Oui je me suis lancé dans la simulation du Tour de France 2019 ! Pour moi le vélo se résume principalement au tour de France tous les étés qui me permet de faire des siestes d’anthologie après une grosse cuite ou à courir après mon petit sur son tricycle. On part donc de très loin ! Je voyais le vélo comme un sport essentiellement individuel du style le plus dopé gagne (Ok désolé mais elle était vraiment trop facile à faire et je vous préviens si je peux en mettre d’autre je le ferai!). Et bien pô du tout ! Bref j’ai été obligé de me documenter pour parvenir à finir ne serait-ce qu’une étape du tour… On se lance donc gavé d’EPO pour tester ce Tour de France 2019 !

Gros contenu et mise en scène fidèle…
Parlons directement du contenu, tout y est et même plus ! On retrouve donc l’intégralité du Tour de France et des équipes qui le composent. L’ensemble est très fidèle à la réalité normal pour une simulation qui a la licence officielle. Mais on retrouve également des épreuves en plus du Tour. On peut ainsi participer à la course du Dauphiné ou encore à un Paris Roubaix. Le jeu propose également quelques challenges type vitesse ou montagne que l’on peut tenter d’accomplir. Bon après pour un aficionados comme moi, j’ai pas relevé de différences entre les épreuves excepté leur type.

Qui dit licence officielle dit présentation officielle et je dois dire que tout y est. A la fin de chaque épreuve on a droit à la remise de chaque maillot : pois, vert, blanc jaune oui c’est tout l’arc en ciel qui est présent ! Je ne vous cache pas qu’à l’instar du Tour de France à la télévision, le jeu a la même présentation austère ! On ne va pas se mentir, lorsque l’on regarde le tour sur France 2 et particulièrement l’emission qui débriefe l’étape du jour la première chose qui frappe c’est que ça mériterait un sacré coup de dépoussiérage ! Mon dieu c’est vraiment pas groovy et pourtant tous les sports ont réussi à se renouveler dans leur médiatisation même Roland Garros de la même chaîne mais le vélo rien n’y fait… Et bien le jeu nous met dans la même ambiance ! Les menus sont tristes avec ce blanc et les différentes nuances de gris.

Je vous rassure le jeu est aussi fidèle pour retranscrire l’ambiance au cours d’une étape avec les intervenants en moins… Excepté les quelques consignes qui vous sont données à l’oreillette (ah le fameux débat de l’oreillette j’y reviendrai) et les quelques encouragements des spectateurs qui au demeurant sont tous les mêmes il n’y a rien à se mettre sous la dent. On a bien le bruit du vent, les sabots des chevaux et… je m’égare totalement ! Du coup les étapes peuvent se montrer bien longues surtout celles de plaine étant précisé qu’une étape vous prend une bonne heure au moins. On a bien la fonction d’avance rapide en cours d’étape mais je la trouve pas bien adaptée si on veut faire des performances car pour ça il faut s’y connaitre en vélo !

En course, les cyclistes sont bien modélisés et on peut reconnaître les maillots de chaque équipe d’un simple coup d’œil. La route est bien réalisée tout comme les spectateurs qui restent cependant à mon goût trop peu présents selon les étapes les rendant encore plus longues ! J’ai quand même trouvé quelques problèmes de textures qui avaient du mal à apparaître notamment quand j’alternais vitesse rapide et vitesse réelle pour contrôler la course, j’ai bien senti que le jeu avait du mal. L’ensemble reste cependant de très bonne facture. Un petit carton rouge pour la remise des maillots au cours desquelles les coureurs ont tendance à se ressembler comme deux gouttes d’eau…



Gameplay complet mais trop proche de la réalité…
Bref parlons peu parlons bien parlons gameplay ! Je dois reconnaître qu’il est assez complet mais également complexe. Le tuto qui fait office de mode “à part” est fortement recommandé si vous ne voulez pas finir en queue de peloton ! Surtout que le tuto est assez bien foutu, il est scindé en phase de gameplay et sous forme d’épreuve. On découvre donc le pédalage de base avec la jauge d’endurance qu’il va falloir gérer sur plus de 200 kilomètres et je ne vous cache pas avoir eu énormément de mal au départ ! Mon coureur finissait à chaque fois en défaillance physique, l’écran devient noir et blanc et vous ne pouvez plus rien faire, à peine au milieu de la course. On comprend que c’est tout un art. Vous aurez également à gérer les attaques et la jauge d’attaque qui également s’épuise en fonction de votre taux d’effort. Alors je me suis rencardé et j’ai également regardé le Tour qui en ce moment, et là encore le jeu est hyper réaliste ! J’ai été bluffé d’apprendre que les coureur ont un taux d’effort qu’il est possible de mesurer ce qui permet de déterminer qui a le plus de chance de gagner. Mais ce n’est pas tout ! Vous aurez également à apprendre le sprint, la fonction d’aérodynamisme, l’aspiration mais également la possibilité de se protéger du vent et donc de faire moins d’efforts en suivant un coureur adversaire ou coéquipier. C’est à ce moment que j’ai envie de dire que ma vision du cyclisme a été bouleversée : c’est un sport d’équipe !


