God Of Rock, l’enfer du rythme ! [Test]

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Les jeux de rythme se font rares très rares et puis ce n’est pas forcément pour le meilleur. Après je fais parti de ceux qui ont été bercés par la série des Guitar Hero et le dernier opus Guitar Hero Live sorti sur old gen et qui était tout bonnement génial avec un contenu monstrueux via le online. Bref depuis c’est un peu morne plaine. Et puis je découvre, le jour de sa sortie je le confesse, God Of Rock dévleoppé par Modus Game, studio indé qui nous a offert une tonne de bons jeux dont dernièrement Cristales, Soulstice, Skully ou encore Ary and the Secret of Season. Il s’agit donc d’un studio prolixe qui parfois se rate également, on parle de Rustler ??? Il y a donc à boire et à manger et je ne suis jamais sûr d’y trouver mon compte. Bref cette fois on se lance dans des combats en rythme totalement endiablés !

Un concept novateur

God Of Rock propose des combats mais qui reposent essentiellement sur le rythme comme un Parappa the rapper (qui se souvient?). Avec notre personnage on affronte un autre en versus sauf qu’ici pas d’enchainement de combos, de stratégie de défense. Pour infliger du dégat il faut jouer les touches qui s’affichent sur notre partition en rythme avec la musique du niveau. Bien évidemment les gars de Modus Game ne se sont pas contentés de cela, sinon Gof of Rock aurait été qu’un simple jeu de rythme. Il y a également une dimension de combat avec des super que l’on peut activer pour rendre les choses plus difficiles pour l’adversaire : ajout de notes sur sa partition, dégâts accrus, regain de santé.

On a donc un réel mélange des genres et les personnages proposés se distinguent par leurs coups spéciaux et le profil que cela leur donne. Bon je ne vais pas vous mentir cela repose essentiellement sur le rythme et franchement il faut les avoir bien accrochées car le niveau est assez relevé même en mode facile ! Oui car en mode online on tombe sur des humains qui peuvent avoir le même problème que nous (je vais y venir) en revanche l’IA est simplement impossible à gérer sur certaines séquences.

Un léger problème de maniabilité

Donc pour ceux qui ce ne savent pas ce qu’est un jeu de rythme c’est simple ! On a une ou plusieurs lignes qui correspondent aux touches de la manette et il faudra appuyer au bout moment pour valider le coup. Si l’adversaire fait de même avec la même précision les coups se contrent sinon on peut commencer à pleurer… Si au départ God of Rock est accessible, très vite les musiques deviennent plus pêchues et demandent plus d’inputs à un rythme effréné et c’est là où sa pose problème. J’ai effectué le test sur Switch et les boutons sont A, B, X et Y avec une time line horizontale. Premier problème les lignes correspondantes ne sont pas dans le sens des aguilles d’une montre par rapport au touches de la manette mais elles se croisent. Je ne sais pas si je m’explique bien mais en gros ce n’est pas du tout intuitif !

Ensuite pourquoi avoir choisi ces touches alors que les gâchettes auraient été plus appropriées ???? Je n’ai qu’un pouce pour les 4 touches choisies alors que pour les gâchettes chacune à son doigt (coquines va !). Si tu ne vois pas le problème je te demande : comment tu passes de A+B à A+X puis X+Y en moins d’une seconde (je n’exagère pas) avec seulement le pouce ??? Surtout qu’il ne faut pas oublier les coups spéciaux qui se déclenchent en faisant des quarts de cercle et les gâchettes !!! En fait la principale difficulté de God of Rock résulte du mappage des touches ! Et bien évidemment c’est une option qui ne peut être modifiée ! Oui je ne suis pas content car ça m’a vraiment fait péter un plomb puisque ça constitue un obstacle insurmontable à haut niveau et pourtant j’ai persévéré !

