J’aime me faire du mal à croire que je fais parti de ceux qui apprécie les combinaisons en latex et les coups de fouet… Non pas que F1 2019 est une purge, ne vous méprenez pas ! C’est juste que moi et les simulations de sports mécaniques que ce soit à deux ou à quatre roues, ça fait pas des étincelles, disons que ce n’est pas un genre de jeu dans lequel mon talent s’exprime (je cherche d’ailleurs un type de jeu pour mon talent…). Je suis un peu trop bourrin et un peu trop “je m’en foutiste” pour être concentré sur une longue course. Avant de me lancer dans F1 2019, j’ai tenté de me souvenir de la dernière simulation de F1 que j’ai touché, bon F1 World Grand Prix sur Nintendo 64, on part donc de loin… Finalement après un titre de champion du monde et m’être mesuré aux plus grandes légendes, je peux le dire, ce F1 2019 a tout d’un grand mais il ne faut pas oublier que le diable se cache dans les détails… Enfilons les pneus slicks dans ce test à plus de 300 km/h !

Tout pour progresser !
Oui je vais parler de ça en premier car il est évident que quand vous êtes une tanche comme moi, il vaut mieux avoir tous les petits réglages qui vous permettent de comprendre la F1 ! Pour moi la F1 c’est des voitures qui tournent sur un circuit tous les dimanches après-midi et qui me permettent de faire une sieste réparatrice point barre. Et après avoir passé plusieurs heures sur le soft de Codemasters, je comprends ce qu’est la stratégie de course, comment bien gérer son arrêt au stand jusqu’à savoir ce qu’est le DRS (si si !). A l’instar de ce qui se fait dans toutes les simulations de sports automobiles et je pense aux deux dernières que j’ai pu essayé, MotoGP 2019 et RIDE, toutes les aides sont prévues pour que vous puissiez progresser en douceur ! Bien sûr que les pros se rassurent, inversement, toutes les options d’une pure simulation sont présentes et vous pourrez vous éclater à modifier l’angle d’un aileron pour jouer sur l’aérodynamisme. Je vais être honnête je n’en suis pas à cette étape là…






Les gars de Codemasters sont allés plus loin que ceux de Milestones. Les aides sont tellement présentes à tel point que si vous activez tout, la voiture accélère et freine toute seule et vous n’avez plus qu’à orienter le stick pour diriger la voiture… Bon je ne vous cache pas que même avec ça j’ai réussi à faire des têtes à queue… Oui je suis très nul enfin j’étais ! Car en plus de ces aides, contrairement aux autres simulations, le réglage de la difficulté est bien plus fin puisqu’il se fait de 0 à 100 et c’est con mais on constate une différence entre 55 et 51 et pourtant il n’y a que 4 points d’écart. Au niveau de la difficulté, j’ai quand même trouvé l’IA un peu faiblarde. Enfin tout est fonction de votre position sur la grille de départ. Si vous avez la pôle, il vous suffit de gérer la course sans faire d’erreur de conduite et le podium voire même la première place sont assurés. En revanche si vous êtes dans le ventre mou, ce sera un calvaire pour remonter la file. Les concurrents n’hésitent pas à vous fermer la porte et en F1 on a pas le droit de foncer dans le cul de celui de devant… Cette combinaison vous permet d’enlever des assistances et de moduler la difficulté en fonction ce qui vous évite de vous prendre une tôle et de vous dégoûter d’avoir enlevé ladite assistance. Tout est prévu, de la ligne de conduite en passant par la gestion des dégâts ou encore les règles en course vous pouvez tout changer pour une expériences différente. En effet, le fait de pouvoir modifier les règles de course, absence de pénalité en cas de collision ou de sortie de route, vous pouvez transformer cette simulation en jeu d’arcade ! J’insiste vraiment sur cet aspect, car en progressant je me suis pris à modifier ma stratégie de course en fonction des tours d’essai que j’ai fait avant… Ainsi que vous soyez débutant où un Schumacher en puissance, vous pouvez moduler le jeu pour prendre du plaisir à chaque course.






