Aujourd’hui on s’intéresse à FAR : Lone Sails développé par les petits suisses (les humains pas les yaourts…) d’Okomotive et édité par les allemands de Mixtvision (deutch qualité). Autant parfois on a envie de ménager le suspens autant là je ne peux que dire d’emblée que ce jeu est un pur moment de bonheur, une sorte de parenthèse dans le monde des jeux vidéo ! J’insiste ! Il suffit de prendre la manette et de se laisser bercer par cette aventure à 90 % visuelle. C’est bon ? J’ai réussi à capter votre attention ? Et ce n’est rien comparé à ce que propose FAR : Lone Sails…
La curiosité pour seul compagnon
Si l’on traduit le titre du jeu dans la langue de Molière, on obtient : Loin : les voiles solitaires ; cela sonne presque comme un titre de livre ou de conte. Effectivement FAR, Lone Sails est un conte qui vous est offert d’une façon particulière et on le comprend dès les premières minutes de jeu. On prend tout de suite les commandes de ce petit personnage rouge et on avance dans un paysage dévasté. Première chose, c’est le silence absolu, vous n’entendez que les petits pas de votre personnage. Vous tombez rapidement sur votre engin que vous allez diriger tout au long du jeu. Il fonctionne comme une locomotive que vous devez donc alimenter en carburant (je reviendrai plus tard sur le gameplay). L’aventure commence…
Pas d’introduction, pas d’explication, pas de voix off qui vous met dans le bain en vous détaillant un scénario ou un back ground, vous êtes directement lâché, à vous d’imaginer ce que vous voulez durant votre route. Les environnements laissent suggérer un cataclysme ou, en tout cas, quelque chose qui a fait disparaître toute trace de vie, vous êtes donc seul. C’est difficile de vous en dire plus, car le but dans FAR Lone Sails, c’est justement le voyage pas l’arrivée. Je développe (attention instant philo). Durant votre aventure, tout passe par les décors que vous traversez. A chaque fois, vous allez penser à quelque chose, supposer et c’est là où réside l’intérêt du jeu. Une fois arrivé, votre imagination s’arrête. C’est en ça que la curiosité joue un rôle prépondérant, car oui on imagine mais on a envie d’arriver au bout du voyage dans l’espoir d’avoir quelques réponses définitives à l’histoire qui nous est contée. La narration est excellente et elle m’a rappelé très rapidement celle de Forgotton Anne. A l’instar de ce jeu, le gameplay est très basique et sommaire car il ne faut pas qu’il monopolise trop votre attention. Difficile à expliquer, mais j’ai l’impression que le jeu propose quelque chose d’indescriptible car très subjectif qui vous fait oublier tout le reste.
Finesse et simplicité
Passons cette narration et ce voyage au bout de la curiosité pour revenir à des choses plus basiques que ce doit de proposer un jeu : le gameplay. Ce qui est étrange, c’est que lorsque je veux évoquer le gameplay, cela me confirme que la narration (et la qualité graphique et sonore du jeu mais ça on verra à la fin) est exceptionnelle. Car dans le fond, ce que propose FAR Lone Sails est très simple et peu se révéler même répétitif mais, une nouvelle fois, il y aura toujours quelque chose à l’écran qui va capter votre attention plus que ce que le jeu vous demande de faire pour avancer. Quand je me relis je me dis que cela peut paraître chiant mais je vous assure du contraire ! Le jeu vous demande essentiellement de faire avancer votre locomotive. Pour ce faire, il faut du carburant qui est en fait de petits objets que vous trouverez sur votre chemin, il vous suffira de tirer le frein à main et de sortir de votre monstre tout terrain. Ensuite il suffit de gérer les manettes de votre engin entre injecter les objets pousser le bouton de marche et faire sortir la pression pour éviter de mettre le feu…
