Cette semaine c’est la grosse semaine qui me ramène plusieurs décennies en arrière (oui je n’ai pas peur des mots). J’étais encore en « culotte courte » et avec les copains, nous nous faisions la guerre à coup de Sega c’est mieux que Nintendo ou plus simplement Mario c’est plus fort que Sonic. Je ne vais pas le cacher, j’étais plus « team Nintendo » (Mario je t’aiiiiiiiiiiime !), oui j’ai eu une Nes puis une Snes voilà. Même en jouant chez les potes, je n’arrivais pas à accrocher spécialement à Sonic, d’autres jeux de chez Sega me plaisaient bien plus. Puis on vieillit et on s’essaye à tout et le Sonic Mania m’avait un peu réconcilier avec le hérisson bleu. J’ai également apprécié Sonic Frontiers qui s’éloignait des codes de la licence en proposant un open world en 3D. Avec Sonic Superstars, c’est un réel aux sources puisque le jeu revient à des scrolling horizontaux en 2D (mais avec des décors 3D faut pas déconner). Est-ce que le hérisson peut montrer ses muscles face au plombier moustachu ?
Encore et toujours le Docteur Eggman
La licence n’a jamais brillé par son scénario et Sonic Superstars fait de même. On retrouve Robotnik (Dr Eggman pour ceux qui ne le connaissent pas) associé de Fang et Trip. Je ne connais pas les deux derniers précités mais ils sont apparus dans des épisodes précédents. Bref comme à son habitude le vilain a décidé de capturer des animaux et cette fois ceux sont les animaux géants des Northstars Islands (qui remplacent les Green Islands) qui sont visés. Sonic ne peut pas laisser passer ça et part à l’aventure accompagné d’Amy, Tails et Knuckles (j’ai toujours du mal à écrire son nom…).

Voilà voilà… C’est tout ! La suite de l’histoire, ou plutôt le fin mot, on l’a à la fin ! Entre les niveaux, il n’y aucune scène qui va faire progresser la trame principale. Au mieux on a des petites scènes entre Fang et Trip, scènes teintées d’humour puisque les deux personnages sont un peu des Laurel et Hardy. C’est mignon et surtout cela permet d’ajouter à l’aventure les acolytes de Sonic. De temps en temps entre les actes 1 et 2 d’un monde, on aura un stage à jouer avec Tails, Amy ou Knuckles (j’ai fait l’histoire en choisissant Sonic). Attention lesdites petites scènes n’ajoutent rien au background elles ont le mérite de faire sourire et de servir de transition entre deux niveaux.


Des sensations à l’ancienne
Mannette en main, Sonic Superstars se montre comme un véritable Sonic à l’ancienne comme je me plais à le dire. Dès les premières minutes de jeu, j’ai eu l’impression de revenir 20 ans en arrière ! En bien comme en mal… Sonic c’est de la vitesse, du rythme, des niveaux labyrinthiques que l’on traverse en long en large et en travers à la vitesse de la lumière. Tout en sprintant, il faut ramasser des rings et en conserver au moins un pour ne pas mourir. Le système n’a pas changé et Sonic Superstars reprend tous ces éléments. Au delà, Sonic Superstars rend un bel hommage aux premiers opus de le licence en reprenant à de nombreuses reprises le level design de mondes emblématiques. Je pense notamment aux mondes du flipper que j’ai adoré malgré la difficulté de ces derniers lorsque l’on cherche à faire une bonne performance, celui des ruines aquatiques qui m’a rappelé les mauvais souvenirs dans lesquels je cherchais désespérément une bulle histoire de reprendre mon air.



Il y a également le niveau du casino qui nous retourner la tête au propre comme au figuré. En fait je pourrais citer quasiment tous les niveaux. Il y a bien des niveaux totalement inédits mais l’essentiel est repris des précédents jeux. Cela pourrait faire grincer des dents. Après les joueurs qui voulaient un retour aux sources seront servis ! Malheureusement, Sonic Superstars amène aussi les mauvais côté de la licence. Je ne sais pas vous mais j’ai toujours eu l’impression que Sonic avait du beurre sous les pieds qui le faisait glisser à chaque saut. On est d’accord pour dire qu’à la réception de chaque saut, Sonic fait deux ou trois pas façon glissade à moins de tripoter son joystick comme un malade. J’ai toujours eu du mal et je n’ai jamais compris pourquoi, à l’époque, Sega ne s’était pas inspiré de Nintendo au niveau de la maniabilité et de la précision des sauts. J’ai retrouve ce problème dans Sonic Superstars et je reconnais que cela m’a passablement énervé surtout pour les derniers mondes qui sont plus grands, plus labyrinthique et surtout avec des phases de plateformes plus exigeantes et plus punitives.


En plus de cette imprécision, j’ai trouvé notre hérisson bleu « lourd » pour démarrer ou sur certains sauts et cette lourdeur n’était pas volontaire ou issue du level design. C’est frustrant dans un jeu qui mise sur la vitesse et la rapidité d’avoir un personnage qui a du mal à se mettre en mouvement. Attention les reproches sont bons pour tous les personnages jouables car oui on choisit le personnage avec lequel on fait les niveaux. Chaque personnage a ses capacités propres qui peuvent rendre certains niveaux plus faciles ou permettre d’accéder à des portions du niveau réservées à un personnage particulier. Cela permet de refaire les niveaux sous un autre œil et ainsi ajouter un peu de contenu.


