Je continue cette année 2023 avec un nouveau point’n click. Les deux premiers jeux seront donc d’un genre qui n’est pas forcément mon préféré sauf que Scrap Riders propose un sacré grand écart puisqu’il mélange ce genre avec le beat’em all. Ce mélange est plus qu’original sachant qu’ils ne visent à priori pas du tout le même public puisque utilisant des gameplay avec des rythmes radicalement différents ! Je ne vais te faire languir et on va voir ce que le dernier né de Games for Tutti a dans le ventre !

Du gras, du grossier et du vulgaire !
Lorsque j’ai vu la classification du soft, je n’ai pas forcément compris. Je veux bien que dès qu’il y ait de la violence, on s’indigne mais on est pour le coup sur un jeu aux allures rétro ce qui enlève toute sensation de réalisme pour les scènes de violences. Puis une fois le jeu lancé je me suis dit que la classification était surtout du au ton du jeu. On incarne Rast, un membre du gang des Scrap Riders. Rats n’est pas une flèche loin de là, je dirai même que c’est le boulet bien lourd de l’équipe sauf que c’est toujours lui qui sauve la situation accompagné de son compagnon pervers des machines, le robot 50N1.



Je précise robot “pervers” car dans Scrap Riders, les dialogues et scènes ont un côté salace/vulgaire. On aime ou on n’aime pas. C’est comme l’humour il est bien gras et bien lourd avec de multiples références vidéoludiques, cinéma ou littéraire. Cela a plutôt bien fonctionné sur moi car je ne m’y attendais pas du tout ! Je m’attendais pas à des dialogues aussi crus, décalés et qui brisent régulièrement le 4ème mur. Je pensais avoir un jeu bien lisse et en fait c’est totalement l’inverse. Rast est irrévérencieux au possible et je dois dire que j’adore ! Il n’y a pas que les dialogues qui font mouche. La réalisation graphique bien que rétro sait retranscrire en image l’humour du jeu. Encore une fois ce sont des détails : un caleçon qui traine, un singe qui apparaît… Il faut avoir l’œil !



Pour le scénario c’est très basique, on nous a volé une cargaison de Deuterium. Un produit pas forcément recommandable que l’on doit livrer à la ferme de la famille Baker (tu veux des références ?) : une famille type La Colline a des Yeux qui vit sur une décharge. Comme tout le monde dans le gag est très occupé c’est donc Rast que l’on envoie accompagné de 50n1 qui est là pour nous tenir la main et surveiller les motos pendant que l’on se débrouille tout seul… Le scénario est totalement anecdotique et Scrap Riders se finit en 4 heures sans twist particulier. Je reconnais volontiers avoir zappé l’histoire pour me concentrer sur les dialogues assez savoureux pour certains.



Tu cliques et tu tapes !
Scrap Riders propose donc un mélange des genres et que ce soit pour les deux, Games for Tutti a plutôt bien fait le travail. Attention, le jeu n’apporte aucune révolution et se contente d’appliquer les mécanique des base qui fonctionnent. Pour les phases de point’n click, on va naviguer sur plusieurs tableau à la recherche d’objets que l’on peut associer ou utiliser sur un mécanisme plus loin. C’est simple et il suffit d’être attentif à l’écran et de farfouiller chaque recoin pour éviter de se retrouver bloquer. Je dois reconnaître que certaines associations ne sont pas forcément intuitives et elles m’on même fait penser à certaines énigmes des premiers Monkey Island. Le point’n click est pas forcément ma came car je trouve le rythme lent. Ce type de jeu me plait si derrière il y a un bon scénario ou une bonne écriture et heureusement Scrap Riders l’a mais il propose surtout des phases de beat’em all synonimes de bouffées d’air frais !



Les phases de beat’em all se font en scrolling horizontal. On va affronter une foultitude d’ennemis pour pouvoir progresser jusqu’à un boss. Le bestiaire est assez bien fourni avec pas mal d’ennemis aux techniques et accessoires différents. Les boss ont un charac design plus imposant et propose un gameplay assez old school avec des paterns à observer et à gérer pour profiter de la fenêtre de tir et faire des dégâts. Au delà des boss la maniabilité est bien old school également. Les déplacements m’ont semblé rigides et les hitbox assez pernicieuses ce qui utile pour superposer les ennemis. Pour se défendre, Rast a un coup simple, un coup fort, un flingue et une super qui se charge au fil des dégâts que l’on inflige. Simple, basique mais fonctionnel. L’alternance des genres permet également d’éviter tout sentiment de répétitivité.



Scrap Riders te fera aimer les pixels !
On est d’accord Scrap Riders n’est pas le genre de jeu qui met une claque graphique et qui pousse investir dans la nouvelles génération de consoles (sur laquelle il ne sort pas d’ailleurs !). C’est du bon gros pixel rétro. On oscille entre le 8 et le 16 bits. Là encore ça ne plaira pas à tout le monde. Moi c’est ma madeleine de Proust donc bingo encore faut il que ce soit bien fait. Quand j’écris bien fait c’est propre pas une bouillis de pixels baveux qui empêche de discerner correctement les formes à l’écran. Les gars de Games for Tutti ont bien fait le job et dès qu’ils voulaient insister sur un élément du décor en particulier on utilise les bonnes vieilles recettes type le scintillement. J’ai également retrouvé le color swap histoire d’augmenter artificiellement le bestiaire. ça me fait sourire car cela me rappelle ma jeunesse mais certains risquent de grincer des dents…



Ce qui m’a déçu dans la réalisation ce sont les boites de dialogues. Cela peut paraître anecdotique et je ne pensais pas un jour que j’y attacherai de l’interêt mais dans le cas de Scrap Riders elles ne permettent d’afficher que deux lignes ce qui a tendance à couper une phrase en plein milieu. Du coup la chute tarde à venir et cela tombe à l’eau… C’est un détail mais quand tu mises beaucoup sur l’écriture autant la rendre lisible au sens propre du terme.



Conclusion
Scrap Riders est le jeu qui m’a surpris par son écriture et ses dialogues que j’ai apprécié. L’humour reste particulier et on reste beaucoup en surface mais je ne m’attendais pas à un scénario profond avec un petit jeu indé qui se risque à mélanger les genres qui sont à l’opposé. Pour ce qui est du mélange, chaque phase est bien réalisée et le jeu ne souffre d’aucun déséquilibre. Scrap Riders ne propose rien de révolutionnaire mais emprunte les recettes qui ont marché pour chaque genre et les applique correctement. La durée de vie n’est pas infamante même si je n’aurai pas dit non à une ou deux niveaux supplémentaires au vu du prix.
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- Date de sortie : 9 janvier 2023
- Editeur : Microids
- Développeur : Games for Tutti
- Catégorie : Beat’em all / Point’n clic
- Prix : 19,99 €
- Classification : PEGI 16
Le test a été réalisé avec une version presse digitale Nintendo Switch offerte par Microids (Merci Doriane !).