Dead Island 2, 10 ans d’attente mais bordel c’est bon !!! [Test]

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10 ans d’attente bon OK 9 ans mais quand même c’est une éternité dans le monde du jeu vidéo ! C’est tellement vieux que mes souvenirs de Dead Island premier du nom sont brumeux et pourtant j’ai toujours l’édition collector sortie à l’époque. Si je ne me souviens pas en détails du jeu, je me rappelle qu’il s’agit d’un des jeux de zombies les plus funs qu’il n’est jamais existé (au coude à coude avec Dead Rising). Je me souviens qu’il a quand même bouleversé le petit microcosme des jeux zombies pourtant ultra balisé ! Le premier a été développé par Techland (rien que ça) et nous a offert un jeu de zombies très série B avec un monde ouvert gigantesque et un gameplay gore et ô combien fun. Dead Island 2 est développé par Dambuster Studios et toujours édité par Deep Silver. On ne va pas se mentir grosse pression pour Dambuster qui reprend un jeu que l’on attendait quasiment plus vu les errements de la phase de développement. C’est donc très fébrile que je reprend ma batte dentelée pour fracasser du crâne putréfiée cette fois à Los Angeles !

On reste dans le nanard mais badasse !

Dead Island premier du nom s’inspirait très largement des séries B et ne s’en cachait pas. Tout en proposant de l’ultra gore, le jeu a toujours eu un ton décalé / détaché et beaucoup d’humour. Oui on ne se prend pas au sérieux et si je devais faire un parallèle avec le cinéma je dirai Zombie Land. Alléluia Dead Island 2 est dans cette droite lignée ! Contrairement à certaines licences reposant sur les zombies veulent se prendre de plus en plus au sérieux en tentant de donner du crédit au scénario (coucou Resident Evil), Dead Island persiste dans son côté déjanté et série B. La scène d’intro nous met carrément dans l’ambiance !

Notre personnage se réveille dans un avion qui vient de se cracher aux abord de Los Angeles ou plutôt Hell-A (tu piges le jeu de mots c’est bon où il faut un dessin) et des zombies débarquent. Dans l’avion, une star, son agent et des petites mains (comprendre des figurants dont le rôle ne depassera pas deux minutes à l’écran) qui sont tous déboussolés. Il faut choisir son personnage parmi 6 différents. Le choix peut paraître difficile car on sort d’une scène bien péchue, on a envie de se lancer dans la bataille et la description des personnages est sommaire pourtant les différences sont importantes. Mon choix s’est porté sur Jacob qui me paraît badasse avec un côté con : la suite me confirmera que j’avais vu juste.

Pas le temps de réfléchir, on s’empare du premier objet contondant que l’on trouve et on fracasse tout ce qui nous voit comme un hors d’œuvre ! Dans le combat on se fait mordre : et merde ! Sauf que l’on découvre que l’on est immunisé et qu’en plus on développe une force surhumaine. Notre virée à Los Angeles va pouvoir tourner à la boucherie ! Oui Dead Island 2 est un nanar ! Le scénario est léger et totalement décomplexé. On va partir en quête des autorités pour ensuite chercher un moyen de s’en sortir c’est peu ou prou l’histoire proposée par le premier du nom. Si le scénario principal est plus que convenu, la narration regagne en intérêt pour ce qui est des quêtes secondaires et pour les personnages. Les PNJ que l’on croise sont assez haut en couleurs mention spéciale pour le couple qui sort de soirée et madame cherche sa culotte qui est en fait portée par Monsieur… Si l’objectif des quêtes est basique, le background est plus recherché et chaque personnage à sa petite histoire plus ou moins rigolote.

Des débuts pénibles…

Une fois la claque de l’intro encaissée on commence nos pérégrinations au sein de Hell-A et c’est la deuxième claque que l’on reçoit et pas des plus fameuses… Adieu open world et exploration libre et bonjour successions de couloirs et de petites zones qui ne valorisent pas l’exploration… Le jeu est divisé en 10 zones que l’on débloque petit à petit et qui sont plus au moins grandes et qui offrent plus ou moins de liberté. Je vais être clair, c’est à partir de la sixième zone que le sentiment de liberté commence à repointer le bout de son nez avec des zones plus grandes et donnant plus de lieux facultatifs à explorer. Il faut donc attendre la deuxième partie du jeu pour gouter au véritable gameplay de Dead Island 2 soit environ 7 heures de jeu… C’est long et ce n’est pas tout !

