Test Syberia The World Before, retour gagnant ?

Test Syberia The World Before, retour gagnant ?

Temps de lecture : 7 minutes

Après un troisième épisode qui n’était pas au rendez-vous à cause d’une technique perfectible et une histoire qui peinait à décoller, revoilà Kate Walker dans un quatrième épisode où elle ne sera pas la seule protagoniste puisqu’une certaine Dana Roze se mêle à l’intrigue. Mais que vaut cet épisode, le premier après le décès du papa de la franchise Benoit Sokal, voici ce que j’en ai pensé de Syberia The World Before !

Syberia The World Before
Bonjour

Deux histoires et deux époques différentes

Syberia The World Before s’ouvre sur Dana Roze la seconde protagoniste du titre. Pourquoi ce choix ? Car l’intrigue du jeu tournera autour d’elle. Nous sommes en 1937, juste avant la guerre et Dana doit jouer pour le conservatoire de musique sur la grande place de la ville fictive de Vaghen, capitale de l’Ostertal. On se rend vite compte que l’histoire de Dana s’articule autour du sombre passé de son histoire. Il y a également l’Histoire avec un H et la seconde guerre mondiale. On retrouve la montée du fascisme avec le groupe de l’ombre Brune qui se démarque par son extrémisme et sa haine envers les minorités ethniques…

Syberia The World Before

Puis on se retrouve en 2004 avec notre chère Kate Walker pas des plus réjouissantes qui, lors de la fin de l’épisode 3 de Syberia (attention SPOIL), se fait arrêter et enfermer dans une mine de sel dans une région d’Europe de l’Est. Elle est accompagnée d’une certaine Katyushka (dont la VF est faite par Dorothée Pousséo, voix très connu du doublage français). Au cours de leur travaux, les deux filles vont trouver une issue pour partir en tombant sur train abandonné par l’Ombre Brune. Le couple découvre que le train contient de grandes quantités d’œuvres d’art dont un portrait d’une fille : Dana qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Kate. Ce sera donc le grand départ de l’aventure pour Kate : découvrir qui est cette jeune femme et son histoire.

Syberia The World Before

Donc tu l’as compris, nous allons avoir deux histoires dans deux temporalités différentes (une propre à Kate et une propre à Dana). C’est évident, cela donne un petit plus à l’histoire plutôt bien ficelée durant la trentaine de chapitres qui composent le titre. On pourra voyager dans Vaghen et ses alentours. Malheureusement, l’histoire de Syberia The World Before est convenue bien que le ton soit beaucoup plus grave, chose à laquelle on n’est pas habitué dans la série. Dernière fausse note pour l’histoire, on reste, comme dans les épisodes précédents, derrière les clichés faciles : les gentils sont très gentils et les méchants très méchants… L’ensemble donne tout de même un sentiment de compassion et d’attachement pour les différents protagonistes du titre.

Syberia The World Before

Les puzzles au cœur de Syberia The World Before

Oui, nous sommes dans un jeu d’aventure, mais de base, Syberia The World Before est un point’n click. Pour la version console cet aspect a été retiré. Cela rend à Kate et Roze un déplacement libre au joystick mais on en reparlera plus tard. Le jeu offre la possibilité d’interagir avec des objets, observer certains éléments du décor et parler aux PNJ. Pour le reste tout tourne autrou des puzzles. La plupart des objets collectés devront être observés pour comprendre le fonctionnement ou encore combinés dans certaine éléments de puzzle. Chaque puzzle a une cohérence avec l’intrigue. Certains d’entre eux pourront même se greffer sur une temporalité où l’on pourra changer de point de vue : passer de Kate en Roze et inversement pour permettre de progresser dans le puzzle. Rien de bien compliqué et pour ma part j’était plus bloqué sur la fin du jeu. Pour nous aider un bouton d’aide peut être activé et qui requiert tout de même un temps de recharge). Celui-ci nous donne un indice pour nous sortir de la situation de blocage.

Syberia The World Before
Syberia The World Before

En plus de l’histoire principale, la plupart des chapitres de Syberia The World Before nous proposent des petites quêtes secondaires, qui donneront une petite plus value à l’histoire du titre. Certaines ont même des répercussions sur la temporalité avec des conséquences sur certaines de nos actions plus tard dans le jeu. Bien sûr, il faudra faire attention à ne pas trop avancer dans le tableau principal car cela peut faire échouer des quêtes secondaires qui ne peuvent se faire de manière rétroactive. En tout état de cause, rien ne nous oblige à les faire, l’histoire principale ne sera pas changée.

Enfin un Syberia jolie mais avec quelques imperfections

On ne va pas se mentir, ce Syberia The World Before est une franche réussite au niveau graphique. Le report initial de la version PC mais aussi de la version console qui a pris une demie année de plus pour arriver a permis de laisser au studio le temps de le peaufiner. Les environnements et surtout l’éclairage utilisé pour le jeu subliment le titre à un point que le contraste avec les personnages est flagrant. Car je vais parler de la bête noire du jeu, KATE SOURIT BORDEL, fin si il n’y avait qu’elle. Les animations faciales des personnages sont inexistantes. On parle avec vraiment, des robots … (petit clin d’œil à Oscar qui sera là ne vous inquiétez pas).

En plus d’animations faciales quasi inexistantes, Kate et Roze sont de vrais piquets. Même s’il y a une amélioration sur ce point par rapport au précédent épisode, la version console souffre du parti pris des déplacement des protagonistes avec le joystick, je m’explique. Sur la version PC, il suffit de déplacer le curseur là ou souhaite et on se déplace. Ici c’est nous qui déplaçons le personnage et cela devient de plus en plus compliqué en avançant dans le titre. Je ne sais pas pourquoi mais plus on approche de la fin, plus le personnage est incontrôlable (on avance alors qu’on veut tourner par exemple) et certains éléments à observer ont du mal à s’afficher et on va devoir tourner en rond plusieurs fois avant de trouver le bon angle pour afficher la touche d’observation. Mais ce n’est pas tout puisque, le jeu part en roue libre au niveau des miroirs qui reflètent un peu trop. Heureusement le problème apparaît vers la fin mais cela pose une question : est ce que le portage console (certes retardé) n’a pas était un peu bâclé sur le sprint final ? Mais pas de quoi bouder mon plaisir, car au bout des 12H de jeu qu’il m’a fallu pour arriver à la fin du titre, le titre renoue avec la saga et ouvre la porte à une suite qui, j’espère, sera d’aussi bonne facture.

Conclusion

Merci Microids et Koalabs de perpétuer la saga Syberia. Malgré quelques défauts, le titre convainc et montre que le studio corrige les erreurs du passé et surtout cela met loint derrière un troisième épisode très décevant. Avec une DA de bonne facture (gâchée malheureusement par les expressions et mouvements des personnages), une histoire prenante sur plusieurs temporalités, le studio montre que Syberia a encore beaucoup de choses à nous raconter. Si vous êtes fan, où même novice dans la saga vous passerez un excellent moment avec Syberia The World Before avant sans doute une suite qui annonce des heures radieuses (je l’espère) à Kate Walker.

Satisfaction du Piwi 70 %

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  • Date de sortie : 15 novembre 2022
  • Editeur : Microids
  • Développeur : Microids
  • Catégorie : Action aventure
  • Prix : 49,99 €
  • Classification : PEGI 16

Le test a été réalisé avec une version presse digitale Xbox offerte par Microids (Merci Maxime !).

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