The Arcade Crew, le spécialiste de l’arcade rétro, récidive en s’associant à Joymasher pour nous sortir un shooter aux allures rétro ! Les screen démontrent l’emballage qui sent bon les années 90’s. De l’action, du side scrolling, une grosse difficulté, en voilà de bonnes promesses qui veulent présenter ce Blazing Chrome comme venu de la belle époque 16-bit. Alors Blazing Chrome aurait il mérité de trôner au milieu d’un salon en cuir marron (on avait des goût dégueulasses à l’époque) ? La réponse à la fin de ce test sorti du passé !

Emballage 100% rétro !
Dès le démarrage du jeu on a l’impression d’être parti dans le passé et d’avoir une manette SNES dans les mains ! La présentation du jeu sent bon un certain Contra ou Probotector pour nous pauvres petits non japonais. Les graphismes rappellent indéniablement la licence précité même si je mettrai un bémol car parfois on flirte avec la bouillie de pixels. En tout cas on va prendre son pied à se balader dans des décors variés qui se regroupent dans “seulement” 5 niveaux. Même les sons rappellent les pauvres chip-tunes de la 16-bit ! Je ne vous cache pas que cela peut vriller les tympans la première fois, les fans de rétro en auront toutefois pour leur argent ! On a même droit à une touche bien arcade avec cette voix bien grave qui vous met dans l’ambiance et donne un côté pêchu !
On a les bons mais aussi les mauvais côtés du rétro. Car on a l’impression que JoyMasher est allé au bout de son idée de rendre hommage aux jeux de shoot sur SNES en intégrant même les limitations voire même les bugs d’époque ! J’ai noté quelques ralentissements lorsque il y avait pas mal d’éléments affichés à l’écran en même temps où encore lors d’une phase de scrolling horizontal durant laquelle j’ai eu l’impression que le jeu allait s’arrêter pour repartir en arrière… Les développeurs ont pensé à ajouter des filtres afin de se mettre en mode “Club Dorothee avec un bol de Chocapic” (oui j’avais l’âge de manger des Chocapics en 90), le problème est que l’on a déjà du clipping de base dans le jeu, je pense pas qu’il soit utile d’en rajouter…


Maniabilité à l’ancienne !
Passé l’aspect old school, il faut bien se lancer dans l’aventure. Là encore on reste dans le passé. Plusieurs personnages sont disponibles mais personnellement le choix est plus visuel que statistique. Puis, le choix du niveau, car oui vous avez le choix de la mission avec une sorte d’I-pad qui vous affiche les choix et qui est plutôt bien foutu !

On se lance donc dans un premier run et direct on capte que la maniabilité est “à l’ancienne” c’est à dire rigide au possible ! Un bouton de saut, un bouton de tir que vous ne relâcherez jamais, une gâchette pour switcher entre les armes disponibles et un bouton pour viser tout en bloquant votre personnage. On notera aussi qu’il faut bien appuyer sur la touche bas pour se baisser. Le personnage répond au doigt et à l’oeil et j’ai envie de rajouter heureusement car je trouve le perso assez lourd et lent. Autre “problème”, le système de visée qui en plus d’être incomplet et assez chaotique à manipuler. Il est possible de tirer non pas à 360° mais dans huit directions seulement, vous me voyez venir ? Comme par hasard les trois quarts des ennemis se calent entre les deux angles de visée vous obligeant à vous déplacer ce que vous ne pouvez pas faire tout le temps ! C’est un peu… je cherche le mot… chiant ! Si on peut l’accepter à l’époque (et encore) de nos jours et à avec un joystick, on a du mal à l’accepter même si le jeu se veut être un hommage à la licence Contra.


Il y a bien des phases de gameplay alternatives mais une nouvelle fois la rigidité est de mise. Les méchas sont jouissifs à diriger car leur puissance de feu est bien supérieure mais il n’empêche qu’ils restent incroyablement lourds et ça devient une galère de survivre car en plus de ça, ils n’ont pas beaucoup de vie (ça change de vous qui mourrez en un coup…).