Un Mode carrière avant tout
Sur le contenu, on est dans un jeu officiel de F1, il est donc normal de retrouver tout ce qui se trouve dans la saison 2019. Au niveau multi, on retrouve les classiques Grand Prix qui sont entièrement personnalisables mais également un volet e-sport puisque le jeu propose des championnats e-sport qu’il sera d’ailleurs possibles de regarder via ce menu voir même de s’y qualifier ! Le jeu propose un surtout énormément de contenu en mode solo et notamment un mode carrière assez monstrueux ! Le mode carrière est scénarisé et offre donc quelques scènes qui vous oppose à votre rival ou à votre ancien coéquipier. Cela reste sommaire, mais ça casse la routine d’une pure simulation (beh oui à part enchainer les grand prix vous voulez faire quoi d’autre ?). En tout la construction de ce mode carrière est vraiment bien pensée! Vous serez jeté dans le grand bain de la F… 2 ! Et oui avant de rouler dans les monoplaces les plus puissantes, il faudra faire vos preuves en F2, c’est d’ailleurs l’occasion de faire la connaissance de votre rival… Je trouve juste dommage que cette mise en bouche ne porte que sur trois courses ou plutôt défis. En effet vous n’allez pas courir toutes la saison de F2 mais vous serez seulement mis dans trois situations et vos choix influeront sur les contrats qui vous seront proposés. En tout cas niveau conduite, on sent vraiment une différence entre le F2 et les F1. Passé, ces trois aventures vous avez plusieurs écuries en F1 qui vont vous proposer des contrats. Les petites écuries sont bien sûr moins exigeantes et offrent des bonus de contrat non négligeables. Les grosses écuries en revanche, vise la première place et vous ne commencerez qu’en tant que seconde pilote donc oubliez les avantages. Bon j’avais le choix avec pas mal de grosses écuries, Ferrari, Mercedes ou encore Red Bull, j’ai pris la dernière.






Et c’est parti pour votre premier GP avec tour d’essai, de qualif et la course finale. Chaque week-end suit le contenu officiel et il vous est possible de sauter ou de simuler certaines étapes même si cela n’est pas recommandé car il vous faut gagner des points de compétences pour développer votre arbre RD. Sur ce point, il vous est possible d’échanger avec votre équipe pour que des réglages soient faits comme vous le souhaitez. Entre chaque étape, vous avez droit à une phase interview qui vous laisse le choix entre plusieurs réponses afin de faire augmenter votre jauge de fair play ou de vous mettre en avant, Red Bull préfère que ses pilotes se comportent en starlette j’ai donc fait mon gros connard dans toutes les interviews. Entre chaque GP, des défis vous sont proposés afin de gagner un peu plus de point d’expérience toujours pour la RD afin de rendre votre voiture plus fiable ou puissante. En cours de saison, l’aspect carrière n’est pas négligé car vous pouvez renégocier votre contrat ou aller voir ailleurs si vous n’êtes pas satisfait. Il est évident que si vous enchaînez premier dans trois GP, vous pouvez aller taper à la porte du DG pour demander une petite augmentation… L’ensemble vous immerge vraiment dans une saison de F1 et on enchaîne très vite les courses, les allers-retours au département RD et les interview avec beaucoup de plaisir !









Sorti du mode carrière, il faut bien avoué que ce qui y est proposé n’a rien de folichon. Je passe sur les GP que vous pouvez, comme pour le multi, personnaliser à souhait. On a ensuite les défis qui se divisent en deux catégories, ceux actuels et les rétros. Je vous arrête tout de suite la différence entre les deux repose uniquement sur les voitures proposées. Je vous avoue être resté un peu sur ma fin concernant ce mode de jeu. Vous n’aurez que très peu de défis différents : course poursuite, dépassement (vous dépassez le max de voitures possible), point de contrôle (vous devez faire la plus longue distance dans le temps imparti) et l’éternel contre la montre. En rétro vous pourrez piloter d’anciens bolides, les sensations sont différentes et on a ce petit côté… rétro ! Mais ça ne va pas plus loin. Le mode des légendes est calqué sur les deux précédents avec le plus qui est de jouer soit Prost soit Senna. Après on reste sur le même type de défis. Ça fait peu et surtout c’est dommage comparé à ce que ce fait par les autres simulations. Pourquoi ne pas avoir par exemple repris, le mode histoire de MotoGP 2019 qui nous proposait de revivre certaines situations de l’histoire du MotoGP ? En F1 c’est le carton assuré ! Au final c’est un vrai manque même si F1 2019 propose quand même un sacré contenu !