J’ai beau être un bourrin, sur les jeux comme ça j’aime bien prendre mon temps pour explorer, faire les quêtes annexes et ainsi me stuffer pour l’histoire principale et pas galérer sur un pic de difficulté. Je vais la faire simple, j’ai l’impression que durant la première moitié du jeu, Dead Island ne récompense pas du tout l’exploration. Je m’explique… Globalement le chemin est tout droit mais on a quand même pas mal d’alternative d’exploration sauf que très rapidement on est confronté à un mur. On explore et on tombe sur une boite / coffre qui ne peut s’ouvrir qu’avec la clé adéquate. Le problème est que la clé adéquate se trouve sur un zombie spécifique que l’on va croiser plus loin dans le jeu ou sur un zombie qui n’apparaîtra que lorsque l’on aura progresser dans la quête principale : pour ouvrir le camion de l’installateur de câble il faut trouver le zombie. En gros il faut bien progresser dans l’histoire principale pour débloquer les éléments scriptés.

Ce n’est pas tout ! Naviguer d’une zone à l’autre n’est pas forcément chose aisé avec une entrée et une sortie à chaque fois et l’obligation de se traverser toute la zone… Et puis tout change avec… le déplacement rapide !!! Comme par hasard le déplacement rapide se débloque… à la deuxième moitié du jeu ! Cela fait beaucoup de coïncidences et ça continue… Si on explore c’est pour trouver de nouvelles armes. Dans la première moitié du jeu on n’a que des armes “communes, rares ou exceptionnelles). Passé la seconde moitié, les épiques font leur apparition et deviennent systématiques sur le dernier chapitre… Encore une fois rien ne sert d’explorer durant les 7 premières heures…

… Puis vient la lumière et le sang !!!

Je spoile un peu mais c’est une élément à prendre en compte dès que l’on traverse les égouts et que l’on débarque à Venice Beach, Dead Island 2 change radicalement de visage ! On a des zones plus ouvertes permettant de se dégourdir les jambes et surtout avec un peu plus de quêtes secondaires ! Comme par hasard on va aussi débloquer la fonction de voyage rapide qui permet de passer d’une zone à l’autre moyennant un très court temps de chargement (j’ai effectué le test sur Xbox Series X). Le gameplay change également : on n’est pas obligé de trucider tout ce qui bloque le “couloir”, on peut tracer vers notre objectif. Car on va croiser une plus grand nombre d’ennemis mais également des ennemis spéciaux bien plus souvent !

Dead Island 2 gagne en profondeur même si le fun reste la priorité et que tout est conçu de manière simple. Le nombre croissant d’ennemis et de spéciaux pousse à penser son arsenal et surtout à modifier ses armes. Le système de craft est simple comme bonjour. Tout se passe à l’établi. Les collectibles sont restreints dans leur nombre ce qui n’oblige pas à farmer comme un cochon pour trouver la pièce qu’il nous faut pour modifier son arme comme on le souhaite. D’ailleurs dès que l’on explore un minimum on ne manque jamais de matos ou d’argent. En revanche pour modifier son arme il faut le plan adéquat et là c’est plus compliqué… On peut en avoir lors des quêtes principales et secondaires et en explorant. Les plans apportent un effet à l’arme ainsi qu’un ou plusieurs avantages.

