Test Samurai Warriors 5, un excellent défouloir répétitif…

Test Samurai Warriors 5, un excellent défouloir répétitif…

Temps de lecture : 9 minutes

Les jeux type Musou sont, pour moi, une très ancienne et longue histoire d’amour qui est toujours d’actualité. De mémoire, j’ai fait mon premier jeu de ce genre sur PS2 avec un Dynasty Warriors Empire. Je ne saurai vous donner le numéro mais je m’en souviens comme si c’était hier. J’ai alors découvert la puissance de Guan Yu ou d’un Lu Bu ultime ! Avec mon frère, nous avons passé des heures et des heures à tuer des milliers (et je n’exagère pas lorsque j’écris millier) de soldats. J’ai toujours aimé ce type de jeu qui est un véritable exutoire et donne un sentiment de puissance sur le champ de bataille malgré un gameplay ultra répétitif et une technique qui n’évolue que peu. Cette fois-ci on quitte la Chine pour partir au Japon et revivre son époque médiévale avec des héros plus badasse les uns que les autres.

Je vous prends tous en même temps !

Intemporel !

On peut changer de nom et de lieu, la DA reste la même et on retrouve les mêmes aux commandes : KOEI TECMO et Omega, on n’est donc pas dépaysé ! Avec la licence Samurai Warriors, on part donc au Japon (tu vois samurai = Japon moyen simple pour les écervelés occidentaux de ne pas se perdre dans l’univers…) et on va suivre les aventures de Nobunaga Oda et de Mitsuhide Akechi au cours de l’ère Sengoku (nonvous ne verrez pas Chichi !). En fait les histoires des deux personnages se croisent et on aura donc les commandes des deux même si en pratique on aura les commandes de beaucoup d’autres personnages même pour les missions de campagne. On a droit à plus d’une vingtaine de personnages et ce n’est pas de refus pour couper la répétitivité du jeu ! Comme dans tout bon jeu du genre, on retrouve les héros principaux qui sont entourés de leur famille (le frère, l’oncle, la tante, la cousine franchement tout le monde y passe et tout le monde vous trahit…). L’histoire se suit mais franchement, on n’est pas là pour ça et cela se voit à la narration. Une succession de scène qui essaient de rendre le jeu sérieux alors qu’in fine on se retrouve à 1 v 1000 et user des coups spéciaux ravageurs : ça ne colle pas ! De ce point de vue là, Samurai Warriors 5 ne déroge pas à ses aînés.

J’ai une idée… #BalanceTonPorc…
C’est qui le plus badasse ?

Autre chose qui ne change pas avec les jeux musou, c’est la réalisation technique. Cela va faire plus de 20 ans que je joue aux jeux de ce type et j’ai l’impression que c’est toujours les mêmes graphismes, toujours les mêmes environnements, toujours les mêmes effets, toujours la même présentation, toujours le même level design. Je m’arrête là je crois que vous avez compris ! Et bien dans Samurai Warriors 5, on a… toujours la même chose ! Je ne vais pas cracher dans la soupe le rendu final est loin d’être dégueulasse au contraire mais je ne sais pas on voir que l’on pourrait faire mieux mais on a l’impression que ce n’est pas le soucis des développeurs. La réalisation est, comme d’habitude, dans la moyenne de ce qui se fait et à chaque fois, je me demande si un jour, les dev voudront passer un cap et nous offrir quelque chose de mieux. Je peux constater qu’avec la puissance des machines on affiche plus d’ennemis mais c’est tout. Les gars pourraient bosser sur les décors ou le level design ou encore la modélisation des ennemis qui pourrait être retravaillés histoire de donner un sentiment de nouveauté aux joueurs. J’ai l’impression que si les scénarios des missions ont été changés, les missions se déroulent sur des maps que j’ai vu et revu dans plusieurs épisodes précédents ! Les textures sont convenables mais pourraient être plus travaillées. Pourquoi ne pas avoir fait des maps avec une météo dynamique ?

La réalisation est convenable et ne gène pas l’expérience de jeu. Les nouveaux venus qui auront envi de se défouler n’y verront que du feu mais pour ceux qui, comme moi, ont fait pas mal d’opus du genre, les dents risquent de grincer. J’ai eu le sentiment que les développeurs étaient des petits feignants qui se reposaient sur leurs acquis et qui proposent de nouveaux opus avec un speech différent mais un emballage quasi similaire ! J’ai quand même apprécié les animations des coups usant de la jauge musou ou des coups ultimes pour lesquels un effort a été fait. L’aspect sonore lui aussi reprend les mêmes bases que ses aînés avec des musiques d’époque avec des notes très jap le tout remixé avec un peu de métal / techno histoire de donner de la pêche au jeu dans les menus. Rien de nouveau mais ça passe toujours et c’est une réalisation qui reste dans la moyenne c’est de qui me fait dire que Samurai Warriors 5 est intemporel.

ça va faire mal…
J’avais prévenu…
L’animation du coup ultime est sympa

Un sacré contenu… répétitif !

