Test Star Ocean The Divine Force, 6 ans d’attente…

Test Star Ocean The Divine Force, 6 ans d’attente…

Temps de lecture : 10 minutes

Star Ocean, ce n’est pas une licence qui me laisse indifférent. Sorti en Europe pour la première fois en 2000, la licence avait pour but de faire patienter les joueurs entre deux Final Fantasy. Puis la saga s’est un petit peu perdue au point où personnellement j’en ai détourné le regard et le dernier épisode sorti il y a 6 ans n’a pas laissé un souvenir impérissable aux joueurs loin de là. Voilà que les gars de chez tri-Ace et Square Enix remettent une pièce dans la machine histoire de faire vibrer la corde nostalgique des joueurs. Nouvelle histoire, nouveau décor et nouvelle génération de consoles. Tous les ingrédients sont donc réunis pour un nouveau départ et il est temps de voir si les erreurs du passé ont été gommées.

Une nouvelle vie

Première précision importante, l’histoire de Star Ocean The Divine Force ne se rattache à aucun épisode précédent. On a bien quelque références mais saches que si tu n’as pas fait les précédents opus tu ne seras aucunement gêné. Avant de commencer le jeu, on peut choisir le protagoniste principal que l’on va suivre. D’un côté, on a Raymond que tout le monde appelle Ray (ça la joue mieux…) qui est un marchand spatial. De retour de mission avec une cargaison importante, il croise un vaisseau de l’empire fédéral qui ouvre le feu sur eux. Ray est donc contraint de quitter le vaisseau avec la précieuse cargaison pour atterrir sur la planète Aster IV. Cette planète est très en retard technologiquement parlant par rapport à Ray mais qui d’un autre côté est capable de manipuler une sorte de magie (je spoile rien).

Star Ocean
Pourquoi une telle tenue ?

Ray se trouve un peu perdu lors de son atterrissage mais il a la chance de croiser la route de Laeticia qui est le second personnage que l’on peut choisir au départ. Celle-ci n’est autre que la la princesse du royaume d’Aucerius et elle doit lutter contre un empire voisin. Comme Ray est à la recherche de ses amis, il va proposer son aide à la princesse en échange de quoi celle-ci l’aidera dans sa quête. C’est donc un échange de bons procédés ou tout le monde est gagnant. L’histoire va, au départ, tourner autour de la recherche des amis de Ray puis du contexte politique qui oppose Laeticia à son voisin. Ce qui est intéressant c’est que l’histoire évolue vite et le conflit dépasse vite l’échelle planétaire.

Star Ocean

A l’instar des jeux jap, il faudra quand même te fader des pages et des pages de dialogues ainsi que quantité de cut scènes… J’ai toujours du mal avec ce découpage “à la japonaise” parfois, on ne fait que se déplacer de 10 mètres : dialogues, on revient à notre position cut scène, on repart à nouveau dialogue. Je trouve que cela hache trop le rythme du jeu surtout que certaines scènes sont dispensables ou pourraient être grandement raccourcies. Le problème est que la narration est très présente et elle fait même office de récompense puisque certaines scènes dites “privées” sont cachées et nécessitent de fouiller les villes que l’on parcourt pour les trouver. Dommage car ce sont les scènes les plus intéressantes puisqu’elles donnent un angle différent sur les personnages. Autre point qui montre que la narration est au premier plan : le choix du personnage dès le départ. Certaines scènes ne seront pas accessibles et il faudra refaire le jeu avec l’autre personnage pour avoir toutes les info. exemple tout simple j’ai choisi Ray au départ et du coup tous les tenants politiques du conflit ne m’ont pas été expoliqués pour cela j’aurai du choisir Laeticia…

Star Ocean
Des personnages haut en couleurs…

Une belle planète… désespérément vide !

