On se retrouve aujourd’hui pour un “test” de Puyo Puyo Champions. Pourquoi je mets le mot “test” entre guillemets ? Car il est difficile de tester un jeu d’une licence vieille depuis 28 ans maintenant (ça nous rajeunit pas) et qui n’a pas ou très peu changée. C’est comme si vous vous apprêtez à faire un Tetris et vous découvrez que les briques sont rondes (merde mauvais exemple ils l’ont fait…). Plus sérieusement la référence à Tétris n’est pas anodine car la maitrise de Tetris aide grandement dans Puyo Puyo. Je n’en dis pas plus et lançons nous dans l’addiction Puyo Puyo !!!
Quelques bases s’imposent
Avant de voir de quoi retourne cet opus, il convient de poser quelques informations sur ce qu’est Puyo Puyo qui bien que très vieille, n’est pas une licence connue de tous les joueurs. Je vous garantis que pour cartonner à Puyo Puyo il faut s’accrocher et surtout ne pas classer le jeu dans la catégorie “Famille Enfant” comme cela est fait sur la fiche du Microsoft store ! C’est comme classer un GTA dans la catégorie éducation infantile… Au départ cela fonctionne comme Tetris : des puyos qui descendent par deux et que vous pouvez faire disparaître par pack de 4 ou plus et de la même couleur. Comme dans Tetris, si votre écran se remplit totalement, c’est le game over. MAIS car il y a un énorme MAIS. Puyo Puyo ne se joue pas seul mais en duel ! En fait à chaque fois que vous faites des combos (vous avez compris que l’on s’éloigne de Tetris), cela envoie des Puyo gris à l’adversaire. La seule solution pour les éliminer est d’éliminer des puyos colorés qui sont en contact direct. Pour faire simple retenez que plus vous ferez un combo monstrueux plus votre adversaire va manger des puyos gris qui vont lui pourrir sa game ! Franchement des parties peuvent se jouer sur un seul combo qui submerge votre adversaire ! Si vous aimez les orgies essayez à 4 joueurs cela peut devenir ingérable !
Sauf que (c’était pour changer du mais…) votre adversaire peut répliquer en faisant lui aussi un combo au même instant et si il est plus puissant que le votre vous mangez la différence ! MAIS (promis après celui-là j’arrête !) au départ et si c’est votre première fois à Puyo Puyo, vous allez littéralement vous faire démonter ! Pourquoi ? Car dans Puyo Puyo il ne suffit pas (et il ne faut pas !!!) se contenter de laisser votre écran avec seulement deux lignes que vous cassez petit à petit bien au contraire ! Car pour prendre l’avantage il faudra faire des séries de hits (certains joueurs tourne en moyenne à 15 hits) afin de remplir l’écran de l’adversaire. On se rend alors vite compte qu’il faut empiler les puyos d’une certaine manière (au départ faire des L et des carrés) pour que le dernier Puyo déclenche une réaction en chaîne monstrueuse !
J’essaie là de vous donner quelques bases pour expliquer un peu le concept du jeu sachant que je me doute que si vous n’avez jamais joué cela peut vous paraître obscur ! C’est très difficile et le mieux est de tester par soi-même. Pour vous convaincre de la richesse du gameplay et des stratégies qui peuvent être mise en oeuvre pour battre l’adversaire taper sur Google (est mon ami) : tuto Puyo Puyo. Vous allez être impressionné de la quantité de résultat (je vous recommande ceux de Ken Bogard).
On change pas une bonne recette !
Puyo Puyo Champions propose deux modes de jeu celui “basique” de Puyo Puyo 2 et celui de Puyo Puyo fever (cela fait beaucoup de Puyo dans la même phrase). Rapidement le Puyo Puyo fever est une sorte de variante avec des blocs de trois voir quatre puyo et surtout une jauge de “fièvre” ou de super que vous chargez en bloquant les attaques de votre adversaire, une fois pleine cette jauge vous permet d’enchaîner des séries à une vitesse incroyable et ainsi prendre l’avantage sur votre adversaire. Franchement je suis pas forcément fan de cet épisode qui peut être considéré comme “à part” dans la licence.
