Autant être franc d’entrée, je n’ai jamais vraiment joué à la licence “Kingdom Hearts“… J’ai de vagues souvenirs du tout premier opus sur PS2 mais c’est tout ! Je ne comprenais donc rien au grand barnum qui se faisait autour du jeu et de sa sortie. Je me disais bien que le fait de croiser deux univers inévitables, chacun dans leur domaine, n’y était pas pour grand chose : Disney et Square Soft juste ces deux mots suffisent à émouvoir le monde du jeu vidéo. Je me suis donc lancé dans ce Kingdom Hearts III la fleur au fusil pour faire ce test et je vais pas y aller par quatre chemins : “Oh pu****, la claque que j’ai pris !“

Ça commence par une leçon de mise en scène…
Qui n’a jamais vu de Disney ? Personne ! Et s’il y a bien quelque chose que Disney sait faire dans ces films c’est nous en mettre plein les yeux et pleins les oreilles. Que ce soit d’un point de vue graphique ou sonore, les chefs d’oeuvre de Disney (notez que j’emploie déjà le terme de chef d’oeuvre) ne souffre d’aucune erreur, d’aucune approximation. Tout est millimétré comme du papier à musique. Bon et bien avec Kingdom Hearts c’est exactement pareil ! Sans crier gare et alors que l’on est pas encore installé confortablement dans son canapé on en prend plein les yeux ! Je vous assure, j’ai inséré la galette, le jeu se lance et là comme pour chaque jeu on a la scène d’intro avant l’écran titre que l’on zappe au bout de 30 secondes max. Sauf que si on vous fout un orchestre philharmonique et que l’on vous speech le jeu façon trailer du “Roi lion” en film, et bien on en rate pas une miette, on ferme la bouche à la fin et on se dit “merde c’est même pas le jeu” ! Mais ne vous inquiétez pas, on lance le jeu, nouvelle cinématique et là “crac” nouvelle fracture de la rétine avec un orgasme sonore ! Je n’exagère rien la mise en scène est grandiose ! Je vous l’annonce ce jeu va être celui de tous les superlatifs !

Les scènes sont, à chaque fois, bien foutues. On retrouve une pointe d’humour entre les personnages principaux surtout entre Dingo et Donald. On va quand même faire un reproche qui est lié à “le mieux est l’ennemi du bien“. Les cut-scenes sont longues et intéressantes en raison d’un scénario complexe (j’y reviendrai) mais bon dieu elles sont trop nombreuses ! Heureusement qu’au fil du jeu et en raison de l’exploration à faire, elles s’espacent un peu car vraiment par moment c’est deux pas, un combat et hop cut-scene Je ne vous cache pas avoir pu être lassé par moment surtout car parfois elles n’apportent rien de direct à l’histoire. Je ne vais pas m’attarder sur les cinématiques, le savoir faire de Square Soft parle pour lui même. D’autant que si l’on s’amuse à chercher un peu sur Youtube, certains en sont à jouer à comparer le dessin animé au jeu vidéo et on se rend alors compte du boulot abattu par les développeurs ! Même le jeu, in game, est magnifique avec des couleurs chatoyantes et des univers parfaitement retranscris ! Que dire des combats qui sont un feu d’artifice de couleurs sans pour autant perdre le fil du combat et ainsi le maîtriser. Le jeu verse un peu dans l’exagération avec les supers de nos personnages qui parfois peuvent vous donner une crise d’épilepsie…


En fait tout est bien pensé pour que le joueur soit happé par le jeu. Un dernier exemple les écrans de chargement, ils sont à l’image de Twitter avec un habillage Disney. C’est simple mais divertissant et il fallait y penser !

Je termine par un mot sur l’aspect sonore… Oh my God !!! Non sans exagérer, c’est le revers de la claque visuelle prise quelques minutes auparavant… Les musiques sont entrainantes que ce soit in game ou dans les cinématiques. Le jeu ne fait pas dans le demi mesure avec des musiques relevant à chaque fois de l’orchestre philharmonique ! Pour le coup j’ai vraiment eu l’impression de me trouver dans un film de Disney avec des musiques toujours présentes qui viennent rythmer l’action à l’écran. Le visuel et le sonore font que l’on oublie parfois que l’on se trouve dans un jeu et pas seulement devant un film : bluffant ! Si EA a donné une leçon sur la mise en scène de la guerre avec son dernier BFV, les gars de Square Soft viennent nous rappeler qu’en matière fantastique les pro sont bien eux ! Cela peut paraître exagéré ou subjectif mais je vous assure que je ne m’attendais pas à une telle réalisation : lorsque j’ai enfourné la galette je pensais que j’allais passer un moment “gentillet” avec un jeu “mignon” en clair tout ce que je n’aime pas trop dans un jeu, mais quel c*** j’ai été avec mes a priori…
Ça se poursuit par un scénario capilotracté
Tout n’est pas parfait et tout n’est pas rose même pour le plus des jeux… Si la mise en scène rappellent clairement celle des Disney, au niveau du scénario, ne nous inquiétez pas ce n’est pas du Disney. L’histoire ne tient donc pas sur un post-it du style : “Oh chevalier va sauver la belle qui a pas pu s’empêcher de bouffer une pomme que lui a donné une radasse aux allures douteuses”. Non c’est bien plus compliqué que cela… Problème : je ne sais pas comment expliquer ce scénario tellement que celui-ci est tordu ! J’ai fait des recherches sur le net pour savoir si j’était vraiment atrophié du bulbe ou si les développeurs sont vraiment partis loin. Et je confirme que les mecs ont du s’en mettre plein le nez avant de passer à la rédaction du scénario… On est clairement dans un scénario à la Final Fantasy avec des twists des retwists, des retournement de situation (j’avais pas envie d’écrire reretwist) à coup de “écoute ton coeur” “écoute tes amis” “méfie toi de tes amis” patati patata… Franchement il y a de quoi vriller de la cafetière. Surtout que l’on comprend très rapidement que le jeu fait très souvent référence à ce qui s’est passé dans les épisodes précédents.