Une réalisation en demie teinte
Concernant la réalisation je reste beaucoup plus mitigé, il y a du très bon, du bon mais aussi du mauvais et du très mauvais ! Le très bon d’abord, les circuits tout comme les voitures sont très bien modélisés et les sensations de vitesse sont bien présentes ! Je me suis rendu compte que pour être pilote pro, il faut avoir les yeux (et les mains mais dans le bon sens du terme hein) partout ! Entre les pneus, le carburant, l’état de la voiture, les écarts et sans oublier la route, sérieux, on ne sait plus où donner de la tête ! On ressent également la baisse de luminosité ou les changements climatiques de façon naturelle pas comme dans MotoGP 2019 dans lequel on avait l’impression que quelqu’un appuyait brutalement sur l’interrupteur ! Le bon ensuite est la réalisation sonore qui retranscrit bien les bruits de moteurs, mais en revanche je trouve le reste un peu léger. En course, excepté le bruit du moteur vous n’entendrez rien d’autres. Ok c’est réaliste mais ça devient également très monotone et ce ne sont pas les quelques échanges radio avec votre staff qui vont égayer votre course…









Le mauvais et le très mauvaise concerne en fait uniquement les cinématiques qui sont incluses dans le mode carrière. Ô mon dieu c’est à revoir ! Entre les personnages dont la modélisation laisse clairement à désirer, les dialogues dont le rythme est digne d’une marche avec mamie et surtout les doublages complètement à côté de la plaque au propre comme au figuré, tout est à reprendre ! J’ai véritablement pété un plomb lors de l’entrevue avec votre agent il y avait un décalage énorme entre la voix et le mouvement des lèvres à tel point qu’il est difficile de suivre le dialogue ! Les scènes avec votre concurrent montrent des décalages entre les mouvements de corps et le dialogue… Non franchement si on peut louer l’intention des développeurs à scénariser le mode carrière, la réalisation n’est pas à la hauteur de l’intention…






Conclusion
F1 2019 propose un contenu énorme qui est surtout constitué d’un mode carrière assez profond dans lequel on se plait à enchaîner les saisons pour trouver un nouveau challenge. Le reste est classique même le mode légende dont la seule originalité est la présence de Prost et Senna. Un mode challenge historique avec des mises en situation spécifiques aurait été le bienvenu. En tout cas le jeu se destine au plus grand nombre via son nombre de réglages impressionnant qui permettent d’adapter l’expérience de chacun sans dénaturer les sensations en courses que ce soit la vitesse ou la stratégie de course. La réalisation, si elle souffle le chaud et le froid, reste néanmoins solide pour la seule simulation de F1 sur le marché.
Positif
- Parfait pour progresser !
- Un mode carrière énorme !
- Gros contenu avec toutes les MAJ de la saison 2019
Négatif
- Pas de défis “historiques”
- La réalisation des scènes du mode carrière à revoir
Satisfaction du Piwi 80 %
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Sony ni Microsoft ni Codemasters!) ICI ou ICI.
- Date de sortie : 28 juin 2019
- Editeur : Codemasters
- Développeur : Codemasters
- Catégorie : Course
- Prix : 69,99 €
- Classification : PEGI 3
Le test a été réalisé sur une version F1 2019 Légendes offerte par Koch Media.
4 thoughts on “Test F1 2019, la F1 pour tous !”