Mario vs Donkey Kong, réflechir mais pas trop ! [Test]

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J’ai l’impression que plus on avance plus on banalise ou met de côté ce qui a fait l’histoire du jeu vidéo. Genre le plombier moustachu est un incontournable pour qui touche ne serait-ce que d’un orteil les jeux vidéo. On aime où on n’aime pas, là n’est pas la question juste Mario quoi point barre on ne discute pas. Le personnage est entrée dans la pop culture et même nos parents qui n’ont pas joué aux jeux vidéo (oui j’ai 40 balais) le connaissent. Tout ça pour dire que j’ai l’impression que ce Mario vs Donkey Kong est sorti dans l’anonymat le plus total. J’exagère à peine car le jeu s’est bien vendu et a même eu la première place des ventes sur une semaine cependant rien sur les réseaux… Genre on s’en fout total ! On a préféré descendre Suicide Squad (que je trouve très bon au passage) et puis est arrivé Final Fantasy… Dur de se faire une place je l’admets mais tout de même on parle quand même d’un remake (ou plutôt d’un concept), sorti sur GBA en 2004 pour les curieux, apparu avant la naissance des consoles de salon telles que nous les connaissons ! Mario vs Donkey Kong c’est un peu le David vs Goliath contemporain. Mais le concept n’est-il pas passé de mode ?

Et Action !

Comme tout bon Mario qui se respecte, Mario vs Donkey Kong ne s’embarrasse pas d’un scénario complexe. On retrouve notre primate avachi dans son canapé qui regarde les publicités. Il tombe sur celle des poupées mario et se rend donc à l’usine qui les fabrique pour toutes les piquer. Mario décide dont de partir sur ces traces afin de stopper son délire. Franchement les développeurs ne pouvaient pas faire moins en terme d’histoire… Le scénario est complètement barré, Donkey Kong agit de la sorte sans but précis à l’inverse d’un Bowser qui veut soit devenir tout puissant soit piquer Peach ou même les deux. Le jeu n’est qu’un prétexte à un enchainement de niveaux dans des décors variés.

Concrètement on va poursuivre le primate qui va à chaque fois s’enfuir pour partir dans un environnement nouveau ce qui permet de justifier le changement de décor et l’ajout de mécaniques de gameplay propre à chaque monde. Chaque monde est constitué de 6 niveaux auxquels on ajoute un niveau spécial avec des mini mario et un niveau combat contre Donkey Kong. Graphiquement j’ai trouvé ce Mario vs Donkey Kong simple, épuré mais surtout parfaitement maitrisé. C’est simple il n’y a pas une faute de goût. La DA est celle de la licence. On retrouve certains éléments et ennemis emblématiques. C’est Mario quoi ! Les développeurs maitrisent parfaitement les ficelles même si cela manque d’originalité la forêt, la neige, la lave… J’aurai aimé que l’on sorte des sentiers battus surtout lorsqu’il s’agit d’un remake qui ajoute deux mondes au jeu original.

C’est dommage car les niveaux sont courts et même si le contenu est présent je l’ai trouvé un peu chiche. Du coup pourquoi ne pas avoir pris plus de risque ou de temps pour travailler un peu plus l’aspect graphique ? Je chipote mais faut bien que je râle un peu ! Mention spéciale pour la bande son de ce Mario vs Donkey Kong. Certaines musiques aux côtés jazz m’ont surpris car je n’ai pas pour habitude d’entendre ce genre de mélodies dans un Mario. Sauf que ce Mario est avant tout un jeu de réflexion et les musiques choisies sont parfaitement adaptées au genre : réfléchir à la cool (sauf pour les derniers niveaux j’avoue !)

Réfléchir avant d’agir !

Oui Mario vs Donkey Kong est un jeu de réflexion ! Ne vous inquiétez pas, il faudra quand même faire quelques sauts. Mais la difficulté ne réside pas là, le plus difficile est de « résoudre » le niveau. Chaque monde se compose de 6 niveaux type casse tête. Une fois ces 6 niveaux résolus, on débloque un niveau que j’appelle poupée mario et un niveau combat de boss. Commençons par les niveaux casse tête. Ils se composent de deux tableaux. Dans le premier il faut ramasser la clé et la ramener à la porte pour l’ouvrir. Simple sur le papier sauf que déjà faut trouver le chemin qui mène à la clé et une fois la clé en main, on ne peut plus monter les échelles ni passer dans certains endroits.

