Une nouvelle fois je me suis aventuré sur un jeu édité par Nis America à savoir la boite qui veut proposer les jeux issus de la culture jap en Amérique du Nord et accessoirement en Europe. Franchement je suis tout excité à te donner mon avis sur Yurukill (oui je vais la faire courte et ne pas, à chaque fois taper le titre en son entier). Excité parce que Yurukill m’a fait ressentir des sensations totalement opposées avec un côté “what the fuck” asse prononcé et pourtant l’envie d’y retourner dès que je le pouvais histoire de progresser dans le scénario riche et assez tortueux. Yurukill mélange des genres que l’on aurait pas imaginé associé et le résultat est assez désarçonnant. Je vais tenter de te donner les raisons de mon ressenti…
Attention le premier sous titre contient des mini spoils.

Saw à la sauce Battle Royal
Comme d’habitude je commence par le scénario sauf que pour Yurukill je dirai que c’est l’atour numéro 1 ! Le problème est que je ne vais non plus te le spoiler et je vais donc tâcher de te donner envie sans tout te vendre. Au départ on incarne Sengoku un jeune qui est emprisonné depuis 10 ans pour avoir tuer 21 personnes dans un incendie criminel. Comme ce n’est pas rien le gars est condamné à 999 ans de prison (au cas ou le bougre vive longtemps il a son compte…). Bien évidemment le gars clame son innocence depuis toujours. Sauf qu’il se réveille dans une cellule qu’il ne connait pas avec un collier impossible à enlever. A travers le mur, il fait la connaissance d’un compagnon de cellule, Futa qui semble lui aussi être un détenu lui aussi se revendiquant innocent.

Passé un dialogue un peu long à mon goût, une nana vêtu d’un masque de renard et dénommée Binko débarque et nous explique le jeu… On apprend que l’on est 5 prisonniers condamnés par la justice mais se disant innocent. On va devoir faire équipe en binôme avec un “exécuteur” et réussir les attractions de Yurukill Land. Le binôme qui gagne remporte le jackpot : le prisonnier sera innocenté et donc libre et l’exécuteur pourra réaliser son vœux le plus cher… Petite précision, l’exécuteur a droit de vie et de mort sur son prisonnier via le collier du prisonnier. Une simple pression sur un petit bouton et une aiguille sort du collier pour se planter dans le coup du prisonnier qui mourra dans d’atroces souffrances… Je sais pas toi mais je trouve le speech de base assez barré mais attends je t’explique c’est pas fini !

Si tu as bien suivi on a 5 équipes de 2 et Sengoku fait équipe avec Rina une jeune assez bizarre et renfermée sur elle même. Chaque équipe devra réussir “son” attraction. Pour accéder à la suite que je tairai volontairement sachant qu’il ne peut y avoir qu’un seul gagnant. Je suis obligé de “spoiler un peu l’histoire”. On commence donc avec Sengoku dans un appartement enflammé. Il faut résoudre des énigmes pour progresser. Au fil des énigmes on découvre que l’attraction est en fait la reconstitution de la scène de crime et surtout que Rina est une victime indirecte du crime dont est accusé Sengoku ! Oh putain de bordel ! Le but est de prouver notre innocence ou du moins de convaincre notre exécuteur que l’on n’est pas l’auteur du crime. Oh bordel de bordel !

Une fois le chapitre de Sengoku on passe au suivant qui est un nouveau binôme avec une nouvelle histoire et un nouveau background. L’histoire est assez prenante et en plus de savoir qui est coupable et qui est innocent, j’ai eu envi de savoir qui était derrière ce Yurukill car l’organisation a de sacrés moyens pour mettre tout ce “petit jeu” en place ! Alors que j’avais du mal avec le gameplay assez basique et répétitif, je me replongeais dans la jeu uniquement pour avoir le fin mot de l’histoire. Ce qui est dommage c’est que tout le scénario passe par des dialogues que j’ai trouvé souvent longs et parfois inutiles. Si le jeu est traduit en français (ouf vu la longueur des dialogues) les voix sont en japonais et j’ai du mal car je trouve les émotions surjouées ce qui n’aide pas…

Point’n click, puzzle game, énigmes, visual novel, smhup…
Au niveau du gameplay, difficile de caser Yurukill dans un seul genre puisque il emprunte à tous ! Le premier aspect que j’évacuerai rapidement c’est le visuel novel. J’ai eu cette sensation à cause des dialogues très longs et la mise en scène via des vignettes fixes. Le scénario et le background est également sacrément étoffé à l’instar de ce qui se fait pour un visual novel. Pour les autres aspects, ils suivent le cheminement d’un chapitre. Au départ il faut chercher dans les lieux pour résoudre les énigmes données par un robot. Grosse merdo c’est toujours lui ramener un objet spécifique en lien avec notre affaire. On est sur du point’n click avec des puzzles et des énigmes. Certaines peuvent se montrer assez chiadées voir totalement tordues (je pense aux deux bouteilles qu’il faut choisir sachant qu’une contient un poison mortel)… En cas d’échec c’est game over et on repart au dernier checkpoint en se retapant le dialogue qui va avec…