Je dis un ou plusieurs avantages c’est en fonction de la rareté de l’arme : ordinaire, rare, exceptionnelle, épique ou légendaire. Bon j’avais dit que cela ne servait à rien d’explorer en début de partie et je confirme. Les 7 premières heures au mieux c’est de l’exceptionnel puis c’est à 80% de l’épique, 15% d’exceptionnel et le reste en rare et commun… C’est vraiment bizarre et ça confirme les 7 premières heures bizarre de Dead Island 2. Pour le coup ça casse l’équilibre et quand tu as passé les premières heures à chercher comme un fou beh tu es dégouté… Pour les légendaires, il faut se lever le cul pour les trouver ! A l’exception d’une, il faut attendre la dernière ligne droite du jeu pour débloquer les quêtes idoines permettant de les obtenir.

Une fois que l’on est bien armé, on fait quoi ? On casse du zombie par pack de 12 ! Dead Island 2 le fait de manière sale mais ô combien fun !!! C’est la haute couture du fracassage de zombies ! Le bestiaire est assez conséquent même si les spéciaux sont repris sous différentes formes histoire d’ajouter des effets : le hurleur devient électrique, le géant devient enflammé tout comme le baveux (mention spéciale pour celui là qui peut se montrer retord sans arme à distance). J’ai bien aimé les bouchers sorte de zombie vif avec des lames en guise de bras ! Chaque ennemi a ses résistances et ses faiblesses d’où l’importance d’avoir un arsenal varié avec des modificateurs différents histoire de palier toute situation. Il faut aussi bien maîtriser le contre et l’esquive qui sont nos seuls véritables atouts pour faire face aux hordes de zombies !

Chaque modificateur a un effet non négligeable et chaque arme à une maniabilité particulière. Il n’y a pas que la vitesse de l’arme à prendre en compte il y a aussi la façon de frapper. Moi par exemple j’aime la vitesse et pourtant je n’apprécie pas du tout le couteau que je trouve limité sur les frappes de zone. J’ai jeté mon dévolu sur les katanas auxquels j’ajoute le modificateur mutilateur. C’est simple j’ai vu des bras, des jambes et des têtes volées de partout ! Le système FLESH fonctionne vraiment bien. En gros il faut viser la zone du corps que l’on veut frapper pour voir l’effet escompté. Avec un katana tu vises les jambes et le zombie fini sur le cul (au sens littéral du terme), tu vises la tête pour un combat plus rapide… ça pourrait sembler répétitif, bon ok ça l’est, mais il y a tellement d’armes différentes que l’on peut varier les plaisirs d’une boucherie à l’autre !

Il n’y a pas que les armes qui comptent dans Dead Island 2, on a un système de compétences que l’on peut attribuer via des cartes de tarots. Les cartes, tout comme les plans, s’obtiennent en explorant et en effectuant les quêtes proposées. Les compétences sont classées en quatre catégories même si la dernière se débloque sur le dernier quart du jeu. On a les compétences propres au personnage que l’on a choisi et celles que l’on trouve. Petite parenthèse pour les personnages. Jacob, celui que j’ai choisi, est assez équilibré mais il est possible de choisir un personnage plus agile, un tank ou encore une sorte d’assassin. On a ainsi différent type de personnages que le choisira en fonction de notre façon de jouer. S’agissant des compétences, elles permettent d’avoir des coups spéciaux ou de buffs actifs ou passifs. C’est assez varié et là encore c’est fonction de notre style de jeu : regain de santé sur une esquive, cri de guerre, augmentation des dégâts en cas de coup critique…

Vous l’aurez compris, je pourrai passer mon temps à décrire chaque détail de Dead Island 2 mais ce n’est pas forcément l’objectif. Il faut aussi découvrir les choses par soi-même c’est la raison pour laquelle j’occulte volontairement certains aspects du gameplay qui se débloquent au fil de l’aventure et qui apporte encore plus de peps à un jeu qui n’en manquait pourtant pas ! Ces ajouts m’ont surpris dans le bon sens du terme et donnent une autre dimension au jeu qui lorgne encore plus vers les films de Serie B et je valide à 100% !

Un gros morceau bien saignant !

