Test Bring to Light : Vous n’aurez plus peur du noir !

Test Bring to Light : Vous n’aurez plus peur du noir !

Temps de lecture : 11 minutes

Aujourd’hui on se lance dans le test de Bring To Light sur Xbox One le nouveau bébé de Red Meat Games studio de développement canadien qui se lance pour la première fois dans le développement de jeu sur consoles. En effet pour le moment le studio a surtout produit des free to play sur mobile et comme tout petit homme qui grandit, il se lance dans le grand bain. Pour un premier essai, les gars s’essaient à l’infiltration avec une pointe de puzzle game style très particulier qui peut vite tourner à la catastrophe… Alors essai transformé ? La réponse en fin de test.

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Station Stalingrad !

Le noir est votre ami

Le jeu vous plonge tout de suite dans le noir et pour cause ! Vous êtes tranquille pépère dans le métro (un peu vide cela dit en passant le métro) et tout d’un coup, le crash. Vous reprenez vos esprits dans un métro dévasté et votre but sera de retrouver la lumière du jour tout en évitant les monstres et autres mutants qui hantent les couloirs. La suite il faudra la découvrir par vous même en finissant le jeu et en récoltant les collectibles qui s’offrent à vous. Le jeu est très sombre et cet aspect joue un rôle très important dans le gameplay. Il vous faudra en effet jouer à éviter soigneusement les lumières pour éviter de vous faire repérer par les monstres contre lesquels vous ne pouvez que fuir…

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Chut…

Paradoxalement la lumière est essentielle pour explorer les lieux. Certains passages sont dans le noir total et sans lumière il est impossible de progresser plus en amont. Pour vous aider vous aurez à votre disposition un téléphone portable en mode flash qui fait peu de lumière et à très courte portée ce qui joue sur l’effet de surprise puisque vous ne voyez pas à plus d’un mètre… L’avantage est que cette lumière là ne s’éteint jamais. Par la suite vous aurez une lampe torche qui offre un confort incomparable mais qui s’épuise également au fur et à mesure de son utilisation et il vous faudra trouver des recharges pour qu’elle continue à fonctionner. Je vous rassure, on trouve des recharges assez facilement dans les niveaux que vous allez parcourir.

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On voit la différence !
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!!!

Le reste du gameplay est basique mais suffisant. Vous pouvez sprinter mais attention vous avez l’endurance d’un hamster asthmatique… Vous pouvez également vous accroupir pour passer sous certains obstacles mais surtout pour rester quasi invisible aux yeux des monstres que vous pourrez croiser. Bien sur vous pourrez sauter mais cela ne sert que pour certains obstacles car il n’y a pas de phase de plateformes dans le jeu. Enfin votre personnage a un inventaire limité en nombre d’objets mais là encore ne vous inquiétez pas contrairement à un Resident Evil, le problème de place ne se posera pas. Vous pouvez switcher entre les différents objets via la gâchette droite. Vous avez tout compris ? On peut donc commencer à s’enfoncer dans le métro.

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Allez on avance !

Exploration et infiltration

Le jeu alterne phase d’exploration et d’infiltration qui parfois s’imbriquent ensemble, car il est toujours plus sympathique d’avoir à chercher une clé dans une salle immense avec un ou plusieurs monstre qui vous collent au cul… L’exploration se limite à trouver des collectibles qui vous donnent indirectement des informations sur l’histoire du jeu et à trouver l’item qui vous permettra de progresser dans le niveau et qui sera une clé ou une série de fusibles qui vous permettront de lever le rideau de fer qui vous barre la route. Je ne vous cache pas que cela peut se révéler répétitif d’autant que l’exploration peut  dans les premiers niveaux paraître rébarbative en raison du level design (j’y reviendrai petit padawan). On se retrouve donc à répéter les mêmes séquences qui ne varient que par la nature de l’objet à retrouver.

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Devine ce qu’il faut faire ?