Sauf que la saga Kingdom Hearts c’est plus de 8 épisodes sortis sur 16 ans et certains épisodes ont été exclusifs à certaines consoles. Donc faut vraiment s’accrocher ou être un fan de la première heure pour suivre l’histoire. Ah et je vous ai pas dit ? les épisodes précédents font parfois un retour en arrière par rapport à la timeline générale : Oh bordel de bordel ! Je me suis donc forcé à mettre le jeu en pause pour questionner les fans parce que jouer à un jeu et vous rendre compte que vous ne pigez pas 9 références sur 10 au cours de votre aventure, cela devient vite lassant. Heureusement que le jeu joue énormément sur les couleurs pour nous faire comprendre qui sont les gentils et qui sont les méchants… On retrouve quand même la trame de tout Final Fantasy à savoir les thèmes de la lumière des ténèbres, l’amitié sont plus que présents !
Pour la faire courte, vous incarnez Sora qui a un peu perdu ses pouvoirs et cherchent donc à les retrouver en compagnie de ses deux amis Donald et Goofie (ou Dingo si vous préférez), vous parcourez des mondes qui à chaque fois sont en proie à des forces que, bien sûr en bonne âme charitable vous allez vaincre, et à l’issue desquels vous récupérez une nouvelle keyblade votre arme principale qui est la clé de tout. On retrouve également la quête du ou des “cœurs” (faut bien que ça corresponde au titre patate !). Après je ne vais pas vous dire que le jeu est incompréhensible parce que, comme écrit précédemment, avec le nombre de cinématiques et cut-scenes, il y a matière à se raccrocher aux références mais il y en a trop et cela peut devenir vite indigeste c’est dommage.
Et ça se termine par un jeu au contenu monstrueux !
Quand l’emballage est trop beau, cela sent souvent l’arnaque au niveau du contenu. Kingdom Hearts III, une nouvelle fois, démontre le contraire ! Vous allez traverser et croiser une foultitude de monde et de personnages de Disney, des plus anciennes comme Hercule en passant par les récentes licence comme Pirates des Caraïbes ou Monstre et Compagnie. Les développeurs vous casent même Ratatouille au travers d’un mini jeu ! Car oui si les combats sont l’aspect principal du gameplay, le jeu propose beaucoup d’autres objectifs annexes qui permettent de casser la routine habituelle d’un J-RPG.
Mais penchons nous sur les combats qui sont au final très voir trop simples. Vous allez être confrontés régulièrement à des hordes d’ennemis qui ne sont vraiment pas dangereux ! Il vous suffit généralement de bourrer le bouton d’attaque pour enchaîner les combos. Bien évidemment les combats vont monter en niveau vous obligeant à mapper vos raccourcis comme vous l’entendez au niveau des magies. L’interface est très simple et on pige très vite le truc. Plus vous enchaîner les coups plus vous augmenter votre jauge vous permettant notamment de vous transformer en fonction de la keyblade utilisée mais aussi et surtout de débloquer des pouvoirs parfois dévastateurs. Je dis parfois car certains pouvoirs, même si visuellement sont réussis, restent pour moi une énigme en terme d’efficacité. Là aussi la simplicité est de mise puisqu’une simple pression sur triangle vous permet de libérer votre pouvoir.

Il est également possible d’interagir avec vos coéquipiers pour débloquer des techniques encore plus dévastatrices ! Les combats se révèlent quand même légèrement répétitifs malgré la possibilité qui nous est offerte de switcher entre les keyblades car chacune ont leurs combos propres. Vous pouvez à ce titre équiper jusqu’à trois keyblades avant le combats. Il n’empêche que par moments vous préférerez évitez les combats surtout que vous tombez sur les mêmes ennemis et que certaines zones vous offrent des combats tous les trois pas à l’instar de ce que nous propose un Final Fantasy.
Une mention spéciale pour les boss qui font dans le gigantisme. Il est quand même dommage qu’ils obéissent tous à un script d’une simplicité déconcertante. Les combats peuvent se révéler longs car pas difficile mais les boss sont des sacs à PV et il faut à chaque fois se refaire les étapes intermédiaires pour pouvoir toucher la partie sensibles du boss…


Ensuite on tombe très vite dans les éléments classiques à tout RPG. Nos personnages montent donc en niveau au fur et à mesure des combats et chaque monde vous propose des ennemis toujours plus forts. Ne vous inquiétez pas, vous n’allez pas être obligé de faire du farm afin de monter en niveau (et heureusement !). Les combats proposés suffisent amplement et comme dis précédemment, il vous est même possible de vous en éviter certains. Chaque passage de niveau vous permet de débloquer de nouvelles compétences que vous pouvez équiper ou non en fonction de vos points de combat. Le système m’a rappelé celui de FFIX (oui je suis vieux…). Les compétences équipées sont plus ou moins utiles en fonction de votre style de jeu (perso je suis un bourrin) et de vos objectifs. On retrouve également la possibilité d’équiper (tout court) avec des armures bracelets et autres anneaux de compétences. Vous pouvez trouver votre équipement en lootant ou en le fabriquant via la boutique Mog (oui ils sont là eux aussi!).
Pour ce qui est de l’exploration, les mondes ne sont pas particulièrement vastes. Il y a bien des exceptions mais l’exploration ne vous rapportera dans un premier temps que quelques coffres offrant un peu d’équipements. Très souvent on se dira que le jeu n’en valait pas la chandelle. En revanche vous aurez également l’opportunité de faire quelques missions secondaires qui sont des missions de collectes ou de photos car oui il faudra prendre des photos surtout que ces dernières quêtes sont intéressantes puisque permettant de débloquer des plans permettant de créer son équipement à moindre coup. J’ai par contre surkifé l’exploration entre chaque monde via un vaisseau personnalisable en apparence mais également en arme et défense. On a même le droit à des combats façon shmup !
On retrouve une nouvelle fois ce petit côté Final Fantasy, des jeux qui vont vous proposer plein de mini game qui vous permettent de casser le routine du gameplay. Autre exemple vous pouvez vous préparer des plats à l’instar du dernier Zelda. Sauf qu’ici la préparation fera intervenir Ratatouille et vous obligera à faire une série de manip dans le bon timing (rien de bien compliqué cependant). C’est frais ! Mais ce n’est pas tout ! Vous avez aussi la possibilité de jouer à des mini jeux sur votre “téléphone portable”. Vous trouverez ces minis jeux dans des coffres. L’intérêt se limite à l’obtention du trophée et une récompense spéciale une fois tous les jeux terminés… On retrouve enfin des jeux à faire dans les mondes qui reprennent des phases de gameplay propres au monde comme diriger un Mecha ou surfer sur de la lave avec un bouclier spartiate.


On a donc une grosse histoire principale, des missions secondaires, des mini-jeux qui vous donneront pas mal de fil à retordre. L’ensemble donne une énorme durée de vie au soft ! Franchement si vous vous contentez de traverser le jeu sans perdre de temps comptez tout de même une bonne vingtaine d’heures de jeu. Si vous souhaitez tout connaitre, tout faire et ainsi avoir l’arme utile… Aucune idée ! Je dirai 80 heures à peu près ? Ce qui prend beaucoup de temps sont les quêtes de photos qui sont vraiment rébarbatives et qui demandent de scruter le moindre élément de décor…

Conclusion
Je ne m’y attendais pas… Je pensais me lancer dans un jeu totalement niais et bien mal m’en a pris ! Le jeu est une pure merveille ! Une narration exceptionnelle appuyée par une réalisation sans faille qui vous plonge tout de suite dans le jeu. Vous ne vous contenterez pas d’enchaîner bêtement les combats à la recherche XP et de loot, le jeu propose une grande variété dans le gameplay qui casse la routine. Et puis je dois l’avouer, c’est un bonheur de retrouver l’univers et l’ambiance de Disney !
Positif
- Réalisation visuelle et sonore à couper le souffle et digne d’un Disney !
- Un contenu impressionnant digne de Final Fantasy !
- Une durée de vie de malade
- Un gameplay parfait
- Pas convaincu après tout ça ???
Négatif
- Une histoire bien trop complexe et obscure
- Pourquoi tous les jeux ne sont-ils pas tous comme celui-là !
Satisfaction du Piwi 95 %
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Informations générales :
- Date de sortie : 29 janvier 2019
- Editeur : Square Enix
- Développeur : Square Enix
- Catégorie : J-RPG
- Prix : 69,99 €
- Classification : PEGI 12
2 thoughts on “Test Kingdom Hearts III : Il était une fois… la magie !”