Il faut donc s’accrocher au delà des 7 premières heures pour découvrir ce que Dead Island 2 a dans le ventre ! J’avoue cela peut sembler beaucoup mais derrière c’est vraiment la joie ! Je dirai que la trame principale prend une bonne douzaine d’heures si on la fait en ligne droite. Je précise qu’il s’agit d’une estimation car pour ma part je n’ai pas fait le jeu en ligne droite. J’ai pas mal exploré pour rien au début et ensuite j’ai fait les quêtes secondaires, les quêtes objets trouvés ainsi que les portes à fusibles ainsi que 50% des coffres et je dirai que cela m’a pris 20 heures. Comme je l’ai dit les quêtes secondaires son intéressantes car elles présentent un background intéressant mais le challenge n’est pas forcément présent excepté pour les quelques dernières. En fait les quêtes secondaires peuvent être difficiles si on les garde toutes pour la fin car lorsque l’on monte de niveau, les zombies aussi mais pas notre équipement et on peut alors galérer un poil plus.

Les objets trouvés sont des activités intéressantes car on n’a peu d’indications et il faut bien lire les documents et chercher les lieux à visiter sur la carte en fonction des indications que l’on a. Le challenge est présent pour les coffres à ouvrir. Les coffres contiennent des armes épiques et très souvent uniques. Le problème est que pour ouvrir le coffre il faut la clé qui va avec et qui est généralement détenue par un zombie spécial qui peut se montrer coriace ! Du coup je me suis lancé dans le 100% et puis je veux toute les armes légendaires comme pour l’opus précédent ! D’ailleurs je n’ai pas trouvé de plan légendaire comme pour le numéro 1, plan qui allait généralement avec l’arme légendaire (bon dieu Excalibur faisait le café !).

Un steak mais bien présenté !

Oui je finis ce test alors que j’ai faim ! Donc c’est bien bon mais est-ce que c’est présentable ? La viande est saignante on n’en doute pas mais dans l’assiette il faut aussi que ce soit joli. Genre on aime pas le vulgaire tartare de bœuf présenté façon bloc dans l’assiette… Dead Island 2 n’est pas un AAA c’est certain mais le résultat est tout simplement bluffant ! Bon le jeu ne propose pas un cycle jour nuit en auto gestion. Lorsque l’on rentre dans une zone on a toujours le choix du moment de la journée entre jour et nuit. Après les graphismes sont vraiment détaillés et dans l’ensemble très bien réussi. Si les premières zones sont exiguës et proposent peu de panorama, les suivantes sont plus travaillées et flattent la rétine. J’ai adoré Venice Beach, sa plage et sa base militaire ou encore la fête foraine de la jetée de Santa Monica. Et que dire d’Hollywood Boulevard !

Si on a pas de cycle jour nuit, les effets de lumière sont bien gérés et l’ambiance change radicalement ! J’ai certes adoré la fête foraine mais quand il faut la traverser de nuit je suis moins en confiance, ils font chier ces bouchers déguisés en clown ! Merde j’aime pas les clowns ! J’ai dit que le bestiaire était varié et chaque ennemi est bien détaillé ! Lorsque l’on se fait choper on voit bien la laideur des zombies. Surtout que le système FLESH apporte les dégâts aux zones touchées et c’est déstabilisant de se faire choper par un zombie qui a la mâchoire qui pend… Dead Island 2 propose des ralentis sur certaines frappent dévastatrices ce qui donnent un côté épique ou du moins “télévisuel” à nos combats : this is a show comme le dit si bien Jacob !

Oui Dead Island 2 est vraiment bien réalisé et ça passe aussi par l’aspect sonore. Le jeu est en anglais et les voix correspondent parfaitement aux personnages en plus d’être bien doublés. J’ai chois Jacob en me disant que ce sera le showman / comique de service et je n’ai pas été déçu ! Sa voix correspond parfaitement à la personnalité du mec. La bande son est également de qualité. Si la musique de fond sait se montrer discrète (ce qui est la qualité première d’une musique de fond), certains combats ont droit à une bande son plus rock qui donne plus de punch au combat. Les bruitages des ennemis sont cohérents et surtout bien localisés ce qui est utile lorsque l’on est un poil submergé de tous les côtés !

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Le test a été réalisé avec une version Xbox Series X offerte par Plaion (Merci Cassandra !).