En grand fan que je suis (mon test de Resident Evil 2 Remake est ICI), je ne pouvais pas passer à côté de la démo de Resident Evil 3 Remake qui est disponible depuis le 13 mars 2020 sur Xbox One et PS4. qui sortira le 3 avril prochain sous réserve qu’un autre virus, réel celui-ci, ne vienne jouer les troubles fêtes… La démo nous propose donc de prendre les commandes de Jill et de faire la connaissance de Carlos, Nikolaï et le fameux Némésis version 2020. Force est de constater que tout le monde a bien vieilli…
Moins de soin que pour Resident Evil 2 Remake…
Je mets tout de suite les pieds dans le plat mais c’est la sensation que j’ai eu dès les premières secondes de jeu. J’ai l’impression que ce remake a été réalisé un peu plus « à la va vite » que Resident Evil 2 Remake. Alors attention le jeu reste magnifique d’un point de vue visuel, il ne faut pas tortiller du cul pour chier droit. Mais j’ai l’impression que le jeu n’a pas eu droit aux mêmes finitions graphiques. Même si c’est une démo, on reste sur la version finale et le jeu ne va pas être radicalement différent. L’impression est vraiment présente dans les détails de certaines textures. Il faut reconnaître qu’à l’inverse du 2, le 3 propose beaucoup plus d’environnements ouverts à savoir les rues de Racoon City. C’était d’ailleurs l’innovation de l’opus original lors de sa sortie puisque l’on pouvait enfin visiter la ville dont on ne connaissait que le nom.
La démo nous propose d’ailleurs de parcourir la rue principale de Racoon City ainsi que quelques bâtiments composés de deux pièces maximum et qui restent dépourvus de danger. Le but est en effet de trouver une lance à incendie pour progresser et permettre au métro de quitter la ville avec des survivants à son bord. Plus précisément et pour les plus vieux qui se souviendront, la démo nous demande de trouver cette fameuse lance à incendie afin de dégager le passage enflammée et accéder à la station essence (c’était ce qui suivait dans l’original). Ces milieux ouverts et l’absence de danger en lieux clos retirent au jeu l’ambiance pesante que le Resident Evil 2 Remake avait réussi à créer. C’est dommage mais d’un autre côté cela reste dans l’esprit de l’original qui était orienté bien plus action et qui a intégré de nouvelles mécaniques de gameplay dans la licence Resident Evil. Niveau son, in game rien à reprocher on entend d’ailleurs particulièrement bien les figurines Monsieur Charlie à détruire. Néanmoins j’ai eu l’impression d’avoir un léger décalage dans les cinématiques entre son et image. J’avais les voix en français et force est de constater que le doublage laissait un peu à désirer.
… Mais plus d’action !
Comme je l’ai précisé plus haut, Resident Evil 3 donnait un virage à la série en l’orientant du côté de l’action : plus de zombies, plus d’armes différentes, plus de balles et la possibilité de fabriquer soi-même ses munitions, la possibilité d’interagir avec des éléments du décors en combat et surtout un ennemi surpuissant et invincible qui vous poursuit dans de longues portions de la map et qui était capable d’ouvrir certaines portes. Beaucoup d’innovations pour une licence et il faut reconnaître que toutes ont été acceptées par la majorité des joueurs et ont malheureusement conduit aux dérives de la série que l’on connaît jusqu’à perdre totalement son côté survival. La démo proposée montre clairement que ce remake prend le même chemin ! On a des zombies à profusion tous comme les munitions, beaucoup de bidons rouges qui font boum et permettent d’économiser des munitions. Excepté l’énigme du coffre fort du pharmacien (qui est la reprise des nouveaux coffres de Resident Evil 2 Remake), nos méninges ne sont pas trop sollicitées et on est surtout préoccupé à bien poser le viseur entre les deux yeux des décérébrés qui se dressent devant nous. On retrouve ensuite l’essentiel du gameplay de la licence avec un inventaire très réduit (seulement 8 places), la présence de coffre, des herbes, des poudres pour fabriquer les munitions bref on est en terrain connu !
Je reste un peu sur ma faim pour ce qui est du Némésis que l’on ne fait qu’entrevoir dans la démo sur la fin. Comparé à l’original, il est beaucoup plus rapide que nous et il faut donc nécessairement utiliser des éléments de décor ou des grenades pour le bloquer un court instant histoire de nous donner de l’air. Si dans la démo il n’avait pas (encore) de lance roquettes, j’ai pu m’apercevoir qu’il avait maintenant la possibilité de contaminer les zombies qui deviennent alors des sortes plagas que l’on retrouve dans Resident Evil 4 avec un long bras et une lame au bout, lame au demeurant bien aiguisée.
La démo ne vous demandera pas plus de 30 minutes pour en voir la fin et peut être 45 si vous prenez le temps de détruire toutes les figurines de Monsieur Charlie. A ce sujet, il faut savoir que certaines d’entre elles (7 pour être exact) n’apparaissent qu’après l’arrivée du Nemesis ce qui signfie qu’il faudra les chercher et les détruire avec un monstre de 300 kilos sur le dos ! Pour le reste on se contente de suivre le chemin qui nous est tracé avec quelques moments de back tracking surtout si vous voulez essayer le pompe même s’il n’est aucunement essentiel pour venir à bout de la démo. Les zombies restent dangereux et sacrément résistants. Comptez 4-5 balles dans la tête pour les coucher définitivement sachant qu’ils ont à l’instar de RE2 Remake la fâcheuse tendance à se protéger la tête avec leur main !
Conclusion
Cette démo laisse augurer d’un excellent opus. On retrouve la réalisation qui a fait le succès des précédents opus bien que le niveau de détails soit moins travaillé. En revanche et contrairement aux remakes des Resident Evil 1 et 2, celui-ci semble très proche de l’original avec un côté action très prononcé. Il est évident que les développeurs vont rajouter des éléments scénaristiques ainsi que des nouveaux lieux pour ajouter plus de profondeur au remake par rapport à l’original. Il n’en demeure pas moins que la portion proposée par cette démo se rapproche énormément du contenu original. Je vous dirai comme je suis un fanboy de la licence pour moi cela n’a pas d’importance tant que je retrouve mes amours de jeunesse…
