Test Like A Dragon Ishin, retour dans le passé sur le fond et la forme !

Test Like A Dragon Ishin, retour dans le passé sur le fond et la forme !

Temps de lecture : 9 minutes

Ce mois de février est très chaud pour un mois habituellement consacré aux vacances d’hiver… Après Hogwarts Legacy et Wild Hearts (tu peux retrouver les tests des deux jeux sur le blog) c’est le nouvel épisode de la saga Yakuza / Like A Dragon que j’ai eu le droit de tester. Quand je dis nouvel épisode c’est relatif puisque Like a Dragon Ishin est en fait un remake d’un jeu sorti en 2014 sur PS3 / PS4 et que nous, petits occidentaux décérébrés, n’avons pas eu l’occasion de tester. Il est donc temps de rattraper notre retard avec ce remake sorti 10 ans après. J’ai fait connaissance avec la licence via le dernier opus sorti en 2020 et j’ai énormément accroché au style du coup je ne dis pas non à une séance de rattrapage !

Pour mon test d’Hogwarts Legacy c’est ICI !

Pour mon test de Yakuza Like A Dragon c’est ICI !

Pour mon test de Wild Hearts faut être patient parce qu’il faut bien que je dorme un peu !!!

L’histoire et l’Histoire

Like a Dragon Ishin se passe il y a longtemps… très longtemps !!! Exit le temps de Yakuzsa qui sévissent dans les rues de la ville et bonjour le temps des samurais. Le jeu nous plonge en effet dans le Japon médiéval des années 1800 et des poussières. Si on retouve les têtes connues de la licence, elles n’occupent pas les mêmes rôles que d’habitude. En effet, les personnages ont tous de vrais noms historiques : comprendre des personnes qui ont réellement existées. Le jeu prend place dans un contexte historique important pour le Japon et qu’il s’efforce de respecter à l’exception des vies personnelles des protagonistes. Histoire de pas passer pour un blaireau, j’ai fait quelque recherche puisque l’une des forces d’un jeu Yakuza c’est la narration par petite dose et le contexte historique n’est pas forcément mis en avant et tu peux même passer à côté de la réalité historique si tu ne vas pas faire un tour sur internet.

Le Japon médiéval…

On incarne Ryoma Sakamoto qui est de retour au pays et qui souhaite servir les aspirations de son “père” sorte de communiste new âge qui veut abolir les classes sociales et les distinctions qui en découlent. Il s’agit d’une période qui constitue le crépuscule de l’ère des samurais. Le Japon est dirigé par le Shogunat qui ne repose que sur une police violente Shinsen Gumi qui tue tout opposant. Le problème est qu’alors qu’ils planifient le putsch, un assassin fait son apparition et tue le père qui est également une figue importante du Shogunat. Tout le monde accuse alors Ryoma qui prend la fuite et se rend à Kyo, capitale du Japon en jurant de retrouver l’assassin et de laver son honneur. Un an plus tard, la question de renverser le Shogunat se repose sauf que notre héros qui mène son enquête doit intégrer le Shinsen Gumi et donc passer chez l’ennemi pour retrouver son père… Ambiance !

Il faut savoir se détendre !

Le ton de ce Like a Dragon Ishin est bien plus sérieux que le précédent opus ! Le moment et le sérieux de la trame principale y sont pour beaucoup. J’ai trouvé dommage que le côté “WTF” soit mis en retrait à l’exception de certaines quêtes annexes. Le scénario est toujours aussi bon avec des twists à répétitions et surtout le fait que le scénario s’intègre parfaitement dans l’Histoire avec un grand H. Ce que je trouve dommage en revanche c’est le rythme narratif que j’ai trouvé un poil long et ennuyeux. Le jeu se divise en plusieurs chapitre qui ont tous la même construction : une cinématique d’ouverture, des dialogues entrecoupés de combats et une cinématique de fin qui généralement distille une info importante qui sera développée dans le chapitre suivant. J’aurai aimé plus de surprise et d’extravagance surtout venant d’un studio comme Ryu Ga Gotoku.

Like A Dragon Ishin
Avé Krichna !

2014 c’est loin !

Pour être totalement transparent, j’ignorais que Like A Dragon Ishin est un remake brut de décoffrage du jeu sorti en 2014. Que je sois plus clair : je savais que le jeu était un remake mais j’avais espoir d’une belle refonte graphique et ce n’est pas forcément le cas… Like A Dragon Ishin n’est pas moche loin de là, il était même de très bonne facture à sa sortie mais quasiment 10 ans plus tard, le constat n’est pas le même. Déjà j’avais été un peu refroidi lors de la sorti de Yakuza Like A Dragon. A l’époque j’avais trouvé que le jeu soufflait le chaud et le froid avec tantôt de magnifiques cinématiques et d’autres beaucoup moins travaillées et tantôt des décors clinquants et d’autres fois désespérément vides… J’ai eu exactement la même sensation avec Ishin mais avec une qualité globale inférieure…

Like A Dragon Ishin
Ce n’est pas dingue
Like A Dragon Ishin

Le jeu commence bien avec une très belle cinématique mais la scène suivante m’a ramené à la réalité avec une qualité bien inférieure. Il faut dire que c’est le même moteur graphique depuis 2013 ! Il serait donc temps de changer d’autant que le Yakuza inédit de 2020 avait mis en lumière les limites de ce moteur. En dehors des cinématiques, le jeu n’est pas dingue graphiquement juste acceptable. Les décors sont convenus et ne cassent pas trois pattes à un canard, les effets de lumière un poil datés mais la fluidité est présente (c’est déjà cela). Vu que les décors sont relativement vides, on n’est pas gêné au niveau de la visibilité même si les combats peuvent être un poil fouillis (je vais y venir).

