Test DIRT RALLY 2.0 : vous avez dit simulation ?

Test DIRT RALLY 2.0 : vous avez dit simulation ?

Temps de lecture : 11 minutes

Les simulations auto/moto ont le vent en poupe même les rallyes qui parfois manquent à l’appel font un retour en force ! Après le retour mitigé de la licence V-Rally, c’est Dirt Rally qui s’y colle. Et si le “2.0” sonne comme un nouveau départ, la licence se veut toujours très simulation avec des comportements en course proche de la réalité et des sensations en course qui font la force de la série. Est-ce que ce nouvel opus conserve les ingrédients pour en améliorer la recette ? De l’Angleterre en passant par la Nouvelle Zélande, ce test, pied au plancher, vous détaille tout.

DiRT Rally 2.0_20190222154127
Suivez le guide !

Place aux pros ! 

Je ne suis pas un “PGM” des simulations de voitures… Moi je suis plutôt arcade, du genre on n’utilise que très modérément le frein et si en plus on peut balancer des crasses sur ses adversaires je suis au top de ma forme. Alors attention je ne dis pas que je suis à moitié fini, mais je manque juste un peu de patience du coup dès qu’il faut faire des réglages à profusion, je peux vite avoir l’impression de tourner en rond. Pourquoi je vous dis ça ? Parce que si vous débutez ou si vous jouez seulement de temps en temps aux jeux de bagnoles vous risquez de prendre une claque ! Le jeu est très axé simulation sauf qu’il ne propose aucun tutoriel ou didacticiel vous permettant de vous familiariser avec le comportement des voitures, les bases de la conduite et même le langage du copilote ! Franchement j’ai limite vécu un calvaire sur les première heures de jeu ! On ne vous explique strictement rien même les aides et les assistances ne sont pas expliquées. Si vous ne connaissez rien au monde de la voiture et du rallye il va falloir vous accrocher ! 

DiRT Rally 2.0_20190222171530
Résultat après une course…

Vous êtes littéralement jeté dans la nature. Je me souviens des aides façon Ride 3 avec notamment les trajectoires que l’on pouvait afficher et qui permettait aux gars comme moi de se familiariser avec une moto. Ici on a rien ! Vous lancez le jeu vous avez le choix entre le mode “solo” ou offline qui comprend le mode Rallye et le mode FIA avec à côté les éternels contre la montre. On se lance donc dans un rallye (un seul championnat de dispo j’y reviendrai plus tard) et vous vous retrouvez au volant d’une petite DS et j’ai envie de dire heureusement ! C’est simple j’ai enchaîné les sorties de route ! De toute façon ça partait mal dès le début, la course n’a pas encore démarré que le copilote me dit “départ dans 30 mètres soulage à gauche vers le ciel tient la droite puis ferme gauche attention type 2“. D’emblée on ne se connait pas et le mec m’insulte bonjour l’accueil ! Mais non en fait c’est le langage utilisé par les copilotes… Aaaahhhh ! Et sinon y’a t-il un dictionnaire inclus avec le monsieur ? Bon je pousse, mais quelques courses vous permettront de vous familiariser avec le zigoto (il a une femme, deux gosses et un chien) et vous comprendrez ces indications, surtout qu’en bonne simulation qu’est Dirt Rally 2.0, elles sont d’une importance cruciale et vous permettront d’enchaîner parfaitement les virages !

DiRT Rally 2.0_20190222232754
C’est pas un plan qu’il a dans les mains mais un dico !

Donc et après une première spéciale avec 3 minutes de retard (même le concurrent qui a abandonné a fini avant moi…), direction les réglages (comprendre les aides et assistances) pour tenter de se donner une chance de finir dans les 15 premiers (Loeb a bien démarré par le bas lui aussi…). Mais même là pas une explication, donc j’ai tout mis sur “activé” et hop nouvelle spéciale ; résultat : aucun changement de constaté je ne suis pas Petersen mais plutôt Jojo Picolo et je finis dernier… Quelques Xanax plus tard, je me relance dans ce même rallye mais cette fois-ci avec une Mini, moins puissante mais bien plus légère que la DS et ôôôôhhh miracle ! Les virages passent bien je reste bien concentré sur les indications de mon acolyte et c’est à tombeau ouvert que je finis enfin 1er ! En persévérant et en trouvant une voiture qui me convient on trouve un équilibre surtout que l’on peut enfin se donner le temps de comprendre les sensations que procurent le jeu. Sur gravier la voiture va avoir tendance à chasser de l’arrière ce qui permet d’anticiper certains virages. Mais tant la trajectoire que votre angle de braquage vont influer sur l’adhérence de la voiture qui répond au doigt et à l’œil ! Gonflé de confiance je me lance dans la seconde spéciale sous la pluie… Il faut tout réapprendre, le comportement de la voiture est totalement différent et les premières portions servent d’adaptation. Surtout qu’au cours de la spéciale les conditions changent et donc le bitume aussi… On reste quand même surpris du changement radical dans la maniabilité du véhicule mais qui reste très réaliste ! Chaque changement de conditions climatiques ou de revêtement devra être pris en compte, mais il faudra également vous adapter à la puissance de votre véhicule, pas de doute on est vraiment dans de la simulation pure et dure ! 