C’est là ou il faut se casser la tête pour établir le chemin. Le tableau suivant propose lui de retrouver la poupée perdu dans le niveau. Difficile à décrire mais le talent de Nintendo en terme de level design est là. On enchaine les niveaux sans ressentir un sentiment de lassitude ou de répétitivité. Pourquoi ? Justement grâce à un level design qui se renouvelle constamment et qui modifie le gameplay en le rendant plus riche. Ceux qui cherchent la raison du succès de Nintendo depuis plus de 30 ans c’est ça : le génie dans le level design et le gameplay ! On va donc ajouter des lianes, des ressors, de la glace, des plateformes mouvantes, des marteaux à l’ancienne et le tout fonctionne parfaitement bien !

Les niveaux ne sont pas difficiles et à aucun moment vous ne serez bloqué à moins de pas vouloir réfléchir… A l’exception d’un ou deux niveaux situés dans le dernier monde et dans les niveaux « + » qui proposent parfois des timing et des phases de plateformes un peu chiadées, le jeu est faisable par un enfant de 7 ans (expérience vécue). Pour ceux qui galèrent vraiment, il y a un mode détendu qui permet de faire les niveaux sans chrono pour nous mettre la pression. Il ne suffit pas pour autant de trouver la sortie du niveau pour gagner l’étoile idoine. Il faut en plus ramasser trois cadeaux répartis sur les deux tableaux. Là encore rien de dingue ! D’un côté j’ai déploré le manque de challenge en faisant le jeu en solo d’un autre je suis content de voir mon petit s’amuser sur le même jeu que moi.

D’ailleurs il est proposé un mode deux joueurs. Les niveaux sont identiques sauf qu’il est impossible de désactiver le chrono et en plus il ne faut pas ramasser une mais deux clés étant précisé que bien évidemment un personnage ne peut porter qu’une clé sinon ce serait trop facile… Honnêtement ça ne reste qu’un petit plus mais certains niveaux demandent une solution totalement différente à celle du mode solo. J’ai trouvé dommage de ne pas pouvoir enlever le chrono pour le mode coop car parfois les niveaux se montrent plus compliqués qu’en solo notamment les niveaux des poupées mario.

Ces niveaux demandent de ramasser les lettres toy dispersées dans un tableau à l’aide de 6 mini poupées mario qui vous suivent partout. Une fois les lettres ramassées il faut conduire les poupées à leur boite. Il est possible de perdre des poupées en cours de route via des éléments du décor car les poupées ne font que nous suivre du moment ou l’on se trouve dans leur champ de vision. En revanche elle ne peuvent monter les échelles. Il faudra donc généralement leur faire un chemin vers le haut pour atteindre la boite. Là encore pour avoir l’étoile il faut ramener les 6 poupées. Si on cherche du challenge, personnellement je l’ai trouvé ici particulièrement sur les derniers mondes et les niveaux bonus. Vous croyez quoi ? Qu’il n’y aurait pas de niveau bonus ? On verra cela plus tard…

J’en viens aux combats de boss. On est donc face à Donkey Kong et il faut lui balancer trois tonneaux à la figure pour l’emporter… Chaque combat proposera d’ajouter la mécanique de gameplay ou l’élément de level design dudit monde. J’ai trouvé ça trop simple et j’ai limite été déçu. Je m’attendais à un mini jeu façon Game&Watch ou encore le Mario vs Donkey Kong sorti sur Game Boy. Je l’aurai ce mini jeu mais seulement une fois dans l’aventure principale… C’est peu par rapport aux 8 combats de boss que j’ai trouvé vraiment insipides.

Une durée de vie en deçà

C’est un point qui m’a un peu déçu. J’ai trouvé le jeu vraiment trop court. Pour terminer l’aventure principale avec toutes les étoiles il suffit de 7 petites heures… Pourquoi j’insiste sur ces étoiles à ramasser. Car une fois les 8 mondes de la trame principale réussis on a accès à des mondes bonus et chaque niveau sera accessible en fonction du nombre d’étoiles que vous avez. Ces niveaux proposent un challenge supérieur mais surtout un gameplay différent avec l’ajout d’une mini poupée mario qui nous suit et qui doit ramasser une clé supplémentaire pour ouvrir la porte du premier tableau. C’est intelligent et ça ajoute un peu plus de contenu mais pas de quoi sauter au plafond. J’ai arrêté de vérifier le temps une fois l’aventure principale terminée mais sans dire de connerie en deux heures c’est bouclé.

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