Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name [Test]

Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name [Test]

Temps de lecture : 11 minutes

J’ai découvert la licence Yakuza avec le dernier sorti en 2020 : Yakuza Like a Dragon. Je ne suis donc pas arrivé au meilleur des moments au niveau du scénario puisque l’opus laissait de côté le héros emblématique de la série, Kiryu Kazuma, ainsi que l’aspect beat’em all pour un RPG au tour par tour. Le jeu n’en reste pas moins très réussi et j’y ai pris un sacré plaisir. Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name signe un retour aux sources puisqu’on reprend les commandes du légendaire Dragon de Dojima (c’est Kiryu Kazuma pour ceux qui ont du mal). Le jeu doit faire la passerelle entre Yakuza 6 The Song of life (que je n’ai pas fait) et le futur jeu Like a Dragon : Infinite Wealth qui sera le 8 puisque le 7 c’est Yakuza Like a Dragon… Vous suivez ? Non ? C’est normal prenez un actifed ça va aller mieux ! La narration c’est une spécialité du studio Ryu Ga Gotoku. Donc finalement où vient se placer ce Like a Dragon Gaiden et est-il digne de la série des Yakuza ? Je vous donne mes impressions dans ce test !

Une narration toujours aussi complexe !

Je l’avais bien compris avec l’opus précédent, la narration est un des points forts de la licence Yakuza et ce Like a Dragon Gaiden malgré sa simplicité annoncée n’échappe pas à la règle. Au départ The Man Who Erased His Name avait été annoncé comme un DLC au 7ème opus puis finalement les développeurs ont décidé d’en faire un jeu à part entière ce qui peut sembler bizarre lorsque l’on ne s’intéresse pas à la licence dans son ensemble et à l’histoire qu’elle propose et qui est pour le coup l’une des plus travaillée que j’ai pu voir sur une licence du jeu. Les gars de chez Ryu Ga Gotoku sont capables de sortir un PNJ du troisième opus au milieu d’un dialogue et Like a Dragon Gaiden en propose un florilège. Il faut donc être au point sur la licence pour percevoir toutes les références aux précédents opus.

Faire de Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name un opus n’est pas une mauvaise idée pour ceux qui veulent suivre l’histoire et je vais tenter de poser les bases car encore une fois je n’ai pas fait les précédents opus à l’exception du 7… Dans Like a Dragon Gaiden, on incarne Kiryu Kazuma qui est le personnage principal des 6 premiers épisodes, le 7 fait apparaître une nouvelle tête, Ichiban Kasuga. Il faut savoir que le prochain opus, Infinite Wealth, va mettre en scène les deux protagonistes pour encore plus de baston. Il fallait donc les mettre en lien et surtout expliquer ce que branler le meilleur des Yakuza alors que l’on avait un guss qui tenter de gravir les échelons seul.

He’s back !

On apprend donc que Kiryu Kazuma a simulé sa mort pour protéger les siens et travaille pour les Daidoji. C’est une sorte d’organisation qui est au dessus des factions des Yakuza classique qui bosse avec la police le gouvernements et qui au final, fait ce qu’elle veut. Qui a dit NSA ou CIA ? Sauf que Kiryu c’est le légendaire Dragon de Dojima et que les factions historiques au rang desquelles on trouve l’alliance Omi ne croient pas à sa mort et commence à le chercher. Comme disait ma grand mère, quand on cherche, on trouve ! C’est ainsi que Kiryu aura des choix à faire entre renouer son passé et revenir à la vie ou rester dans l’ombre.

Like a Dragon Gaiden, comme ses aînés, propose un scénario riche avec des personnages remarquables. Mine de rien, la mort simulée de Kiryu le fait repartir à zéro et on retrouve un peu le rapport que pouvait avoir Ichiban. J’ai bien apprécié Akame qui est un des personnages central puisque c’est par elle que passent la quasi intégralité des missions secondaires. C’est le genre de nana qui fait toute gentille toute fragile alors qu’en fait elle gère un réseau de malade et n’hésite pas à nous tromper pour parvenir à ses fins et gagner de l’argent. Malgré cela, elle devient un personnage attachant car mine de rien loyal au fil du temps. Comme les gars de Ryu Ga Gotoku veulent une narration riche, on se retrouve avec des phases de dialogues interminables ! C’est pour moi le point noir de la licence qui constitue pourtant un de ses atouts. Je confirme, il est possible de raccourcir certains dialogues ou d’éviter des cut scènes qui sont totalement inutiles. Alors oui on en apprend plus sur un PNJ mais il y en a tellement et l’histoire est déjà bien travaillée que c’est presque impossible de tout retenir !

