Super Bomberman R 2 [Test]

Temps de lecture : 6 minutes

La licence Bomberman est une licence qui me rappelle mon enfance. Lorsque j’entends le mot bomberman, je repense aux parties endiablées à quatre sur Super Nintendo ! Je n’avais pas le jeu mais on se rejoignait chez un pote dont le frère avait la SNES et surtout un adaptateur pour 4 manettes ! On y a passé des après midi dessus peut être même plus de temps que sur Street Fighters 2… Puis la licence est tombée en désuétude avec des opus qui ne resteront pas dans les mémoires. La faute a un gameplay assez limité et qui a du mal à s’adapter à d’autres situations. Bomberman c’est des matchs dans une petite arène dans laquelle lil faut vaincre ses adversaires au moyen de bombes dont on peut améliorer le nombre et la portée (avec des bonus complémentaires). Faire de Bomberman un jeu d’aventure n’est pas chose aisée et pourtant on persiste et on signe. Konami nous propose ainsi Super Bomberman R 2 et il est temps de voir ce que ça vaut !

Mode histoire activé !

Lorsque j’allume Super Bomberman R 2, je découvre la présence d’un mode histoire et je me dis « et merde ils persistent« … Du coup je me sens obligé de le lancer et comme je le sentais c’est… très mauvais ! Non en fait c’est un vaste didacticiel agrémenté de phases d’exploration ultra répétitives. Le but est de parcourir 3 planètes qui sont divisées en 15-20 zones chacune et de libérer les Ellons prisonniers. On va donc casser du bloc, battre des ennemis et ramasser les Ellons qui permettent de débloquer les zones suivantes. C’est mou c’est long et ultra répétitif.

Heureusement que notre exploration est pimentée par la résolution de mini jeux de type puzzle ou énigme. Ces mini jeux permettent d’avoir encore plus de Ellons et donc de progresser plus rapide. Ce n’est pas dingue mais la grosse partie ce sont les batailles de château ! Il s’agit du nouveau mode proposé par Super Bomberman R 2. Il y a de l’idée mais c’est à travailler et à approfondir. On a une base qui protège cinq coffres. On va être attaqué par une foultitude d’ennemis et le but est de mettre en place des défenses qui empêcheront de vous faire voler les trésors sinon c’est perdu. On a donc une masse impressionnante de défenses à notre disposition et le but est de bien les placer pour tenir le temps de l’assaut.

C’est intéressant sur le papier mais manette en main c’est un bordel sans nom. Je n’ai pas trouvé le mappage des touches et le menu intuitifs. La précision dans le placement des objets n’est pas fameuse et très régulièrement je me suis planté dans les manips : c’est chiant. Surtout, la carte comporte déjà trop d’éléments de base et c’est impossible de prévoir le résultat final. Ensuite durant l’assaut on ne peut rien faire si ce n’est regarder. Plusieurs fois j’ai pensé que mes défenses étaient optimales mais le random des assaillants peut tout foutre en l’air. C’est illisible au possible et on peut perdre sans vraiment comprendre pourquoi ou ce qu’il faut changer. C’est finalement la seule nouveauté apportée par le jeu et c’est la chose que j’ai le moins apprécié…

Retour aux classiques

A côté du mode solo, Super Bomberman R 2 propose un multi qui revient aux bases. Je tiens à préciser que je n’avais pas fait le précédent opus pas plus que je n’ai joué au free top play précédent qui a priori n’est pas resté sur la durée. Côté multi, c’est donc là que j’ai trouvé mon petit bonheur. Il y a le battle royal bomberman 64 et ensuite les combats classiques sur des cartes en 2D. Mon dieu que c’est bon ! Alors il y a eu des petits ajouts qui ne m’ont pas forcément plu comme les pouvoirs qui permettent de donner des coups directs ou encore d’envoyer des ondes de choc. Cela fout un peu en l’air le gameplay mais heureusement il est possible de jouer sans ce qui donne de meilleurs parties.

C’est simple mais c’est efficace. Je comprends que certains trouvent que cela fasse trop peu mais comment faire plus ? Au départ la licence Bomberman est telle qu’elle est ! On peut ajouter des modes solos, des variantes ou des super pouvoirs, cela ne fera que dénaturer l’esprit de la licence de base et n’apportera pas grand chose au final. Super Bomberman R 2 s’est également doté d’un season pass histoire de ne pas passer à côté de sous supplémentaire. Il faut quand même les avoir accroché et jouer beaucoup mais vraiment beaucoup ! Pas sûr que cela tienne les joueurs car Bomberman c’est sympa une après midi entre potes ou 5-10 minutes de temps en temps mais de là à ne faire que ça…

Une réalisation fainéante ?

Je n’ai pas trouvé que les gars de Konami ne se sont cassés la tête pour la réalisation de Super Bomberman R 2. On parle de maps en 2D et leur nombre n’est pas folichon, on fait vite le tour et c’est dommage que les développeurs n’aient pas pensé à faire des maps avec un peu plus d’interactions avec les joueurs. Les animations des explosions auraient également être un peu plus travaillées. J’ai eu l’impression d’un travail un poil bâclé. Cette impression est d’autant plus forte dans le mode solo qui m’a fait traversé des zones aux tableaux quasiment identiques d’un écran à l’autre et avec des éléments de décors manquant de détails et peu variés.

Vous l’aurez compris, la réalisation n’est clairement pas le point fort de Super Bomberman R 2 ! Pourtant il n’y avait pas grand chose à faire ! Bomberman c’est un sprite que l’on peut transformer ne changeant uniquement la couleur, du coup on fait une trentaine de personnages jouables différents mais qui sont identiques au niveau du gameplay… Le bestiaire n’est pas étoffé et manque cruellement de relief… Je n’évoquerai pas l’aspect son plus que minimaliste… Finalement la réalisation de Super Bomberman R 2 le place au rang des jeux mobiles et c’est dommage car ça reste une licence historique du jeu vidéo.

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Nintendo ni Konami !) ICI PS5 / PS4 ou ICI SWITCH ou ICI XBOX SERIES X / XBOX ONE.

Le test a été réalisé avec une version presse digitale Nintendo Switch offerte par Reset PR (Merci Audrey !).