Durant cette période de fête et de calme dans les news et sorties jeux vidéo, je me suis essayé à un nouveau jeu très… “JAPON!!!” Pourtant le jeu n’est pas du tout développé par des japonais mais par les anglais de Onion Soup Interactive et édité par PQube. Nous sommes donc très loin du pays du soleil levant. Mais voilà le jeu reprend le concept du jeu télévisé japonais du Château Takeshi qui a été diffusé et adapté dans de nombreux pays dont le nôtre. Le jeu est donc une sorte de party game de prime abord mais se révèle être plus un jeu de course au sein duquel tout est permis. Voyons le résultat final et devenons le Roi du Château Takeshi.

Un enrobage superflu
Le jeu reprend donc un concept très simple qui est celui d’un jeu télévisé : le Château Takeshi. C’est très simple, une centaine de concurrent se lancent en même temps au départ puis en petits groupes sur des mini circuits. Pour ceux qui se souviennent on avait le dédale de portes en pleine boue dans lequel les concurrents se jettent sur les portes qui sont parfois fermées et finissent couverts de boue, le but étant d’être le plus rapide. Il y avait également des parcours en mousse avec des plateformes mouvantes en évitant les projectiles envoyées par des membres de la production un peu à la manière de Ninja Warrior aujourd’hui mais plus fun. Et à la fin, les meilleurs devaient faire équipe pour venir à bout du général Takeshi et de son char… Pour ceux qui se souviennent, on regardait surtout le jeu 5-10 minutes histoire de se moquer des concurrents. Le jeu vidéo reprend ici les parcours avec les projectiles, il va donc falloir enchaîner les courses et terminer premier ou du moins avec le plus de popularité possible.
C’est donc très simple mais les développeurs ont voulu enrober le tout d’un mode histoire qui est donc très JAPON !!! Autant je commence à me faire au concept, autant ici je le trouve totalement inutile et surtout très longuet… On a tous vu des participants dans des déguisements loufoques qui les gênent plus qu’autre chose. Et donc le jeu va nous faire incarner un homme homard… qui est donc en mode homard tout le temps même pour dormir… D’autres personnages sont ensuite à incarner pour terminer le mode histoire et ils sont tous plus dingues les uns que les autres… Parfois même dérangeant comme l’idée du papy qui s’habille en jeune étudiante…



On a donc droit à des scénettes tantôt en mode images fixes tantôt semi cinématiques. Le problème est qu’elles sont longues mais longues mais looooooongues à en mourir ! Ce qu’elles racontent est totalement dingue et si au départ on esquisse un sourire très rapidement on en a vite marre en raison de leur longueur ! Sans exagération aucune, vous devrez vous faire 10-15 minutes de story pour une course de 2 minutes max. L’équilibre n’est à mon sens pas du tout respecté et c’est vraiment dommage. Si en plus de tout cela vous y ajoutez des bugs cela devient trop…






Un bon rythme en course et quelques errances…
Oublions cet “enrobage” et voyons ce que nous propose le jeu véritablement in game. Le but est donc de terminer premier et surtout avec le plus de popularité possible. Durant le parcours il vous faudra éviter tant bien que mal les obstacles ce qui fera monter votre côté mais également balancer des fruits sur la gueule de vos concurrents. Pour le reste, la chance et un peu de talent vont faire le reste. Les commandes sont basiques un bouton de saut un bouton de glissade et un bouton de tir. Il vous faudra néanmoins de la chance car à l’instar du jeu télévisé, il n’est pas possible de tout éviter et le timing est totalement aléatoire ! Je parle des timings des pièges qui se déclenchent on ne sait trop comment mais également du timing des sauts et cela devient problématique. C’est simple de base vous avez l’impression d’être sur la lune mais c’est problématique pour doser les sauts car il semblerait que la gravité ne soit pas la même d’un mètre à l’autre puisque la longueur du saut est différente d’un saut à l’autre. Je me suis même demandé si ma manette ne déconnait pas un petit peu par moments…
La vue du dessus, si elle permet d’avoir une bonne vue d’ensemble (quand la caméra n’en fait pas qu’à sa tête), empêche en revanche d’appréhender certaines distances notamment lorsque les éléments se cumulent à l’écran. Entre les éléments du décor qui s’effondrent, les pièges que vous lancent les concurrents et parfois la mise en scène type neige ou pluie, cela devient illisible et s’en sortir relève plus de la chance que du “skill”. Malgré ces quelques approximations on prend du plaisir en course et on se prend très vite à terminer premier en ne se trompant pas de porte finale…



