Après des vacances bien méritées (oui j’ai décidé que je méritais mes vacances !), je suis de retour non pas pour vous jouer un mauvais tour (merci la team rocket) mais pour un test du dernier né de la licence WRC. Vous connaissez mon appréhension pour les simulations de sports mécaniques mais après F1 2019, Dirt Rally ou encore les simulations de motos telles que RIDE et Moto GP (avec les tests en lien), je me sens un peu plus en confiance. Je ne dirai pas que je me sens la puissance de Sebastien Loeb mais au moins d’un Sébastien Augier… A fond les manettes sur les rallyes du monde entier !

C’est beau la pluie…
J’embraye tout de suite sur l’aspect technique et graphique du soft car je pense qu’ils résument parfaitement le jeu : on souffle le chaud et le froid ! Je m’explique, lorsque l’on lance le jeu on a droit à des menus clairs quoique sommaires et on peut choisir parmi différents modes de jeu sur lesquels je reviendrai plus tard. Bref cela n’est pas mon propos, j’ai opté pour le mode carrière et je me lance dans ma première spéciale qui se fait de jour. Arf j’ai été refroidi, non pas par les températures suédoises mais par l’aspect graphique du soft. Force est de constater que c’est moyen. Les décors sont peu remplis et se ressemblent beaucoup pour ce qui est des spectateurs, les arbres et autres végétations sont étrangement plats à l’instar d’un Fallout 76 (et hop une petite pique gratuite) Je peste un peu et je continue et ô miracle de la pluie ! On repasse alors dans le très bien fait ! J’ai été plutôt charmé par la pluie qui ruisselle sur le pare-brise ou encore le revêtement de la piste qui reflète le décor. L’ensemble est encore plus réussi lorsque l’on roule de nuit !




La modélisation des voitures oscille également entre le moyen et le très bon. On a la possibilité de voir les véhicules en mode galerie et c’est plutôt sympa même si certains véhicules aurait mérité des textures plus travaillées. Mais en course, on y est pas vraiment. Les voitures perdent de leurs superbes et je ne vais pas parler de la vue cockpit qui est à revoir. Le jeu propose en effet plusieurs vues : extérieure, cockpit, casque, capot, extérieur rapproché. C’est du classique mais il y en a pour tous les goûts. Sauf que la vue extérieure casse littéralement l’impression de vitesse et ne permet pas de se rendre compte du relief de la route ce qui est un aspect très important malgré le côté arcade du jeu (je vais y venir on se détend !). En vue extérieure, on a l’impression que la voiture glisse sur la route en semi lévitation ce qui est une sensation horrible en pilotage. Pour ma part la vue capot, assez proche du sol, m’a convenu parfaitement (raison pour laquelle 99% des screens sont en vue capot). Les vues donnent un rendu sonore différent notamment sur le bruit du moteur plus ou moins présent. J’ai donc eu l’impression d’avoir eu la tête dans le moteur sur une carrière de trois ans… L’aspect sonore est, dans l’ensemble, très réussi avec des bruits réalistes. J’ai bien kiffé le gravier qui “crépite” sous la voiture ! Dommage en revanche que le jeu présent certains bugs sonores, il m’est en effet arrivé régulièrement d’avoir des coupures de son ou de certains éléments lorsque c’est le copilote c’est un peu plus embêtant… Il est certain que le jeu aura droit à un patch qui corrigera ces désagréments.


Enfin un pilotage orienté arcade !
Vous le savez j’aime pleurer des larmes de sang dans les simulations de de sports mécaniques moi qui ais la patience d’un enfant de trois ans (attendez d’avoir un môme de trois ans vous comprendrez). WRC 8 a su m’accueillir avec des réglages mécaniques et des assistances à la conduite de partout ! Pour démarrer j’ai donc, comme d’habitude, tout activé, je me suis mis en facile, zéro dégâts (on est un noob ou on ne l’est pas) et go ! Et je me suis aperçu que le travail sur les jeux précédents commencé à payer et surtout que le jeu se veut plus arcade qu’il n’y paraît ! Dès les premières courses, je mets des trous aux adversaires sans forcer et sans sortie de route. Du coup on reprend en difficulté supérieure, on met les dégâts en mode classique on enlève certaines assistances (vous sentez le gars qui se sent plus péter ?) : et ça passe ! Bon attention je gagne pas toutes les spéciales non plus mais j’arrive à me frotter à la concurrence et à me faire ma place petit à petit.

Je peux surtout remercier une maniabilité en grande partie orientée arcade mais attention pas pour tout ce qui rend une nouvelle fois une copie en chaud froid. Je développe ? Question rhétorique puisque vous n’avez pas le choix et que j’écris ce que je veux. D’emblée on se rend compte que l’on peut bourrer dans les virages dits serrés ainsi que ceux techniques. La voiture a une tendance à bien déraper pour peu que vous sachiez doser le frein (j’y suis arrivé) et on passe très vite des séries de virages “difficiles” les doigts dans le nez. Au delà on peut se permettre des écarts par rapport aux indications de votre copilotes sans pour autant finir dans le décor (ce qu’il ne faut pas faire par exemple dans DIRT). Parfois on s’en sort même mieux avec l’abus du frein à main… Mais le soft n’est pas 100% arcade et j’ai pu m’en apercevoir… en ligne droite ! Imaginez la tristesse de ma vie : j’enchaîne les épingles avec classe et un léger virage à la fin d’une ligne droite me fait perdre le contrôle de mon bolide… J’ai trouvé que la voiture avait une tendance à “devenir folle” lorsqu’il me fallait donner un ridicule et léger coup de volant en ligne droite. Vraiment la voiture se transforme en savonnette géante…

Que les puristes se rassurent, le jeu propose des sensations réellement différentes en fonction du véhicule choisi et les réglages sont toujours présents. Il est ainsi possible de se transformer en mécanicien et super pilote en herbe et de modifier moult réglages de votre voiture. Modifier la boite de vitesse pour influer sur l’accélération ou la vitesse, la dureté des suspensions ou des freins, Rien n’a été oublié. Enfin certainement mais comme je n’ai pas toutes les connaissances je ne m’en suis pas forcément aperçu. Et puis qu’importe le flacon pourvu que l’on ait l’ivresse ! Je veux dire par là : aux chiottes l’aspect simulation et vive ce petit côté arcade qui nous évite de nous prendre la tête sur une foultitude de réglages et d’essais alors que tout ce que l’on veut c’est vroum vroum courir et gagner la spéciale !

