Warm Snow [Test]

Temps de lecture : 8 minutes

Parfois il y a des jeux anodins qui marquent du coup on se souvient de ceux qui l’ont fait. C’est le cas de Bilibili Games qui ont développé F.I.S.T. Il fallait aller au delà du nom du jeu qui ne donne pas forcément envie pour découvrir un metroidvania superbement réalisé et au gameplay profond. Du coup quand je vois que les mêmes gars pondent Warm Snow un rogue lite aux allures d’un Hades, j’ai foncé tête baissé dans le combat ! Warm Snow est typiquement le genre de jeu qui correspond au profil mini prix pour un max de plaisir. Si le jeu est sorti sur mobiles et PC depuis un certain temps, je suis passé à côté et je n’espère qu’une chose que Bilibili Games confirme son talent pour développer des jeux vidéo !

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Dark fantasy sauce chinoise

J’ai bien conscience que le titre peut m’attirer des soucis mais aucune mauvaise pensée de ma part, Warm Snow se place dans un univers type dark fantasy avec un environnement et une narration qui tire son origine en Chine. Le jeu se passe en l’an 27 de l’ère Longwu (ça nous avance bien tout ça mais on s’en fout) et une neige « chaude » a recouvert le pays. Le hic c’est que cette neige a transformé tous les êtres vivants en monstres ou en tout cas en êtres malveillants. Les villageois deviennent des zombies, les loups deviennent plus gros et plus agressifs, les soldats se transforment en « super » ninja et les nobles en monstres ultra puissants : oui même dans les cauchemars les classes sociales subsistent.

Dans tout ce bordel, on incarne Bi-han, un guerrier errant dont on ignore tout ! C’est une sorte de Lancelot chinois qui se lance à l’aventure pour rétablir « l’équilibre dans le monde » vaste programme ! Pour ce faire, on va rendre visite aux chefs des 5 maisons qui assuraient autrefois la sécurité. Bien sûr on ne va pas taper la causette vu qu’ils sont tous transformés en monstre énorme ! L’histoire est assez simple mais relativement bien narrée via les cut scènes bien fichues mais également les documents à dénicher lors de nos tentatives. Ces documents apportent un bon background au jeu même si leur découverte a tendance à couper l’action car ils sont tous à écouter. Je vous donne un « truc », ne négligez pas les documents car sans eux pas de vraie fin…

Un rogue lite de l’enfer !

Warm Snow est un rogue lite comprendre on a un but à atteindre, on meurt très souvent et à chaque mort les niveaux sont générés de manière aléatoire et on ne perd pas tout puisque pour chaque boss battu, on gagne une pierre d’âme rouge qui sert à débloquer des compétences sur les arbres dédiés. C’est assez simple et ça reprend les mécaniques du genre. Niveau gameplay, Warm Snow ressemble énormément à un jeu type Hades avec une grosse partie de build de personnage qui est complexe à maitriser… Oui le jeu est bien plus complexe qu’il n’y parait et j’ai mis du temps à m’en apercevoir… Mais je termine sur le gameplay. Notre personnage a une attaque de mêlée qui est un combo de trois coups, une capacité pour lancer des épées que l’on rappelle toute après un cool down. On a ensuite une ruée qui sert d’esquive et un coup spécial pour peu que l’on ait une relique nous le permettant.

Je m’aperçois que je commence à parler des reliques… Au cours de chacune de nos tentatives, on va récupérer de l’équipements comme des nouvelles armes, des reliques ou simplement des âmes que l’on peut échanger chez le préteur sur gage qui a design très original. J’en viens au build de notre personnage. Avant chaque début de partie, on doit vénérer une divinité qui va modifier nos stats. La première est accessible dès le départ et les autres se débloquent après chaque boss battu. Chaque divinité a un pouvoir spécial : améliore notre corps à corps, nos attaques à distance, nos dégâts de foudre ou encore poison. En fonction de la divinité choisie, on s’équipera de reliques en conséquence sachant que l’on démarre à poil à moins d’avoir débloquer la compétence qui nous permet de démarrer avec une relique équipée. Mais ce n’est pas tout ! Chaque relique a un effet différent en fonction de l’attribut que l’on choisit à équiper : force, défense, agilité ou magie !