Samurai Warrior 5 est un jeu essentiellement solo même s’il est possible de faire des parties à 2 en écran scindé. On a droit à un mode Musou qui est l’histoire de base du jeu qui se découpe en plusieurs chapitres chacun ayant plusieurs missions principales mais également des missions annexes qui ajoutent du background aux personnages et permet de gagner de l’expérience, des armes et autres collectibles nécessaires à l’amélioration des armes, des compétences mais aussi des bâtiments. Ce mode s’articule avec un autre mode : le mode citadelle qui est une sorte de tower defense. Ce mode propose de défendre sa ou ses bases face à des vagues ennemis : le concept étant de tenir jusqu’à l’écoulement du temp ou de vaincre le boss ennemi. Dans les deux modes, chaque fin de mission se conclut par un tableau des scores qui nous donne notre rang (jusqu’à S) et l’accomplissement des objectifs principaux et secondaires qui ajoutent du score. Le rang dépend du nombre de victimes, de notre combo max et du temps pris pour terminer la mission. C’est basique mais ça fonctionne et le rang n’est pas à négliger puisque cela joue sur votre butin et donc les collectibles nécessaires pour l’amélioration des bâtiments.

Pas évident tout le temps
Le mode citadelle est basique

Le jeu propose un contenu assez conséquent en terme de J-RPG et il vous faudra recommencer plusieurs fois les missions si vous voulez tout améliorer d’autant que seuls les personnages utilisés dans la mission gagnent de l’expérience ! Les personnages ont chacun leur arbre de compétence, leur niveau de maîtrise d’arme, leur équipement, leur technique ultime et leur cheval, franchement il y a de quoi se perdre ! Les armes et les chevaux peuvent être améliorés via la forge ou l’écurie qu’il faut au préalable améliorer pour passer les niveaux suivants… Vous voyez un peu le bordel et la tâche limite sans fin qui vous attend ? On a envie de tout faire mais on se heurte au principal problème du jeu : sa répétitivité !!! J’insiste c’est vraiment très répétitif vu que les personnages n’ont pas un panel de coup énorme ou plus simplement ils ont un seul combos utiles que l’on va répéter à l’infini en entrecoupant de technique Musou ou de technique de rage.

Et ce n’est qu’un personnage…

Le jeu inclut bien des compétences que l’on peut utiliser et qui se rechargent dans le temps. Ces compétences peuvent être un coup spécial ou une augmentation temporaire de l’attaque, de la défense, de la vitesse… Sympa mais on continue quand même à faire le même combo en boucle. On peut certes changer de personnage entre chaque mission mais au final vous allez faire le même combo durant toute la mission soit 15-20 minutes : c’est usant ! C’est un bon défouloir mais à petites doses : on se prend vite au jeu mais le sentiments de répétitivité vient tout aussi rapidement ! Car en pleine bataille, le jeu n’est pas difficile, le concept est quand même de faire face à 1 v 1000. Les soldats ennemis sont donc ultra mous dans la majorité excepté quelques unités « d’élite » genre qui utilisent un bouclier, chargent avec des lances ou envoient des salves de flèches et qui nécessitent une attaque spéciale. Pour le reste on se contente de bourrer les boutons coup simple coup chargé en alternance. Le mode difficile ne rend pas les ennemis plus fort excepté les officiers qui peuvent vous enchainer de manière quasi infinie, le mode difficile transforme tous les ennemis en sac en PV y compris les mobs de base, il faudra alors 15 coups au lieu de 5 ce qui rend le jeu encore plus répétitif ! Que ce soit dans le mode Musou ou citadelle, on fait donc toujours la même chose et les batailles et le level design pauvre n’aide pas. Les maps se ressemblent toutes et elles ont le même scénario qui se répète : défendre une porte, venir en aide aux paysans, faire face aux renforts ennemis, escorter un allier sont les tâches que vous répèterez en boucle. A chaque fois on a trois chemin et deux annexes qui s’articulent de manière différente pour un cheminement au final similaire.

On refait toujours les mêmes combos
C’est la fin !

Conclusion

Samuarai Warriors 5 est, comme tout jeu de Musou, un excellent défouloir. De ce point de vue, le jeu remplit parfaitement son office et propose un contenu assez conséquent avec plus de 25 personnages qui ont des styles de combat différents et des armes différentes qui satisferont tout le monde. Le fait d’articuler les deux modes de jeu ensemble est intéressant même si au final on fait toujours la même chose et c’est le principal reproche que je peux faire au jeu. On se contente de bourriner les touches de notre manette pour défoncer tous les ennemis qui se présentent à nous sans avoir à réfléchir à une quelconque stratégie. Les batailles sont longues et répétitives la faute à des décors sans saveur et un level design faible. Il n’empêche que c’est le dernier né de la franchise et en attendant le prochain Dynasty Warriors, si vous êtes fan du genre, vous ne passerez pas à côté !

Positif

  • Un excellent défouloir
  • Un contenu énorme
  • Une réalisation classique
  • Une dimension RPG intéressante

Négatif 

  • Très répétitif
  • Vraiment très répétitif
  • Un level design sans inspiration

Satisfaction du Piwi 65 %

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Nintendo ni KOEI TECMO !) ICI PS4 ou ICI SWITCH ou ICI XBOX ONE.

  • Date de sortie : 27 juillet 2021
  • Editeur : KOEI TECMO EUROPE
  • Développeur : KOEI TECMO GAMES
  • Catégorie : Action aventure
  • Prix : 69,99 €
  • Classification : PEGI 16

Le test a été réalisé avec une version presse physique PS4 offerte par Koch Media (Merci la fine équipe !).

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