Un contenu en demi teinte
Bon courir des spéciales c’est bien joli mais comment le jeu est il organisé ? J’ai trouvé le contenu proposé un peu limité. En mode solo on a un mode carrière qui, une nouvelle fois, souffle le chaud et le froid (je vais le détailler) ; le mode saison qui comme son nom l’indique, vous propose de vivre une saison dans le team de votre choix ; le mode essai qui vous permet de vous balader sur les circuits proposés par le jeu et dans la voiture de votre choix ; et c’est tout ! Je ne vous cache pas avoir trouvé l’ensemble léger. Le mode online est tout aussi édulcoré puisque vous avez le choix entre le mode défi, ou versus. Le mode défi est sympa en soit puisqu’il vous propose de manière temporaire, des courses spéciales avec des voitures imposées et dans lesquelles vous devez faire le meilleur chrono.

Je vais surtout détailler le mode carrière puisque c’est celui que j’ai le plus joué (quoi de mieux pour appréhender un sport que de partir de la base). En suivant les recommandations, j’ai donc débuté par une carrière en WRC Junior. Une nouvelle fois le jeu souffle le chaud et le froid. D’entrée vous avez accès à tous les menus et pouvez gérer comme bon vous le semble votre team. Mais on se rend très vite compte que la gestion est très sommaire et au final ne vous demande pas ou ne vous offre pas beaucoup d’originalité ni de choix. Entre les différents rallyes vous pouvez gérer votre calendrier en ajoutant des événements que votre agent trouvera. Ces événements vous permettent de gagner de l’expérience, de l’argent, de la réputation chez votre constructeur ou chez les concurrents. Il y a donc un intérêt certain à les faire. Le problème est qu’ils sont peu varié : repos, entrainement, essais chez un constructeur, course de légende (faire une spéciale au volant d’une vielle guimbarde) ou course en conditions extrême qui vous demande de faire une spéciale ultra dangereuse dans une voiture endommagée sous la pluie. Plaisant à faire mais répétitif au final, on peste donc à les faire le plus vite possible pour passer aux véritables courses. Les rallyes sont similaires à la réalité : 4 spéciales réparties sur 5 jours qui cumule vos temps pour déterminer votre position finale. On reste donc dans le classique. La déception arrive cependant à la fin de la saison. Je m’attendais à monter en catégorie surtout que j’étais champion (en toute modestie) et bien non il faut se retaper une saison avec les mêmes courses avant d’espérer monter d’un cran. Le rythme en prend un coup et on zappe alors vite les événements entre les courses officielles.

De toute façon la gestion de votre carrière est très limitée et on comprend très vite que si l’on veut monter il faut gagner point barre ! On retrouve les mêmes limites pour la gestion du personnel. Il suffit de choisir un mécano, un ingénieur, un agent, un météorologue et un directeur sportif et les payer à la fin du mois. Ils sont tous interchangeables et on ne note pas de différences de l’un à l’autre. L’arbre de RD ou de compétences a le même traitement. Si il se montre assez détaillé, une nouvelle fois, seules certaines compétences méritent d’être acquises et améliorées. C’est dommage et si on apprécier que la conduite ait été simplifiée pour donner un côté arcade, on aurait aimé en revanche une carrière un peu plus détaillée.

Le jeu propose bien évidemment tout le contenu officiel du WRC que ce soient les circuits, les teams et les voitures. On a même droit à des classiques via les courses de légende du mode carrière ou essai libre. On a aussi droit à toutes les catégories de la WRC en passant par le ligue junior ! Je trouve cependant que ce contenu est sous exploité et que le jeu manque de mode de jeu originaux comme des défis en mode solo ou un mode carrière un peu plus poussé en terme de gestion de carrière et de rythme de carrière.


Conclusion
WRC 8 prend la tangente de tous les autres jeux de sports mécaniques en proposant un gameplay plus orienté arcade que le reste de la concurrence et c’est une petite bouffée d’air frais bienvenue ! Les sensations de conduite sont bien présente et une meilleure réalisation graphique aurait embelli le résultat final. Comme tout jeu de sport, il peut devenir répétitif et il est dommage que plus de modes ne soient pas proposés. En tout cas tous les joueurs qui ne sont pas des puristes seront ravis de tester un tel jeu sans se prendre la tête dans les réglages !
Positif
- Une maniabilité orientée arcade !
- Un mode carrière assez fourni
- Les rallyes de nuit et sous la pluie
- Conçu pour progresser
Négatif
- Des bugs sonores
- Qualité graphique inégale
- Contenu limité
Satisfaction du Piwi 80 %
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Bigben Interactive !) ICI ou ICI.
- Date de sortie : 5 septembre 2019
- Editeur : Bigben Interactive
- Développeur : KT Racing
- Catégorie : Course / Rallye
- Prix : 59,99 €
- Classification : PEGI 3
Le test a été réalisé sur une version numérique offerte par Bigben Interactive et Mercure Digital (Merci Amélie !).