Bon on pestera sur les bonus des ennemis qui pour certains sont inévitables et de certains passages dans lesquels vous êtes obligés de tomber mais c’est celui qui tombera le moins qui gagnera… Je suis pas trop fan de ce genre de concept qui font plus appel à la résistance du joueur plutôt qu’à son talent. Dommage, pour les bonus à lancer qui ont une visée automatique ce qui rend la chose un peu trop facile à mon goût. Faites très attention à ne pas sortir du circuit car dans ce cas la mort est éliminatoire et il ne vous reste plus qu’à regarder la course jusqu’au prochain checkpoint ce qui peut être très long ! Mais une nouvelle fois, ne vous attardez pas au mode histoire dont les cutscenes impossibles à skipper rendent le mode rébarbatif.






Une réalisation correcte et quelques bugs
La réalisation quant à elle est plutôt de bonne facture. On reste sur un niveau correct du jeu indé avec quelques inégalités qui sont plus dues à un excès des développeurs qu’à de l’insuffisance. Il faut se souvenir que le mieux est l’ennemi du bien. Je m’explique, par moments les développeurs ont voulu mettre trop d’éléments à l’écran ce qui rend l’ensemble illisible comme dit écrit précédemment. On est donc sur des graphismes façon Nintendo 64 qui est une époque que personnellement j’aime bien car si les couleurs sont bien équilibrées le graphisme vieilli bien ce qui est le cas pour Nippon Marathon. Les effets de lumières et les éléments de décors dynamique sont bien foutus malgré quelques ralentissements notamment lors des phases de tremblements de terre / effondrement car oui les courses se déroulent en pleine Apocalypse !






Côté son, on est dans une ambiance très JAPON ! une nouvelle fois. Cela ne me dérange pas mais j’ai l’impression que l’on est toujours dans la caricature et cela devient gênant. Loin de moi toute idée de racisme donc que l’on ne me fasse pas croire que toutes les japonaises ont des voix de crécelles aiguës et qui hurlent non stop et les hommes des voix de patron de Yakusa ! Ensuite le son va à 100 à l’heure, les personnages ont un débit de malade pour certains et je ne parle pas de la musique qui rappellent la K-Pop ou encore appelé G-pop V-pop C-pop (merci Wiki)… Bon après quand tu as trouvé la bonne pioche c’est con de chercher à côté… Ce genre de musique ne conviendra pas à tout le monde c’est certain et d’une manière générale toute personne de plus de 20 ans risque de saigner des tympans. On va pas le reprocher aux développeurs dont l’intention est de coller à l’esprit du pays du soleil levant mais il est évident que l’ensemble ne va pas plaire à tout le monde.
Conclusion
Nippon Marathon souffle le chaud et le froid tant dans sa réalisation que dans son gameplay. Une réalisation de bonne facture qui va pêcher dans l’excès des développeurs, un gameplay simple et soutenu mais qui va présenter certains bugs dans les sauts. C’est dommage. Après on passe vraiment de bons moments et le challenge est bien présent même si le mode histoire est pesant, par une nouvelle fois, un excès d’emballage. Il faut dans l’ensemble apprécier les jeux asiatiques en général qui présentent une ambiance particulière.
Positif
- Très fun à jouer
- Bonne durée de vie
- A jouer à plusieurs !
Négatif
- ça reste très Japon
- des sauts parfois hasardeux
- quelques bugs
Satisfaction du Piwi 65 %
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Sony ni Microsoft ni PQube) ICI
Informations générales :
- Date de sortie : 17 décembre 2018
- Editeur : PQube
- Développeur : Onion Soup Interactive
- Catégorie : Party game / Course
- Prix : 19,99 €
- Classification : PEGI 12