Je déconne sur les dialogues mais il faut être attentif tout comme il faut être attentif aux énigmes qui sont liées à notre affaire. Il faut être attentif car passé cette phase on a droit à une phase au cours de laquelle il faut convaincre notre exécuteur de ne pas nous tuer alors qu’il a le bouton qui le démange. Il faut alors répondre à une série de question pour faire redescendre sa jauge de vengeance. Bien sûr les questions sont basées sur les dialogues et sur les pièces à conviction que l’on a récolté. Il ne faut donc pas zapper les dialogues comme un bœuf (pour une fois je suis fier de ne pas l’avoir fait). Surtout que ces phases comportent 4 questions et une seule erreur nous amène au game over ! C’est assez stressant et la réalisation joue pas mal avec une ambiance visuelle qui change et une musique qui s’accélère.


La série de questions réussie on doit faire face au jugement final de Yurukill. Il faut entrer dans une machine de réalité virtuelle et on va diriger un vaisseau : c’est parti pour le shmup ! Avant de se lancer dans l’érène nouvelle fournée de questions qui vont déterminer notre nombre de vies au départ. Il faut faire face à des vagues d’ennemis pour se retrouver face à un boss qui est notre exécuteur. Le boss se fait en trois phases. J’ai trouvé le côté shmup assez anecdotique à côté des autres aspect au final. C’est surtout un prétexte d’ajouter une nouvelle mécanique de jeu par le scénario que j’ai trouvé capillotracté. L’aspect point’n click et énigmes se suffisait à lui même et on aurait pu avoir les questions sans avoir à se taper du shmup qui manque d’originalité et de challenge…



Chaque chapitre est construit de la même manière avec quelques variations lorsque l’on s’approche de la fin. Yurukill se montre assez consistant puisqu’avec 1h30 voir deux heures de jeu pour finir un chapitre, une bonne dizaine d’heures seront nécessaires pour avoir le fin mot de l’histoire. Je l’ai suffisamment répété, tu l’as pigé, l’essentiel passe par le scénario auquel j’ai bien accroché Si tu n’accroches pas à l’histoire, Yurukill risque de te sembler très monotone. Oui le soft mélange beaucoup de genres mais à chaque fois il ne les exploite pas au maximum et le cheminement devient vite répétitif vu qu’il ne change pas d’un chapitre à l’autre.



Une réalisation qui me laisse de marbre…
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, je suis déçu de la réalisation graphique de Yurukill. Comme je l’ai dit tout passe par des boites de dialogues avec les vignettes des personnages qui ne changent pas malgré les circonstances. Un exemple concret : un personnage se prend un coup de couteau et il est en train de mourir sauf que sa vignette est la même que lorsqu’il pète la forme… Un personnage pleure mais sa vignette l’affuble d’un grand sourire… Entre ça et les voix qui surjouent les émotions il y a moyen de finir schizo ! La quasi absence de cinématique est un mal pour un bien vu que celles que l’on peu voir laisse clairement à désirer. On se croirait sur Xbox 360 ou PS3… Les environnements que l’on traverse en mode point’n click manquent d’éléments et d’animations encore une fois c’est un retour de deux générations…


Les phases de shmup relèvent le niveau même si j’ai eu un arrière gout de cheap. Les vaisseaux sont bien modélisés, on a de jolis effets de lumières et d’explosion sauf pour notre super… Tu lâches une méga bombes et tu as une impression de “pschitt”… L’aspect son est en revanche très satisfaisant. Les musiques sont variées et à chaque fois adaptées à la situation. Elles jouent grandement à donner une ambiance aux dialogues. Pour les voix, ok je n’aime pas mais je dois reconnaître qu’il y a un bel effort avec tous les personnages doublés et des voix qui marquent bien leur caractère.




Conclusion
Yurukill est une bonne surprise en tout cas une surprise assez bizarre. Au final, je trouve le jeu répétitif avec des mécaniques de gameplay sous exploitées et une réalisation graphique moyennasse. On est d’accord ça ne donne pas envie et pourtant le jeu a un goût de reviens-y avec un scénario riche et avec de nombreux rebondissements. Même si le gameplay reste sommaire et répétitif, j’ai pris du plaisir à progresser dans le jeu et vu que les phases se succèdent rapidement on a pas trop le temps de s’ennuyer. Le jeu peut paraître cher de base mais c’est une découverte à tenter pour une première expérience avec la culture jap !
Satisfaction du Piwi 67 %
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- Date de sortie : 8 juillet 2022
- Editeur : NIS America
- Développeur : IzanagiGames
- Catégorie : Action aventure
- Prix : 39,99 €
- Classification : PEGI 12
Le test a été réalisé avec une version presse PS4 offerte par Koch Media (Merci la Dream Team !).