Techniquement, Star Ocean The Divine Force a le cul entre deux chaises. Les paysages qu’il offre sont vraiment magnifiques et régulièrement j’ai laissé échappé un “ohhhhhh” d’admiration. Oui Star Ocean propose des environnements vraiment magnifiques… lorsque l’on regarde de loin… De prêt, je n’ai pas eu le même enthousiasme… Les textures sont moyennes, les éléments de décors comme les plantes sont modélisés à plat, les monstres ne sont pas forcément beaux, mais surtout c’est vide !!! Le jeu est scindé en plusieurs zones que l’on parcourt pour aller d’un point A un point B. On croise sur notre chemin quelques montres et c’est tout ! A part bastonner deux trois monstres et ramasser un coffre, il n’y a rien à faire dans ces zones si ce n’est courir en ligne droite pour la traverser au plus vite…

Star Ocean
C’est quand même beau !
Star Ocean
Star Ocean

Je t’assure, au départ je traversais les zones histoire de faire les combats et donc gagner de l’expérience puis j’ai abusé du système de voyage rapide notamment à chaque fois que le jeu nous demande de revenir sur nos pas pour… pas grand chose en fait ! Je me suis fait chier par moment mais un truc de malade ! Certaines sessions d’une heure de jeu se décompose de 30 minutes de dialogues, 20 minutes de course et 10 minutes de combat… En terme d’entertainment j’ai connu mieux ! Si je reviens sur la réalisation, j’ai tiqué sur les personnages lors des cut scènes : ils sont totalement inexpressifs ! Ce n’est pas la modélisation qui pose problème juste les visages trop artificiels avec des yeux vitreux… Venant de Square Enix, je m’attendais à beaucoup mieux !

Star Ocean
Bon c’est moins joli…

La DA reste de qualité et le mélange technologie / civilisation médiévale fonctionne bien que ce soient pour les décors ou pour les personnages. techniquement Star Ocean est parfois à la ramasse avec des éléments qui peinent à s’afficher limite ils apparaissent au dernier moment ce qui peut être problématique pour les ennemis. Le jeu peine également à maintenir les FPS de manière constance notamment lors des combats impliquant plusieurs ennemis. Déjà que les combats ne sont pas parfaitement lisibles si en plus ils ralentissent… En revanche, là où les japonais sont forts c’est au niveau de la bande son ! On a encore droit à une quantité énorme de sons longs et recherchés. Les combats mettent en musique des guitares électriques qui crachent les décibels et les cinématiques sont accompagnée de thèmes toujours marquant.

Star Ocean
Le mélange des genres est réussi

De l’action mais où sont les points ?

Je commence par un petit jeu de mot obscur en guise de sous titre. Star Ocean The Divine Force a suivi les sirènes de la mode. On n’est donc pas face à un classique RPG mais face à un action JRPG à la sauce Final Fantasy VII Remake avec quelques variations. Les combats se lancent sans temps de chargement : croiser un ennemi lance un combat et s’éloigner du combat crée une fuite. Pour lancer le combat on peut privilégier une attaque surprise qui va geler les ennemis pendant un long temps qui nous permet d’enchainer nos coups. Pour faire un coup, il suffit d’appuyer sur la touche à laquelle on l’a assigné. Chaque coup consomme des points d’action. Franchement les points d’action se consomment très vite et du coup on switch rapidement entre les personnages de notre groupe histoire de ne pas attendre que la jauge se recharge pour un personnage. Cela donne des combats dynamiques mais ô combien répétitif !

Les combats sont répétitifs car au final, tu vas reproduire les mêmes enchaînements qui fonctionnent. Tu peux certes personnaliser la palette de coups comme bon te semble mais il faudra alors que tu te ruines les yeux et que tu envisages une consultation chez un opticien… Je n’exagère rien la police d’écriture est ridiculement petite et il n’y a pas moyen de l’agrandir… Pourtant le jeu propose une grosse dimension RPG que ce soit pour l’équipement ou pour les arbres de compétences qui sont bien garnis. Lire toutes les informations devient une purge ! J’avoue avoir un peu mis la dimension RPG en second plan, la faute à la police d’écriture mais surtout à l’interface qui est horrible ! Moins ergonomique ce n’est pas possible ! Il faut multiplier les aller retours dans les menus et les raccourcis mis en place ne sont pas du tout intuitifs ! Comparer une pièce que l’on veut acheter avec celle que l’on a déjà revient à placer un satellite en orbite…

Plus petit encore !

