Test Quantum Replica, Solid Snake n’a qu’à bien se tenir !

Temps de lecture : 9 minutes

Voilà un jeu pour lequel je suis passé totalement à côté ou alors qui a fait peu de bruit pour son annonce sur console, Quantum Replica développé par On3D Studios et édité par PQube. Vu que je commence à bien connaître les jeux édités par PQube et qui ne sont généralement pas de la merde, je ne pouvais pas passer à côté de ce soft orienté action / infiltration et qui sent bon le Metal Gear sur PsOne ou PS2 ! Je dois admettre avoir eu quelques réserves en lançant le jeu parce que lorsqu’un éditeur de jeux indés comme PQube ne fait pas de bruit autour, il y a baleine sous gravillon ! Je vous donner mon avis sur le Solid Snake de On3D Studios !

Break your neck !

Vous êtes l’Alpha

Le scénario du jeu ne s’embarrasse vraiment pas de complications… Quantum Replica démarre d’entrée sur une attaque terroriste qui a touché des secteurs de la ville. Le syndicat, une sorte de mafia qui dirige tout et tout le monde est à la recherche des responsables afin de les mettre sous les verrous. Bien évidemment les terroristes sont les gentils et le syndicat les méchants. J’ai eu l’impression de revoir le début de Final Fantasy VII avec le groupe Avalanche qui attaque la Shinra… C’est alors que se réveille Monsieur Alpha (c’est nous hein !) qui ne se souvient strictement de rien. Heureusement qu’un de ses potes qui n’est autre que le leader de la résistance le contacte sur son kit main libre pour lui expliquer que tout le syndicat est sur sa tronche et qu’il va falloir la jouer fine pour se barrer et ensuite lutter contre l’organisation. Décidemment les ressemblances avec Final Fantasy VII continuent ! Ce début de scénario est prometteur mais il n’évolue pas ou peu tout au long du jeu. Plus problématique est le comportement d’Alpha. Si Cloud se soucie de sa quête de mémoire qui est le fil rouge du jeu, Alpha s’en tape royalement la coquille de qui il est et de savoir si ce qu’il fait est le bien ou le mal… C’est quand même hallucinant de voir un mec qui ne se souvient de rien suivre les yeux fermés la première personne qui lui parle dans l’oreillette, heureusement que cette personne ne nous dit pas de nous jeter par la fenêtre !

Bon va falloir bouger alors !
Je suis caché !

On va donc déambuler dans des rues sombres et des entrepôts tout aussi sombres sur 7 niveaux qui se révèlent assez longs tout de même ! Graphiquement le jeu tient la route quand on tient compte des moyens mis en œuvre : une petite équipe avec un budget limité. J’ai eu l’impression de me retrouver devant un jeu entre PS2 et PS3 mais je dois reconnaître que cela fonctionne très bien et que ça ne m’a pas choqué outre mesure. Les environnements ne sont pas forcément détaillés et on retrouve les mêmes éléments de décor qui sont implantés tout au long des niveaux : ce sont les mêmes caisses que vous aurez à fouiller du début à la fin tout comme les mêmes casiers dans lesquels vous allez vous cacher. Les jeux de lumière sont basiques mais ont le mérite de bien jouer sur le gameplay qui est principalement orienté infiltration. Le champ de vision des ennemis est matérialisé par leur lampe torche qui forme un cône parfait dans lequel il ne vaut mieux pas se retrouver. Pareil pour les lampadaires ou les robots qui donnent un halo rond tout aussi parfait à éviter précautionneusement. Basique mais ça fonctionne, tout comme le système d’expression des ennemis avec les « ?/! » à la Metal Gear qui symbolise les réactions qu’ils ont. L’aspect son est un peu en retrait. Les musiques ne sont très présentes et disparaissent dès que vous déclenchez une alarme pour laisser place au bruit strident d’une sirène. Les ennemis ne s’expriment que par onomatopée et même le bruit de vos pas est matérialisé visuellement avec un cercle autour de vous.

Le level design fonctionne
C’est propre !
Bien observer avant d’agir !

Un gameplay à l’ancienne : exigeant et répétitif

Quantum Replica mise avant tout sur l’infiltration en vue du dessus. Vous pouvez essayer la méthode bourrin mais vous n’allez pas faire de vieux os. Si Alpha a une barre de vie et des rations de survie, la santé fond comme neige au soleil face aux ennemis et à leur fusil d’assaut. Il faut donc passer entre les ennemis, leurs caméras, leurs robots, leurs alarmes : un pur régal ! Alpha n’est pas dépourvu de moyen puisque l’on a des munitions mortelles, des tranquillisantes plus efficaces que les létales, des bouteilles pour détourner l’attention ou encore des grenades paralysantes, oui on se croirait vraiment dans Metal Gear Solid ! Pour neutraliser les ennemis, il faudra vous glisser derrière eux et les étrangler pour au choix les endormir ou les tuer sachant qu’endormis, ils se relèvent après un délai relativement long. C’est simple sur le papier mais en pratique cela se révèle beaucoup plus complexe. Les munitions sont rares tout comme les soins et certains passages sont blindés d’ennemis et ne laissent pas de marge d’erreur étant précisé que les checkpoints sont parfois bien espacés ce qui oblige à se refaire une phase en boucle ! Alpha a également des compétences acquises au fil de notre progression : un saut en avant qui surchauffe si on l’utilise trop et une capacité d’ombre qui nous rend quasi invisible ce qui permet de contourner les ennemis.

Le bon équipement au bon moment
Oups…
Il faut faire le ménage !

Chaque niveau propose de remplir un objectif précis qui en terme de gameplay se traduire par pirater plusieurs serveurs répartis aux quatre coins de la map en esquivant les ennemis et les systèmes d’alarme. Plaisant au départ, cela se montre très vite répétitif et usant. Comme j’ai pu commencer à le dire, le jeu peut se montre très difficile sur certains passages. On ne peut pas régler la difficulté, il ne faut donc miser que sur ses compétences et il y a de quoi perdre son latin par moments ! Il est très facile de se faire repérer et dès que l’on se fait repérer, cela met le jeu en mode alarme : un timer de 30 secondes s’enclenche durant lequel il ne faut pas se faire remarquer sous peine de le faire repartir à zéro. Les ennemis que vous tuez lorsque l’alarme sonne réapparaissent à l’infini (leur corps est enlevé par un robot volant et un autre robot amène un soldat tout neuf…) et certaines portes se verrouillent : en clair vous êtes dans la merde ! Ajoutez à cela que parfois le jeu beugue, c’est à dire que l’alarme s’enclenche et le chronomètre reste bloqué à 30 secondes et pour peu que la porte soit verrouillée, il ne vous reste plus qu’à mourir et recommencer au checkpoint : rageant ! C’est d’autant plus rageant que plus on progresse plus les maps sont labyrinthiques

Les soldats réapparaissent à l’infini !
Tout le monde dort !
Facile de se perdre malgré la map

Le jeu se montre donc répétitif malgré les quelques mécaniques de gameplay insérées ici et là et censée nous faire oublier ce sentiment sauf qu’il n’y en a que trop peu… Le piratage de système consiste à trouver le bon pictogramme par rapport à celui qui nous est proposé parmi trois possibles. Sympa mais ça ne casse pas trois pattes à un canard ! On a ensuite quelques phases de plateformes qui consistent à se frayer un chemin sachant que notre personnage ne peut pas sauter. Là aussi ces phases se font rares et j’ai envie de dire heureusement car les déplacements du personnages ne sont pas forcément précis et il est parfois dur de marcher droit à croire qu’Alpha est à trois grammes ! On a aussi quelques boss qui consistent plus à une sorte de script à suivre vu que notre personnage est incroyablement faible offensivement et défensivement parlant ! L’ensemble donne une bonne durée de vie au titre mais il faudra être persévérant. Comptez tout de même huit heure pour voir la fin du jeu sachant que je n’ai pas trouvé de quelconque prétexte pour le refaire une deuxième fois…

C’est pas dingue !
L’imprécision peut être mortelle…
… surtout ne pas tomber !
Les boss sont totalement barrés !

Conclusion

J’ai découvert Quantum Replica sur le tard et je n’ai pas été déçu de l’expérience malgré les limites du titre. J’ai pu retrouver un jeu aux allures un peu rétro qui souffre des défauts du genre : répétitif et difficile avec une petite pincée de bugs qui peuvent nuire à l’expérience de jeu. Le soft est assez bien réalisé et le gameplay bien que classique reste solide car empruntant beaucoup de mécaniques de ses illustres ainés, Metal Gear Solid en tête ! Je dirai que pour 9,99 euros vous en avez pour votre argent surtout si vous aimez les jeux de type infiltration, sur ce point, Quantum Replica fait très bien le taf !

Positif

  • Le gameplay infiltration qui fonctionne
  • Une bonne durée de vie
  • le côté CyperPunk bien réalisé

Négatif 

  • Les phases de plateformes
  • Répétitif
  • Des passages à s’arracher les cheveux !

Satisfaction du Piwi 65 %

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Sony ni Microsoft ni Nintendo ni PQube !) ICI PS4 ou ICI SWITCH ou ICI XBOX ONE.

  • Date de sortie : 14 mai 2021
  • Editeur : PQube Limited
  • Développeur : On3D Studios
  • Catégorie : Action / Aventure
  • Prix : 9,99 €
  • Classification : PEGI 16

Le test a été réalisé avec une version presse Xbox One offerte par PQube (Merci Jess !).

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