Comme je me plais à le répéter depuis que je tiens ce blog, je ne compte plus les simulations de moto auxquelles j’ai pu m’essayer. Mais il y a un mais cette fois-ci puisque ce n’est pas Milestone qui développe ce jeu mais par Raceward qui se place donc sur les plates bandes d’un studio pourtant bien installé et aux multiples licences réussies, Moto GP et Ride pour ne citer qu’elles. Il faut donc les avoir bien accroché pour oser s’y frotter surtout que je n’ai pas forcément compris le positionnement de RiMS Racing dans sa communication : simulation, manque de motos, expérience inédite, épreuves nouvelles bref on est dans le flou total et je dois admettre que c’est l’un des rares jeu pour lequel je ne savais pas à quoi m’attendre au moment d’enfiler la galette dans la console.

Un contenu un peu chiche !
Je lance le jeu et je me retrouve à faire un didacticiel qui a un peu annoncé la couleur du jeu (mais ça j’y viendrai après). Une fois le didacticiel passé on a le choix entre lancer directement la carrière ou aller au menu principal. Comme je suis une petite fouine, je fonce sur la seconde option. Voilà un menu d’une austérité sans égal, j’ai cru me sentir en Grèce il y a environ une dizaine d’années ! Bon j’explore et je me rends compte que le jeu est un peu avare en terme de modes de jeu. Un mode solo qui propose : une carrière, des courses simples, un mode épreuve d’école et un mode entrainement. C’est un peu light puisqu’au final il n’y a que deux véritables modes de jeu : la carrière et les épreuves d’école. Les épreuves d’école se débloquent au fil de votre progression dans le mode carrière. Très simplement, cela consiste à accomplir trois défis sur un circuit et une moto définis. Généralement cela tourne autour de faire un meilleur temps au tour ou sur une section précise. On a également des défis qui s’intéressent à des pièces spécifiques de la moto mais rien de dingue. Comme son nom l’indique il s’agit d’un mode école, le concept est donc d’apprendre sur la moto et les techniques de conduite.






On sa rabat donc sur le mode carrière et une fois encore c’est un peu la douche froide. Aucune scénarisation, ça fait tache là où les autres simulations qui reposent sur un contenu officiel s’efforcent de scénariser une saison. Dans RiMS Racing rien de tout ça, la saison comprend 70 évènements que l’on va enchaîner les uns après les autres. Parfois on a le choix entre plusieurs épreuves différentes et notre choix se fera en fonction de la récompense proposée car qui dit carrière dit équipe de recherches, dit garages pour améliorer et réparer sa ou ses motos, un vestiaire pour modifier son avatar bref il y a de quoi faire de ce côté là bien qu’une nouvelle fois les arbres de compétences sont bien plus réduits par rapport à la concurrence. J’ai eu l’impression que les développeurs ont plus voulu mettre l’accent sur la mécanique au sens strict de la moto. D’ailleurs, une mécanique originale de gameplay a été implantée pour les changements de pièces : il faut faire chaque étape (dévisser, desserrer, enlever puis remettre en place) via une série d’inputs. C’est original mais cela fait maigre. Du côté des évènements on retrouve des classiques courses à 10 (merde c’est peu une nouvelle fois par rapport à la concurrence), des duels, des essais constructeurs, des épreuves d’école (celle qu’il faut débloquer) plus originales, les courses se déroulant en dehors des circuits sur des routes emblématiques. Je reste déçu de ce mode carrière à qui il manque une âme.



Le côté multijoueur n’est pas beaucoup plus fourni… Un mode défi et un mode circuit et épreuves personnalisés qui permet de s’affronter à d’autres joueurs encore faut il créer l’évènement ! Le multijoueur tourne essentiellement autour des défis que l’on peut réaliser comme bon nous semble en fonction de la date de péremption : défi quotidiens hebdomadaire ou mensuel. Le but est de faire le meilleur temps avec le moto de notre choix sur un circuit donné et de comparer notre temps avec les joueurs du monde entier. C’est pas mal et les défis sont classés en fonction du niveau : débutant, intermédiaire ou réaliste. Le problème de RiMS Racing ce n’est pas le manque de modes de jeu (si ce n’était que ça) mais c’est le manque de contenu tout court ! 8 motos c’est vraiment trop peu et pour la peine je vais vous les lister : Kawasaki Ninja ZX10-RR, Aprilia RSV4 1100 Factory, BMW M 1000 RR, Ducati Panigale V4 R, Honda CBR1000RR ABS, MV Agusta F4 RC, Suzuki GSX-R1000R et Yamaha YZF-R1. OK ce sont des motos emblématiques mais c’est vraiment léger. C’est bien gentil de nous mettre plus de 500 pièces détachées différentes mais je tiens à rappeler que l’on est avant tout des joueurs pas des mécanos ! Je me fous royalement d’avoir le choix entre 10 plaquettes de frein différentes, je préfère des bolides différents ! En fait tout au long du jeu, j’ai eu l’impression que les développeurs n’ont pas eu envi de détailler ou d’aller au bout de ne serait-ce qu’un seul aspect !






