MotoGP 25, de la simulation ET de l’arcade ! [Test]

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Il y a des jeux qui servent de point de repère dans l’année d’un gamer et notamment les licences sportives qui sortent chaque année leur nouveau millésime dans la même fenêtre de tir. Alors que le Moto GP de France arrive ce weekend, voilà que débarque MotoGP 25 développé par le maître dans le genre : Milestone ! Je commence à être un peu déçu par la licence dont les opus manquent en nouveautés et proposent parfois moins de contenu que l’année précédente ! Si en plus on ajoute l’absence d’évolution graphique avec des jeux qui sortent sur deux générations de consoles, avouez que le passage à la caisse peut se montrer salé pour une simple mise à jour du contenu officiel. Voilà que sort des stands MotoGP 25 qui a très peu fait parler de lui. Bonne ou mauvaise raison, je vous donne mon avis !

Conditions de test : J’ai effectué le test via une version physique PS5 envoyée par l’éditeur. Je tiens à préciser que j’ai effectué le test avec la main droite immobilisée dans une attelle ce qui m’a amené à tester la maniabilité à une main histoire de mourir moins con. Pour le coup la maniabilité est très bonne et il est possible de revoir le mappage des touches pour encore plus d’ergonomie.

Un jeu pour tous

L’un des points forts de la licence c’est la maniabilité et le fait que les développeurs essaient année après année de rendre leur jeu accessible aux plus grands nombres de joueurs. MotoGP 25 ne fait pas exception à la règle et va même plus loin que ses aînés. L’un des gros apports de ce millésime est l’ajout de deux « modes de jeu différents » : arcade ou simulation. Ce ne sont pas des modes de jeu à part entière mais ils modifient totalement l’appréhension du jeu ! Cet ajout a été fait pour que le plus grand nombre puisse s’essayer à MotoGP 25. Les puristes en auront pour leur argent en retrouvant une simulation comme ils l’ont toujours connu avec une infinité de réglage à faire, une maniabilité ultra exigeante et des sensations de conduite totalement réalistes.

Les joueurs qui veulent juste s’essayer à un jeu de moto sans s’arracher les cheveux avant et pendant chaque course (comme moi) seront ravis de voir ce mode arcade qui limite les réglages à faire et qui active automatiquement les aides à la conduite que l’on peut ensuite paramétrer à notre guise. On retrouve ainsi l’aide à l’accélération, au freinage, à l’équilibre et même la trajectoire idéale. Je vais être clair c’est limpide et ça fonctionne parfaitement ! C’est tellement bien fait que de moi même, j’ai, petit à petit, retiré les aides au fil de mes progrès. Les fameuses aides neurales s’adaptent à votre conduite et à vos erreurs : vive l’IA qui progresse ! Vous avez le contrôle de votre moto mais si vous vous éloignez trop de la conduite optimale ou si vous vous apprêtez à faire un soleil à plus de 280km/h, l’IA prend le relai et vous remet autant que faire se peut dans le droit chemin.

En plus des aides à la conduite, l’IA adverse s’adapte à vos performances. Vous finissez un GP avec 20 secondes d’avance, le GP suivant sera un peu plus corsé avec des écarts bien plus serrés alors même que vous ne baissez pas de rythme. Vous êtes agressif en prenant l’intérieur du virage, vos adversaires ne vont pas se gêner pour vous fermer la porte quitte à vous faire chuter de la moto ! Tout est pensé pour que chaque course soit équilibrée et reste un plaisir avec une dose d’exigence. A aucun moment vous allez rouler sur le jeu tout comme le jeu ne va pas vous rouler dessus !

Des améliorations dans le contenu (enfin !)

C’est un des points noirs de la licence selon moi depuis quelques années : un contenu qui n’évolue pas voir même qui régresse avec la disparition de certains modes de jeu pourtant intéressants (RIP les défis historiques). De prime abord, ce MotoGP 25 m’a fait peur… Une fois le jeu lancé, on retrouve le même didacticiel qui a pour but de nous jauger et nous proposer les réglages qui nous vont le mieux après quelques tours d’essai. On retrouve ensuite la même personnalisation d’avatar qui, encore une fois, est très réduite par rapport aux autres jeux. Viennent ensuite les modes de jeu et le douche froide continue…

On retrouve ainsi le mode GP, course solo, carrière, multijoueur et un mode Race off que je n’ai pas forcément relevé au début (my bad). Du coup et comme chaque année, je me suis lancé dans le mode carrière. Une nouvelle fois on personnalise notre avatar et on choisit une Team et pour moi ce sera Aprilia. Je retrouve le même système avec quelques évolutions mais pas de quoi m’extasier… Il faut choisir un objectif annuel et c’est parti pour une saison avec un calendrier complet ou réduit… comme l’an dernier ! Le mode carrière propose le MotoGP Wall qui est une sorte de réseau social avec lequel on pourra interagir avec les autres pilotes mais également notre team. C’est censé scénariser le mode sur le papier mais en pratique c’est très redondant et manque de profondeur. A chaque fois on a le choix entre deux réponses possibles qui nous font passer soit pour un mec génial soit pour un connard… Même le système de conférence d’après match d’EA SPORT FC 25 est plus développé c’est dire !

Au niveau de la R&D, MotoGP 25 fait dans le minimalisme. Encore une fois le choix est limité et l’évolution se fait de manière quasi automatique en fonction de notre objectif annuel. N’espérez pas faire des supers progrès pour votre moto si vous choisissez de mettre en avant votre réputation ou votre prestige… Pour ce qui est du calendrier, on a droit au calendrier officiel avec des weekends que l’on peut faire en intégralité. Puis vient entre deux GP, une proposition de faire une course de motocross, vous avez bien lu de motocross ! Je me lance et je dois reconnaître que c’est plutôt pas mal avec une maniabilité bien différente mais proche de la réalité.

Je décide donc de faire machine arrière pour le menu principal et je comprends alors le mode Race off. Ce mode propose de sortir des circuits classiques pour s’essayer à d’autres disciplines de moto. On peut ainsi faire du Minibike, de la moto sur route et Flat Track c’est à dire du motocross. Attention pour ce mode on retrouve quatre circuits répartis dans deux environnements. MotoGP 25 c’est avant tout de la MotoGP ! C’est un petit ajout mais qui est fort bienvenu par rapport aux maigres apports du jeu…

Une réalisation exceptionnelle… au niveau sonore !

MotoGP 25 sort sur deux générations deux consoles différentes ce qui signifie qu’au niveau de la réalisation il aura le cul entre deux chaises ! Graphiquement le jeu tient la route (trop facile). Les circuits sont fidèles à la réalité (encore heureux pour un jeu officiel) et bien modélisé. Que dire des motos qui sont bien mises en avant. C’est bien fait mais j’ai l’impression de voir la même chose depuis deux ans maintenant et c’est le problème des jeux qui sortent sur des générations différentes : les développeurs sont tenus par les capacités techniques de la génération précédente sans pouvoir optimiser pleinement la génération actuelle.

Le jeu pêche aussi dès que l’on s’éloigne des circuits officiels. La modélisation des personnages manque de détails et que dire des modes Race off. Ok on peut faire du motocross mais le rendu à l’écran manque de réalisme et de détails. En revanche, MotoGP 25 est magique au niveau sonore et particulièrement les moteurs des bolides. Je ne suis pas un fan ultime de la discipline mais je m’y intéresse via mon boulot et les loisirs et les bruits des moteurs sont criants de vérité ! En course, on entend que la moto et c’est un bonheur pour les oreilles ! En plus cela rend le jeu vraiment immersif ! Je me suis retrouvé ultra tendu comme un string tout au long d’une course sans prêter attention à ce qui m’entourait !