En revanche, il y a une phase que je trouve particulièrement ratée : le scrolling dans une sorte de 3D ni fait ni à faire ! Le jeu ne prend pas en compte la distance des tirs mais seulement leur emplacement à l’écran et je ne vous cache pas que c’est dur de s’y faire car même si le tir parait loin au niveau profondeur de l’écran il vous touchera si vous êtes dessus… Franchement pour moi cela a été une purge ! Après comme parfois j’ai du mal ça peut venir de moi mais je n’y crois pas trop.


Varié, court mais hardcore !
Toujours sur les phases de gameplay, si vous passer la majeure partie du temps à avancer en side scrolling, il y a également des scrollings horizontaux ou verticaux qui viennent briser une certaine monotonie. On n’échappe pas à la fameuse phase de l’ascenseur avec chrono dans laquelle les ennemis viennent du haut et qui se finit par un mini boss haut en couleurs ! Oui dans tous les shoot des années 90’s, on avait toujours un niveau ascenseur qui généralement vous amenait à un gros boss et Blazing Chrome n’échappe pas à la règle ! J’ai particulièrement apprécié ces phases qui se révèlent assez nerveuse, à l’exception bien sûr du scrolling “3D”.



L’ensemble ne tient quand même pas sur la durée puisqu’il est possible de boucler le jeu en moins d’une heure, il est d’ailleurs proposé un mode speedrun. Alors attention vous ne ferez pas ça lors de votre premier run. Le jeu, à l’instar de ce qui se faisait avant, est incroyablement difficile même en mode facile ! Il n’y a que 4 niveaux mais c’est quasiment du parcoeurisme si vous voulez en voir la fin ! Votre personnage meurt au premier contact et ne dispose que de 5 vies en mode normal et 7 en facile en plus des continues qui ne sont pas infinis. Ça peut paraître beaucoup mais si on ne fait pas attention, ça part très vite !
On retrouve donc la difficulté d’antan et pour la contourner, il faudra maîtriser le gameplay sur le bout des doigts en sachant manipuler les armes et autres bonus que vous trouverez en chemin à bon escient. Il vous faudra surtout apprendre les patern des ennemis et les phases assez chaudes du jeu. Ces phases sont peu présentes, j’ai, en effet, trouvé que le plus clair de votre temps vous n’êtes confronté qu’à deux ennemis à la fois. La mort est plus due à une inattention de votre part plutôt qu’à la difficulté. Étrangement la mission la plus galère pour moi et la mission 3 qui est plus facile en notation que la 2 ou la 4. Les ennemis rampant qui vous oblige à vite vous baisser deviennent vraiment coriaces. Pas que votre personnage ne sache pas se baisser, il ne sait pas le faire vite !


Le jeu propose surtout une masse de mini boss et de boss qui deviennent de plus en plus gros et impressionnants au fur et à mesure du niveau et du jeu ! Par exemple on commence par une simple tête mécanisée pour finir par le corps tout entier. Une nouvelle fois, tous les boss ont des paterns fixes et aisés à voir venir. Chaque boss correspond au niveau dans lequel il se trouve et arrive à clôturer les niveaux de la plus belle des manières. Comme dans tous les jeux old schools, les boss deviennent rapidement les phases les plus pépères…




Conclusion
Blazing Chrome propose ce que tout jeu des années 90’S proposait, les qualités mais également les défauts. Le gameplay, aussi rigide soit il, reste quand même assez varié et les phases de scrolling ajoutent une nervosité qui n’est pas forcément présente lorsque l’on se déplace avec le personnage. L’emballage respecte tout a fait le concept de rendre hommage aux gloires du passé, Blazing Chrome reste quand même réussi et parvient à nous faire passer un bon moment non sans suer pour parvenir à la fin !
Positif
- Difficulté à l’ancienne
- Phases de gameplay variées
- Une flopée de boss et mini-boss imposants
Négatif
- Court !
- Maniabilité rigide
- Quelques ralentissements
Satisfaction du Piwi 65 %
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- Date de sortie : 11 juillet 2019
- Editeur : The Arcade Crew
- Développeur : JoyMasher
- Catégorie : Action / Shooter
- Prix : 16,99 €
- Classification : PEGI 12
Le test a été réalisé sur une version numérique offerte par Cosmocover.
3 thoughts on “Test Blazing Chrome : Plus rétro tu meurs !”