Vroum Vroum, oui aujourd’hui je me lance dans MotoGP 2019, la dernière licence de moto du studio italien Milestone ! Vous commencez à connaître mes très grands talents de pilotes donc une simulation de pilote de moto… Je me souviens du dernier de chez Milestone, Ride 3, qui m’avait fait pleurer des larmes de sang pour tenter d’appréhender le comportement d’une moto… Pour faire bref, pour moi le vélo cela va déjà trop vite ! L’avantage, c’est qu’en pur béotien de la moto, je n’ai pas fait le prédécesseur 2018, c’est donc en véritable pucelle que je me lance dans ce test. Lève la béquille Mireille et on fonce plein gaz !

Une bonne réalisation estampillée licence officielle
La première chose qui frappe, c’est la réalisation graphique qui est de très bonne facture ! Le jeu tournant sur Unreal Engine, les motos ainsi que les pilotes bénéficient d’une excellente modélisation. Si on ajoute à cela le fait que Milestone a encore les droits de la DORNA (l’entreprise qui détient tous les droits MotoGP depuis un bail, si on vulgarise on pourrait dire que c’est le pendant de la FIFA pour le foot : tu les paies tu as toutes les licences, et oui je vais devenir un pro de la Moto en l’espace de 6 mois merci Milestone !), on obtient des motos et des pilotes ô combien réalistes visuellement parlant ce qui permet de s’immerger un peu plus dans le jeu. L’éditeur de personnage, bien que sommaire, permet quand même de se créer un avatar aux couleurs de notre champion ou constructeur préféré.

Les menus sont clairs et surtout bien foutus ! Le mode carrière reste très classique et moins fourni que ce que peuvent proposer les jeux de simulations dans d’autres disciplines, la licence F1 en tête. Il n’empêche que vous êtes totalement libre dans la gestion de votre carrière puisque vous pouvez démarrer directement au sommet en intégrant une bonne écurie du championnat MotoGP ou faire vos preuves en partant de la base et gagner à la force des poignets (les mauvais esprits dehors…) vos galons de pilote professionnel. On a donc le choix GP2, GP3, GP et… la MotoE. Et oui écologie, électrique tout ça arrive enfin à la moto ! Après recherche, il semblerait que dans la réalité nous en sommes aux balbutiements il ne faut donc pas hurler si l’on ne retrouve que 4 circuits car pour le moment c’est exactement ce que propose la MotoE dans la réalité ! Alors les pro de la moto ou même seulement les aficionados risque de râler sur le rythme de ce mode. Les week-ends de qualification peuvent paraître longs entre les essais, les pré qualif, les qualif, j’ai même découvert les tours de chauffe !? Tout ça peut paraître rébarbatif sauf que pour un débutant, cela lui permet d’appréhender le comportement de sa moto (et au fil du temps de se lancer dans des modifications…) et surtout d’apprendre le circuit avec les trajectoires optimales ce qui a certains endroits est loin d’être naturel… Le mode carrière est donc pour moi, le moyen parfait d’apprendre et de progresser.

Le plus de MotoGP 19 est sans conteste le mode Défis historiques ! Ce mode vous offre la possibilité de revivre les grands moments de l’histoire de la MotoGP (et là j’ai honte de confesser que pour moi l’histoire de la MotoGP se résume à Valentino Rossi…) et surtout de réussir les défis qui vous sont proposés et ainsi de respecter l’histoire. J’ai trouvé ce mode vraiment sympathique qui m’a rappelé les modes similaires dans les simulations de football. Il est évident que le mode est plus intéressant si vous vivez MotoGP mais le mode bénéficie surtout d’une excellente présentation avec un résumé assez fourni et surtout la vidéo du moment historique que vous aurez à reproduire ! La difficulté est bien au rendez-vous !
Le reste est du grand classique avec le mode multijoueur en ligne (toujours pas de hors ligne pour cette version) mais intéressons nous à l’aspect graphique des circuits. On constate très vite que c’est là ou le bas blesse… On a de bons effets jours et nuits et pluie mais les décors sont vraiment vides ! Il n’y a pas âme qui vive et même la ligne d’arrivée n’est pas si animée que cela… Autre problème la pluie qui mouille le circuit de manière totalement uniforme sans faire une seule flaque (le plus flagrant restent les abords du circuit qui ne sont en rien modifiés). Visuellement j’ai quand même eu l’impression d’avoir un copié collé de Ride 3, l’habillage MotoGP en plus. Sur ce point les développeurs se sont contentés de reproduire ce qu’ils savaient faire sans tenter de l’améliorer et je trouve cela dommage.