J’en profite pour parler de la durée de vie du jeu. 3 heures c’est vraiment peu surtout pour un jeu vendu au prix fort ! Alors certes une fois le jeu finit, un nouveau challenge apparaît et nous pousse à refaire les niveaux mais il faut en avoir le courage ! Il y a bien un système de pièce à collecter dans les niveaux pour les dépenser dans la boutique pour customiser le robot qui nous accompagne mais c’est superficiel et ce n’est pas le genre de truc derrière lequel je cours. Les développeurs ont également pensé à ajouter un mode multijoueur c’est bien venu mais ce n’est pas forcément ce que je cherche dans un Sonic. J’avoue avoir fait deux trois parties avec mon petit mais c’était surtout pour lui. Je me dis que c’est peut être le but chercher par les développeurs : toucher un nouveau public via les anciens.

Je poursuis au rang des nouveautés ce qui me ramène au gameplay : les chaos émeraudes. Elles sont de retour et elles permettent toujours de débloquer Sonic d’or. Dans Sonic Superstars, elles ont une utilité supplémentaire : elles donnent des supers pouvoirs. Sonic peut ainsi se dédoubler, faire apparaître de nouvelles plateformes, se projeter en boulet de canon voir sauter à l’infini… Dans les niveaux cela se traduit par des mécaniques de gameplay nouvelles. Pas de panique le jeu nous indique quand et quel pouvoir utiliser. Pour les boss, présents à chaque fin de niveau, ça fout en l’air toute difficulté… Déjà que le jeu n’est pas bien dur pour preuve, je ne suis pas un foudre de guerre sur Sonic et pourtant j’ai terminé le jeu en moins de 4 heures ! Avec les super pouvoirs, cela permet de casser les mécaniques de boss et de les vaincre plus rapidement et plus facilement !



Une réalisation impressionnante !
Graphiquement, j’ai trouvé Sonic Superstar au top ! J’ai eu l’impression de revoir les niveaux connus sur Mega Drive mais pimpés version grand luxe ! J’ai trouvé les décors détaillés, flashy et dans l’esprit de Sonic. La variété est également au rendez-vous avec 11 niveaux au décors totalement différents. A chaque fois c’est réussi et ça fourmille de détails ! Encore une fois les niveaux du flipper ou celui de l’usine de Robotnik m’ont bluffé par leur niveau de détail. Malgré tous ces détails le jeu reste parfaitement fluide au prix malheureusement d’une caméra rapprochée afin de limiter le nombre d’éléments affichés à l’écran. Je dis malheureusement car avec la vitesse on n’a parfois pas le temps de voir venir l’obstacle ou l’ennemi ce qui oblige à un certain parcoeurisme pour certaines portions de niveaux si l’on veut récupérer certains objets ou pièces. Si le bestiaire est classique, les boss sont à chaque fois d’envergure et originaux d’un niveau à l’autre avec des mécaniques de gameplay plus ou moins recherchées et compliquées à moins d’utiliser nos supers pouvoirs…




La bande son de Sonic Superstars n’est pas en reste. Chaque jeu de Sonic a brillé par ses musiques qui collaient à chaque fois à l’ambiance du niveau. Les musiques rythment l’action et généralement nous poussent à aller plus vite quitte à prendre des risques. Les bruitages sont les mêmes qu’à l’époque : le ramassage de ring, les bumpers ou encore les trampolines ont les mêmes samples que dans les années 90’s. Franchement c’est un plaisir dont je ne me lasse jamais bien que je ne sois pas fan de la licence, j’ai toujours adoré l’ambiance et je l’ai parfaitement retrouvé avec la bande son.



Sonic Superstars

Editeur : SEGA
Développeur : SEGA
Catégorie : Action aventure
Prix : 69,99 €
Classification : PEGI 3
Un bel hommage
Sonic Superstars signe assurément un retour aux sources et rend un très bel hommage aux premiers opus de la série. Les références sont nombreuses et beaucoup de niveaux reprennent les éléments de gameplay mais aussi les décors d’antan en y apportant un sacré lifting ! S’il y a bien un truc qui m’a bluffé c’est la réalisation ! Les décors sont bien détaillés et surtout le jeu est ultra fluide. La bande son reste un point fort de la licence et cet opus ne fait pas exception. En revanche j’ai toujours du mal avec le gameplay que je trouve très imprécis par rapport à un Mario (oui je garde un parti pris) et Sonic Superstars reprend trait pour trait celui des épisodes 2D. Un point noir reste la durée de vie. 3 heures pour terminer un jeu à 70 balles c’est dur ! Il y a bien un mode bonus une fois le jeu fini mais ça reste léger en terme de contenu. Les fans de la licence seront néanmoins aux anges de retrouver leur mascotte préférée au top de sa forme !
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Nintendo ni Sega !) ICI PS5 / PS4 ou ICI SWITCH ou ICI XBOX SERIES X / XBOX ONE.
Le test a été réalisé avec une version presse offerte par Plaion (Merci l’équipe !).
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