Vous allez surtout apprendre à utiliser l’oreillette ! Ah cette satanée oreillette au coeur du débat actuel des fans de cyclisme un peu à l’image de la VAR pour le football. Quand je vous dis que je me suis rencardé je déconne pas ! Pour la faire courte, l’oreillette vous permet d’être constamment en lien avec votre directeur de course qui est lui même en lien avec tous vos coéquipiers. Du coup la stratégie devient collective et j’en profite pour vous dire qu’il ne faut pas croire les commentateurs qui essayent de vous faire croire que le dernier bouseux qui vient d’avoir le maillot jaune par hasard va gagner le tour… C’est l’équipe qui roule pour vous, qui se sacrifie pour vous, pour que vers la fin vous en tirez tous les lauriers.


Dans le jeu l’oreillette vous permet de donner des ordres à vos coéquipiers : appliquer un tempo élevé ou ralentir, suivre toutes les attaques, donner un ravitaillement, protéger un coéquipier. Vous pouvez même prendre le contrôle d’un équipier quel qu’il soit et autant de fois que cela vous chante ! Au début je me suis dit : “mouais moi ce que je veux c’est gagner la course j’ai besoin de personne” : grossière erreur ! Il est inutile de partir seul dès le départ vous ne tiendrez pas ! Il faut choisir le bon moment et je vous préviens parfois le bon moment sur une étape ne se présente pas… On est dans le train train du peloton c’est comme ça : comme dans la réalité. Le jeu est une pure simulation ! Lorsque durant le briefing on vous dit que ce sera une arrivée massive au sprint, c’est vraiment le cas ! Je dirai même que le jeu est trop réaliste. Car au final, si vous voulez gagnez vous êtes obligé de gérer toute l’équipe que ce soit en mode carrière coureur ou carrière directeur d’équipe. Si les deux modes diffèrent par leurs objectifs (ce qui est normal vous ne faites pas la même fonction), niveau gameplay c’est exactement pareil !


Les stratégies sont donc de mise et il faut faire attention à son effort avec une vision qui va plus loin que l’étape du jour ! En effet quelle que soit la course choisie, il y aura plusieurs étapes et vos coureurs récupèrent une certaine quantité d’énergie selon les stats qu’ils ont. Il faut donc savoir faire l’impasse sur certaines étapes afin de vous préserver. Ces étapes sont alors longues, très longues. Il suffit de regarder à la télévision une étape de plaine pour se convaincre de la lenteur de la course. Il y a bien la fonction avance rapide qui vous permet donc d’avancer dans la course de manière automatique et accélérée mais il faut faire gaffe à une attaque ou à gérer l’avance d’une éventuelle échappée. La fonction est un peu bizarre, jamais dans un FIFA on mettrait avance rapide dans un match (quoique…) imaginez but de raccro à la 92ème et hop fini ! Au final le jeu propose une sacrée durée de vie puisqu’il faut une bonne heure pour terminer une étape que vous pouvez multiplier par 21 étapes et il faut ajouter toutes les autres courses ajoutées.

Conclusion
Tour de France 2019 est une pure simulation de cyclisme avec les bons et les mauvais côtés. Les puristes ne pourront pas se plaindre car tout y est. En revanche pour ceux qui ne pratiquent le vélo que de manière occasionnelle, cela risque d’être difficile de finir ne serait ce qu’une étape. C’est dommage car le jeu reste bien réalisé et le vélo gagnerait à s’ouvrir à un public plus large.
Positif
- Très réaliste…
- Gros contenu
- Réalisation satisfaisante
Négatif
- Trop réaliste…
- C’est long et répétitif
- Des modes qui au final se ressemblent
Satisfaction du Piwi 60 %
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Bigben Interactive!) ICI ou ICI.
- Date de sortie : 27 juin 2019
- Editeur : Bigben Interactive
- Développeur : Cyanide Studios
- Catégorie : Course / Simulation
- Prix : 49,99 €
- Classification : PEGI 3
Le test a été réalisé sur une version numérique offerte par Bigben Interactive.
2 thoughts on “Test Tour de France 2019, une simulation pour les fans de vélo et… les fans de vélo…”