Bien sûr que ce soit pour les armes ou les reliques ou les aptitudes, elles sont classées en fonction de leur rareté. Vous l’aurez compris les possibilités sont quasi infinies ! Après une fois que l’on commence à bien comprendre les mécaniques on comprend qu’il y a des builds qui aident plus que d’autres. Du coup on se retrouve parfois à refuser une aptitude légendaire car elle ne convient pas à nos aptitudes ou reliques. Je trouve dommage que Warm Snow ne propose aucune explication sur cet aspect. On l’apprend de manière empirique ou on se met à chercher car comme moi on n’en a plein le cul de mourir en boucle ! Car j’ai trouvé Warm Snow affreusement difficile et pourtant j’en ai fait des rogue lite !

Je ne déconne pas j’ai failli abandonner quand après deux heures de jeu, je ne passais pas le boss du chapitre 1. Du coup j’ai contourné un peu. On gagne une pierre d’âme par boss battu. Pour faire le prologue il faut 2 minutes (le jeu a un chrono) et pour arriver au boss du chapitre 1 il me fallait 15 minutes. Du coup j’ai fait le prologue une vingtaine de fois en faisant exprès de mourir dès le début du chapitre 1 pour gagner une pierre et ainsi débloquer quasiment toutes les compétences : ajout de gourde, augmentation de la santé, de l’attaque, démarrer avec une relique légendaire, une arme légendaire… Passé cette purge, car oui je l’ai mal vécu, j’ai enfin pu progresser ! C’est con mais Warm Snow est vraiment hardcore ! On a peu de vie, les ennemis ne pardonnent pas et que dire des boss ! Mourir après une run d’une heure et se dire qu’il faut tout refaire c’est violent !

C’est bizarre car Warm Snow propose un gameplay nerveux de prime abord je me suis aperçu qu’il fallait prendre son temps pour observer les paterns et surtout ceux des boss. Le jeu se montre un peu gratifiant (il ne faudrait pas abuser) car à chaque tentative, j’avais la sensation de faire mieux. Mais lorsque je me suis aperçu qu’il fallait tous les docs pour avoir la vraie fin, j’ai pleuré ! Warm Snow dispose pour le coup d’une sacrée durée de vie en raison du challenge corsé qu’il propose ! Il faut quand même les avoir bien accrochées ! Une fois terminé c’est une grande satisfaction mais je n’ai pas forcément eu envie de remettre le couvert après avoir roté du sang !

Une belle réalisation

Je me souviens avoir été bluffé par le travail des gars de Bilibili pour la réalisation de FIST et Warm Snow a eu le même soin. Je n’ai pas eu le même « wahou » mais j’ai quand même été charmé par la patte graphique du jeu. Si les environnements sont majoritairement sombres ils sont bien variés ! J’ai parfois trouvé les décors un peu vide ou avec les mêmes éléments fréquemment reproduits. La génération aléatoire des niveaux n’est pas dingue et d’une partie à l’autre je n’ai pas forcément trouvé de grande différence surtout pour les chapitres que l’on a réussi et que l’on doit retraverser, j’ai l’impression que le jeu propose alors des niveaux plus courts.

Le bestiaire est varié et les boss remarquables par leur envergure et leur design. J’ai bien aimé le côté décalé de Warm Snow, une sorte d’humour caustique dans le chara design de certains PNJ (comme la prêteuse sur gage) ou des boss. Parfois certaines mises en scènes peuvent paraitre malaisantes et donnent un côté plus noir au jeu. L’ambiance sonore est assez discrète. Les bruitages sont classiques et ce qui est notable c’est la lecture des documents que l’on trouve. Je voudrai souligner pour finir les cut scènes bien dessinées et parfaitement dans l’esprit du jeu.

Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni Nintendo ni Capcom !) ICI PS5 / PS4 ou ICI SWITCH ou ICI XBOX SERIES X / XBOX ONE.

Le test a été réalisé avec une version presse digitale Nintendo Switch offerte par Microids (Merci Doriane !).