Conduite facilitée et adversité améliorée
Et si on causait pilotage (je suis bien placé tiens…). Je n’ai pas trouvé le même choix que nous offrait RIDE en matière d’assistance à la conduite. Ici vous avez plusieurs modes de difficulté qui activent ou pas certaines assistances. Même si on peut personnaliser l’ensemble, j’ai trouvé que les options étaient moins fournis que dans RIDE. Les grands classiques sont présents et au premier rang la ligne de conduite optimale qui vous indique la trajectoire mais également quand accélérer et quand freiner : très pratique. Je ne vous cache pas que je m’y suis tellement habitué que je n’arrive plus à jouer sans alors que j’ai supprimé d’autres assistances. Petit plus très utile : le rembobinage qui m’a sauvé la vie plus d’une fois ! Cette option vous permet de revenir quelques secondes en arrière afin de rectifier un virage mal enclenché par exemple. Une fois la moto remise sur la bonne trajectoire on relance et ça roule ma poule ! Le jeu reste quand même plus accessible que le précité car on sent que les développeurs n’ont pas exagéré le réalisme du comportement d’une moto, comprendre que l’on est autorisé à une marge d’erreur notamment quand il faut orienter le poids… En parlant de poids, les vues proposées permettent au joueur de choisir celle qui lui convient le mieux et qu’il lui permet d’appréhender avec le plus de facilité possible la route. Étrangement, la vue casque m’a grandement aidé pour la position du pilote pour la simple et bonne raison que l’on constate tout de suite l’orientation de son corps. La vue apporte surtout une immersion totale même si en zigzag, la nausée arrive très vite !

Si la conduite est plus facile, les adverses eux sont des monstres ! On doit cela à ANNA, acronyme “d’Artificial Neural Network Agent” (oui ça a l’air obscur tout ça…). J’avais fait une news à ce sujet, les developpeurs ont fait un partenariat avec Orobix qui n’a rien à voir avec le monde du jeu vidéo puisqu’il s’agit d’une boîte spécialisée dans les solutions IA… De ce partenariat est donc né ANNA. Je ne vais pas me lancer dans une démonstration savante mais il faut comprendre que cette IA apprend de ce qu’elle fait (et non pas de ses erreurs) pour faire mieux au tour suivant… Elle apprend également à mieux gérer des situations qui vont se présenter à elle par rapport à ses actions passées… En course concrètement cela donne quoi ? Et bien vos adversaires ne suivent pas une ligne optimale sans jamais en décrocher quoiqu’il arrive (style quasiment tous les jeux qui sortent sauf Forza). Vos adversaires changent leur comportement en fonction de leur position, du temps, de la météo et ils assurent grave ! Même en difficulté minimale avec toutes les options, il faut s’accrocher ! Vraiment ce sont des brutes épaisses et lorsque l’on parvient à passer des concurrents, les suivants ont compris vos manoeuvres et vont s’adapter en conséquence ! Je n’avais jamais connu un tel système et je dois dire que c’est particulièrement bluffant ! Peut être même trop car la difficulté peut en rebuter plus d’un.
Conclusion
MotoGP 19 offre tous ce que l’on attendait de lui mais mais sans rajouter quoique ce soit. Le mode Defis historiques est bienvenue mais cela se limite à cela. Le jeu est accessible à tous en tout cas plus accessible que les autres simulations. MotoGP 19 pêche un peu par son environnement graphique, on sent bien que les développeurs ont fait des efforts mais on ne les retrouve pas en course avec des graphismes un peu sans vie et un manque d’action si l’on n’est pas dans le peloton. Il n’en demeure pas moins que le jeu reste une bonne expérience et surtout un bon équilibre entre une pure simulation comme RIDE ou un jeu de moto arcade.
Positif
- Gros contenu officiel
- Le mode Défis historiques
- Convient à tout le monde, des débutants au pros
Négatif
- Décors un peu vides
- Des sensation uniformes quelles que soient les catégories
Satisfaction du Piwi 84 %
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Milestone S.r.l. !) ICI.
- Date de sortie : 4 juin 2019
- Editeur : Milestone S.r.l.
- Développeur : Milestone S.r.l.
- Catégorie : Course / Moto
- Prix : 69,99 €
- Classification : PEGI 3
One thought on “Test MotoGP 2019 : on se rapproche de la réalité par l’adversité…”