Une trame principale sur rail

Like a Dragon Gaiden propose une histoire principale très travaillée avec beaucoup de dialogues et au milieu ? Beh on cogne on cogne et on recogne ! Puis on discute et on cogne et on cogne et on recogne ! Puis on discut… Bon je pense que vous avez compris, le gameplay de l’histoire principale ne casse pas trois pates à un canard ! On parle à un PNJ qui fait progresser l’histoire et nous demande d’aller dans un lieu. En chemin on croise des mobs que l’on fracasse. On arrive sur les lieux, on parle avec un méchant s’en suit une baston dans un lieu fermé, on fracasse tout le monde et on repart sur un dialogue. Ce n’est vraiment pas dingue et c’est le lot de tout beat’em all.

On cause plus là ?

J’ai également trouvé les combats assez répétitifs. Alors que Yakuza Like a Dragon proposait 4 styles de combat différents, ici on n’en a plus que deux… Le style agent qui est un style nouveau appris par les Daidoji et le style du Dragon qui est celui de Kiryu. Les combos sont pour le coup limités et on a beau acquérir de nouvelles aptitudes et compétences via de l’argent et des points de réseau Akame ça ne change pas drastiquement les combats. Les adversaires ne sont pas forcément variés. Ils changent surtout dans leur design et certains peuvent porter des armes mais rien de folichon. On refait donc toujours le même combo, à savoir le plus efficace pour raccourcir le combat et on déclenche notre fureur dès que l’on a la jauge pleine sur le boss de la zone histoire de ne pas perdre de temps. C’est assez basique.

Like a Dragon Gaiden permet de personnaliser son personnage mais c’est essentiellement esthétique ! Je trouve dingue que le jeu propose plus d’items esthétiques que d’items utiles c’est à dire qui améliore les stats de notre personnage ! Dès le début du jeu on peut habiller notre personnage comme on veut de la tête au pied mais par contre on ne peut mettre qu’une pièce d’équipement… Pour en mettre plus, il faudra débloquer les aptitudes mais attention ça coute cher et il faut attendre la deuxième moitié du jeu pour commencer à gagner beaucoup d’argent sur les missions et ainsi pouvoir acheter les aptitudes. J’ai trouvé d’ailleurs con que le jeu nous donne la possibilité de baver sur les aptitudes mais de devoir attendre longtemps avant de pouvoir se les offrir !

Like a Dragon Gaiden
Le style

A l’exception des combats de boss et du colisée, le jeu nous installe dans une routine qui m’a limite fait dormir et c’est vraiment dommage car les combats ne manquent pas de rythme mais ils se ressemblent trop et les dialogues ont tendance à nous sortir de l’action. Les objectifs proposés ne varient jamais, on se contente de vaincre les vagues d’ennemis que le jeu propose sans aucune variation. Quand je vois que l’on tire à boulet rouge sur des jeux au budget moindre qui propose des expériences plus variées et là on ne dit rien si ce n’est c’est top, j’ai du mal à comprendre… Ce n’est pas compliqué de proposer de l’escorte de la défense de point ou je ne sais quoi qui changerait du :”fracasse tout le monde et basta“. Si encore le personnage disposait d’une panoplie de coups énormes mais ce n’est même pas le cas ! Pour ce qui est de la difficulté, la seule différence c’est les fenêtres de coups que l’on peut exploiter. En difficile elles sont réduites au maximum et en plus les ennemis sont des sacs à PV et frappent comme des sourds ! Les combats sont encore plus longs et il y a de quoi devenir fou !

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Un contenu annexe toujours aussi monstrueux !

