Le nouveau jeu vidéo d’ARTE : “To Hell with the Ugly” dispo le 30 mai !

Le nouveau jeu vidéo d’ARTE : “To Hell with the Ugly” dispo le 30 mai !

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Ambitieuse production, To Hell with the Ugly puise son esthétique dans le polar et s’attaque à la religion du paraître dans le Los Angeles branché des années 1950. Imaginé avec La Poule noire, une coopérative à la vision émancipée des dogmes de l’industrie, le seizième jeu vidéo coproduit et édité par ARTE adapte le roman culte de Boris Vian Et on tuera tous les affreux, qui mêle meurtre, enquête et humour. Ce nouveau jeu vidéo, conçu pour toutes les plates-formes, entraîne, tel un polar, joueurs et joueuses dans un complot d’une envergure insoupçonnée.

Dans la Cité des anges des années 1950, le bellâtre Rock Bailey refuse les avances des femmes, préservant sa vertu pour le jour de ses 20 ans. Lors d’une soirée au Zooty Slammer, club réputé pour sa clientèle mondaine et ses sets de jazz, il est drogué à son insu et kidnappé. À son réveil, il se retrouve dans un étrange hôpital. Pourquoi a-t-il été enlevé et par qui ? Rocky part à la recherche de ses ravisseurs, se retrouvant, dans sa quête de vengeance et de vérité, mêlé à une horrible machination. Dans l’éclat d’un soleil couchant au rouge incandescent, l’été pèse sur la ville, et le crime organisé s’infiltre partout, jusqu’aux arrière-salles des clubs de jazz les plus sélects…

Provocateur et burlesque, Et on tuera tous les affreux navigue entre polar et anticipation, dézinguant au passage le culte des apparences, à travers son héros bodybuildé et une inquiétante clinique aux pratiques eugénistes. “Cette question nous intéressait : jusqu’à quel point pouvons-nous mettre sur un piédestal des personnes dont l’apparence est conforme aux attentes de la société ?”, souligne Fiona Rosette, game et narrative designer du jeu.
L’opportunité d’adapter cet insolent pastiche des romans noirs américains a séduit l’équipe de La Poule noire. S’accordant avec le livre, écrit à la première personne, le jeu propose au joueur, dans un rapport trouble avec la morale, d’incarner Rocky, “personnage aux motivations et au comportement discutables…”. Le gameplay, sous l’impulsion du travail de Fiona, s’attache, tout en dépliant un récit rythmé, à fournir une expérience de jeu agréable. Il applique le principe du point and click : un symbole apparaît à hauteur d’un personnage, le joueur clique dessus, entre en interaction avec celui-ci et avance dans l’histoire. Détective mais aussi bagarreur, le héros est ainsi amené à se lancer dans de nombreux combats contre les différents adversaires qui lui barrent la route.
“Comme le roman va à cent à l’heure, je souhaitais proposer plusieurs situations de jeu qui puissent restituer cette sensation de fuite en avant”, poursuit Fiona Rosette. Enquête, combats de rue, courses-poursuites : tous les ingrédients sont réunis pour restituer la vision fantasmée de Los Angeles d’un Boris Vian féru de littérature américaine. Une représentation fantaisiste s’appuyant sur un environnement sonore, alternant synthés et contrebasses, qui, osant l’anachronisme, suscite cette sensation d’être aussi bien chez Hitchcock que chez De Palma. “On ne voulait pas un son fidèle à l’époque, mais plutôt un mélange de références : du jazz des années 1950-1960, des BO de films noirs des années 1960-1980, avec une petite touche de rock”, détaille le designer sonore Clément Duquesne. Autant d’effets qui donnent au jeu son atmosphère paranoïaque digne des grands polars.

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