Au bout d’un moment c’est tellement violent qu’il faut choisir : soit on se concentre sur les touches en rythme, on tient la manette de manière peu orthodoxe et on oublie les coups spéciaux (sauf celui qui ne demande qu’à appuyer sur deux gâchettes simultanément) mais le problème c’est que cela casse le concept du jeu. Soit on la joue comme les développeurs l’ont voulu et le problème c’est que très vite on prend des baffes bien violentes par l’IA sur les derniers adversaires du mode arcade.

Un contenu limité

Si le concept est intéressant, il reste mis en œuvre de manière très simpliste et j’aurai aimé en avoir plus. Le jeu propose un mode arcade, un mode online et un éditeur de niveau (outre l’éternel mode entrainement). Le mode arcade consiste à affronter les 12 personnages du jeu (oui on affronte son double également) sur 8 arènes et basta. J’ai bien conscience que God Of Rock est un jeu de baston mais quand même, c’était trop demandé de scénariser le mode arcade ? Je ne sais pas mais ça donne envie de s’intéresser aux différents personnages. Au lieu de ça, on a une phrase de présentation au début du mode et une vignette à la fin… C’est vraiment très léger et ça donne pas forcément envie de refaire le mode avec un autre personnage. Car il ne faut pas oublier que le jeu est d’une difficulté monstrueuses sur les deux derniers combats même en jouant en facile !

A côté on a le mode online… encore faut-il trouver quelqu’un !!! Il y a bien le multijoueur en local mais cela diminue drastiquement les possibilités. Il y a le mode éditeur de niveau. Sauf que je vous le dis tout de suite : oubliez Mario Maker, ici il faut Bac +12 pour réussir à faire un niveau. Pour ceux qui me lisent régulièrement, je suis bourrin et donc je n’ai peut être pas la patience pour éditer un niveau complet mais c’est vraiment obscur ! En fait on prend une chanson donnée et on va construire la piste à savoir les input qui déclenchent les attaques. C’est pas évident de parvenir à un résultat que l’on qualifierai d’acceptable

Un bel emballage dont on ne profite pas…

Ce qui m’a surpris avec God Of Rock c’est la réalisation. Pour être honnête, je craignais la réalisation, j’avais un a priori du genre « y’a le concept novateur et donc la réalisation on s’en fout ». Et bien pas du tout ! J’ai même trouvé le jeu sacrément bien fait visuellement parlant. Chaque personnage a une identité visuelle propre et malgré les pseudos, il est facile de les associer aux grand noms de la chanson. Les arènes, qui sont au nombre de 8 sont également bien fiches et variées. Les coups sont aussi bien réalisés avec une avalanche d’effets visuels. Vraiment j’ai été surpris de la qualité. Il y a un hic : on ne profite en rien de tout ça car on n’a pas le temps de regarder ailleurs que la timeline d’input située en bas de l’écran. Le jeu est tellement exigeant que je n’avais même pas le temps de regarder ma barre de vie ou celle de l’adversaire ! On est focalisé sur la time line jusqu’à l’animation du KO (parfois je ne savais même si c’était moi ou l’adversaire qui était KO…) C’est con de se casser le cul à faire une jolie réalisation si les joueurs n’en profite pas in game.

Niveau son, là aussi la qualité est là avec 40 morceaux. Bon, une grande partie est du rock / métal (rappelez moi le titre déjà) mais toutes sont bien péchues ! Ce qui est dommage c’est la RNG des morceaux. Parfois on se tape deux / trois fois la même musique sur 10 combats… C’est un peu abusé dans la mesure où il y a 40 morceaux, il y a donc moyen de se faire deux séries de 10 combat sans avoir la même musique non ?

Conclusion

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Nintendo ni Just For Games !) ICI PS5 / PS4 ou ICI SWITCH ou ICI XBOX SERIES X / XBOX ONE.

Le test a été réalisé avec une version presse digitale Nintendo Switch offerte par Just For Games (Merci Thibaud !).