Pour ce qui est de l’infiltration, les phases sont relativement bien foutues mais si une nouvelle fois on râlera par l’aspect minimaliste qui est la conséquence directe une nouvelle fois d’un aspect du level design (je fais monter l’attente qui est à son comble, plus grande que celle précédent la conférence de Microsoft lors de l’E3). Ces phases se déroulent dans de vastes salles peu éclairées et heureusement car il faudra progresser dans l’ombre et accroupi si vous voulez vous donner une chance de traverser les lieux sain et sauf ! En effet si vous avancez debout, les ennemis ont tendance à vous repérer à 2 kilomètres alors qu’accroupi vous pouvez limite passer à côté d’eux ils ne verront que dalle. Attention car si vous vous faites repérer c’est la mort assuré, les monstres sont rapides , vous tue en trois coup et surtout votre sprint est limité à 5 mètres… Si vous êtes touché, vous pouvez regagner votre vie via des halos de lumières vives.

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Il m’a vu !
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Je crois que lui aussi…

La mort n’est pas punitive pour un sous. Si vous rendez l’âme vous n’aurez qu’à recommencer la salle mortelle sans vous fader à nouveau une partie du niveau. Cet aspect facilite grandement la progression car certains passages se révèlent assez retords et le jeu ne présente pas différents modes de difficultés. Le fait de repartir directement à l’entrée de la salle dans laquelle nous sommes morts évite aussi de rager à refaire des choses assez rébarbatives une nouvelle fois en raison du level design (bon ça va je vais accoucher…). Au final je trouve que les phases d’infiltration et d’exploration sont trop minimalistes et deviennent rébarbatives et du coup on n’a pas forcément envie de les refaire. Alors je tiens à préciser que le jeu est plaisant à jouer et qu’il faut passer outre les premiers niveaux car dès que vous atteindrez les grottes et la cité perdue (oui du métro vous passerez aux Maïas) un nouvel aspect du gameplay apparaît et on aura droit à des énigmes basées sur les rayons de lumières à réfléchir via des miroirs orientables pour activer des cristaux de différentes couleurs. Je ne vous cache pas que cela a été comme une bouffée d’air frais car je commençais à avoir fait le tour des couloirs étriqués.

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Un nouveau jeu commence…
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Et ce n’est que le début !

Les énigmes ne sont pas réellement difficiles pour peu que l’on soit un minimum méthodique. Je ne vous cache pas qu’une énigme m’a particulièrement saoulé ! Vous devez réaliser une combinaison de 4 symboles et pour la trouver il faut observer les piliers autour de la table qui sont au nombre de 6 qui comportent 4 faces avec chacune 4 symboles différents mais qui se ressemblent au final 96 symboles à scruter pour trouver le bon… En tout cas, ces trois éléments mélangés donnent au joueur l’envie d’aller jusqu’au bout et rallongent la durée de vie, on se retrouve dans la moyenne avec 9 niveaux à parcourir avec une difficulté qui monte petit à petit, il faut compter 4 heures pour en voir la fin.

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L’énigme de la discorde !

Une réalisation inégale

Inégale est le terme parfait pour caractériser la réalisation graphique du jeu. Au départ j’étais réellement emmerdé par cet aspect. Je respecte le travail des développeurs et ça ne me plait pas forcément de parler en termes négatifs d’un jeu. Les premiers niveaux sont un peu la douche froide… Ils se déroulent dans le métro et les égouts et sont en dessous de la moyenne que ce soit pour la qualité ou le contenu… On enchaîne des couloirs sans vie et aux textures limites et des pièces qui comportent trois éléments de décors et qui se révèlent pour la plupart inutile. Il n’est pas rare de parcourir un long chemin pour se retrouver au bout dans une salle avec un bureau renversé et rien n’a y faire… On parcourt en fait des décors « vides » avec peu d’éléments affichés et surtout avec aucune interaction possible… Les effets de lumière sont tout aussi catastrophiques puisque que ce soit votre téléphone ou votre lampe, les deux forment un cercle parfait pour éclairer les lieux (tout comme les lampadaires que vous croiserez…). Les ombres ne se sont pas gérées bref vous l’aurez compris les premiers niveaux sont moyens. Et c’est d’autant moins excusable qu’en raison du noir très présent, peu d’élément s’affichent à l’écran on aurait pu donc espérer une bonne qualité pour ce qui est présent !