La licence Yakuza brille également par le contenu annexe que propose chacun des opus. Like a Dragon Gaiden nous propose une version restreinte de Yokohama mais il y a toujours autant de chose à faire ! Je ne parle pas seulement des missions annexes mais aussi des activités qui ne servent à rien si ce n’est à passer du temps ! Tu veux faire un billard ? C’est possible ! Une partie de vieux jeu vidéo type Alex Kidd ou Sonic ? C’est possible ! Tu veux jouer au Majong ? C’est possible ! Tu veux faire un karaoké sous forme de jeu de rythme ? C’est possible ! Tu veux passer un moment super malsain ou à minima malaisant avec une escorte girl réelle ? C’est également possible ! Tu peux même manger un triple cheeseburger accompagné de ses frites et d’une bonne bouteille de saké !

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Je suis toujours impressionné de voir autant d’activités proposées dans un jeu ! Elles ne servent à rien si ce n’est parfois débloquer des récompenses au demeurant dispensables mais à chaque fois le gameplay est bien pensé et la maniabilité répond bien ! ça a le mérite d’allonger une durée de vie déjà bien conséquente ! Je ne comprends pas pourquoi les développeurs ne mettent pas leur créativité au service du gameplay principal du jeu ! Les missions secondaires tournent autour du réseau Akame qu’il faut faire progresser en remplissant des missions qui consistent à… fracasser tout le monde ! On peut également venir en aide aux gens dans la rue en leur retrouvant leurs objets perdus ou en leur apportant un item spécifique. Généralement ce sont des SDF qui ont faim… Encore une fois, il y avait moyen de faire un truc plus varié.

Mention spéciale au colisée que l’on trouve dans le château des truands. C’est un lieu ou les plus riches viennent dépenser les millions qu’ils ont en trop et pour nous, c’est l’occasion de faire des combats à morts dans une arène fermée ! Le challenge est au rendez vous avec des conditions de victoires bien difficiles à obtenir si l’on vise le rang S. Les combats peuvent être en 1V1 1Véquipe ou EquipeVEquipe. Certaines arènes proposent des modificateurs qui ajoutent du piment aux combats. C’est un lieu en plus utile pour se faire un max d’oseille donc oui vous allez y passer du temps ! Encore un fois, pourquoi les développeurs n’ont pas mis cette créativité au service du jeu principal.

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Comme un air de déjà vu !

Like a Dragon Gaiden était prévu comme un DLC et visuellement ça se voit ! Les décors sont la reprise exacte de Yakuza LIke a Dragon ce qui évite pas mal de boulot aux développeurs surtout que la map a été réduite. Déjà que pour le précédent opus je trouvais le moteur graphique fatigué, mon sentiment est renforcé trois ans plus tard. En revanche les cinématiques et les cut scènes sont bien détaillées avec des personnages parfois criant de réalisme (et je ne parle pas des escort girls qui pour le coup sont bien réelles !). En plus de bien gérer la narration, Ryu Ga Gotoku sait gérer la mise en scène qui passe par des expressions faciales qui parlent mieux que les mots. Pour l’aspect son, c’est également très réussi ! Le doublage japonais est top avec un bon jeu d’acteur. Les musiques in game ne sont pas trop présentes ce qui permet de profiter de l’action pleinement !

Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name


Date de sortie : 8 novembre 2023

Editeur : Sega

Développeur : Ryu Ga Gotoku Studio

Catégorie : Action aventure

Prix : 49,99 €

Classification : PEGI 18
Graphismes
70%
Son
80%
Gameplay
65%
Durée de vie
80%
Kiff personnel
65%

Un chapitre passerelle

Like a Dragon Gaiden n’est pas un Yakuza à 100%. Il en porte toutes les qualités mais également tous les défauts mais en version allégée. Le jeu est d’ailleurs plus court que ne l’est n’importe quel autre opus de la licence. Il n’empêche qu’il ne trahit pas l’esprit de la licence et reste très plaisant à jouer ! C’est dommage que les combats manquent de variétés en raison d’un gameplay revu à la baisse. Le jeu propose toujours autant de contenu annexe. En clair il ravira les fans de la série et pour ceux qui ne connaissent pas, il peut être un point de départ car mine de rien il reprend les bases du scénario ce qui permet de se mettre à la page et comme le gameplay a été simplifié avec moins de contenu il permet une entrée en matière tout en douceur. Il permet surtout de se préparer pour Like a Dragon : Infinite Wealth.

72%

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Sega !) ICI PS5 / PS4 ou ICI XBOX SERIES X / XBOX ONE.

Le test a été réalisé avec une version presse digitale Xbox offerte par Plaion (Merci Marianne !).

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