On a donc ensuite le classique Puyo Puyo. Vous pouvez jouer en solo c’est à dire contre une IA ou en online. Il est dommage qu’aucun tuto ne soit présent surtout lorsque l’on connait la stratégie et l’entraînement que cela demande pour commencer à être bon ! Le mode solo est toutefois bien détaillé avec deux modes soit le versus classique soit l’infini ou le but est de battre un maximum d’adversaires différents tout en conservant son même tableau de progression entre chaque adversaire. Vous pouvez bien sûr modifier le handicap de votre adversaire ainsi que le vôtre ce qui vous permet de vous faire une sorte d’entraînement sauf que j’en reviens au même problème : vous pouvez passer votre vie sur Puyo Puyo si on ne vous explique pas un minimum des concepts de base, votre progression sera trèèèèèès lente et vous risquez de vous lasser à prendre des roustes à longueur de temps… Je trouve donc dommage de devoir aller sur le net pour glaner les infos alors qu’elles auraient dû être présentes dans le jeu, enfin ce n’est que mon avis. Pour le reste tout y est et on voit même que les développeurs ont fait dans le fan service en proposant de modifier l’apparence des Puyos jusqu’à trouver ceux de la période Game Gear.
Il nous reste donc le mode online ! Un conseil : avant de vous y tenter, il faudra au moins savoir réaliser de manière régulière des chaînes de 6 hits c’est le minimum syndical ! J’ai été surpris de trouver des joueurs différents aussi rapidement. Vu qu’il ne s’agit plus d’une licence à la mode, je suis allé dans le online sans grand espoir de trouver des joueurs autre que japonais. J’ai donc été surpris du nombre de joueurs présents en ligne. Oui MAIS ! Puyo Puyo est une licence qui appartient en grande partie au passé même si elle renaît de ses cendres aujourd’hui. Ce qui signifie que la communauté des Puyo Puyo est très fidèle depuis des années et surtout ce sont des acharnés des bulles de couleurs !!! Le classement par niveaux ne change rien à la donne et 9 parties sur vous allez tomber sur un fou furieux qui va vous laminer en l’espace de quelques secondes Au début de la partie, ça va et on pense même avoir l’avantage sauf que l’autre en face prépare son combo et le lâche : votre écran se trouve rempli de Puyo gris en 3 secondes ! Et c’est parti pour la valse des raclées ! Attention, ce problème n’est pas dû aux développeurs qui ont tout fait pour établir un classement par niveau assez détaillé.
Je ne vais pas trop parler de l’aspect graphique, ni de la notion de durée de vie vous l’aurez compris, ce n’est pas ce qui caractérise un tel jeu ! On trouve beaucoup de personnages différents mais cela ne joue que sur l’esthétique et sur les voix, on mettrait une série de patates de couleurs différentes le résultat serait le même !
Conclusion
Pour sûr la licence est de retour. Qu’écrire de plus ? La recette est inchangée est Puyo Puyo Champions propose même la variante qu’est fever. On peut juste déplorer le fait que le jeu s’adresse avant tout aux fans de la première heure ou en tout cas aux joueurs déjà initiés en proposant tous les skins qu’ont eu les puyos au fil du temps. En effet, l’absence de tuto clair qui pourrait expliquer les bases de l’empilement des puyos aurait été le bienvenue ! Il n’en demeure pas moins que cela reste une valeur sûre en terme de puzzle game.
Positif
- Le retour d’une licence phare !
- Les classiques respectés
- Fan service à fond
Négatif
- Répétitif
- Absence de tuto
Satisfaction du Piwi 65 %
Si tu veux acheter le jeu (le Piwi ne prend aucune commission car non actionnaire chez Microsoft ni Sony ni SEGA !) ICI ou ICI.
- Date de sortie : 7 mai 2019
- Editeur : SEGA
- Développeur : SEGA
- Catégorie : Puzzle Game
- Prix : 9,99 €
- Classification : PEGI 3