteté, les animations sont saccadées voir absente notamment lorsque l’on cueille une graine ou touché par un ennemi (je parle d’une grenouille qui nous fait trébucher). Lors des cut scènes les personnages secondaires sont pas très bien modélisés je pense au lutin grognon qui nous pose des questions.
En fait excepté Dora et Babou qui ont eu droit à une attention particulière pour leur modélisation, le reste est moyen. On sent que c’est un jeu pour les plus jeunes donc, comme d’habitude, la réalisation est passée au second plan et encore une fois, ça m’énerve ! Pour ce qui est de l’aspect son, il s’agit de la licence officielle et on a droit aux voix françaises officielles ce qui est un plus. Par contre les jingles musicaux à chaque découverte m’ont épuisé car on découvre quelque chose toutes les 30 secondes !
Dora : Sauvetage en forêt tropicale
Editeur : Outright Games
Développeur : Artax Games
Catégorie : Action / Aventure
Prix : 39,99 €
Plateformes : PS5 / Xbox / Nintendo Switch
Initiation à l’aventure
Dora : Sauvetage en forêt tropicale est une initiation pour les tout-petits aux jeux d’aventure rien de plus ni de moins. Tout est simple et clairement expliqué. La difficulté est quasi absente puisqu’elle n’apparaît que pour certaines phases de jeu que l’on peut refaire infiniment sans recevoir une punition ou un malus. Le jeu exploite bien le contenu de la licence en intégrant tous les personnages. Le contenu est conséquent mais répétitif car finalement peu de mécaniques de gameplay sont introduites et on se retrouve vite à faire les mêmes choses. Dora : Sauvetage en forêt tropicale est le genre de jeu devant lequel on peut laisser son petit sans crainte mais attention à la cible visée, on reste sur du 5 ans grand maximum.
- Les énigmes tortueuses
- Le concept u0022escape gameu0022
- Une ambiance malsaine réussie
- Un aspect son prenant
- Le jeu des lumières en intérieur
- La maniabilité rigide
- Parfois trop tortueux…
- La modélisation des personnes avec les bugs