Des idées mais pas de sensation…
Sur le circuit, j’ai eu la même impression ! Je tiens à vous avertir il existe très peu d’options d’aides à la conduite. En fait il n’y en a pas excepté la possibilité de coupler frein avant et arrière sur la même touche et passer les vitesses de manière automatique. Il va donc falloir vous accrocher si vous n’êtes pas un aficionado du genre ! J’ai eu énormément de mal avec les sensations et donc la prise en main de la moto. Les sensations de vitesse sont bien présentes en ligne droite mais j’ai eu l’impression que tout s’évanouissait lors des amorces de virage quand il fallait freiner : on a l’impression que l’on freine trop tôt pour au final s’emplâtrer sur la barrière de sécurité parce que l’on arrivait trop vite vraiment bizarre ! C’est assez pénible et même après plusieurs heures de jeu, j’ai besoin de faire le circuit une première fois pour bien appréhender certains virages. La prise en main de la moto est également problématique avec une maniabilité tantôt permissive tantôt sans pitié. J’ai eu l’impression que parfois ma moto devenait folle sans aucune raison ce qui me conduisait à réaliser un beau soleil en ligne droite alors qu’à côté, je n’hésite pas à prendre un ralentisseur humide en pleine bourde sans bouger d’un pouce… Avec les crash à répétition il vaut mieux checker l’état de la moto et RiMS propose une mécanique originale qui met la course en pause et nous affiche la moto et ses différentes pièces que l’on peut vérifier. Toujours au rang des mécaniques originales, le changement des pièces au stand qui demande d’effectuer une série d’input le plus vite possible pour que les gars procèdent aux réparations le plus vite possible.






Après je dois admettre que RiMS Racing restitue plutôt bien les sensations de physique du pilote et de la moto. A l’inverse des autres simulations de moto, les sorties de virage m’ont paru bien plus réalistes avec la nécessité de bien doser l’accélération avec notre angle de braquage pour pouvoir ensuite bien redresser la moto à la sortie. Le jeu se moindre assez pointilleux et la moindre pression un peu trop forte sur la gâchette et c’est la catastrophe. Les erreurs aussi infimes soient elles sont extrêmement punitives et c’est assez rageant surtout que le jeu, même en novice, ne comporte pas de fonction rembobinage et la fonction m’a vraiment manqué ! La progression est donc difficile en raison de cette exigence et du peu d’aides à la conduite que propose le jeu : il faut apprendre à l’ancienne en faisant et refaisant les courses. Heureusement que la difficulté du jeu est bien dosée par rapport à l’IA. En novice, les mecs roulent en bloquant en 4ème vitesse ce qui nous laisse une chance de ne pas nous faire distancer malgré des chutes à répétition. C’est bien vu et ça évite au joueur de se décourager et de se concentrer sur son pilotage. Au final, j’ai plus eu l’impression de mener un combat contre moi même et ma machine plutôt que contre les autres concurrents.



Une réalisation en demie teinte
Concernant la réalisation du titre, je reste un peu mitigé. Une nouvelle fois les développeurs ont eu des idées notamment pour la présentation du mode carrière qui dispose d’un hub central constitué par notre QG. Celui-ci est divisé en deux niveaux et on navigue de l’un à l’autre. C’est bien vu mais ça manque de lisibilité et de cohérence notamment en séparant en différents endroits les centres de recherches relatifs à la moto, à la RD ou à notre pilote… En revanche la présentation des menus reste minimaliste et austère. C’est un petit peu dommage de devoir à chaque fois entrer dans les sous menus pour voir les détails d’une épreuve alors que ces mêmes détails pourraient être placés sur l’écran de présentation. Le reste des menus est très classique et le résultat final est plus orienté “arcade”. Ce point est appuyé par la bande son qui est très techno on aime ou on n’aime pas. ça m’a rappelé un peu l’ambiance Rigde racer que j’avais connu sur PS2 ou plus récemment une sorte de Need for Speed.









En piste, je ferai le même reproche que pour les autres simulations, c’est un peu mort aux abords du circuit quoique RiMS met d’avantage de spectateurs en bord de route. Graphiquement je dirai que l’on est dans la moyenne sans plus. Les motos sont bien modélisées mais je m’attendais à un niveau de détail supérieur surtout en présence de 8 motos. Les environnements sont relativement bien modélisés mais je ne suis pas du tout convaincu de l’effet pluie sur la route. En revanche la lumière du soleil est bien géré avec parfois des moments où l’on est aveuglé, je pense au circuit Paul Ricard. J’ai bien aimé les animations de chutes surtout lorsque l’on prend le mur à 300km/h (oui j’ai essayé…) : notre pilote est éjecté et rebondi façon pantin désarticulé avec le moto qui part en morceau. Les chutes peuvent paraître bien plus violentes que dans les autres opus de moto.












Conclusion
Je reste un petit peu déçu par RiMS Racing, vu le contenu assez restreint qui nous est proposé, je m’attendais à ce que les développeurs me surprennent sur la réalisation ou la présentation mais rien de tout ça on reste dans les standards du genre sans dépasser la moyenne. Si le jeu manque cruellement d’aides à la conduite paramétrable, l’IA reste très accessible afin de ne pas décourager les béotiens. Il n’empêche qu’au vu tarif du jeu, je le conseillerai surtout aux fans de la moto qui souhaitent absolument faire tous les jeux du genre ! Je pense que les développeurs devraient se pencher sur l’ajout de motos afin de varier les plaisirs.
Positif
- La gestion de la physique
- L’IA accessible
- Des mécaniques de gameplay originales
Négatif
- un manque d’aides à la conduite
- Seulement 8 motos !
- un mode carrière minimaliste
Satisfaction du Piwi 55 %
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Nacon !) ICI PS4 ou ICI XBOX ONE.



- Date de sortie : 19 août 2021
- Editeur : Nacon
- Développeur : Raceward Studio
- Catégorie : Action aventure
- Prix : 49,99 €
- Classification : PEGI 3
Le test a été réalisé avec une version presse digitale PS4 offerte par Mercure Digital (Merci Remy !).
2 thoughts on “Test RiMS Racing, des idées mais un manque de finitions”