Du coup j’ai abusé de certaines techniques et je les changeais uniquement par nécessité : genre modification du bestiaire avec des faiblesses différentes mais sinon je gardais la même ligne. La répétitivité reçoit quand même des atténuations avec la possibilité de changer de personnages en plein combat ce qui nous fait réaliser des combos différents. A ce sujet votre équipe peut se composer au maximum de 4 personnages et les autres sont en réserve. Bien sûr il faut penser à modifier régulièrement la composition de son équipe afin que tous les personnages aient un niveau homogène. L’autre atténuation vient du petit robot qui vous accompagne : DUMA. Ce robot permet de casser la distance en combat en permettant de faire une attaque volante en piqué. Ce même DUMA peut créer une barrière protectrice bloquant une partie des dégâts subis. Il n’empêche que les combats vont se ressembler jusqu’à ce que vous progressiez dans une nouvelle zone avec un nouveau bestiaire qui va vous donner une nouvelle routine…

Je vole !

A côté de l’action, on a une phase exploration mais comme je l’ai dit précédemment vu que les zones sont dépourvues de points d’intérêts, l’exploration en prend un coup. Comme dans tout J-RPG, on a droit à notre lot de quêtes secondaires qui vous nous amener à revisiter des lieux passés pour vaincre un type d’ennemis précis ou récolter des collectables à ramener à un PNJ. Rien de bien transcendant mais ça ajoute du corps à la trame principale et il faut compter une bonne trentaine d’heures pour en voir le bout. En plus si vous voulez voir les deux côtés de la pièce qui compose l’histoire, il faudra refaire le jeu avec le second personnage et c’est la où ça pose problème : il n’y a pas de new game + ce qui signifie qu’il n’est pas possible de refaire une partie avec le niveau et les équipements obtenus lors de notre première game. Repartir à zéro pour quelques cinématiques, il faut les avoir accrochées !

Conclusion

La licence Star Ocean est de retour et je dois dire que je suis mitigé avec ce nouvel opus. Oui n a une histoire complexe et intéressante, oui le gameplay est assez dynamique, oui les musiques sont envoutantes mais je ne peux m’empêcher de me dire que venant d’un éditeur comme Square Enix, cela pourrait être bien mieux ! J’ai l’impression d’être face à un Final Fantasy de seconde zone qui ne sert qu’à me faire patienter en attendant le second volet du remake de FFVII (c’était l’objectif de la licence à ses débuts). Donc oui c’est bien mais on peut faire mieux comme en témoigne la réalisation technique loin d’être exceptionnelle et en tout cas loin des standards de l’éditeur. Après il y a deux points qu’il faudrait vraiment revoir dans une MAJ : l’ajout d’un véritable New Game + et la possibilité d’agrnadir la police d’affichage sinon on va tous devenir myope ! ça reste une bonne expérience et pour les grand fans de J-RPG en manque, Star Ocean The Divine Force remplit parfaitement son office.

Satisfaction du Piwi 65 %

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Nintendo ni Square Enix !) ICI PS5 / PS4 ou ICI SWITCH ou ICI XBOX SERIES X /XBOX ONE.

  • Date de sortie : 27 octobre 2022
  • Editeur : Square Enix
  • Développeur : tri-Ace Inc.
  • Catégorie : Action aventure
  • Prix : 69,99 €
  • Classification : PEGI 12

Le test a été réalisé avec une version presse digitale PS4 offerte par Lu6.1 (Merci Aurélien ! )

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :