Test Hell Warders, le Tower Defense au bout de l’enfer…

Test Hell Warders, le Tower Defense au bout de l’enfer…

Temps de lecture : 7 minutes

On se lance dans le dernier Tower defense de PQube : Hell Warders. PQube délaisse un peu les jeux narratifs pour nous pondre un jeu avec un back ground “sombre” dans lequel de preux chevaliers combattent de vils démons. Il faut admettre que sur console, les tower defense se font rares alors qu’ils sont légions sur PC et mobile ; la faute certainement en raison de la maniabilité pas forcément adapté à une manette. Hell Warders parvient-il à éviter les écueils du genre ? Ce n’est qu’à la fin de ce test revenu des enfers que vous le saurez ! 

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Je suis Louane : je ne m’enfuis pas je vole !

Une réalisation décevante

La première chose qui frappe dans Hell Warders c’est mon dieu que c’est pas beau ! J’exagère (mais pas tant que ça), il faut admettre que si les écrans des menus sont assez léchés, la modélisation des personnages ainsi que des décors me rappellent ceux de la PS2 en début de vie. Je ne parle pas des effets visuels qui sont à peine au niveau de la PSOne… On a droit à des gerbes de couleurs : vert quand c’est bon pour vous, rouge attention ouille ouille ouille et blanc c’est votre personnage qui brasse de l’air… Et encore, ça c’est lorsque vous mettez en place vos défenses, arrive le moment où vous devez lancer l’attaque ! Et c’est parti pour une bouillie de pixels vraiment triste à voir. Cela devient très foui et vous n’aurez pas droit à des indications sonores lorsque vos défenses prennent l’eau, vous serez averti quand généralement ce sera trop tard : oh joie !  Heureusement que les ennemis ont des sprites qui diffèrent énormément ce qui permet de les reconnaître un tant soi peu… Je ne vous ai même parlé de la sale impression que vous avez : votre personnage lévite au dessus du sol ! C’est vraiment frappant, par moment vous vous déplacez façon Michael Jackson en moonwalk : Hi Hi !

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Déconseillé aux épileptiques…
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Et à ceux qui aiment les belles choses…

Il n’empêche que l’ensemble n’est pas réussi. Entre des décors baveux, des ennemis grossiers et des effets qui laissent à désirer vous me direz qu’il ne manque plus qu’une bande sonore qui vous fait saigner les tympans et on a la complète barbe et cheveux ! Soyez rassuré… C’est le cas ! En plus d’avoir les yeux qui piquent, vos oreilles auront comme accompagnement des grognements qui ne cessent jamais… Vraiment, imaginez un bruit d’une seconde à peine en boucle ! Bien évidemment, vous aurez droit à quelques bruits d’épée qui se croisent mais rien de bien folichon…  De toute façon durant les phases de défense c’est le bordel total donc avec ou sans bruit…

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Un gameplay riche mais il faut s’accrocher…

Passons outre la réalisation qui n’est en fait qu’un emballage. Comme j’ai plaisir à le dire parfois seule une poignée de pixels suffit à vous donner du plaisir (on parle du pong ou du snake ? tout ce qui ont eu un 3310 sauront de quoi je parle…). Le gameplay est en réalité assez riche et offre une certaine variation qui casse le système de répétitivité bien que certaines mécaniques se révèlent fort futiles. Au départ, on a le choix entre trois héros différents : le chevalier pour le CaC, le tireur pour prendre de la distance et le piégeur qui abusent de stratagèmes pour faire des trous dans les défenses ennemis. Avant chaque mission, vous avez la possibilité d’attribuer de l’équipement à votre personnage qui va influer sur ses capacité. Il faut savoir que durant les phases de défense, votre personnage n’est pas une statue de cire et vous pouvez vous déplacer librement pour soutenir les unités en difficultés. Mais c’est un grand n’importe quoi ! Vos coups ont un temps de charge mais là n’est pas le problème. Le problème est qu’il est très difficile de voir les dégâts que l’on fait véritablement ! Et c’est pareil pour les unités de défense !

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Vous avez à votre disposition beaucoup d’unités différentes qui consomment chacune des points de combats pour être placées ou améliorées. Il faut également faire attention car vous êtes limités en unités que vous pouvez déployer. On peut donc se dire qu’il faut faire attention et surtout fin stratège pour contenir l’ennemi. Sauf que véritablement, les combats sont totalement aléatoires ! J’en veux pour preuve un niveau dans une église. Deux chemins possibles d’arrivée et il faut savoir qu’avant chaque mission vous savez quels ennemis et combien vont arriver par chaque côté. Je fais donc deux défenses similaires car les ennemis sont parfaitement répartis sur les deux chemins. Il faut m’expliquer alors pourquoi j’ai un côté qui a tenu tout en faisant un barbecue alors que l’autre s’est fait laminer comme des bleus… On en vient donc à placer ses unités au pif et à spammer le bouton de frappe comme un débile en colmatant les brèches que le jeu voudra ouvrir…

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Et tu tapes et tu tapes et tu …

C’est vraiment dommage, car j’en reviens aux phases de préparation, elles semblent bien complètes. Au départ, la map vous est bien détaillée. Puis, une fois sur place, les chemins de passages vous sont bien indiqués tout comme les ennemis que vous allez affronter. On a donc vite envie de se prendre au jeu et de préparer des défenses dignes de Troie. Le problème est que ce n’est pas du tout adapté à la manette. C’est un calvaire de se déplacer d’un bout à l’autre du niveau pour placer deux unités. Il faut ensuite jongler entre les boutons, les sticks, les gâchettes et la croix (et la bannière) pour placer et orienter une unité… Cela devient vite rébarbatif et l’on comprend pourquoi ces jeux sont à profusion sur tablette et PC. Il est évident que c’est beaucoup plus simple d’utiliser directement ses doigts ou une sourie pour ces phases. C’est bien plus précis et plus ergonomiques qu’une manette…

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On se perd dans les manips
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Et c’est parti pour les faire un par un…

On passe donc outre se prendre la tête surtout pour ensuite s’apercevoir du caractère aléatoire des combats. Le jeu se révèle, en plus, assez répétitif car pour chaque niveau il faut à chaque fois tenir 5 à 6 vagues. Dès la troisième cela devient inutile car le nombre d’ennemis supplémentaires est anodin et vous avez la possibilité en gérant bien les deux premières vagues d’améliorer à outrance vos unités et donc dérouiller tout ce qui présente. Le jeu n’est donc pas difficile mais ô combien répétitif.

Conclusion

Il faut admettre que parfois les développeurs passent à côté de leur sujet. C’est le cas avec Hell Warders. Le jeu propose une réalisation bien en deçà de ce qui se fait aujourd’hui même au niveau des jeux indé. Au niveau gameplay, outre les phases de préparation qui ne sont pas adaptées à la manette, les phases de combats se révèlent très confuses et on a vite l’impression qu’il suffit de mâcher les boutons et de cumuler les unités sur certains points clés pour parvenir à la victoire. On est loin de la stratégie d’un tower defense avec un côté répétitif. 

Positif

  • Une profondeur dans le gameplay tower defense

Négatif 

  • Une réalisation graphique et sonore à revoir
  • Un gameplay pas adapté à la manette
  • Les phases de combat sont un grand n’importe quoi !

Satisfaction du Piwi 45 %

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Informations générales :

  • Date de sortie : 20 mars 2019
  • Editeur : PQube
  • Développeur :Anti Gravity Game Studios
  • Catégorie : Tower Defense
  • Prix : 10,99 €
  • Classification : PEGI 16

 

 

 

 

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