Il ne suffira pas de mettre des objets en continu (heureusement car votre engin ne va qu’ne ligne droite vous permettant d’admirer les magnifiques paysages). Vous allez très rapidement acquérir des voiles pour vous aider du vent : maintenant tout le monde a compris le titre du jeu entre les voiles et solitaire. Votre tchou tchou (oui actuellement mon petit dit tchou tchou pas encore train…) est également équipé d’une lance à incendie, pratique lorsque l’on gère mal la loco (faut quand même le faire exprès), et d’un fer à souder qui permet de réparer les équipements cassés. Concernant votre personnage, il a la possibilité de sauter et de saisir un objet et c’est tout. J’ai quand même remarqué qu’il vous est offert la possibilité de jouer avec la caméra via les gâchettes en pouvant zoomer et dézoomer à tout moment. Cette fonctionnalité n’est pas essentielle au gameplay mais permet au joueur de s’attarder ou de se focaliser sur un détail qu’il a choisi et donc jouer sur son imagination…
Pour le reste, votre voyage sera ponctué d’obstacles qui vous obligeront à descendre du train pour déblayer la voie. Il s’agit de sorte “d’énigmes” qui nécessitent d’activer des interrupteurs qui vous influer sur le décor. Ces moments sont, encore une fois, simples à résoudre et la solution se voit comme le nez au milieu de la figure. Le but est bien sûr de ne pas vous bloquer sur un endroit et ainsi décrocher de l’histoire proposée. Ce n’est que vers la fin du jeu que ces moments vont se montrer plus longs et plus laborieux ce qui m’a d’ailleurs fait pester car je voulais absolument poursuivre mon chemin pour connaître la suite…
Un plaisir pour les yeux, un délice pour les oreilles
Pour être honnête, la première chose qui m’a attiré chez FAR : Lone Sails, ce sont ses visuels. Je n’ai pas été déçu du résultat final ! Les environnements proposés sont tous magnifiques, il n’y a pas un seul raté ! J’ai été totalement sous le charme des graphismes façon “dessinés à la main” tout en nuances de gris. Cela ajoute parfaitement à l’aspect conte et on pourrait retrouver les visuels dans un livre pour enfants. Même les lieux dans lesquels vous devez vous arrêter sont réussis. Tout est dans la simplicité, lorsque c’est réussi, le résultat n’en ressort que magnifié… Les effets sont à la hauteur des graphismes. Que ce soient la pluie, le vent, les éclairs, les passages jour/nuit ou encore les quelques projecteurs qui ponctuent votre trajet, tout est parfait et contribuent à vous bercer paisible dans votre voyage. Que dire de plus, pour une fois c’est parfait ! Ça ne demande qu’à être regardé et c’est une claque visuelle.
Au niveau son, c’est un sans faute. Au départ c’est le silence qui peut paraître perturbant. Les seuls bruits de vos pas puis de la machine rythment votre avancée. Étrangement, on s’y fait et on en demande pas plus. Puis une radio viendra nous offrir quelques morceaux de jazz bien choisis et parfaitement adaptés à l’allure de votre locomotive. On a ensuite droit à des musiques de circonstances qui interviennent lors d’événements climatiques. Elles savent se montrer discrètes mais également nécessaires, l’équilibre image son est réglé comme du papier à musique.
C’est simple, beau et cela faisait longtemps que je n’avais pas été transporté comme ça par un “petit jeu qui n’en a pas l’air“. Comme tout aventure a une fin, on peut être déçu par la brièveté de ce voyage. En effet, il vous suffira seulement trois heures pour arriver au bout du chemin. Cet aspect court est, malheureusement, accentué par les qualités du jeu. Il est certain que plus un jeu est réussi plus il vous semble court…
Conclusion
FAR Lone Sails est véritablement une parenthèse ou une pause. On se laisse volontiers transporter par l’histoire conté au travers d’une locomotive qui parcourt des paysages aussi dévastés que magnifiques dans le but de… Le jeu parvient à respecter un équilibre parfait entre un gameplay simple, des visuels et une bande son d’exception. FAR Lone Sails est aussi simple que raffiné !
Positif
- Que c’est beau !
- Une narration exceptionnelle
- Aspect sonore tout aussi exceptionnel
- Un jeu “à part”
Négatif
- Court
- Comme tout conte, quelques lenteurs
Satisfaction du Piwi 93 %
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Mixtvision !) ICI.
Informations générales :
- Date de sortie : 2 avril 2019
- Editeur : Mixtvision
- Développeur : Okomotive
- Catégorie : Action Aventure
- Prix : 14,99 €
- Classification : PEGI 7
3 thoughts on “Test FAR : Lone Sails, une balade magnifique et onirique…”