DiRT Rally 2.0_20190222163716
Ça glisse !!!

Parce que une fois deux spéciales de passées, je me suis plus senti et c’est avec les c**** gonflées à bloc que je me suis lancé de le championnat FIA… J’ai alors compris que ma place était encore avec les petites voitures et que les monstres étaient réservés aux grands… C’est simple je n’ai même pas fini la course j’ai tordu la voiture… La conduite était totalement différente et j’ai vraiment eu du mal à m’adapter au delà du format de la course qui est particulier car se retrouver avec des concurrents sur une piste minuscule est très compliqué… Alors oui en persévérant on y arrive mais il est évident que les fins connaisseurs performeront bien plus vite et plus fort que les amateurs comme moi. Surtout que si l’on se prend à farfouiller dans les réglages du véhicule, on se perd très vite par le nombre impressionnant de paramètres que l’on peut modifier !  Cela peut même paraître rédhibitoire aux joueurs occasionnels, le problème est que les réglages influent énormément sur la conduite et que certains vous permettent d’adapter grandement votre véhicule à votre style et ainsi vous n’avez pas à vous adapter au véhicule : comme dans la réalité avec les pilotes qui imposent leurs réglages en fonction de leurs sensations. Si on ajoute à toutes ces sensations des dégâts gérés en fonction de votre conduite et de vos impacts et on se retrouve à être concentré à 100% et chaque seconde de chaque spéciale à écouter les indications de son copilote et à regarder les indications visuelles tout en maîtrisant son bolide : très immersif ! 

DiRT Rally 2.0_20190222152029
Beaucoup de réglages…
DiRT Rally 2.0_20190222145111
Pour s’adapter à tout !

Techniquement un peu daté…

Je ne vais pas vous mentir sur ce qui est à mon sens, un point faible du jeu, à savoir la réalisation du titre.  Graphiquement les développeurs soufflent le chaud et le froid. Les bolides sont relativement bien modélisés en début de course. On peut cependant reprocher au jeu la gestion visuelle des dégâts qui manque de finitions. Le pire est ,lorsque vous faites une course horrible, et de voir votre voiture très peu amochée alors que vous avez fait plusieurs tonneaux : pour un jeu très simulation et réaliste, cela dérange un peu. Mais j’ai envie vous dire une nouvelle fois, la modélisation des véhicules passe encore ce qui pose réellement problème ce sont les graphismes du circuit et les effets qui y sont liés. S’agissant des graphismes on est vraiment à la limite avec parfois des problèmes d’affichages. Au delà des éléments présentent des défauts de textures et je ne parle pas d’éléments intervenant au troisième plan. Les abords directs de la route pêchent un peu et je ne vous parle pas des spectateurs et autres commissaires de course qui ont fait l’objet d’une modélisation à minima… Les effets quant à eux sont inégaux. Si les flaques manquent de réalisme je trouve en revanche les courses de nuit ou de fin de journée particulièrement réalistes et on se rend très vite compte que la visibilité est réduite pas seulement de nuit. Je trouve l’ensemble correct sans pour autant casser trois pattes à un canard, on est donc très loin de la réalisation (et des moyens) d’un Forza.

DiRT Rally 2.0_20190222170502

DiRT Rally 2.0_20190222161928

DiRT Rally 2.0_20190222154946

Niveau sonore, et bien on retrouve le même problème du chaud froid… Je trouve les bruits de moteur particulièrement sympathiques surtout que leur présence et singularité changent en fonction de la vue choisie (c’est cependant la base de nos jours). Je trouve en revanche la musique d’ambiance pas adaptée au jeu proposé : on dirait une musique d’ascenseur et ça ou rien j’aurai préféré rien. Bref, ce qui m’a le plus choqué sur cet aspect c’est le copilote… Que vous soyez à 30 km/h ou à 140 km/h en abordant une épingle, le mec est d’une zenitude incroyable… Même en plein tonneau (et dieu sait que j’en ai fait) il vous annonce les futurs virages d’une voix claire et monotone… C’est vraiment bizarre et surtout cela ne participe pas beaucoup à l’immersion. J’ai bien conscience que les copilotes sont des pros mais un minimum, une voix qui tremble en raison des secousses ou même une remarque en raison de votre talent de blaireau aurait été bienvenue…

DiRT Rally 2.0_20190222154849

DiRT Rally 2.0_20190222153658

Un contenu presque complet mais bien marketté…

Le contenu du jeu est on ne peut plus conséquent ! On retrouve le championnat FIA WORLD RALLYCROSS CHAMPIONSHIP, les rallyes classiques, l’éternel time trial et enfin un menu online qui vous proposera plusieurs défis que ce soit contre l’IA ou contre des concurrents réels. Commençons par le championnat FIA qui est un peu la tête de gondole du jeu. On retrouve le championnat en son intégralité avec notamment des lieux mythiques tels que Barcelone ou encore le circuit de Silverstone. Le mode vous proposera de nombreuses heures de challenges en raison du format du championnat (pour rappel des qualifications par groupe de 4 puis une course finale pour les meilleurs temps) et du nombre de circuits proposés : 8 épreuves composées chacune de 6 courses. Franchement il y a de quoi faire ! 