Like A Dragon Ishin
Un peu vide la rue…
Like A Dragon Ishin

Clairement je m’attendais à beaucoup mieux de la part de Ryu Ga Gotoku surtout pour le portage d’un titre inédit en occident et pour une licence qui en train de creuser son trou dans nos contrées. Je n’ai pas l’impression que ce Like A Dragon Ishin soit la meilleure des pubs qui soit… Au niveau sonore, les musiques sont discrètes mais arrivent à prendre de la place lors des moments clés. Toujours au rayon de la feignantise j’appelle le doublage ! Franchement 9 ans c’est pas assez proposer un doublage en anglais ? Alors le doublage japonais est de bonne facture là n’est pas le problème mais quand tu t’attaques à une région différente qui ne connaît pas trop la licence donne envie aux joueurs décérébrés que nous sommes de s’intéresser au jeu ! Le doublage japonais j’ai du mal et puis les dialogues sont longs donc passer mon temps à lire des sous titres c’est moyen pour un jeu qui s’appuie énormément sur son scénario et sa narration.

Avant c’était action !!!

Le dernier opus de la licence a marqué un tournant puisque l’on est passé du genre beat’em up à des combats au tour par tour. S’agissant d’un simple remake sans modification, on retrouve une sorte de beat’em up un peu brouillon dans les combats. le système est plutôt bien pensé. On peut switcher entre 4 styles de combats d’une simple pression sur le pad et même en plein enchainement. on peut donc se battre à mains nues, avec un katana, un pistolet ou un mélange katana / pistolet. Bien évidemment il faut s’adapter en fonction des ennemis que l’on a en face. Je dis que le système est brouillon en combat à cause de la caméra qui est très souvent à l’ouest et le système de verrouillage qui n’est pas des plus fameux… Il n’est pas rare de prendre des coups d’un ennemi surgissant d’un angle mort. C’est un peu rageant à haut niveau car Like A Dragon Ishin ne laisse que peu de place à l’erreur surtout pour les combats de boss !

Like A Dragon Ishin est un J-RPG et comme pour tous les jeux de la licence il propose un contenu assez monstrueux. A l’inverse des autres jeux, les quêtes annexes sont prenantes, longues et difficiles ! Il y a des quêtes annexes qui demandent au moins 5 heures de jeu pour en voir la fin !!! On en parle de la petite en manque d’argent ou de la gestion de nos soldats (oui tu gèreras des soldats ! c’est cool !). Le jeu ne propose pas beaucoup d’indications visuelles et la découverte des quêtes annexes ou des activités secondaires relèvent de l’exploration. Il est facile de passer à côté des quêtes annexes si l’on fait le jeu en ligne droite (ce qui n’est pas forcément le concept d’un Like a Dragon). Si le côté WTF est mis en retrait pour la trame principale, il est bien présent pour les activités et quêtes annexes : on pourra danser, parier sur des courses de poulets, couper du bois, pêcher, faire un karaoké sur des clips érotiques… On dirait que l’imagination des développeurs n’avait aucune limite !

Like A Dragon Ishin sait donc tenir le joueur devant l’écran avec un contenu qui approche la grosse vingtaine d’heure pour la trame principale et je dirai une bonne cinquantaine d’heures pour ceux qui voudront également parcourir les quêtes annexes. Ces quêtes valent vraiment le détour car elles ont, à chaque fois, une belle narration avec des personnages ayant un background recherché.

Conclusion

J’ai adoré Yakuza Like A Dragon et… j’ai aimé (oui seulement aimé) Like A Dragon Ishin. Le jeu n’est qu’un remake sans amélioration technique. Objectivement le jeu fait daté d’un point de vue graphique. On retrouve le système classique de la série à savoir des combats en temps réel mais pourquoi les développeurs n’en ont pas profité pour apporter des correctifs qui auraient amélioré la qualité de jeu ? Je ne demande pas une refonte intégrale du jeu mais une meilleur gestion de la caméra, un léger lissage des décors et une qualité des cinématiques égale ce n’est pas trop demander quand même ? Pour les fans de la licence, le jeu est enfin dispo en Europe et devient de ce fait incontournable. Pour les autres, je trouve que le prix est excessif au regard de la qualité globale du jeu. j’attendrai une petite remise avant de me lancer dedans car pour le reste, Like A Dragon Ishin est très bon !

Satisfaction du Piwi 70 %

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Sega !) ICI PS5 / PS4 ou ICI XBOX SERIES X / XBOX ONE.

  • Date de sortie : 21 février 2023
  • Editeur : Sega
  • Développeur : Ryu Ga Gotoku Studio
  • Catégorie : Action aventure
  • Prix : 59,99 €
  • Classification : PEGI 18

Le test a été réalisé avec une version presse Xbox offerte par PlaiOn (Merci la team !).

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