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Je vous offre une tournée de salles vides…

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Et là champagne !

Cette pauvreté graphique a malheureusement un impact sur les phases d’infiltration qui se révèlent pas assez poussées. Très vite on remarque qu’elles se résument à éviter un ou deux ennemis qui font des rondes fixes dans une salle carrée avec un élément de décor central au tour duquel il faudra tourner… Parfois, l’élément central ne sera même pas présent… Cela est insuffisant pour donner de la difficulté au joueur puisqu’il suffit de sa caler derrière le monstre à deux mètres d’intervalle pour devenir invisible… Donc oui j’étais bien emmerdé lors de la première heure de jeu car je pensais déjà au test et je ne voyais pas un seul aspect positif à souligner pour contrebalancer ce premier constat.

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Il vous suffit de tourner en rond…
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Ou de prendre une marche de hauteur…

Et ô miracle, arrivent les niveaux des cavernes et autres temples ! Fini le noir présent partout et les couloirs qui se ressemblent et bonjour les décors imposant avec des effets de lumières de bien meilleure qualité, des énigmes présentes à chaque pièce qui trouvent ainsi toutes leur utilité. Par rapport aux premiers niveaux, c’est le jour et la nuit ! On a l’impression que c’est une nouvelle équipe qui s’est occupée du développement du jeu avec de nouvelles idées bien fraîches ! On en viendrait même à regretter de ne pas leur avoir confié l’intégralité du jeu si tel était le cas. Cette réalisation qui part de loin pour s’améliorer de manière exponentielle par la suite me permet d’espérer que Red Meat Games a une marge de progression énorme pour la suite et je ne peux leur souhaité que le meilleur pour la suite.

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Ça change non ?
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Meilleure qualité
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Plus d’éléments…
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Incomparable…

Un petit mot sur la réalisation sonore du soft qui est très minimaliste. Pas de musique de fond, on a droit seulement à des voix étranges qui cherchent à vous foutre les miquettes mais je vous recommande d’écouter ce qu’elles murmurent cela peut vous donner un indice sur le scénario du jeu et ce qui arrive à votre personnage. Niveau bruitage, là aussi c’est le strict minimum avec quelques bruits d’objets qui tombent mais rien de bien folichon.

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Conclusion

Pour un premier jeu sur consoles, on peut dire que l’essai est réussi et surtout que c’est encourageant pour la suite car les idées et la volonté est bien présente. On peut reprocher aux développeurs une réalisation graphique très inégale qui malheureusement nuit au gameplay surtout dans les premiers niveaux. Diantre nous sommes sur consoles il faut donc oser remplir les niveaux d’éléments graphiques utiles au gameplay ! C’est dommage que les développeurs n’aient pas osé plus dès le début du jeu car la seconde moitié du jeu est vraiment réussi avec ses énigmes et on aurait préféré que tout le jeu bénéficie du même soin. Enfin la réalisation sonore bien que minimaliste suffit à vous mettre la pression tout du long du jeu. Red Meat Game parvient à nous faire passer un bon moment et on ne peut qu’espérer que leurs prochains jeux ne seront que meilleurs ! 

Positif

  • Un bon moment à passer
  • Des énigmes sympathiques
  • Bon aspect sonore qui vous met la pression
  • Très bonne réalisation passé la première moitié du jeu

Négatif 

  • Répétitif
  • Réalisation graphique inégale
  • Un gameplay à approfondir niveau infiltration

Satisfaction du Piwi 69 %

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  • Date de sortie : 24 mai 2019
  • Editeur : Red Meat Games
  • Développeur : Red Meat Games
  • Catégorie : Aventure / Infiltration
  • Prix : 19,99 €
  • Classification : PEGI 12

 

 

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