DiRT Rally 2.0_20190222144948

DiRT Rally 2.0_20190222154443
DiRT Rally 2.0_20190222154443

Au niveau des écuries elles sont toutes présentes ! On retrouve donc Subaru, Peugeot, Ford, Audi…Il a bien quelques absentes mais il faut bien que le jeu réponde aux sirènes du marketing (j’y reviendrai).

DiRT Rally 2.0_20190222153020

Concernant le mode classique, il vous proposera des rallyes que tout le monde connait en Suède, à Monte Carlo ou encore en Allemagne… Wait… Ah non les courses précitées ne sont pas présentes oups ! Plus sérieusement le mode est assez complet même si on peut reprocher son système de progression. Le mode est coupé en plusieurs catégories qui sont fonction des époques. Et donc au départ sont débloquées les légendes et années 80 et donc pour courir avec les voitures de nos jours il faudra nécessairement gagner dans les catégories précitées. C’est rageant surtout que chaque époque propose plusieurs rallye et il aurait peut être été préférable de donner un accès à un rallye de chaque catégorie… Bien évidemment à chaque époque, ses voitures de références et je ne vous cache pas (en bon vieux con nostalgiques que je suis) que c’est plaisant de conduire une DS, une Mini d’époque ou mieux une Alpine surtout que les véhicules sont bien modélisés !

DiRT Rally 2.0_20190222232913

DiRT Rally 2.0_20190222232904

Je reviens sur ma “pique” de tout à l’heure à savoir l’absence de certains rallye pourtant incontournables comme Monte Carlo ou encore le Rallye de Suède et sa neige. Et bien tout ceci n’est pas présent dans le jeu de base car ce contenu sera ajouté progressivement sous forme de Saison et donc devra être payé cash car il n’y a rien de gratuit. Le jeu est en ce sens bien marketé car à ce jour, aucun rallye sur neige n’est proposé… On connait d’ailleurs le planning de la saison à venir à partir du 12 mars : 

  • Semaine 1 : ŠKODA Fabia Rally, Citroën C4 Rally
  • Semaine 3 : Rallye de Monte Carlo, Livrée spéciale
  • Semaine 5 : BMW M1 Procar Rally, Opel Manta 400, Livrée spéciale
  • Semaine 7 : Rallye de Suède
  • Semaine 9 : Ford Focus RS Rally 2007, Subaru Impreza, Livrée spéciale
  • Semaine 11 : Rallye d’Allemagne

Je comprends tout à fait l’idée et la mode des season pass. Ce que j’ai du mal à admettre c’est que le contenu qui est ici proposé aurait dû être inclus au jeu de base : un rallye sans neige c’est comme un … non j’arrête là je peux déraper…

DiRT Rally 2.0_20190222165742

DiRT Rally 2.0_20190222154046

Conclusion

Dirt Rally 2.0 est LA simulation de rallye. En raison du peu de concurrents directs, on peut dire que c’est la référence sur laquelle devront se calquer les potentiels challengers. Le jeu propose énormément de contenus et colle énormément à la réalité en terme de sensations de conduites. Les puristes seront plus que ravis dans le nombre de réglages proposés et des effets réels qui peuvent être constatés. En revanche, il est possible que les amateurs du dimanche pourront se sentir exclus de la fête en raison de l”absence de tutoriel ou d’indications pouvant aider à appréhender le monde du rallye. Pour ceux qui s’accrocheront, le jeu propose un sacré challenge avec une IA très relevée.

Positif

  • Une simulation pure 
  • Une maniabilité incroyablement précise 
  • Un contenu conséquent ! 
  • Des sensations de course bluffantes

Négatif 

  • Peut paraître rédhibitoire pour les amateurs 
  • Réalisation graphique tout juste correcte 

Satisfaction du Piwi 85 %

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Sony ni Microsoft ni Codemasters !) ICI ou  ICI

Informations générales :

  • Date de sortie : 26 février 2019
  • Editeur : Deep Silver
  • Développeur : Codemasters
  • Catégorie : Course
  • Prix : 69,99 €
  • Classification : PEGI 3

 

 

 

5 thoughts on “Test DIRT RALLY 2.0 : vous avez dit simulation ?

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :